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| Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab | |
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Gabriel Emerson Veut être le parrain de sa futur nièce !
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| Sujet: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Jeu 15 Aoû - 18:40 | |
| Si un soleil faiblard brillait sur la capitale, la nuit avait encore été glaciale et le givre recouvrait encore la ville au matin. A croire qu’on ne sortirait jamais de l’hiver dans cette ville maudite. Gabriel marchait d’un pas tonique, le col de sa veste en cuir relevé, le cou blottit dans un keffieh noir, les mains dans les poches de son jean. Il regardait le pavé, perdu dans ses pensées. Contre son cœur, dans une poche intérieure, une enveloppe. La raison de cette sortie un peu matinale. Ce qu’elle contenait, il n’en avait pas la moindre idée et ce n’était pas son rôle de s’en aviser. Mnémé lui avait remit la veille et l’avait chargé de la remettre à sa destinataire, qui n’était autre que la rebelle à la chevelure flamboyante.
Il ne l’avait pas vu depuis leur petit tête à tête pour le moins... musclé la nuit de la Rafle. Elle lui devait d’ailleurs une explication, elle le lui avait promis et le pseudo milicien ne lui en ferait pas grâce. Au moins pour la pommette qu’elle lui avait explosé et les nombreux bleus qui l’avait tiraillé pendant plusieurs jours.
Il lui avait donné rendez-vous dans la boutique où il l’avait déjà retrouvé suite à leur première rencontre. Un lieu neutre et passe partout, un disquaire quelconque tenu il semblait par un dreadeux un peu drogué mais en qui la jeune femme semblait avoir confiance. Gabriel n’aurait pu expliquer pourquoi, mais il avait comme une impatience de retrouver la rebelle écossaise et pas seulement parce qu’il n’aimait qu’à moitié se balader avec des informations compromettantes sur lui. Une fois l’enveloppe de kraft remise en main propre, il n’aurait qu’à faire demi tour, repartir d’où il venait, mais en l’occurrence, pointer au commissariat central pour commencer sa journée d’homme de l’Empire. Pourtant, il ne pouvait s’expliquer ce désir de la revoir. Une fascination peut être. Un plaisir pour les yeux ça s’était sur. Seul, dans la rue, un sourire fugace traversa ses lèvres. Il secoua la tête comme pour chasser des pensées qui n’avait rien à y faire.
Il finit par pousser la porte tintinnabulante du magasin. La tueuse aux allures d’ange était assise sur le comptoir, à l’attendre, visiblement. Sur le seuil, il était resté quelques instants à la contempler, un sourire poli sur les lèvres, le temps que la porte ne se referme derrière lui.
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| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Jeu 15 Aoû - 23:50 | |
| Entendre la voix de Gabriel sur son téléphone crypté l'avait surprise. C'était le moins qu'on puisse dire. Depuis la nuit de la Rafle, ils ne s'étaient pas revus... et c'était aussi bien. Elle n'était pas en position de s'afficher avec qui que ce soit. A vrai dire, il y avait un moment qu'elle n'avait pas vu la lumière du Soleil. Depuis cette nuit de carnage, Emily Stone n'avait plus le droit de reparaître. Lorsque Visconti avait découvert sa cachette, Red avait su que plus jamais elle ne pourrait utiliser cette identité. Il y avait peu de risques que l'appartement soit surveillé 24h sur 24 par la Milice, mais y retourner était dangereux. Y retourner... dans la peau d'Emilie. Mais la mercenaire n'avait pu résister à l'envie de faire un gros bras d'honneur à Visconti. Cette femme, qui avait sans doute assassiné Nero de sang froid, était sur la liste noire de l'Ecossaise. Alors une nuit, sans se faire voir, elle avait revêtu sa tenue d'ombre, mis sa cagoule, et avait sauté de toit en toit pour pénétrer par le velux de son appartement. Là, prenant toutes les précautions nécéssaires, elle avait vérifié sa cache à armes... vidée, évidemment. Rien a récupérer. Cet appartement était dénué de toute forme de personnalisation, de toute manière. Sur la table, elle avait laissé un mot à l'intention du Sergent. Quelques mots, griffonés à la hâte. "I'm the Night". Juste pour qu'elle enrage de l'avoir manquée. Bientôt, ces deux-là joueraient au chat et à la souris... Mais qui serait la proie?
Siobhán vivait donc au QG depuis une quinzaine de jours, ne sortant qu'à la lumière de la lune pour honorer quelques contrats... C'était justement la raison de l'appel de Gabriel. Mandaté par Mnémé, avec qui l'écossaise avait le moins de contact possible, il devait lui apporter une enveloppe... Dedans, peu de choses. Un nom, une photo, un emploi du temps. Cela suffirait. Le reste, ça serait à elle de le faire, et de bien le faire. Elle lui avait proposé un rendez-vous au Groove Armada, une fois de plus. Uriel absent, elle avait accepté de le remplacer. Qui aurait été la chercher dans un disquaire à l'allure miteuse paumé au coeur des Quartiers Pauvres? Et puis le travail n'était pas contraignant. La boutique avait peu de clients, et la jeune femme se demandait même comment ils parvenaient à garder le commerce à flots. Assise sur le comptoir, d'où elle avait une vue de toute beauté sur l'entrée, la rouquine attendait. Avec un peu trop d'impatience, certainement. Elle n'avait pas oublié ce passage à tabac, et la façon dont ils s'étaient séparés. Le baiser qu'elle lui avait volé en vengeance. Elle se demandait comment allait se passer cette troisième entrevue.
Lorsqu'il poussa la porte, le regard azur de la jeune femme était déjà fixé sur lui. Leurs regards se croisèrent, sans qu'ils ne disent rien. Il avait ce fameux sourire aux lèvres, celui qui voulait tout dire selon les circonstances. Elle lui sourit en retour. LEs talons de ses bottes claquèrent sur le sol lorsqu'elle posa le pied par terre, en lissant les plis de sa robe aussi rouge que l'uniforme qu'il portait le soir de leur première rencontre. Debout face à lui, elle n'avançait pas à sa rencontre. Pas encore.- Bonjour, Gabriel... | |
| | | Gabriel Emerson Veut être le parrain de sa futur nièce !
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Ven 16 Aoû - 0:27 | |
| Abandonnant le comptoir, la jeune femme faisait face au milicien en civil mais gardait ses distances. Les deux individus semblaient se jauger, mais Gabriel regardait davantage la jeune femme avec un certain plaisir qu'avec un œil inquisiteur. Il préférait la voir dans une petite robe rouge que dans une tenue sombre et adéquate à des activités assassines. Il se disait que vêtue comme elle l'était, il aurait peut être plus de chance de prendre l'avantage si elle décidait de lui sauter à nouveau au cou... Ou pas... Son sourire s'élargit un peu plus.
-Bonjour Red...
En jetant un petit coup d'œil autour de lui, il ajouta assez sérieusement :
-On peut discuter ou tu préfères me sauter dessus histoire d'échanger quelques coups ?
Son sourire énigmatique en disait long, il ne se moquait pas d'elle mais s'était tout comme. La nuit de carnage avait beau être derrière eux, le milicien en gardait encore des séquelles, et pas seulement à cause de l'attaque de la rouquine qui se tenait devant lui. Reprenant son sérieux, il jeta un coup d'œil au dehors, s'assurant qu'ils ne seraient pas dérangés par l'extérieur, avant de s'approcher du comptoir ou il y déposa l'enveloppe sortie tout droit de sa veste.
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| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Ven 16 Aoû - 20:31 | |
| Il s'écoula un court moment avant que Gabriel ne brise le silence. un moment durant lequel ils s'étaient simplement regardés, observés, presque, un sourire aux lèvres. Il n'y avait plus de méfiance entre eux, malgré le fait qu'ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps. Un mois et demie, à peine, s'était écoulé depuis leur rencontre... Mais à Hegemony, il y a un cercle de l'enfer spécialement réservé aux hommes et femmes de l'ombre, où les jours durent des mois, ou au contraire, quelque secondes. Siobhán était contente de le revoir. Elle se souvenait du soutien qu'il lui avait apporté en ce jour ou elle avait enfin reparu, après des mois et des mois d'hibernation. Red ne se prononçait pas, ou ne voulait pas se prononcer. Elles étaient les deux aspects qui cohabitaient dans le corps de l'écossaise, l'ange et le démon d'épaule, celles qui essayaient de guider la mercenaire sur la voie la plus logique.
Sa phrase la fit sourire un peu plus? Lui sauter dessus pour le rouer de coup? Ce n'était pas au programme, pas cette fois. Il posa l'enveloppe sur le comptoir, et la tueuse la récupéra, lui effleurant les doigts au passage, si vite qu'elle avait l'impression d'avoir touché un courant d'air. Red n'ouvrit pas l'enveloppe. Ses contrats de mercenaire ne concernait pas Gabriel, heureusement pour lui. Moins il y avait de monde au courant, plus les chances de s'en sortir étaient grande. La rouquine se pencha et glissa le rectangle de papier blanc dans sa botte. Se redressant, elle planta son regard dans celui du jeune homme et dit d'une voix aux accents malicieux:
- Te sauter dessus? Tentant...
Jouer de sous entendus, et regarder les réactions amusait la jeune femme. Elle était curieuse de celle de Gabriel, sans savoir pourquoi.
- En passant, tu manques d'entraînement, Gabriel... Te faire maîtriser par une femme... Tu veux que je t'apprennes deux ou trois trucs de corps à corps?
D'espiègle, son sourire était passé à moqueur. Elle détournait la conversation. Pour elle ne savait quelle raison, la tueuse à gage repoussait le moment ou elle devrait expliquer les raisons de son geste. Oh, elle ne doutait pas de leur bien fondés : sans ce combat, Dornes aurait tué le double camp sans se poser de question, aucun doute là-dessus. Ce qui la retenait, Siobhán le savait : c'était le fait qu'une fois sa version des faits donnée, Gabriel s'en retournerait vivre sa vie. Mais ça, l'écossaise ne l'aurait jamais admis, que ça soit consciemment ou non.
- Tu veux boire un truc? J'allais me faire un café.
Red, par malice ou sans s'en apercevoir, reproduisait ce premier entretien au Groove Armada. Elle passa devant le pseudo milicien pour retourner la pancarte "Ouvert" sur la porte d'entrée, donna un tour de clé en laissant la clé sur la porte pour ne pas être dérangés par un client inopportun, puis disparut dans l'arrière boutique, telle le lapin blanc. | |
| | | Gabriel Emerson Veut être le parrain de sa futur nièce !
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Ven 16 Aoû - 23:27 | |
| Gabriel ne quittait pas la jeune femme des yeux. Il n'aurait probablement pas voulu la dévisager de cette façon. Il ne s'expliquait d'ailleurs pas l'attirance qu'avaient ses yeux pour l'écossaise à le chevelure de feu. Elle avait quelque chose dans ses gestes d'absolument fatal, comme si elle ne laissait rien au hasard. Jusque dans les moindres attitudes elle jouait ce personnage terriblement envoûtant, un peu comme ces plantes carnivore qui attiraient leur proies grâce à leurs couleurs chatoyantes pour mieux les dévorer ensuite. Un fois seulement, il avait eu l'occasion de la voir sous un jour bien différent, et probablement la jeune femme regrettait d'avoir laissé entrapercevoir autre chose d'elle. Mais Gabriel avait trop d'esprit pour en faire un jour de nouveau mention. Il se contenterait de subir le charme redoutablement dangereux de la tueuse à gage, qui, il ne devait pas l'oublier, lui avait déjà collé quelques mandales bien placées.
Red collait d'autant plus à son personnage qu'elle répondit à sa "provocation" par un regard empli de malice et un sous entendu qui fit lever un sourcil à Gabriel pour ne pas lui faire décrocher un petit sourire en coin. Il avait envie de répondre qu'il savait à quoi s'en tenir... et qu'il s'en tiendrait justement. Mais voilà qu'elle en remettait une couche. Le double camp se devait de rester silencieux. Après tout, il n'était là que pour lui remettre l'enveloppe - c'était d'ailleurs chose faite. Il avait un rôle à tenir, pourtant il y avait ce il ne savait quoi chez Siobhàn qui ne lui permettait pas de garder ni ces airs impassibles, ni son sérieux. Les bras croisés sur la poitrine, il laissa échapper un nouveau sourire contenu. Elle se jouait de lui si bien, à croire qu'elle avait trouvé sa faiblesse d'homme et, comme un chat avec une sourit, elle le torturait avec ça. Elle semblait si à l'aise, presque désinvolte... Et le pire, c'est qu'elle se foutait ouvertement de sa gueule avec une facilité si déconcertante que le pseudo milicien ne pouvait qu'en rire intérieurement.
Pour maintenir un semblant d'apparence et de "professionnalisme" donc, il ne répondit rien. Son regard voulait de toute façon tout dire. Il était à la fois gêné comme il avait une envie de répondre à la provocation, mais son bon sens et ses manières de gentleman lui commandèrent de laisser couler. Elle lui proposa un café. Comme un moment de déjà vu, elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre quoi que ce soit qu'elle était déjà filée dans la pièce attenante. A la regarder s'éloigner, il se surprenait à ne pas dire non à une séance intense de corps à corps avec son interlocutrice... c'est presque avec un sursaut qu'il se surprit lui-même en flag'. Regardant autour de lui comme pour s'assurer que personne ne l'avait vu - mais avait vu quoi ? personne ne lisait dans ses pensées jusqu'à preuve du contraire -. Il soupira en secouant là tête. Elle le mettait dans tout ces états et c'était plutôt pathétique... Mais au delà d'agir comme tout mec bourré de testostérone, il tentait de refréner quelque chose qui n'avait pas envie d'expliquer. Red était l'un de ces contacts de la Cible et c'était bien tout. Ils n'auraient même pas dû prolonger cet entretien, encore moins boire des coups ensembles quelques semaines auparavant. Pourtant, il n'avait pas la moindre envie de quitter la boutique de disque un peu miteuse... mais à quoi bon ? Il était un infiltré dans la Milice, elle une espèce de machine à tuer... Il n'était qu'un jouet dans les griffes d'un chat particulièrement... attirant, mais qu'il lui ôterait la tête d'un coup de dent, ou de patte. Vivement que Siobhàn ne revienne avec le café pour qu'il se force à chasser les pensées qui l’obnubilait.
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| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Sam 17 Aoû - 17:57 | |
| Ce sourire. L'arme principale de Gabriel. Il servait à tout. A être poli, masquer la gêne, se moquer, éviter de dire des conneries. Le double camp avait développé une technique imparable... ou presque. Red voulait, par défi personnel, peut être, fendiller le bouclier de ce sourire à la Mona Lisa, faire réagir le jeune homme. Qu'il cesse de se cacher derrière. Il avait beau être craquant, ce sourire, ça ne faisait pas tout.
Planquée dans l'arrière salle, la jeune femme regardait sans le voir le machinal goutte à goutte de la cafetière. Elle usait et abusait du véritable café que l'on trouvait au Groove Armada. Uriel n'en était pas un grand amateur, aussi lui donnait-il une grande partie de son approvisionnement, qui lui venait de son père. Sans café, l'écossaise n'aurait sans doute pas pu vivre ses journées qui duraient parfois 48h. Elle dormait peu, et la caféine était pour elle le moyen de compenser les quelques heures de sommeil qu'il lui arrivait de perdre à cause d'un escapade nocturne. Une partie d'elle se demandait à quoi elle jouait. Une partie qui lui conseillait de ne pas éterniser l'entretien. Mais peine perdue. Paradoxalement, c'était l'ange d'épaule qui avait gagné ce coup-ci, et qui, en la poussant à faire rester Gabriel, la poussait à l'imprudence et l'éloignait du professionnalisme.
La rouquine repassa dans la salle principale, deux mugs dépareillés à la main. Elle en posa un sur le comptoir, qu'elle fit glisser en direction du pseudo milicien. Elle porta la sienne à ses lèvres, toujours parée d'un sourire amusé. Elle le regardait par en dessous, se demandant à quoi il pouvait bien penser en ce moment. Elle n'avait pas partagé autant avec un individu depuis qu'elle avait décidé de quitter l'Ecosse. Partagé, dans le sens de "laisser voir qui elle était". Il avait vu la femme, et pas seulement la tueuse, la machine. Peut-être que c'était ça, qui l'attirait en lui. Le fait qu'elle puisse se permettre de relâcher un peu son attention. Ses yeux glissaient sur le visage du jeune homme, le détaillant, cherchant les moindres détails. Elle n'avait pas vraiment l'intention d'amener la conversation sur cette nuit de Rafle. S'il voulait son explication, il n'avait qu'à la lui demander. La décision qu'elle avait prise avait été la seule qu'elle ait trouvé dans l'urgence, pour protéger son vis à vis. Elle s'arrêta sur sa pommette pour y chercher les stigmates de la blessure qu'elle lui avait infligé.
- Tu n'es pas si abîmé que ça, finalement...
Elle souriait toujours. De son côté, elle ne s'en était pas sortie indemne non plus. Des ecchymoses partout, et une arcade en mauvais état. L'onguent médicinal que lui avait prêté Dornes avait été bien utile pour que tout ça parte vite. En fait, en y réfléchissant après coup, Red trouvait presque ça amusant, cet affrontement. Mais de là à remettre ça tous les jours, il ne fallait pas exagérer. Elle pencha la tête sur le côté, sans cesser de le regarder. | |
| | | Gabriel Emerson Veut être le parrain de sa futur nièce !
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Sam 17 Aoû - 22:10 | |
| Deux tasses de café plus tard, Siobhàn revenait dans le magasin, son sourire toujours dessiné sur les lèvres, tirant au passage le double camp de son fil de pensées plutôt étrange. La remerciant d'un hochement de tête, il saisit le mug qu'elle lui avait réservé. Elle ne cessait de le regarder à la dérobée. Dans d'autres circonstances, Gabriel aurait probablement fait mine de ne rien remarquer, mais il prenait comme un malin plaisir à soutenir ses œillades sans décrocher le moindre mot, gardant presque son sérieux irréprochable. Un silence religieux planait sur eux - le comble d'utiliser l'adjectif religieux en présence d'un milicien et d'une tueuse à gage - alors qu'ils buvaient ce nectar précieux provenant probablement directement du marché noir. C'est la jeune femme aux allures félines qui brisa le silence la première, osant faire mention des blessures qu'elle lui avait infligé sans sourciller. *Pas si abîmé que ça ? *Gabriel haussa un sourcil. Certes, il ne doutait pas un instant qu'elle aurait pu le laisser dans un état tout autre. Elle n'était assurément pas du genre à laisser ses victimes ou ses contrats en mesure de se relever après qu'elle soit passée... Mais il trouvait quand même ses paroles proche de l'euphémisme. Il repensait à cette nuit là... et leur petit affrontement n'avait été au final qu'une mise en bouche en comparaison de ce qui s'était passé ensuite et la récupération avait été des plus difficile... il sentait encore parfois au réveil les séquelles de l’assaut de la Cible sur le commissariat. Mais si elle parlait de la cicatrice qu'elle lui avait laissé sur la joue comme s'il elle y avait marqué son territoire, sa propriété, certes, elle n'était pas bien grosse et n'avait laissé qu'une petite trace décolorée.
- Tu aurais pu me faire pire, c'est ce que tu essaies de me faire comprendre ? Dans un sourire un peu cynique, il porta sa tasse à ses lèvres pour boire une nouvelle gorgée.
Il s'adossa au comptoir, reposant la tasse sur le meuble et croisant ses bras sur sa poitrine, il regardait de biais son interlocutrice. Avec l'air le plus sérieux du monde il reprit :
- Bon, je vais devoir utiliser mes talents d'interrogatoire pour te tirer une réponse ou tu vas accepter de me dire de ton pleins gré ce qui c'est passé l'autre soir ?
Si elle dénigrait ses compétences au corps à corps, il n'était encore pas trop mauvais pour arracher quelques...cris, informations, à ses victimes. Mais il se retint bien de le lui dire, pas de le penser - ce qui, étrangement, n'était pas dans son genre, décidément...
- Que tu sèmes derrière toi les corps de miliciens morts comme le petit Poucet sème ses cailloux, ça ne m'étonne pas trop, mais c'était quoi cette mise en scène ? Et le type avec toi ?
Mine de rien, derrière ses airs décontractés, ses sourires en coin et ses regards malicieux, Gabriel devait en savoir plus sur ce qui s'était réellement passé. Si lui n'avait aucun doute en ce qui concernait la jeune femme, quoi qu'il avait osé en penser autrement l'espace d'un instant alors qu'elle s'évertuait à lui faire manger son ego, il devait s'assurer de certaines choses, et plus particulièrement à propos de son acolytes. Mesure de prudence. Qu'elle le comprenne ou qu'elle ne voit ces questions que comme des interrogations légitimes d'un type que s'était fait taper dessus sans avoir rien demander, cela ne changeait pas grand chose du moment que le tout menait à des réponses satisfaisantes. Mais curieusement, Gabriel avait quelques scrupules à chercher à faire parler Red, il préférait d'autant plus qu'elle parle plutôt qu'il n'ait à jouer comme elle le faisait avec lui pour obtenir ce qu'il voulait. Il se rendait soudainement compte qu'il n'avait pas envie d'endosser un personnage avec elle. Il avait beau le faire à longueur de temps, lorsqu'il passait son uniforme écarlate, lorsqu'il questionnait des "suspects", lorsqu'il jugeait les gens de sont propres camps sur leurs véritables intentions... la sincérité qu'il avait ressentit chez Siobhàn la fameuse nuit où il l'avait raccompagné le poussait à vouloir cultiver ce sentiment précieux de franchise.
Dernière édition par Gabriel Emerson le Sam 28 Sep - 11:35, édité 1 fois | |
| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Dim 18 Aoû - 2:58 | |
| Il l'amuse. Surtout sa phrase sur l'interrogatoire (enfin, tant qu'elle faisait abstraction du fait qu'il était milicien, au final). Tout doué qu'il soit en la matière, Red se savait suffisamment forte pour résister à la torture. Elle mourrait sans avoir divulgué quoi que ce soit, c'était sûr. Si un jour elle se retrouvait dans les Quartiers des Hommes en Rouges,à subir un interrogatoire en règle, ils s'arracheraient les cheveux. Heureusement pour elle, ce qui c'était passé ce soir-là n'était pas classé défense. Et puis, ayant été acteur sans l'avoir demandé, Gabriel avait droit de savoir. Elle se tourna vers lui, féline, et dit d'une voix amusée :
- Si subir un interrogatoire signifie que tu vas te rapprocher, je ne suis pas contre...
Le sourire qui se lisait jusque dans son regard montrait bien qu'elle se fichait de lui. Elle ne cherchait pas réellement à le mettre dans son lit. Ce n'était pas ce qu'elle voulait pour cette "relation" étrange. En fait, l'écossaise n'était pas vraiment certaine de ce qu'elle voulait. Qu'il reste un peu, c'était certain, mais après? Elle ajouta :
- Ce que je veux dire, c'est que je suis contente de pas avoir trop défiguré ta belle gueule.
Elle ne l'avait pas cogné par plaisir, mais par necessité. D'ailleurs, s'il se donnait la peine d'observer son visage, il pourrait peut-être déceler une cicatrice très fine qui barrait désormais le sourcil de la mercenaire. Sa signature à lui. Comme quoi, quoi qu'ils fassent, on en revenait toujours à la loi du Thallion. Elle écoutait ses questions, légitimes. Elle but une gorgée de café, avant de répondre, repensant aux évènements :
- L'un découle de l'autre. Le type, je l'ai rencontré sur les toits. Il s'appelle Castello Dornes, vient à priori d'Angleterre, mieux armé qu'un GI, mais prêts à tout pour sauver les innocents. Il a une prothèse biomécanique, d'une technologie tellement avancée que je savais même pas que c'était possible. Je crois qu'il est schizophrène. En tous cas, il a de forts troubles de la personnalité. J'ai pu le constater. L'important, c'est qu'il en a conscience. Le problème, c'est qu'il n'a pas l'air de maîtriser totalement son "passager noir". C'est lui qui m'as armée, le soir de la Rafle...
Red fit une pause. Elle avait parlé d'un ton presque désinvolte. De tout ceci, les chefs de file de la Cible étaient au courant. Elle avait bien entendu fait un rapport sur les événements de la soirée, sans rien omettre, le bon comme le mauvais.
- Son problème, c'est qu'il tire à vue, sans s'interroger. Et quand on est tombé sur toi...
Plus que l'ennui technique de perdre un membre de la résistance aussi bien infiltré, Siobhán avait à ce moment-là craint pour la vie de Gabriel. L'avouerait-elle à son vis-à-vis? Certainement pas.
- J'ai pensé que protéger ta double identité était important. Surtout pour un mec comme ça. Il sait bien trop de trucs... J'ai préféré agir comme je l'ai fait, plutôt que de parier sur le fait que tu portais un gilet pare balle.
Elle s'approcha doucement de lui, délaissant sa tasse sur le comptoir. D'un doigt, elle toucha sur son torse l'emplacement ou serait allé se loger la balle. Elle murmura, se jouant séductrice :
- Et ça aurait été dommage de te tuer...
Elle transformait cette pensée toute simple en jeu. Au fond, SIobhán pensait réellement ce qu'elle disait. Elle voulait le sauver d'une balle de Dornes, ce n'était pas pour l'achever ensuite. Qu'elle l'assume ou non, elle aurait été bouleversée si jamais il lui était arrivé quelque chose de grave par sa faute. C'était par dessus tout ce qui l'avait poussé à lui sauter dessus pour le rouer de coup, et mettre en scène sa mort.[/color] | |
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Dim 18 Aoû - 14:52 | |
| Gabriel ne pouvait décidément pas dire un mot sans que son interlocutrice ne le relève d'un sous entendu habile. Affectant un détachement sans faille, seul le regard amusé du pseudo-milicien trahissait ses pensées. Le plus dur restait probablement de ne pas relever les piques qu'elle lui lançait. Mais il lui semblait évident qu'elle ne devait attendre qu'une réplique de sa part pour l'achever d'une sorte de coup de grâce. Et il ne voulait pas tomber dans ses filets. Ou si, justement, mais il refusait de se l'avouer. Alors il se demandait à combien d'hommes elle avait déjà servit son petit numéro de séductrice pour mieux les prendre dans sa toile avant de les dévorer. Certes, il n'avait pas spécialement peur qu'elle ne lui réserve, à lui particulièrement, un sors fatal. Il n'était pas sur sa "liste rouge" - du moins, jusqu'à preuve du contraire, il se battait dans le même camp - mais il n'avait pas non plus envie qu'elle le perse à jour pour mieux le ridiculiser, puisque tout cela n'était qu'une autre mascarade jouée d'une main de maître par l'écossaise. En même temps, elle possédait tous les atouts pour incarner à la perfection ce personnage à la Jessica Rabbit, provocante et pulpeuse. Des yeux à la fois limpides et perçants, une peau de porcelaine et des traits de poupée qui dissimulaient au mieux un caractère de machine à tuer et un corps particulièrement bien mis en valeur dans cette petite robe rouge galbante. Mais elle prenait un malin plaisir à se moquer de lui alors lui prenait un malin plaisir à paraître indifférent.
Peut-être même devait-il la remercier de ne pas l'avoir défigurer et au passage de lui avoir évité à trouver des explications pour des ecchymoses et autres œils au beurre noir à fournir à ses supérieurs et collègues. Elle finit par lui relater la fameuse nuit. Castello Dornes. L'infiltré n'avait pas encore eu vent du cas "Dornes", comment l'aurait-il été ? Pourtant, le type "posait problème" depuis quelques temps déjà et faisait parler de lui au sein de la rébellion. Au fur et à mesure du petit topo de l'écossaise, la mine de Gabriel s'embrumait un peu plus. Un type sur-armé à moitié robotisé avec des troubles de la personnalité qui tirait sur tout ce qui portait du rouge n'avait rien pour le rassurer, la question était :
-Et il est dans nos rangs ? Le double camp fronçait les sourcils. Il avait davantage l'air d'un quidam sans attache, agissant de son propre chef et c'était ça le problème. Un manque de coordination et d'information, et les types comme Gabriel risquait d'en faire les frais. C'était là tout le risque de sa position ambiguë, bien qu'après tout, très peu de gens connaissait sa véritable identité et il aurait très bien pu se faire descendre par un homme relié à l'organisation rebelle...
C'était donc à cet homme qu'il devait les quatre restants de balles de son arme de service et le Walther P99 qui lui avait laissé la nuit de la Rafle, et que Gabriel gardait en se moment même dans son dos, dissimulé par sa veste en cuir. L'inconnu l'avait laissé perplexe, longtemps encore après la fameuse et sanglante nuit.
La tasse de Red vint retrouver celle de l'infiltré tandis que sa propriétaire se rapprochait sensiblement de l'homme. Il la lâchait pas du regard, baissant les yeux sur le doigt fin placé sur sa poitrine à l'exact emplacement du cœur. Véridique qu'avec un trou à cet endroit là, il ne se serait probablement jamais relevé. Il lui murmura un mot de reconnaissance :
-Merci...
Il le pensait vraiment, il n'avait pas le moindre doute sur le fait qu'elle lui avait sauvé la vie cette nuit là et Mr Dornes le lui avait d'ailleurs confirmé. Si la mercenaire n'avait pas été là, son corps aurait très probablement été retrouvé comme celui des hommes qu'il avait lui même abattu. Elle ajouta avec d'autant plus de charme que la distance entre les deux protagonistes s'était considérablement diminuée, que sa mort aurait été regrettable. Voilà qu'elle reprenait son jeu là où elle l'avait laissé. Et dire que ce contact, même mince, entre eux deux le laissait indifférent aurait été mentir. Cependant il y avait un pas entre laisser entre-apercevoir à Red son amusement et lui laisser voir ses véritables sentiments et émotions. Et d'ailleurs quels sentiments ? Quelles émotions ? Il était pour lui presque inconsidéré de penser à quoi que ce soit. La vie proprement destructrice qu'il menait avait anéanti depuis des années l'espoir d'éprouver de nouveau un jour des sentiments concrets et sincères, comment l'aurait-il pu ? Il détestait le personnage qu'il se donnait à jouer, il n'était pas mieux que les hommes qu'ils combattaient, il ne fallait pas croire, il faisait pas que porter le même uniforme... Ses attitudes, ses attentions, sa sincérité lorsqu'il redevenait lui-même ne pourrait jamais compenser. Alors, oui, il ne pouvait mentir à sa conscience, il restait un homme et Red était une femme extrêmement désirable au delà des airs qu'elle s'évertuait avec brio à se donner, mais c'était bien là tout le danger et surtout, ce n'était pas ce genre de choses qu'il recherchait chez elle. L'écossaise était une jeune femme complexe, il avait pu le voir... la voir ou l'entre-apercevoir, la véritable Siobhàn, celle qui se cachait derrière un masque et des attitudes voluptueuses. C'était peut-être elle qu'inconsciemment il aurait voulu revoir aujourd'hui, mais il ne la reverrait probablement jamais, la tueuse de sang froid n'avait aucun intérêt à laisser entrevoir ses failles. Alors il continuerait à jouer, non sans plaisir, au chat et à la sourit avec la rebelle à chevelure de feu.
HRP : bon si tu trouves que ma réponse ne fait pas assez avancer le rp, tell me, je trouverais quelque chose à ajouter.
Dernière édition par Gabriel Emerson le Sam 28 Sep - 11:35, édité 1 fois | |
| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Lun 26 Aoû - 0:47 | |
| L'espace d'un instant, rien que quelques secondes, la moquerie qui habillait le sourire de Siobhán depuis le début de ce rendez-vous "d'affaires" s'était envolée. C'était la jeune femme marquée par la vie, la jeune femme qui était juste heureuse de pouvoir sourire, simplement sourire, sans arrières pensées, sans stratégie, sans calculs. Juste sourire à cette homme qui... qui quoi? Qui avait soutenu Siobhán dans le seul moment ou le côté destructeur (et autodestructeur) de Red l'avait autorisé à refaire surface. C'était un sourire sincère que la rouquine lui offrait avant de murmurer :
- J'ai payé ma dette. Je préfère te savoir vivant...
Saisissait-elle la portée de ses mots ? Peut-être pas. Peut-être ne voulait-elle même pas savoir ce que sa phrase pourrait dire. Peut-être avait-elle peur du sens vraie des mots.Peu importait. L'instant était passé. Le regard perdit de son naturel, le sourire retomba un peu lorsqu'elle en revint à évoquer Dornes. Dans leurs rangs? Question difficile.Il serait dans leurs rangs sans y être, tant que ses intérêts seraient les mêmes que ceux de la Cible. Après... L'écossaise s'éloigna un peu, se passant la main dans les cheveux, pour laisser Gabriel respirer, et boire une nouvelle gorgée de café. Elle répondit, avec une légère pointe d'hésitation dans la voix, pour qui savait écouter :
- Je ne sais pas. Je ne sais même pas s'il est indépendant. Peut-être qu'il suit les ordres d'un groupe ou d'une personne qui nous est inconnu. Peut-être qu'il a juste sa propre vision des choses, et que, tant que la Cible partage ses idées, il nous suivra... J'ai du mal à le cerner.
On sentait quelque chose que de l'énervement dans sa phrase. De la frustration, plutôt, celle de n'avoir pas réussi à analyser entièrement et correctement les motivations et le comportement du voyageur solitaire. Il la prenait au dépourvu, et s'il y avait une chose que Red n'aimait pas, c'était bien de ne pas maîtriser totalement une situation. Le comportement de Dornes paraissait d'une logique implacable, jusqu'à ce qu'il fasse quelque chose de totalement inattendu, voire incongru. Le baiser qu'il avait déposé sur sa joue, par exemple. Elle ajouta :
- Je pense qu'il se sent surtout seul.
Le reste, ce n'était pas à elle d'en juger. Dangereux, ou pas, à éliminer, à menacer, à enfermer, cette décision, d'autres qu'elles la prendraient. Elle n'était pas née pour être un chef. Elle n'était pas faite de cette étoffe là. Ce qui la composait, c'était l'ombre des nuits sans lunes, la douceur d'une patte de panthère sur le sol, l'implacabilité de crocs se refermant sur une gorge. Elle était l'ombre. Elle était la nuit. Elle était le silence...
Elle n'était plus personne.
La mercenaire regarda son vis à vis une fois de plus, plantant ses yeux dans les siens. Elle ne savait plus ou était le jeu, et ou était la vérité. Elle ne voulait pas savoir... Jouer avec les limites est tellement plus amusant. Être dans l'incertitude, plus grisant. Savoir, c'était pouvoir agir au mieux. Suivre la logique. La raison. Et en présence de Gabriel, la jeune femme se surprenait à ne pas avoir envie d'être raisonnable. Elle se rassit sur le comptoir, croisant ses longues jambes sans le quitter des yeux.
- Emily a été démasquée... En attendant que je devienne quelqu'un d'autre, tu peux simplement m’appeler Siobhán.
Son prénom. Juste son prénom. Une façon de se livrer un peu plus à lui. De s'approcher un peu plus près du l'abîme, jouant les équilibristes. Bien sûr, il devait le connaître, son prénom. Mais lui donner elle-même, c'était lui permettre de voir, d'entrapercevoir, plutôt, cette femme qu'elle était en-dessous. Pour lui, elle aurait voulu être femme, et plus machine. Elle chassa cette pensée invraisemblable et totalement inappropriée en un rien de temps. Seule la machine avait droit d'exister désormais. | |
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Sam 28 Sep - 11:35 | |
| L’impression fut brève. Comme un voile qu’on tire. Mais pour l’espace de quelques secondes, le temps d’une phrase étrange mais empli d’un accent de sincérité, il avait eu l’impression d’entrapercevoir celle qu’il avait rencontrée après une soirée à boire. Son sourire, ses yeux, la douceur de sa voix aussi. Pendant l’espace de quelques secondes, le jeu était interrompu. Et une sensation étrange s’était emparée du pseudo-milicien. Mais déjà, elle répondait avec le sérieux de leur cause aux questions qu’il pouvait avoir. Probablement que les têtes pensantes de la Cible était déjà au courant de tout ce qu’elle lui racontait là, mais lui aussi avait besoin de ces informations pour au moins savoir à quoi s’en tenir, réagir en conséquence s’il advenait qu’il soit confronté à nouveau à une situation comme celle du soir de la rafle. Car les actes et les circonstances étaient bien souvent plus rapides que la communication, surtout dans une telle entreprise.
Siobhan. C’était bien la première fois qu’il l’entendait prononcer son propre prénom. Il le connaissait, pour sûr, au-delà de son nom de code et de celui qu’elle empruntait sur ses papiers, il avait eu vent de son nom de baptême. Siobhan MacMahon. Même s’il ne signifiait plus rien pour personne, la jeune étudiante écossaise ayant été portée disparue depuis quelques années maintenant. C’était peut être symbolique, mais dire son vrai prénom, lorsque l’on faisait parti de l’organisation qui se dressait contre le gouvernement, sonnait bien souvent comme une marque de confiance. Tout n’était évidement toujours qu’une question de sécurité et on savait bien pourquoi. Un nom était si rapidement lâché du bout des lèvres lors d’un interrogatoire qu’il devenait aussi dangereux qu’une bombe à retardement, capable de déraciner une branche entière d’un réseau. D’où les pseudonymes, les doubles, voire triples, identités. Gabriel s’en voulait presque qu’elle lui fasse une telle confidence. Certes, Siobhan n’avait pas grand-chose à craindre, puisqu’elle était plus ou moins considérée comme morte. Mais si son nom revenait un jour sur la table, il ne faudrait pas longtemps aux autorités pour faire le lien avec la Cible, la déterrer et lui coller une étiquette « rebelle » avec quelques avis de recherche en prime. Et Gabriel n’était pas, il fallait se l’avouer, la personne à qui il fallait faire le plus confiance. Non pas qu’on ne pouvait pas le croire dans son engagement et sa sincérité, ni même dans sa prudence –il ne réfléchirait pas trois secondes s’il venait à être découvert, il avait prit ses précautions- mais pour des questions de sécurité justement, on ne pouvait jamais savoir comment les choses se passeraient, et il était définitivement dans une des positions les plus dangereuses et probablement les plus précaires. Et d’autre part, il s’en voulait de la voir comme lui confier une partie d’elle-même, quand lui ne lui avait jamais dit son vrai prénom. Mais là non plus, il ne s’agissait pas de la même chose, quand elle passait pour une jeune femme disparue, lui était tout bonnement le frère de la cheffe de la rébellion…
Pourtant, Gabriel s’était contenté de sourire doucement, cachant une fois encore ses innombrables pensées derrière un énigmatique étirement des lèvres, et soutenant son regard limpide avant de répondre assez largement :
-Oui, j’ai vaguement entendu dire pour Emily… on t’a aidé à trouver un autre point d’attache ?
Par « on » il entendait bien sûr « la Cible ». Ils n’étaient pas à cours de planques, certes un peu miteuses - des greniers poussiéreux, des caves parfois humides, des immeubles abandonnés… mais c’était toujours mieux que rien et beaucoup plus en sécurité qu’on ne pouvait l’imaginer. Il régnait alors comme une sorte de tension entre les deux, inexplicable, ou presque. Comme si l’un et l’autre avaient voulu qu’il se passe quelque chose, mais qu’aucun des deux n’auraient pris le risque de faire quoi que ce soit… sinon pourquoi étaient-ils encore en train de discuter alors que Gabriel lui avait remit l’enveloppe. C’en était presque une imprudence inutile… Les secondes s’étiraient… Il finit par briser le silence dans un sursaut de conscience. Presque un peu brutalement, ou du moins sans prendre la précaution de ne pas rappeler crûment qu’il était aussi de l’autre côté, il reposa sa tasse vide sur le comptoir à quelques centimètres de la cuisse de la jeune femme, la frôlant sans même s’en rendre compte :
-Je dois y aller, je prends mon service dans à peine une heure. Il regardait autour de lui, comme pour retrouver la sortie, son cerveau encore à peine revenu à sa place. Merci pour le café.
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| | | Siobhán Mac Mahon Emigré mercenaire/ Danger public/ Folle furieuse
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Lun 30 Sep - 2:19 | |
| Ce sourire, une fois de plus. Pour cacher quoi cette fois? De la gêne, de la moquerie, de l'ennui? Ou simplement un sourire, ou il ne faudrait rien chercher d'autre? Red ne voulait pas avoir à chercher. Elle aurait voulu le comprendre. Elle savait que son sourire était son arme. Elle savait que ça cachait quelque chose. Mais quoi? La jeune femme regrettait presque de lui avoir donné son nom. Non pas qu'elle n'avait pas confiance - et pourtant, elle aurait dû - mais la chose avait l'air de le mettre mal à l'aise. Ou quoi que ce soit d'autres. Après tout, ce sourire, c'était après cette révélation qu'il était apparu. La rouquine n'était pas du genre à se dire "l'enfoiré, je lui livre une partie de ma vie, et lui, il évite le sujet, quel connard!" ou tout autres stupidités du genre. Elle comprenait très bien les précautions du jeune homme. Elle aurait d'ailleurs dû prendre les mêmes. Elle aurait d'ailleurs dû réceptionner cette foutue enveloppe, lui dire merci et au revoir. C'était dangereux, et pour lui, et pour elle, ne passer plus de temps ensemble. Ils en avaient déjà passé trop. Cette soirée à picoler est une erreur, surtout maintenant que son appartement était hors d'usage. Si jamais quelqu'un, ses voisins de palier, un milicien, un collabo, peu importe, si quelqu'un avait vu Gabriel rentrer ou sortir de chez elle, il était cuit. Enfin, connaissant le sergent Visconti comme elle commençait à la connaître, nul doute que ça aurait déjà été le cas, si jamais ça c'était su. Son côté prudent ne pouvait s'empêcher d'être scandalisé par cette imprudence dont elle faisait preuve, juste par égoïsme.
La phrase de Gabriel lui fit refaire surface. S'ancrer dans les réalités. Dans l'horreur, dans le combat ,dans le trivial de la survie. Deux êtres commes eux n'avaient pas de temps pour jouer. Enfin, n'auraient pas dû en avoir. Il évitait la confrontation directe, il évitait de relever les sujets sensibles. Etrangement, Siobhán en était presque déçue. Mais c'était pour le mieux. En regardant ailleurs, elle répondit vaguement :
- Ils ne me trouveront pas dans le trou à rat ou je me planque...
Trou à rat, c'était le mot. Elle avait déménagé dans une cave, au sous sol d'un immeuble désaffecté, qui avait été à peu près aménagée pour la rendre moins invivable. Avait-elle le choix, de toute façons? Non. Et ça, l'écossaise en était consciente. Alors elle se faisait oublier. Techniquement, son visage n'apparaissait que sur ses papiers d'identité, et elle les avait brûlés. Maintenant, il faudrait qu'elle se fabrique de nouveaux papiers. Quand elle aurait le temps. Quand elle pourrait obtenir du papier officiel. Quand elle pourrait réapparaître, elle ne savait pas. Elle prenait son mal en patience, occupait son esprit, sortait la nuit pour travailler, et surtout, évitait de cogiter. Parce que sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi, le double camp avait tendance à s'incruster dans ses pensées. Il fallait qu'elle se reprenne. Qu'elle cesse de se prendre pour ce qu'elle n'était pas : une jeune femme normale, avec une vie et des soucis normaux.
D'ailleurs, Gabriel l'avait compris lui aussi, puisqu'après avoir laissé passer un silence de quelques secondes, il annonçait son départ. Son service... c'était presque risible. Non, en fait, c'était à en pleurer, de voir ce que certains devaient faire. Mais la tueuse à gage n'arrivait plus à pleurer. Alors elle riait. Jaune. Pendant toutes ses réflexions, elle avait presque oublié qu'au delà d'être résistant, il était aussi milicien. Ils avaient merdé. Et pas qu'un peu.
Et pourtant... pourtant, elle se voyait incapable de réellement détacher ses yeux de lui. De le laisser partir, pour le perdre de vue, et rester seule de nouveau. Etait-ce ça, ce qu'elle voulait? Ne plus être seule? Etre avec lui? C'était grotesque, et ça ne lui ressemblait pas. Pourtant, partager un moment avec lui lui avait fait du bien. Et s'il devait y avoir un homme dans sa vie, qui partagerait un bout de chemin, rien qu'un peu, ça ne pourrait être que lui... que lui, ou un connard iimbu de lui-même. Ou un putain de psychopathe qui tenterait de la tabasser. Comme ceux d'avant. Comme les rares mecs avec qui elle passait parfois la soirée, la nuit. Elle avait le choix. Elle avait le choix entre rester qui elle était ou se permettre de vivre à nouveau.
La main du jeune homme frôla sa cuisse et la rouquine releva les yeux pour chercher les siens. "Merci pour le café"? c'était comme ça que ça allait se finir? Sans avoir le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait, elle lui saisit le bras, ayant une seconde d'hésitation. Le temps paraissait suspendu, alors que tout en elle lui hurlait de ne pas faire cette connerie. Et pour une fois, Siobhán envoya chier tout ce qu'elle était devenue. Elle l'attira vers elle, avant de poser sa main sur sa nuque, et de l'embrasser. Pas un baiser de vengeance, ni de précautions. Ils étaient seuls. Elle se laissait juste aller à ce qu'elle ressentait? C'était ça? Des sentiments pour cet homme qu'elle connaissait si peu? C'était n'importe quoi. Red ne pouvait pas avoir de sentiments. Parce que c'était dangereux pour elle, pour lui. Parce qu'elle ne se jugeait plus capable de ressentir. Parce qu'elle devait être une machine, pour ne plus voir souffrir personne, ni avoir à souffrir elle-même. Elle devait rester seule. Pour toujours. Rester celle que personne ne voit. Que personne ne connait. Que personne ne comprends. C'était ce à quoi elle était destiné. Elle resterait dans l'ombre jusqu'à ce qu'elle tire une balle dans la tête de Joane Livingstone. Et là, elle n'aurait plus qu'à mourir. C'était ce que la vie avait voulu pour Siobhán MacMahon. Elle n'avait pas le droit de dévier de ses objectifs. Pas le droit de faiblir. De se laisser respirer. Pas le droit de se prendre d'affection pour quiconque. Pas le droit d'embrasser un double camp, assise sur un comptoir dans un magasin miteux. La gorge nouée, un grand vide à l'intérieur, la jeune femme se détacha des lèvres de Gabriel, serrant les yeux, les dents pour s'efforcer de détruire tout ce qu'elle pouvait ressentir, ces débuts de sentiments, d'émotions, qu'elle ne pouvait pas se permettre de ressentir. Il n'y avait place que pour la haine et la vengeance dans son coeur. Il ne devait y avoir place que pour elles. Le reste était trop dangereux. Elle murmura :
- C'est une connerie...
L'évitant, elle sauta à bas du comptoir, et s'éloigna du jeune homme tout en s'efforçant de garder un air neutre, alors que la jeune femme en elle, celle qui voulait vivre, sourire et aimer à nouveau, hurlait son désespoir, sa colère. Elle n'arrivait plus à le regarder. A peine plus fort, elle lui dit :
- Tu ferais mieux d'y aller.
Apre adieu. Sa voix lui semblait métallique, inhumaine. Elle en avait des frissons. Mais après tout, elle s'était résignée à rester une machine. | |
| | | Gabriel Emerson Veut être le parrain de sa futur nièce !
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| Sujet: Re: Echange de documents [21 mars 2100] - Red Gab Sam 5 Oct - 0:36 | |
| Une décharge électrique dans son cerveau, voilà ce qu'il avait ressenti lorsque les lèvres sucrées de la jeune femme étaient venues capturer de façon imprévue les siennes. Comme une déferlante de signaux électrisant ensuite chacune de ses cellules, parcourant son corps comme un frisson inattendu. Son cœur avait définitivement loupé un battement sous le coup de la surprise, la respiration coupée. Il avait tout simplement l'impression de revivre l’assaut nocturne de la jeune femme, lorsqu'elle s'était jetée sur lui avant de le rouer de coup. La douleur en moins... et avec une sensation toute particulière au creux du ventre...
Comment en étaient-ils arrivés là ? N'était-il pas sur le point de partir ? N'avait-il pas tenté de couper court à cet entretient pour des raisons de sécurité - du moins il voulait s'en persuader ? Était-ce lui, au final, qui était venu voler ce baiser à la belle écossaise ? Non, ça ne pouvait pas. Tout simplement parce qu'il n'aurait pas autant été pris au dépourvu. Pourtant, la façon dont il lui avait rendu son baiser avait l'espace d'un instant semé le doute dans son esprit...
Mais non, il avait simplement poser sa tasse sur le comptoir, dit quatre mots, cherché la sortie. Seulement, la main de la jeune femme était venue se poser sur son bras. Lui avait poser son regard sur ces doigts fins et pâles avant de relever ses yeux pour tomber dans le piège profond de ceux de la rebelle. Distraction assez efficace pour qu'elle n'ait le temps de poser une main sur son col et de l'attirer à elle et elle s'était occupée du reste. Une demi-seconde, deux, trois peut-être, le temps qu'il comprenne ce qui était en train de se passer, qu'il reprenne le dessus sur la vague d'une sensation qu'il n'avait pas ressenti les deux premières fois où, dans une sorte d’innocence, ces lèvres avaient goûté celles de Siobhan. Il connaissait se goût sucrée, doux, mais épicé à la fois, jamais pourtant, il ne l'avait vécu comme ça. Ce qui était en train de se passer, il n'avait pas eut le temps de se le demander deux fois. Comme si en venant placer sa main sur sa nuque, elle avait pas la même occasion débranché la prise de son cerveau. Il avait alors lâché prise pour quelques secondes qui semblaient comme une bien douce éternité.
*C'est une connerie...* et oh que oui. Il n'aurait pas dit mieux. Et pourtant, elle l'avait fait. Et il y avait répondu... le malaise était tombé comme le couperet d'une guillotine, sectionnant avec précision le songe dans lequel ils s'étaient glissés. Elle avait gracieusement sauté du comptoir, reprenant ses distances, et évitait avec un soin tout particulier de croiser le regard du pseudo-milicien. Étrangement, Gabriel semblait assumer beaucoup plus leur acte. Après même qu'elle eut proférer les trois mots qui qualifiait avec une certaine justesse ce qui venait de ce passer, il avait retrouver un masque stoïque. Il suivait la jeune femme du regard, se forçant de ne rien laisser paraître - et dieu seul savait qu'il pouvait exceller en la matière, puisqu'il faisait ça tous les jours. Elle avait soudainement eu la petite voix des enfants qui ont fait une bêtise et elle lui recommandait de partir. Que ce soit pour des raisons "professionnelles", ou parce que sa présence ne faisait qu'accentuer le malaise, elle avait raison. Il valait mieux, pour lui comme pour elle, qu'il s'en aille.
Ne pouvant détacher ses yeux de la rebelle à la chevelure flamboyante. Il hocha la tête, regarda d'un œil parfaitement neutre sa vis-à-vis, avant de ne lui souhaiter une bonne journée, avant de prendre la porte et de ne laisser derrière lui que le bruit du carillon de l'entrée. *** L'air vif de l'extérieur ne pu que réanimer le bouillonnement de son esprit, parfaitement camouflé derrière ses traits d'une placidité presque froide. Tout n'était qu'un entrelacs ambiguë dans ses pensées totalement décomposées. Il avait bien fait de partir malgré le pincement au cœur. Il avait eu tord de répondre au geste de Siobhan, d'autant plus qu'elle semblait le regretter. Lui ne regrettait rien. Il avait appris à ne jamais regretter, question de survit. Il respectait le choix de la mercenaire. Car c'était la réaction qu'ils devaient avoir, et non une autre. Pourtant... pourtant... ce qu'il venait de ressentir pour l'espace des quelques fractions de seconde, il ne l'avait pas ressenti depuis des années. Il ne se pensait plus jamais capable de le ressentir. Et pourtant c'était là, niché au creux de son poumon gauche, comme un petit œuf en gestation.
Si Gabriel n'avait pas été un homme de maîtrise, s'il n'avait pas su intériorisé chacun de ses plus infimes sentiments, probablement se serait-il arrêté dans une ruelle vide, aurait-il écraser son poing dans un mur ou retourner une poubelle. Mais il continuait son chemin, il allait devoir endosser son uniforme rouge. Il sentait son personnage d'une humeur cruelle aujourd'hui...[HRP : bon, peut être tu l'auras remarqué (ou pas) j'ai tenté un peu quelque chose d'un peu différent, pour essayer de refléter au mieux la sorte d'état second dans lequel Gabriel est, un peu comme à l'extérieur de son propre corps. J'ai essayé aussi de jouer sur le côté, on ne sait pas ce qu'il pense vraiment de tout ça, tout simplement parce qu'il ne sait pas lui-même. Bref, tout ça pour dire que j'espère que ma réponse te convient ! Bise] | |
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