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 Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]

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MessageSujet: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 26 Juin - 16:20

Victoria était bien décidée à se rendre au plus vite à Hegemony où elle était supposée rencontrer un certain « Gabriel Emerson ». Après maintes tours de passe-passe, elle réussit à obtenir des billets d’avions en partance directe pour la capitale. Bien qu’elle soit très fière de son intégration dans la milice, elle ne manifestait aucune émotion, se contentant d’arriver à destination. Cela ne faisait qu’accentuer le trouble de sa sœur qui la suivait. Bien qu’elle ne s’attendait sûrement pas à voir Victoria sauter de joie, un peu d’entrain l’aurait rassurée.
Les sœurs Von Klein arrivèrent donc à destination dans la matinée et prirent un taxi qui les emmena directement au quartier général de la Milice. Durant la traversée de la ville, Victoria eu tout le loisir de découvrir la titanesque Hegemony. Tout dans cette ville répondait à son ambition. Elle était ravie à l’idée qu’elle allait devenir son nouveau lieu de résidence. Elle se fit ouvrir la porte par le chauffeur avant de sortir de la voiture et le remercia avec un pourboire. Navis quand à elle n’obtient pas les même faveurs et sortie par ses propres moyens.
En entant dans le quartier général, Victoria alla directement s’adresser à qui de droit pour demander où trouver Gabriel, comme si l’endroit lui était déjà connu. Elle ne passa d’ailleurs pas inaperçu étant donné qu’elle ne portait pas encore d’uniforme mais une de ses tenues naturellement classe et avançait d’un air sûr et qui force le respect. On aurait presque dit qu’elle était quelqu’un d’important. L’homme à qui elle s’adressa en fut le premier troublé mais se ressaisit vite quand il comprit pourquoi elle était là. Il l’enjoint donc à le suivre et la mena dans les entrailles du bâtiment. Arrivé au bureau, il sembla que Gabriel ne s’y trouvait pas et l’homme revint bredouille. C’est seulement en retournant sur ses pas, qu’il s’aperçut de la présence de Navis.


- He vous là, qu’est ce que vous faite ici ?

Il pointait Navis du doigt. Victoria leva bien haut son sourcil et le regarda avec un indicible mépris.

- Elle m’accompagne… Depuis le début. Apprenez à mieux observer.

L’homme se sentant confus et honteux ne trouva rien à répondre et demanda piteusement aux deux sœurs de le suivre à nouveau. Il jeta à Navis un regard sincèrement désolé et pris l’escalier qu’il descendit jusqu’en bas. Là se trouvait diverses portes solidement fermées. Il frappa à celle derrière laquelle se trouvait Gabriel et tonna :

- Adjudant Emerson, les sœurs Von Klein, recommandées d’Allemagne, sont là et souhaitent être reçues !


Dernière édition par Victoria Von Klein le Mer 26 Juin - 16:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 26 Juin - 16:25

Le départ pour Hegemony fut brutal. En un laps de temps très court, Navis devait essuyer la disparition de sa mère, la mort de son père tué de sang froid par sa propre sœur et suivre cette même sœur à l’étranger, dans une ville dont elle ignorait tout. Pour s’y rendre, elle prit pour la première fois l’avion ce qui mit une touche de gaîté dans cette atmosphère lugubre. En effet, durant tout le voyage, elle réussit à s’évader loin d’elle même, loin de tous les événements récents. Elle glissa son regard par le hublot et, pour la première fois, elle regardait les choses de hauts. Elle dominait le paysage et baissait les yeux, non pas par soumission, mais parce qu’elle surplombait le monde. L’atterrissage arriva trop vite à son goût et c’est avec regret qu’elle quitta l’avion.
Un taxi passa la prendre elle et sa sœur quelques mètres plus loin. Victoria gardait le silence depuis le début du voyage sans manifester le moindre sentiment ce qui rendait Navis d’autant plus anxieuse. L’atmosphère était pesante, presqu’autant que la ville dans laquelle elle pénétrait. Hegemony, cette espèce d’usine totalitaire et inégalitaire. Les déséquilibres étaient effarants. On passait de quartiers misérables à des quartiers luxueux en un rien de temps. Navis se demandait où était passé l’harmonie de sa ville natale. L’Allemagne lui manquait déjà.
Une fois arrivée à destination, Navis sortie du taxi en manquant de se faire accrocher par une voiture qui passait à toute vitesse et suivit sa sœur à l’intérieur d’un immense batiment : le quartier central de la Milice. Navis fut frappée de l’immensité du lieu et s’arrêtât net en entrant pour observer. Ce n’est que quand elle aperçu sa sœur partir au loin à la suite d’un homme en uniforme qu’elle sortie de sa contemplation et couru à leur suite. Il les conduisit vers les bureaux et les fit patienter là un instant. Navis observait tout autour d’elle avec attention lorsqu’elle fut ébranlée par la voix grave de l’homme qui les guidait.


- He vous là, qu’est ce que vous faite ici ?

Etait-ce bien à elle qu’il s’adressait ? Elle n’eu pas le temps de répondre que sa sœur prit les devants.

- Elle m’accompagne… Depuis le début. Apprenez à mieux observer.

Navis baissa la tête, réprimant ce sentiment d’humiliation qu’elle connaissait si bien. Elle ne remarqua pas le regard désolé de l’homme qui s’était sincèrement rendu compte qu’il l’avait blessé et le suivit dans l’escalier. En bas ils arrivèrent dans une zone lugubre qui ne manqua pas de donner le frisson à Navis. L’homme frappa à la porte derrière laquelle se trouvait Gabriel et tonna :

- Adjudant Emerson, les sœurs Von Klein, recommandées d’Allemagne, sont là et souhaitent être reçues !
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 26 Juin - 23:01

Pour le coup, Gabriel était loin d'être dans son bureau. Et pour cause, depuis sa réintégration dans les rangs des hommes en rouge, la réaffirmation de sa position en temps que fidèle et dévoué serviteur de l'Empire lui valait, certes la reconnaissance, mais surtout de nouvelles tâches, et lesquelles...
De plus, il portait encore les séquelles de la sanglante nuit de la rafle et se devait de se shooter aux antidouleurs pour pouvoir pointer tous les jours à son poste et ce, sans se sentir à bout de force avant la fin de la journée. Le point positif était que l’événement et sa ténacité à faire acte de présence malgré sa condition physique le faisait passer au seins de ses congénères pour un modèle. En ce qui concernait son moral, s'il semblait plus dévoué et impitoyable que jamais prêt à se venger personnellement des ripostes terroristes, intérieurement, l'homme était exténué, fourbu, mais surtout face à une impasse, celle de ne pas avoir le choix de ses actes. L'avantage de cette fatigue extrême, aussi bien mentale que physique, qui le tiraillait depuis la nuit terrible de répression était qu'il n'était jamais aussi bien rentré dans son rôle de milicien implacable et sans pitié. Il fermait d'autant mieux les yeux sur ses cas de conscience et exécutait les ordres sans broncher ni même avoir envie de vomir en pensant à sa propre personne.

Il n'avait de toute façon pas le temps de broncher. Sa hiérarchie attendait beaucoup de lui alors qu'il était de nouveau dans les grâces de ses supérieurs, et ce beaucoup, il était prêt à le donner. Il n'avait pas d'autre choix, c'était le moment ou jamais de se rapprocher au plus près de la numéro 1 à atteindre et seule l'idée des conséquences que sa position pourrait apporter à la Cible lui permettait de tenir. Mais cela impliquait un engagement et donc du travail, acharné, mais aussi, et à son grand regret, une nouvelle "mission". On l'avait convoqué quelques jours en amont pour lui annoncer qu'il s'occuperait d'une jeune femme chaudement recommander par une cellule de la province d'ancienne Allemagne qui lui appuyait une promotion au grade d’adjudant. Ce qui signifiait plus ou moins qu'on lui collait dans les pattes quelqu'un qui aurait pour but principale d'être son ombre pour une durée plus ou moins déterminée et assurément sur plusieurs moi. La nouvelle l'avait ravi... s'il s'agissait en soit d'une tâche qui prouvait qu'on lui faisait confiance alors qu'il s'agissait de former un nouveau gradé pour son post, lui voyait cela davantage comme un cadeau empoisonner. Un obstacle de plus à gérer en plus de la double vie qu'il menait. Mais n'ayant pas l'ombre d'une possibilité de décliner la proposition, il avait accepté en laissant transparaître une certaine fierté qu'il savait jouer à merveille.

Mais à l'heure qu'il était, il n'avait que faire de la milicienne en question, il était... comme qui dirait, occupé et il en avait presque oublié la convocation qu'il avait donné à la Sergent en question. A son "CV" une tarée en puissance à qui un poste de haut gradé allait revenir pour "haut fait de loyauté au régime", à traduire par, elle avait buté de sang froid son propre géniteur et rien que l'idée révoltait le double camp. Oh oui, elle avait sa place dans la Milice et ses épaules seraient digne de porter le rouge... L'espace d'un instant, Emerson avait effleuré l'idée de se débarrasser de cette nana, trouver quelque chose pour l'évincer, voire pire, mais il aurait risqué gros et ne pouvait se le permettre. Alors il la formerait, il la testerait, il en ferait une parfaite soldate de l'Empire, rôle qui lui siérait à merveille.
Mais comme on l'avait fait remarquer plus tôt, Gabriel avait comme la tête ailleurs et les mains prises. Il n'avait d'ailleurs aucune notion du temps dans les locaux sans fenêtres et c'est un brin sur les nerfs qu'il s'arrêta dans sa besogne alors qu'on frappait avec force à la porte de la pièce dans laquelle il se trouvait. Il lui fallu quelques secondes pour rétablir la connexion entre le nom qu'on lui servait et l'assignation qu'il avait envoyé. Dans un soupire, il posa se qui avait dans les mains avant d'aller lui même ouvrir la porte.

Face à lui se trouvait le pleutre qui l'avait déranger ainsi que les "deux sœurs" en question. Posant tour à tour ses yeux sur les Von Klein aînée et cadette, il se remémora rapidement que la demande avait été également faite d'intégrer la plus genre dans les effectifs de la Milice. D'un œil pleins de dédain il congédia le sous-fifre qui les avait conduite jusque dans l'antre infâme du qg de la Milice avant de dévisager d'un regard pénétrant les deux jeunes femmes encore en civil. Si elles en faisaient de même, elle pourrait, avec un peu d'attention, remarquer les tâches sombres de la même couleur que son uniforme qui le maculaient par endroit ainsi qu'une qui lui barrait le visage.
Il se demanda rapidement s'il devait remonter dans son bureau pour les accueillir ou si, au contraire, les faire entrer dans la pièce lui permettrait d'appréhender au mieux leurs premières réactions.
Étrangement, il n'eut aucun mal à distinguer Victoria, à l'allure fière et assurée, de sa sœur, beaucoup plus en retrait. Il s'abstint pourtant aucun commentaire et c'est d'une fois sans la moindre once de sympathie qu'il s'adressa à elles :


-Mesdemoiselles Von Klein. Pour seul salut, un hochement de tête. Suivez-moi. Je vous attendais.

Il tourna les talons pour entrer de nouveau dans la salle d'interrogatoire. Une pièce sombre et froide aux murs insonorisés. L’humidité ferreuse de la pièce ne laissait aucune doute sur les actions commise ici, ni même que les grilles d'évacuations au sol, le lavabo dans un coin ou encore la panoplie sur la table dans un autre. Était-il utile de rajouter au tableau un homme sanguinolent agonisant sur le sol ?

-Je sais que vous arrivez à peine, mais il s'agit pour moi de ne pas perdre de temps avec les formalités. Laissez-moi finir ce que j'ai commencé et je suis a vous.

Il était allé chercher quelque chose sur la table puis sembla hésiter l'espace d'un instant. Avant de reprendre :

-A moins que vous ne voulez le faire.

Il s'était adressé à Victoria en lui tendant ce qu'il tenait dans la main, un sourire carnassier sur les lèvres et une lueur pervers dans le regard.

-Monsieur Bartollozzi ici présent à enfin accepter de signer les aveux de sa prise de partie dans les événements qui ont secoué la capitale il y a quelques semaines.

Un peu plus loin, un papier maculé de sang, une croix en guise de signature, une dent aurait aussi pu faire l'affaire.

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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 26 Juin - 23:40

Victoria ne prit pas le temps de juger le physique du bel adjudant qui venait de leur ouvrir car elle remarqua en premier les tâches de sangs qui le maculait. Bien qu’elle se doutait depuis le début d’où le sous-fifre les emmenait, ses soupçons venaient d’être confirmés. Elle entra donc dans la pièce les yeux bien ouverts, presque admirative. Enfin, elle se retrouvait dans une de ses fameuses salles de torture dont lui avait tant parlés ses amis miliciens allemands. Ce lieu de domination absolue, où le feu vert était donné à toutes les pulsions les plus viles. L’endroit lui plaisait. Elle répondit formellement au bref salut de l’adjudant en hochant la tête avec respect tandis ce que son regard froid s’abattait lentement sur l’homme au sol. Elle ne pu réprimer un léger sourire.
L’aînée Von Klein n’avait pas prononcé mot jusqu’à ce Gabriel Emerson lui propose de le seconder dans sa besogne. Elle fit enfin siffler sa voie de velours au moment où elle empoignait avec détermination le couteau que lui tendait le milicien.


- Bien sûr… Je suis ravie de pouvoir déjà vous être utile.

Elle s’approcha lentement de l’homme à terre. Le bruit de ses talons marquant ses pas lents raisonnait dans la pièce. Puis elle s’accroupie et lui prit presque tendrement la main lorsque sa sœur osa hausser le ton :

- M-ma sœur, vous allez tâchez votre chemisier, je crois qu’il est préférable de reporter cette séance.

Victoria tourna ses yeux plein de dédains vers sa cadette d’un air de se demander comment une idiote pareille avait pu se permettre de l’interrompre.

- Swei, je n’ai pas besoin de ton avis. Je suis assez responsable de mes choix pour les assumer. Elle fit mine de s’apercevoir du teint livide de sa sœur. Que tu es pâle. Débarrasse-toi de ce teint cadavérique, tu parais plus mal en point que ce traître, dit elle en observant les ongles du traître en question auquel elle s’adressa enfin, quelle manucure désastreuse…

Doucement, elle plaça sa lame sous l’ongle du prisonnier et l’y enfonça progressivement jusqu’à le lui faire sauter. Elle fit de même avec tous les autres puis se leva et alla chercher d’elle même le scalpel qui trônait sur le bord du lavabo. Elle reprit le bras du prisonnier qui n’avait pas assez souffert à son goût et lui tailla des arabesques profondes tout le long du bras. Elle ne sourcillait pas mais effectua son travail avec assiduité. En effet, elle taillait la peau du résistant comme s’il s’agissait d’un bout d’argile et lui décorait le bras de jolis motifs qu’on aurait aussi bien vu peint sur le carrelage d’une salle de bain.
Victoria fut cependant encore une fois interrompue dans sa besogne par le bruit sourd de sa sœur qui s’était effondré à genoux, comme si elle allait vomir. Elle n’en eu cependant pas le loisir car sa sœur lui décocha une violente claque et se leva en colère.


- Petite sotte ! C’est comme ça que tu te comporte devant l’adjudant ?! Tu te rends compte de l’image que tu donne de nous ? Elle se tourna vers Gabriel et dit en essuyant ses mains pleines de sang dans un torchon, excusez là pour son attitude. Je crois que ma sœur à mal du supporter le voyage. Il semblerait que cela lui ait retourné l’estomac…
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 26 Juin - 23:45

Navis, qui commençait sérieusement à appréhender ce qu’elle allait trouver derrière cette porte, fut agréablement surprise de voir apparaître un beau jeune homme aux traits non pas désagréable. Son regard se perdit dans ses yeux où elle espérait trouver un peu d’humanité et de bienveillance, mais ses espoirs furent vite mis à mal par le ton tranchant avec lequel l’adjudant les saluât. C’est à ce moment là qu’elle réalisa également que les tâches sombres qui le maculait étaient des preuves assez évidente de ce qui devait être en train de se déroulez dans la salle où elle était maintenant invitée à entrer.
Elle pénétra lentement dans la pièce et c’était comme si des aiguilles se plantaient dans ses plantes de pieds à chaque pas qu’elle faisait. L’odeur du sang mêlée à celle de l’humidité ambiante lui secoua l’estomac presqu’autant que la vue de l’homme qui agonisait au sol. Elle vivait un cauchemar. Son teint passa du rose au blanc puis au vert lorsqu’elle entendit sa sœur accepter l’offre du l’adjudant. Elle se disposait à torturer le pauvre homme à terre. Navis voyait sa sœur s’avancer vers lui avec le même sang froid que celui dont elle avait fait preuve pour abattre leur père. Non, il ne fallait pas qu’elle la laisse faire. Mais comment s’opposer à elle ? Quelles raisons pouvaient bien valoir que tout cela cesse ? Et surtout comment interrompre cette séance sans pour autant paraître défendre un traitre ? Les questions se bousculaient dans la tête de Navis qui tâchait de paraître stoïque en vain. Enfin, une idée lui vint et elle haussa la voix :


- M-ma sœur, vous allez tâchez votre chemisier, je crois qu’il est préférable de reporter cette séance.

Navis se rendit vite compte de l’idiotie de ce qu’elle venait de dire mais il était trop tard…Victoria tourna ses yeux plein de dédains vers sa cadette d’un air de se demander comment une idiote pareille avait pu se permettre de l’interrompre.

- Swei, je n’ai pas besoin de ton avis. Je suis assez responsable de mes choix pour les assumer. Elle fit mine de s’apercevoir du teint livide de sa sœur. Que tu es pâle. Débarasses toi de ce teint cadavérique, tu parais plus mal en point que ce traître, dit elle en observant les ongles du traître en question auquel elle s’adressa enfin, quelle manucure désastreuse…

Navis avait lamentablement échouée. Sa sœur l’avait renvoyé à ses faiblesses. Si Victoria savait assumer ses propres choix, Navis quand à elle ne savait même pas en faire. Et encore une fois elle lui obéissait sans rien lui rétorquer. Pourtant tout en elle était en désaccord avec cette situation. Lorsque Victoria commença sa besogne, les cris de l’homme que l’on maltraitait transperçaient Navis de toutes parts. Son poult ralentissait et elle fut prise d’une forte nausée. Et si d’aventure on lui demandait de faire la même chose ? Pire… Navis était persuadée que sa mère était en vie. Hors elle était désormais considérée comme une traitresse, une ennemie de l’Empire. Si Victoria ouissait dire de sa capture, lui infligerait-elle le même sort qu’à cet inconnu ? L’idée que sa mère aurait à subir ces souffrances et la vue de cet homme qui se vidait de son sang fin remonter la moitié de l’estomac de Navis. Ses genoux fléchirent. Elle tomba à terre mais réussit à ravaler ce qu’elle avait commencé à recracher quand soudain, elle reprit ses esprits après une lourde claque qu’elle venait de recevoir de la part de sa sœur. Elle était sonnée.

- Petite sotte ! C’est comme ça que tu te comporte devant l’adjudant ?! Tu te rends compte de l’image que tu donne de nous ? Elle se tourna vers Gabriel et dit en essuyant ses mains pleines de sang dans un torchon, excusez là pour son attitude. Je crois que ma sœur a mal dû supporter le voyage. Il semblerait que cela lui ait retourné l’estomac…

Navis s’était relevée. La tête baissée et l’air confus, elle tentait de cacher ses tremblements et murmura un « je suis désolé » presque inaudible.
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyJeu 27 Juin - 12:22

Le sourire malsain qui s’était dessiné sur les lèvres de l’aînée des Von Klein alors qu’elle jaugeait avec mépris l’homme recroquevillé au sol, la poigne avec laquelle elle s’était emparée de la lame tranchante, son pas mesuré jusqu’au supplicié résonnant sur le béton, son calme que trop contrôlé, Gabriel ne quittait pas un instant la jeune femme des yeux, captant ses faits et gestes. D’un œil noir, il restait d’une parfaite immobilité les bras croisés sur son torse en tentant de juger les moindres signes qui lui permettrait de cerner au mieux le personnage face à lui. S’il plaçait sur son visage les traits d’une satisfaction retenue alors que la future gradée se rapprochait doucement du pauvre hère, une vague tentative de protestation se fit entendre à ses côtés. La voix n’était pas très sûre mais elle avait bel et bien bégayée quelques mots censés dissuader Victoria.

Le milicien avait alors quitté l’aîné pour poser son regard impénétrable sur la cadette. La couleur du teint de cette dernière était affreuse et ne pouvait être simulé. Il semblait que la jeune femme allait s’effondrer à tout moment. Autant Victoria semblait à son aise, autant Navis faisait tâche dans le paysage. Alors le cœur du double camp se serra l’espace d’une fraction de seconde, il avait de la peine pour elle mais sur ces traits seule une parfaite neutralité indifférente régnait. Il allait d’ailleurs, par une réplique bien sentit, lui ordonner de sortir, la faisant passer pour trop faible et indigne de se tenir dans cette pièce mais au passage lui permettant d’échapper au spectacle, mais sa sœur le devança. Elle lui fit comprendre qu’elle faisait ce que bon lui semblait en lui ordonnant au passage de se reprendre. A ça, le pseudo-milicien ne répondit rien. Il nota juste la dureté avec laquelle Victoria avait asséné ces mots à sa cadette. Cette dernière n’avait d’ailleurs plus moufeté laissant entière place à sa frangine qui avait fait le choix de s’amuser un peu avec le bougre dont les cris lui avait déjà abimé les tympans toute la matinée.

Là encore, le fait que Victoria prenait le parti de faire souffrir l’homme à terre alors que Gabriel lui avait spécifié qu’il avait signé les aveux et donc qu’ils n’avaient plus rien à tirer de lui, quand elle aurait pu simplement mettre un terme à son calvaire renseigna un peu plus l’homme sur sa nouvelle recrue. S’il n’en montrait rien, il était écœuré par la jeune femme accroupie près du torturé. Il ne la connaissait que par le biais d’une lettre et de ces quelques courtes minutes en sa présence et déjà il avait un mauvais pressentiment sur la pourriture de l’âme de la jeune femme aux traits pourtant angéliques. Pour ce qui était de sa sœur, c’était une autre historie. Il ne lui fallu pas longtemps avant de tomber à la vue insupportable du spectacle. Ce qui d’ailleurs sembla exaspérer au plus haut point la plus âgée. Une gifle monumentale plus tard, elle remettait la plus jeune sur ses pieds qui tremblait comme une feuille, probablement prête à tomber de nouveau sous peu. Elle avait tenté de murmurer une excuse tandis que sa sœur parlait pour elle, excusant auprès de Gabriel son comportement qui seyait peu à la situation.

Le jeune homme n’avait décroché une parole, à peine un hochement de tête, il avait prit sans un mot le couteau laissé plus tôt par Victoria pour venir le planter d’un coup sûr dans la carotide de l’homme, achevant de redécorer son uniforme. Jusque dans les derniers moments du supplicié, il l’avait regardé dans les yeux pour y voir la dernière lueur de vie s’éteindre. Dos aux Von Klein, il s’était permit de laisser transparaître un regard désolé à l’homme qui allait bientôt quitter le monde des vivants. Le couteau hors de la plaie, il tenait toujours le supplicié par l’épaule, le temps que son corps inerte ne vienne rejoindre définitivement le sol. Il se devait d’être là, juste vraiment là, lui et non pas l’autre enfoiré qu’il jouait, pour les dernières secondes. Il ne savait ce qu’était le pire. Prendre la vie d’un homme qui au final ne demandait que ça depuis des heures ou se forçer à le regarder dans les yeux pour chaque acte qui lui était infligé pendant l’interrogatoire…
D’un battement de cil, il avait retrouvé une sérénité parfaite, s’était relevé lentement avant de s’adresser aux sœurs d’un ton glacial qui cherchait à laisser trahir une pointe d’agacement quand à ce qui venait de se passer :


-Sortons avant que votre cadette ne rende définitivement son petit déjeuner. Sa voix avait beau laisser entendre le mépris qu’il aurait pu avoir pour Navis, son regard quand il se posait sur elle semblait, s’il était neutre, presque contradictoire.

Il leur laissa le soin de le suivre jusqu’à son bureau. En sortant de la salle d’interrogatoire, il avait demandé à un sous-fifre d’en faire sortir le cadavre et de faire nettoyer la pièce et les instruments avant de faire apporter deux uniformes. La seconde porte derrière laquelle il fit entrer les deux jeunes femmes après avoir traversé une série de couloir était définitivement moins glauque de la première, quoi que pas forcément plus accueillante. La couleur du béton donnait de toute façon un air austère aux lieux. Venant se placer derrière son bureau, il avait enjoint les filles à prendre une chaise avant de tendre une serviette propre à Victoria, lui désignant quelques taches sur son visage, puis d’en prendre une pour lui dans laquelle il enfouit son visage. Une fois se petit rituel terminé, il s’était assis pour ajouter :


-Bien, je suis entièrement à vous. Par « vous », il s’adressait principalement à Victoria. J’ai lu avec attention la lettre de recommandation à votre sujet, selon elle, il ne vous reste plus qu’à faire vos preuves et les galons d’adjudant vous attendent assez surement à la clé. Que pensez-vous de tout ça ?


Dernière édition par Gabriel Emerson le Jeu 27 Juin - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyJeu 27 Juin - 20:02

Victoria était déçue de la banalitée avec laquelle l’adjudant avait tué le supplicié. Elle s’attendais à quelque chose de plus rocambolesque mais bon… Ce qui était fait était fait et elle était tout de même bien contente de pouvoir se nettoyer les mains avec la serviette que lui avait lancé Gabriel une fois arrivé dans son bureau. Elle s’assit en face de lui sans paraître affectée par les récents évènements. Sa respiration était calme, elle avait l’air parfaitement sereine. Elle l’écouta parler attentivement en le fixant de son regard poudreux et neutre, marqua une pause et répondit à sa question :

- Je pense avoir effectivement les qualités requises pour le poste auquel je prétends. Celui qui a écrit cette lettre m’avait d’ailleurs déjà fait passer bon nombre de testes. Pour lui, je suis prête. Mais je comprends que pour les miliciens d’Hégémony, je suis une parfaite étrangère et qu’on me demande à nouveau de faire mes preuves. Je ne suis pas contre cette idée mais j’avoue que j’aimerais en finir vite… En ce qui concerne ma sœur, comme vous avez pu le remarquer, c’est une incapable. C’est pouquoi il me semble évident qu’elle n’a sa place qu’au rang de simple milicienne. N’est-ce pas Swei ?

Navis sursauta légèrement, surprise que Victoria lui demande son avis. Elle bredouilla quelques secondes puis répondit d’une voix plus audible :

- Bien sur… Je ne suis bonne qu’à obéïr aux odres. Je pense avoir ma place en bas de la hiérarchie et…

- Parfait, continua Victoria en la coupant, nous nous entendons sur ce point. Votre curiosité est elle satisfaite Adjudant Emerson ?

On frappa à la porte. Au bon vouloir du chef des lieux, la personne entra avec les deux uniformes sur le bras. Elle les donna à Victoria sous son initiative et repartit. Victoria donna le sien à Navis qui s’empressa discrètement d’aller voir l’étiquette. Un rougissement  inopiné attaqua ses joues et elle dit à mi voix :

- C’est trop petit pour moi…

- Qu’est ce que tu racontes ? Victoria, se leva et enfila la veste à Navis. Elle passa très bien mais lorqu’il s’agit de la fermer, rien à faire, la poitrine coinçait. Tss… Et ça sera la même histoire pour en bas… Agacée, Victoria dit à voix basse, ce que tu es mal faite… Puis tout haut. Je pense qu’elle aura besoin de quelques tailles au dessus… De toute façon l’uniforme ne lui siéra jamais parfaitement mais elle fera les retouches elle même…. Passons. Elle se rassit et s’adressa à Gabriel,y a-t-il d’autres choses que vous aimeriez savoir ?
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyJeu 27 Juin - 20:10

Navis était morte de honte. Qu’elle passe pour une idiote auprès de sa sœur, ça elle s’en moquait, mais s’être montrée si minable devant l’adjudant, elle le supportait moins. Elle s’était tellement entendu dire qu’elle devait faire bonne figure que le mépris qu’il devait déjà avoir pour elle la minait. Bref, une fois de plus, elle était renvoyée à ses limites. Grand fut cependant son soulagement lorsqu’ils quittèrent la cellule de torture. Navis marchait derrière et c’est avec discrétion qu’elle se retourna pour voir le corps du supplicié qu'on expulsait de la pièce. *Si seulement il pouvait au moins avoir une sépulture décente… Je ne veux même pas savoir ce qu’ils font des corps…* .
Arrivée dans le bureau de Gabriel, Navis prit la chaise qui restait et s’assit à côté de sa sœur. Elle baissait les yeux n’osant plus croiser le regard ni de l’un ni de l’autre. De toute façon personne ne s’adressait à elle alors, qu’importe ! Elle repensait à ce qu’elle venait de voir au sous sol. Ce pauvre homme, pourquoi devait il subir ces outrages ? Comment pouvait on exercer une telle cruauté sur une personne sans défense… Chaque seconde qui s’écoulait faisait regretter à Navis d’être venue au monde. Mais même cela, elle ne l’avait pas choisie… Elle fut soudainement sortie de ses pensées noires lorsque sa sœur s’adressa à elle pour lui demander son avis. Pendant une fraction de seconde elle se demanda si elle avait bien entendu. Quand elle aperçu les regards plongés sur elle, elle comprit bien vite qu’on attendait effectivement sa réponse et tout s’agita dans sa tête. De quoi parlaient-ils déjà ? Victoria ventait ses capacitées alors Navis comprit automatiquement qu’elle avait du être solicité pour se déprécier.


- Bien sur… Je ne suis bonne qu’à obéïr aux odres. Je pense avoir ma place en bas de la hiérarchie et…

- Parfait, continua Victoria en la coupant, nous nous entendons sur ce point. Votre curiosité est elle satisfaite Adjudant Emerson ?

Ouf. Elle s’en était apparement pas trop mal sortie. Mais elle n’eut pas le loisir de retourner dans ses pensées car la phrase de sa sœur terminée, on entendit frapper à la porte. Au bon vouloir du chef des lieux, la personne entra avec les deux uniformes sur le bras. Elle les donna à Victoria sous son initiative et repartit. Victoria donna le sien à Navis qui s’empressa discrètement d’aller voir l’étiquette. Un 38… Navis savait pertinement qu’elle ne rentrerait jamais dedans à cause de ses formes embarassantes. Elle s’empourpra subitement quand elle réalisa qu’elle allait devoir le signaler et elle dit à mi voix :

- C’est trop petit pour moi…

- Qu’est ce que tu racontes ? Victoria, se leva et enfila la veste à Navis. Elle passa très bien mais lorqu’il s’agit de la fermer, rien à faire, la poitrine coinçait.

Navis croulait sous la honte. Déjà qu’elle ne supportait pas ses formes, devoir les assumer comme ça devant son supérieur la rongeait. Pourquoi fallait-il que Victoria la fasse essayer ?! Elle savait très bien que ça ne lui irait pas. De toute façon rien ne lui allait, il lui fallait toujours du sur-mesure. Alors pourquoi maintenant ?! Pourquoi devant LUI ?!

- Tss… Agacée Victoria dit à voix basse, ce que tu es mal faite… Puis tout haut. Je pense qu’elle aura besoin de quelques tailles au dessus… De toute façon l’uniforme ne lui siéra jamais parfaitement mais elle fera les retouches elle même…. Passons. Elle se rassit, laissant Navis à son désarroi et s’adressa à Gabriel, y a-t-il d’autres choses que vous aimeriez savoir ?
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyVen 28 Juin - 0:57

A sa question, Victoria avait répondu avec une sorte de détermination et une assurance qui lui donnait presque l’air d’avoir répété ses mots, comme un petit discours parfaitement préparé, un témoignage de ses résolutions. Évidement qu’elle se sentait prête, voire même un peu trop sûre d’elle, certaine de ses capacités, de son engagement, de ce qu’elle était prête à faire pour s’assurer les galons sur son uniforme. Au-delà de son discours de ses paroles, Gabriel ne pouvait que s’interroger sur les motivations de la jeune femme. Qu’est-ce qui pouvait pousser un être humain à rejoindre les rangs de la Milice avec autant de ferveur affichée ? La soif d’autorité et de pouvoir, pour certains comme un désir malsain de violence, pour d’autre… la jeune recrutée face à lui semblait pouvoir entrer dans les deux catégories.

Ce qui laissa l’adjudant perplexe fut ce qu’elle ajouta à la fin de son petit monologue, prenant la parole pour sa sœur alors qu’à aucun moment il n’en avait encore été question dans la conversation. Certes, il aurait pu ne pas paraître très étonnant que profitant de sa position de future gradée, Victoria ne cherche à en faire profiter l’avancement de sa cadette, mais le pseudo milicien ne s’était pas vraiment attendu à ce qu’elle relègue sa sœur au rang d’inapte et d’appuyer sa relégation aux simples soldats qui constituaient le gros des troupes de l’Empire. Mais après tout, le comportement de l’aînée vis-à-vis de Navis n’avait été qu’un enchaînement étrange de paroles blessantes et de propos avilissants, elle avait absolument tout fait jusque là pour que sa cadette s’en retrouve dépréciée. Et cette dernière semblait se consigner au rôle qu’on lui donnait. Elle répondit d’ailleurs presque d’instinct quelque chose qui corroborait les dires de la future adjudante, se rabaissant toute seule.

De plus, alors même qu’on leur apportait leur uniforme, elle s’était évertué à donner elle-même le sien à Navis, poussant le vice jusqu’à lui faire essayer la veste que cette dernière avait jugé trop petite, devant lui, jouant sur l’humiliation de sa sœur pour la mettre encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà. Gabriel en était écœuré. Le comportement de Victoria lui était parfaitement antipathique, la domination qu’elle assurait sur sa cadette était perverse et calculée et le révoltait.

Pourtant, c’est avec un petit geste de la main qui trahissait son indifférence la plus totale quant au problème de veste, qu’il fit signe qu’il lui en serait donner une plus large en temps voulu. Il avait cependant reprit la parole après le petit manège de Victoria, avec une froideur sans pareille. Son ton presque cassant laissait peu de doute quant à son état d’esprit.


-Mes questions ne sont pas au service de ma curiosité Mademoiselle Von Klein, mais de la Milice et plus largement de l’Empire. Mon but est de vous cerner, de vous percer à jour, savoir qui vous êtes, ce que vous voulez, ce que vous valez, de m’assurer de votre engagement et de vos capacités pour savoir si oui ou non vous êtes digne du poste que l’on veut vous allouer. Que vous vous sentiez prête à l’assumer ne me suffit pas, je vous pousserais dans vos retranchement, je vous demander de sortir vos tripes, d’être prête à mourir pour l’Empire et sa dirigeante, pour avoir mon appuis quant à votre promotion.

Il jeta alors un coup d’œil à Navis qu’il s’était plus ou moins forcé à ignoré pendant tout ce temps.

-Mademoiselle Von Klein, je vais vous demander de rejoindre vos rangs, trouver L’adjudante Bakenhoven, elle vous dira quelle équipe rejoindre, s’occupera de se problème d’uniforme et vous préparera à votre formation.

Certes, l’utilisation du « mademoiselle Von Klein » pouvait porter à confusion dans le sens ou les deux sœurs auraient pu répondre à cette appellation mais, il était sûr, elles n’auraient pas trop de mal à comprendre à laquelle des deux il s’adressait d’autant plus qu’il refusait catégoriquement de les interpeller par leur surnom d’Eins et Swei. Il posa de nouveau un yeux noir sur l'aîné qui lui demandait s'il avait d'autre question :

-Non, pas pour le moment, je vous rappellerais simplement de garder un comportement qui sied à votre position.


Le sous-entendu était clair, à elle de le saisir et d'agir en conséquence.  [/i][/i]
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyDim 30 Juin - 2:17

Victoria était extremment irritée par le ton qu’avait employé l’adjudant. D’autant plus qu’elle sentait bien qu’il cherchait simplement à se montrer autoritaire et imposant. Autrement, il se contredisait lui même et cherchait visiblement à envenimer la situation. Il fallut une bonne dose de sang froid à Victoria pour ne pas cracher son venin en lui manifestant son agacement le plus profond. Décidément, ce bonhomme ne lui plaisait pas. Elle le trouvait faux. A ses yeux, rien dans ses actions ne justifiait qu’il se mette autant en avant. Il n’avait rien fait qui l’avait impressionné. Cétait juste un bon soldat qui s’evertuait à mépriser les moins gradés que lui. De plus, il osait remettre en question son potentiel, et ça, elle ne le tolérait pas. Surtout qu’il ne faisait que lui poser des questions, se plaignant ensuite de ne pas la voir agir. Cela était pour elle, une contradiction insupportablement ennuyeuse. S’il voulait savoir ce qu’elle avait dans le ventre, qu’il lui donne quelque chose à faire et vite !
En ce qui concernait sa sœur, l’attitude qu’il avait envers elle la rendait perplexe. Elle n’était pas sûr de sa prétendue indifférence et ça ne lui plaisait pas. Le fait qu’il n’enfonce jamais le couteau dans la plaie la rendait suspicieuse. C’était trop  « gentil » pour elle. Elle se dit donc au plus profond d’elle même qu’il allait falloir qu’elle surveille sa sœur de près, afin qu’il ne lui vienne pas l’idée de bien s’entendre avec l’adjudant.
S’efforçant de garder patience, Victoria essayait de répondre calmement à l’adjudant mais son ton trahissait légèrement son exaspération. Rien de bien grave, mais une pointe d’humeur tout de même…


- Sauf votre respect, je ne peux pas être plus à ma place qu’en répondant sans discuter aux questions que vous me posez. Maintenant, si « la milice » souhaite me voir agir, je suis toute disposée à recevoir des ordres d’action.

Son regard déterminé se fixa avec aura dans le sien, ses deux beaux yeux vairons plein de charme et de violence à la fois.
Victoria ne prêta pas attention à sa sœur qui quittait la pièce. Elle était déjà bien assez satisfaite du rang qu’on lui donnait et avait bien évidemment en tête l’idée de se trouver un sous-fifre qui suivrait les moindres faits et gestes de sa sœur pour elle. De plus, elle était bien décidée à réussir son « examen » le plus rapidement possible. Le fait d’être subordonnée à ce guignole la mettait hors de ses gonds. Cela lui donnait une capacité d’action trop faible et lui imposait un self-control insupportable.
Quand Navis fut partie… Comment était-elle partie ? Victoria se surprenait à ne pas avoir été attentive aux agissements de sa sœur. Comment n’avait-il pas pu la voir quitter la pièce ? La colère contre l’assurance affichée d’Emerson et le manque d’enthousiasme qu’il avait pour ses qualitées l’avait-t-elle aveuglé à ce point ? Une certaine angoisse s’emparra de Victoria qu’elle dissimula complètement. Il allait vraiment falloir qu’elle trouve un sous-fifre… Vraiment…
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyDim 30 Juin - 2:34

Navis avait la tête encore une fois baissée. Accablée par une nouvelle humiliation. D’autant plus qu’être ainsi rabaissée devant un homme la rendait malade. Elle avait déjà l’impression de passer pour un bout de viande face à eux, alors que devenait-elle si on la faisait descendre encore plus bas ? La gente masculine lui faisait peur. Non pas qu’elle manquait de contact. Surement pas. Des hommes, elles en avait connu une tripatouillée en Allemagne. Tous choisis pas sa sœur, tous qui lui étaient passé dessus, tous qui l’avait brisé, avili, sali…
Encore une fois, la voix de l’Adjudant s’éleva et la sauva de ses pensées sombres. « Mlle von Klein » l’avait-il appelé ? Elle n’avait faillit pas entendre qu’on s’adressait à elle. Mais elle avait sentit qu’on la regardait. Sans mépris. Neutre. On la regardait sans la juger… Quelle idiote elle était… Bien sûr qu’il la jugeait.
L’adjudant Emerson lui demandait de sortir pour rejoindre ses rangs. Elle se leva en silence et s’inclina légèrement devant lui en osant glisser un regard presque gratifiant dans le sient. En effet, il venait, mine de rien, de l’évincer d’une situation embarassante. Et qui plus est, il la séparait de sa sœur qui exerçait une pression de plus en plus lourde sur elle depuis le début de la journée.
Navis quitta la pièce sans faire de bruit et en rangeant l'uniforme dans sa sacoche. La légerté de ses pas et la discrétion avec laquelle elle se déplaçait était surprenante. Elle semblait disparaître dans l’air, perdre toute présence. On avait l’impression qu’elle avait suivit un entraînement toute sa vie. Cela devait être le cas. 24 ans à vivre dans l’ombre d’une sœur qui captait toute la lumière. 24 ans à devoir s’effacer. Elle était devenue un fantôme dans l’âme et un gibier dans la chair.
Une fois dehors, elle poussa un long soupir de soulagement mais une nouvelle pensée vint la tourmenter. Qui était donc l’adjudante Bakenhoven ? Où la trouver ? Il était inimaginable que Navis revienne sur ses pas et demande le renseignement à l’Adjudant Emerson. Elle prit donc sur elle et s’élançait dans les couloirs du commissariat.


Arrow Rencontre du 3ème type. (enfin techniquement du 2ème)
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyLun 1 Juil - 18:36

[genre, comment elle est parait aigrie Victoria en fait ! *est dehors*]

A l'agacement qui perçait dans la voix de Victoria, Gabriel compris qu'il avait mis le doigt sur quelque chose, mais que son ton plaise ou ne plaise pas à l'aînée des Von Klein, il n'en avait rien à faire. Si elle acceptait mal son autorité elle aurait assurément plus de soucis que lui à se faire car au final, des deux, c'était bien elle qui était sur le banc d'essai et elle aurait tout intérêt, d'ailleurs, à apprendre à se satisfaire du comportement de son supérieur comme à obéir à ses ordres aveuglements puisque c'était ce que l'on attendait d'elle. Si c'était aussi ce qu'elle attendait -exécuter les ordres- comme elle avait semblé le laisser entendre, elle risquait de ne pas être déçue. Mais pour passer au chose sérieuse, le plus judicieux serait pour elle de comprendre rapidement qu'elle gagnerait plus à tenter de se mettre son supérieur dans la poche plutôt qu'à dos.

L'adjudant, avait alors noté deux trois phrases dans le dossier qu'il avait sous les yeux. Celui de Victoria, au cas où vous auriez eu des doutes. Il était tenu de rendre compte d'une sorte d'évaluation complète aussi bien une sorte de bilan psychologique qu'un état de ses aptitudes. Aussi gardait-il par écrit tout ce qui lui serait nécessaire pour faire son rapport une fois qu'elle serait apte à prétendre au grade d'adjudante.
Lorsqu'il releva les yeux de son papier, il tomba dans le regard de la jeune femme qui le fixait avec une intensité qui avait déjà dû en faire pâlir plus d'un. Il soutint quelques instants son regard avec une neutralité presque nonchalante. Il se surprit à remarquer que la jeune femme n'avait pas les deux yeux de la même couleur. Détail pourtant notable maintenant qu'il l'avait remarqué. Il s'étonna d'ailleurs, lui qui était plutôt observateur par nécessite, d'avoir laissé passer une telle information. C'est d'ailleurs lorsque la cadette se leva pour s’exécuter qu'il remarqua qu'elle possédait la même particularité que sa sœur. Décidément...

Quelques secondes plus tard cette dernière était déjà loin, laissant Gabriel faire tranquillement face à Victoria. Toujours aussi impénétrable, il se demanda l'espace d'un instant ce qu'il allait faire d'une cinglée pareille à ses côtés, car oui, il n'avait aucun doute à ce sujet. Il avait vu avec quel plaisir elle s'était attelée à faire crier le supplicié un peu plus tôt et il ne doutait pas un seul instant qu'elle en redemanderait. Le pire était bien que la Milice recherchait des gens comme elle, prêt à faire les basses besognes. C'était dire qu'elle avait presque de l'avenir dans les rangs des hommes en rouge. Enfin, encore faudrait-il qu'elle rencontre Jones et surtout qu'il donne son feu vert. Seulement, il n'avait aucune raison de ne pas le faire. Une partie de son être avait beau avoir envie de voir la jeune femme morte pour le bien de tous, il lui donnerait plus que probablement sa promotion parce que l'adjudant Gabriel Emerson agissait ainsi. Il se faisait froid dans le dos.

Trêve de pensées inutiles, il fallait agir et agir en conséquence. Il allait encore décevoir les espérance de la milicienne à la chevelure dorée puisqu'il avait encore quelques questions à lui poser avant de passer réellement aux choses sérieuses.
Il avait donc reprit d'un ton posé. Son masque de parfaite neutralité était toujours de mise et il s'appliquait à regarder Victoria dans les yeux  :


-Je ne doute pas un seul instant de votre enthousiasmes pour l'action. Et c'est en soit une bonne chose. Je sais que vous n'êtes pas ici par hasard et que vous avez des prédispositions. Je suis d'ailleurs impatient de voir l'étendue de vos talents.

Il sembla pourtant mettre un bémol à ces soudaines éloges :

-Puis-je seulement vous rappeler que vous n'êtes pas seulement destinée à l'action, mais un à grade d'adjudant qui, comme vous n'êtes pas censée l'ignorer, comporte des responsabilités dont celle, entre autres, de devoir superviser des hommes sous vos ordres. Cela implique aussi des tâches administratives et stratégiques...

Autrement dit, de la paperasses chiantes et pas toujours de possibilité de la déléguer.

-Mais je suis sûr que vous êtes consciente de tout cela. D'ailleurs, quelle vous semble être votre meilleure qualité pour superviser vos troupes ?

Certes, Emerson aurait pu écourter l'entretien et passer aux choses sérieuses assez rapidement, il avait tout un tas de tâches à faire dans lesquelles l’aînée des Von Klein aurait pu l'accompagné mais comme il savait que la réponse à sa question ne serait probablement pas "la patience" il avait envie de la tester un peu sur ce côté là. C'était presque mesquin, mais ça faisait aussi parti du jeu. Après tout, c'était presque une faveur qu'il lui faisait là, car sa patience, elle devrait à la développer et même à en faire un de ses atouts, car c'était rarement dans la précipitation qu'on arrivait à arracher des aveux...

[Tu peux commencer à rèp avec Vic, j'attends juste de pouvoir demander un truc à Cassandra peut être je rajouterais quelque chose à la fin, sinon on le fera dans le prochain post.]
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMar 2 Juil - 0:56

Encore des questions, et idiotes cette fois. Bien sur qu’elle était au courant du côté administratif. Combien de fois était-elle venue interrompre son amant milicien lorqu’elle demeurait encore en Allemagne pour lui faire une petite gâterie. Chose qui était d’ailleurs la seule manière de lui faire lâcher sa paperasse. Mais bon, le résultat était toujours concluant et elle obtenait à coup sûr ce qu’elle voulait par la suite. Mais passons… Les compliments de l’adjudant l’avaient rasséréné et elle s’était rappelée qu’il prenait des notes en le voyant marquer dans son dossier. Elle fit donc un effort pour relacher la pression et assainir l’air ambiant qui était devenu, pour le moins, électrique. Le regard qu’elle heurtait au sien ne perdit cependant pas de son intensité. Il devint peut être plus envoutant que provocateur mais rien de bien visible.
Elle décida d’ignorer son avertissement concernant la paperasse car elle redoutait tout de même d’avoir un ton trop tendancieux. Elle se contenta simplement de prendre un air attentif et attendit qu’il ait fini pour ajouter quelque chose. Ne pas répondre se serait peut être avéré insolent et elle n’avait nulement envie de le voir reprendre ses sermons.


- Je comprends bien… Etre milicien ne peut pas être qu’une partie de plaisir. Mais je penses pouvoir m’en sortir avec l’administratif…

Sa deuxième question l’agaça de nouveau. Surtout qu’elle était de plus en plus pressée de finir cet entretien car de plus en plus dérangée par l’absence de sa sœur. Où était-elle ? Que faisait-elle ? Et si elle faisait une mauvaise rencontre ? Ne pas connaître ses faits et gestes la rendait folle. Mais revenons à nos moutons, elle en avait marre de devoir prouver ses capacités par les mots et non par les actes ! Qu’en était-il si elle mentait sur son compte ? Le meilleur moyen était toujours de voir les gens faire, pas de les écouter parler… Mais bon, elle ravala son ennuit et répondi de façon parfaitement impassible.

- Je penses avoir un bon sens de l’autorité et de la valoriastion des éléments méritants. Je pense également avoir assez de prestance pour éviter qu’on essaye de me marcher sur les pieds. Je suis bonne stratège mais cela n’exclut pas que j’accepte volontiers les conseils avisés. Et pour finir, je dirais par expérience, que j’ai assez de verve pour me faire entendre.

Victoria avait répondue à la question d’une traite, sans réfléchir à ses mots. Elle parlait d’un ton formel et assuré. Lorsqu’elle eu fini elle avança légèrement le buste vers son dit supérieur et lui adressa une petite remarque :

- Et dites moi… Tenteriez vous de mettre en doute ma patience ? Si c’est cela qui vous chiffonne, je tiens à mettre les choses au clair. Il est vrai que je suis très perfectionniste et que de petites erreurs idiotes peuvent m’agacer, je le reconnais. Mais lorqu’il s’agit de cas majeurs et qui plus est, plus intéressant, je pense savoir gérer mes émotions. Voyez vous, je fais la nuance entre évènements d’importance et bagatelles. J’espère que cela vous rassure ?

Elle esquissa un sourire complice tout en croisant ses jambes avec élégance.
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMar 9 Juil - 12:56

Même si Victoria semblait enfin répondre à ses questions avec quelque chose qui s'apparentait presque à de la docilité, l'adjudant ne l'imaginait pas moins devoir prendre sur elle pour ne pas soupirer d'impatience alors que cet entretien qu'elle jugeait totalement inutile, s'éternisait. Mais aucun entretien n'était jamais inutile et elle-même l'apprendrait rapidement. Si elle s'imaginait qu'il perdait son temps parce que ses capacités ne résidaient pas dans la parlotte mais bien dans l'action, elle devrait apprendre que les réponses qu'elle fournissait n'était pas la seule source d'information qu'elle pouvait donner sur elle. Alors encore un peu de patience, mademoiselle Von Klein, encore un peu de patience.

Les deux protagonistes se fixaient aussi intensément qu'il était presque impossible de savoir ce que l'autre pouvait penser. Sans vraiment s'en rendre compte, le milicien s'était retrouvé comme happé par le charme de son vis-à-vis, qui, entourée d'une aura étrange, captivait aussi bien qu'elle dégouttait l'homme face à elle. Sa beauté maîtrisée, parfaitement soignée dans les moindres détails, ses airs fatals probablement travaillés, ses œillades à la fois charmeuses et redoutablement dangereuses.

Et voilà donc qu'elle lui servait ce qu'il était supposé vouloir lui entendre dire, ajoutant avec un petit sourire entendu qu'elle avait compris son manège. A cette allusion, Gabriel décrocha son premier "vrai" sourire de tout l'entretien. Certes, il ne souriait pas à pleines dents mais sur ses lèvres seul s'était esquissé une sorte de rictus en coin qui laissait entendre à la jeune femme qu'il appréciait sa perspicacité. S'il avait pu paraître froid et inquisiteur à la première approche, car c'était aussi le personnage qu'il jouait depuis des années, il savait qu'il n'avait présentement aucun intérêt à se mettre Victoria à dos dans le sens où elle allait le suivre comme son ombre pour les mois à venir. Autant tenter de s'en faire une allier dévouer qui n'hésiterait pas à témoigner de sa loyauté plutôt qu'une ennemie suffisamment bien placer pour remarquer son double jeu.

C'était donc avec une voix un peu moins sèche que l'homme lui répondit :

-Me voilà rassuré, même si je n'en doutais pas un instant.

Le petit sourire de connivence avec lequel il accompagna ses paroles s'effaça bientôt, alors qu'on toquait à la porte. D'une voix clair l'adjudant invectiva à l'importun d'entrer. La porte s'ouvrit sur un sous-fifre quelconque qui, d'une voix mal assurée, information le milicien que Cassandra Jones était prête à recevoir Victoria et qu'il était également demandé dans son bureau.

Le pseudo milicien haussa un sourcil mais congédia le larbin. Que la cheffe de la Milice veule voir la nouvelle recrue ne l'étonnait guère, la rencontre avait été planifié, mais qu'elle demande de surcroît à la voir en sa présence le laissait dubitatif. Mais soit, elle voulait probablement s'assurer qu'il ferait son job et il s'exécuterait en bon petit soldat. Cependant, Gabriel, au delà de n'être ni plus ni moins une taupe et de devoir réprimer des montées d'adrénaline à chaque fois qu'il était en présence de sa supérieur hiérarchique, l'homme m'aimait pas particulièrement avoir à faire à Jones.

Il referma d'un geste sec le dossier sur lequel était écrit "Von Klein V." avant d'inviter son interlocutrice à se lever et à le suivre. Une fois de plus ils se trouvaient dans le dédale des couloirs froids et inhospitaliers. Une fois qu'ils furent devant la porte du bureau de la cheffe des hommes en rouge, ils se firent annoncer avant d'attendre patiemment qu'on leur autorise l'entrée.


Arrow suite de l'entretien avec Cassy
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MessageSujet: Re: Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars]   Arrivée des soeurs Von Klein à Hegemony [fin mars] EmptyMer 10 Juil - 1:07

Victoria était demeurée sans gêne le regard fixé dans celui de son supérieur durant tout l’entretien. Elle n’avait jamais semblée perturbée ni même impressionnée par sa froideur, agacée tout au plus. Mais le sourire qu’il lui adressait à présent n’entrait pas dans ses plans. Pour la première fois, elle leva discrètement ses sourcils avec une perplexité sincère mais elle se ressaisit rapidement. Là il venait de marquer un point. Il l’avait « surpris ». Elle ne s’attendait en effet pas à ce qu’il s’adoucisse si promptement. Finalement, il n’était donc pas si ennuyeux que ça le bougre. Ca lui plaisait. Gabriel remonta donc d’un cran dans son estime et elle ne pu réprimer un sourir qui affichait sa pensée : elle l’aimait déjà mieux. D’autant plus qu’il venait de lui lâcher le premier compliment de leur interminable discussion. Apparement il avait plus où moins comprit ce qu’elle vallait et il semblait que sa mise à l’épreuve n’allait pas tarder. D’ailleurs, aussitôt cette pensée émise dans la tête de l’ainée Von Klein, on entendit frapper à la porte. Quelqu’un entra sous les ordres de l’adjudant Emerson et les averti d’une convocation dans le bureau de la cheffe de la Milice.
Ca y est… Les choses sérieuses commençaient. Victoria se sentait légère. Elle allait enfin rencontrer la pieuvre de la milice. Non pas qu’elle l’idolâtrait, loin de là. Victoria n’avait jamais adulé personne et ça n’allait pas commencer maintenant. Non. Simplement, cette femme représentait la clef de son avenir. C’était elle qui avait toutes les armes en main pour lui faire accéder à ce qu’elle voulait, monayant un dévouement à toutes épreuves et une efficacité palpable. Cette rencontre était pour elle un vrai défit auquel elle avait hâte de se soumettre.
Ce qui plaisait également à Victoria dans cette convocation, c’était le simple fait que l’adjudant Emerson soit convoqué lui aussi. En effet, il lui tardait de voir comment il se comporterait en face de sa supérieur. Elle supposait que c’était là qu’il allait laisser apparaître le meilleur de sa personne.
L’adjudant Emerson congédia le sous-fifre et fit signe à Victoria de se lever. Elle s’exécuta avec une grâce et une prestance poussées à leur maximum. Décidement, elle n’était vraiment pas une femme à se laisser impressionner, mais pas non plus à foncer tête baissée. Elle était extrèmement digne. On aurait dit une dauphine… ou une régicide.
Elle suivait Gabriel au travers des longs couloirs du comissariat central qu’elle balayait des yeux. Quand furtivement, elle cru apercevoir, au détour de l’un d’eux, sa sœur… Qui discutait…. Avec un… HOMME ? Elle fut assailli par un élan de colère qu’elle réprima violemment. Elle devait s’être trompée. Sa sœur avait eu pour ordre de rejoindre sa supérieure. Elle ne savait pas désobéïr et ELLE avec un HOMME ?! Non, impossible, elle avait dû rêver. Plus elle avançait derrière l’adjudant plus elle regrettait de ne pas retourner sur ses pas pour vérifier. Qui que ce soit, de toute façon elle le saura et ce sale type, elle le traquerai veillant à ce que plus jamais il ne se permette de s’approcher de Navis, surtout de si près…
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