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 INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]

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Hayden Moriarty
Dolly
Hayden Moriarty


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MessageSujet: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyMer 26 Déc - 13:30

Dans un bar huppé du Centre Ville


Le regard plongé dans le liquidé faiblement doré qui bullait paresseusement dans sa flute, ses doigts fins parfaitement manucurés posés nonchalamment sur la base du pied, Hayden, seule à une table légèrement reculée d’un des bars les plus en vogue de la capitale, semblait perdue dans de profondes et sombres pensées. Son visage fermé signifiait certes inconsciemment mais plutôt efficacement qu’elle ne voulait pas être dérangée, ce qui ne manquait pas d’arriver lorsqu’elle ne se trouvait pas déjà au côté d’une présence masculine. Il était vrai que la mannequin suscitait les regard et que nombreux était les hommes décidé à tenter leur chance auprès de la ravissante demoiselle. Selon les humeurs, il arrivait que les « prétendants » défilent les un après les autres sous les refus, rembarré presque systématiquement, ou qu’au contraire, ils se retrouvaient à avoir la chance de payer un verre à la jeune femme. Rarement plus.

Mais ce soir, Hayden était définitivement restée seule et c’était mieux ainsi. Elle avait semblée un moment attendre quelqu’un mais au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient et que son visage s’obscurcissait, il était de plus en plus limpide que son rendez-vous ne viendrait pas. Elle avait alors commandé un second verre de Champagne, non plus dans l’expectative, mais davantage dans une sorte de renfrognement qui semblait vouloir dire que puisqu’elle était là, autant pour elle qu’elle en profite. Mais pour tout dire, la jeune femme, au moment où elle était entrée, avait eu des doutes sur le fait que la personne qu’elle attendait se montrerait. Sans grande conviction elle avait fixé ce rendez-vous, mais connaissant Franklin et ce qui s’était passé, elle avait eu de sérieux doutes.

Plus d’une fois, elle avait sortie une cigarette de son étui, l’avait portée à ses lèvres pâles et, prête à se lever pour partir et l’allumer dehors, avant de se raviser à chaque fois et de la reposer dans son étui, reportant alors son regard d’agate sur son verre, laissant à William et à ses illusions quelques minutes encore. Parfois ses yeux se portaient sur la salle et le bar, derrière lequel un barman tout aussi branché que l’endroit où il travaillait discutait tranquillement avec les consommateurs tout en préparant les commandantes. La clientèle était habituelle, jeune et friquée, la musique n’était pas particulièrement bonne ou mauvaise, quoi que peut être un peu trop forte. L’atmosphère n’était en soit pas désagréable, ni transcendante d’ailleurs. Il s’agissait d’un endroit « où il fallait être » et Hayden s’était demandé plusieurs fois ce qu’elle foutait là.

Mais avec l’heure tardive l’endroit avait retrouvé un calme presque paisible, en comparaison avec l’agitation de la soirée, qui donnait à la maison une ambiance toute autre, plus posée. Quoi qu’il en soit, la modèle finit par renoncer, le couvre feu avait dû tomber sur la ville depuis un certain temps et ses papiers n’étaient valables que si elle était accompagnée... ce qu’elle n’était pas. Il était donc temps pour elle de rentrer. D’un trait elle avait fini sa coupe de Champagne et avait de nouveau sorti une cigarette. Elle allait l’allumer lorsque son mouvement s’arrêta sur ses poches vides de briquet. Elle soupira doucement pour elle-même avant de se forcer à sortir de la torpeur dans laquelle elle avait été plongée une bonne partie de la soirée. Elle avait jeté un nouveau coup d’œil autour d’elle pour voir non loin d’elle, un jeune couple attablé tranquillement. Elle avait souvenir de les avoir vu entrée eux aussi tardivement, probablement pour évité l’agitation des débuts de soirée. Un sourire poli vient se poser sur les lèvres de la mannequin, les traits beaucoup plus détendus qu’ils n’avaient pu l’être au cours de la soirée. Elle s’était alors levée pour s’approcher de la table voisine et aimablement elle osa déranger les deux occupants.

-Bonsoir, excusez-moi, vous auriez du feu ?

Sa voix était douce et elle avait un instant croisé le regard de la jeune femme qui, de façon surprenante, ne lui était pas inconnu. A peine avait-elle eu la réponse de ses interlocuteurs, qu’elle fronça légèrement les sourcils, presque perplexe, elle ne pu s’empêcher de demander, à la fois un peu gênée mais amusée.

-Je vous connais, non ? Elle tentait de mettre un nom sur ce visage qui lui paraissait presque familier. Après un léger temps de pause. Vous êtes la chanteuse lyrique, n’est-ce pas, Roksanna Bolgarski, j’ai eu l’occasion de vous voir plusieurs fois sur scène, vous êtes véritablement... incroyable.

Un sourire à la fois sincère et étonné sur les lèvres, peu attendue à rencontrer qui que ce soit, elle se retint de mentionné qu’elle connaissait également son aîné, de réputation bien sur, qu’elle avait de nombreuse fois aperçu lors de gala et dont on lui avait bien des fois soufflé des choses, pas toujours flatteuses sur son look et son comportement. Mais il aurait été d’une impolitesse assez remarquable d’en parler. Elle reprit alors, posant son manteau sur ses épaules, prête à quitter le couple :

-Excusez-moi du dérangement, je vous souhaite une excellente fin de soirée.

Dans un dernier sourire qu’elle lança au couple, elle se tourna vers la sortie au moment même où la musique s’était coupée nette. Un silence peu commun à ce genre d’endroit s’était posé sur les lieux et Hayden avant, d’un coup d’œil tenter de comprendre d’où cela pouvait venir. Il ne lui fallut à peine une demi-seconde pour apercevoir les hommes de l’Empire vêtu de rouge prêt de l’entrée avec le gérant de l’endroit, probablement paniqué, même s’il n’en montrait rien. Une jeune femme s’était plus avancé que les autres et d’une voix forte et méprisante avait sommé aux personnes présentes de sortir immédiatement leurs papiers d’identités et leur sauf-conduit qui leur donnaient l’autorisation de braver le couvre feu.

Hayden s’était immobilisée comme pétrifiée, mais il fallait qu’elle se reprenne au plus vite et sur ces traits revint rapidement sa décontraction naturelle, même si elle n’avait aucun papier à montrer à la milice...

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Roksana Bolgarski
Aristocrate et chanteuse lyrique
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyJeu 27 Juin - 11:05

**** Premier Post ****


Du calme. Enfin elle pouvait être au calme dans cette ville emplie de folie ! Cela faisait près d’une semaine que les attentats de la Grande Parade Impériale avaient été perpétrés et bien qu’elle ne pouvait pas réussir à complètement blâmer l’action de la Cible, Roksana Bolgarski n’arrivait pas non plus à y adhérer totalement. Des hommes avaient perdu la vie et bien qu’il s’agissait de pourritures finies, elle aurait préféré qu’ils soient traduits devant une cour et jugés par leurs pairs, plutôt qu’élevés au rang de martyr après ces terribles explosions. Mais pour ça, elle pouvait toujours attendre. Ce n’était pas la démocratie et la justice qui régnaient à Hegemony, mais bien la tyrannie d’une sadique à l’égo surdimensionné. Souvent elle s’était demandé pourquoi elle restait ici, alors qu’elle aurait très bien pu retourner en Ancienne Russie, là où se trouvaient sa famille et ses racines. Elle aurait été loin de toute cette agitation, loin de toute cette misère que le gouvernement tentait de cacher aux yeux du monde. Mais cela aurait été fuir et l’aristocrate n’était pas du genre à être lâche. Elle connaissait ses limites et ne se seraient jamais engagée dans la résistance, cependant elle aidait de son mieux ceux qui avaient eu moins de chance qu’elle à leur naissance. Elle ne pouvait se résigner à abandonner les personnes qui comptaient sur elle, tout simplement. Et puis il fallait l’avouer, jamais elle n’aurait pu vivre loin de l’homme qui était présentement assis à ses côtés, dans ce bar si branché qu’elle fréquentait de temps à autre.

Ewan était venu la voir chanter ce soir-là et ils avaient décidés de sortir boire un verre après la représentation. Ils n’aimaient pas particulièrement cet endroit souvent rempli à craquer, cependant il avait l’avantage de se trouver sur le chemin qui les menaient de l’Opéra à chez elle. Ils avaient donc attendu que le gros de la clientèle rentre pour cause de couvre-feu avant de s’y rendre. Après un rapide détour pour saluer deux ou trois connaissances qu’il était bon d’avoir dans sa poche, ils s’installèrent pour siroter un verre dans un coin de la pièce, à l’abri des regards indiscrets et du bruit. Ils fêtaient ensemble le succès de la jeune femme qui avait obtenu un beau rôle, bien plus conséquent que tout ce qu’elle avait pu avoir jusqu’à présent et qui lui ouvrirait de nombreuses portes à l’avenir. C’était une chance inouïe qui s’était présentée à elle et elle n’avait pu retenir un sourire de se glisser sur ses lèvres tout le long de la soirée. La présence de son homme n’y était pas non plus étrangère, car s’il y avait bien une personne que la Russe chérissait, c’était lui. Depuis leur rencontre, elle vivait sur un nuage de bonheur et rien n’avait pu entacher leur relation. Il partageait ses opinions sur la politique de l’Empire, s’investissait dans l’aide aux plus démunis et était une source d’encouragements sans fin. Il la supportait et la conseillait dès qu’elle en avait besoin, sans la ménager, lui offrant toujours des critiques constructives. Il était bon de pouvoir compter sur une telle personne et Roksy était persuadée qu’elle avait rencontré l’homme avec qui elle passerait le reste de sa vie.

Tout était pour le mieux et la soirée se terminait agréablement. Le couple, prêt à rentrer, avait demandé l’adition et s’apprêtait à partir lorsqu’une silhouette gracieuse s’arrêta devant eux pour leur demander du feu. La chanteuse releva la tête avec un sourire, prête à répondre que, malheureusement, elle n’avait pas ça sur elle lorsque la nouvelle venue embraya directement. Apparemment, elle avait reconnu la jeune femme qui, il fallait l’avouer, se demandait également où elle avait déjà pu voir son vis-à-vis. Elle accepta le compliment avec un large sourire et un humble hochement de tête et souhaita une bonne soirée à celle qu’elle avait identifiée comme étant le mannequin Hayden Moriarty. Elle s’apprêtait à se relever et à lui emboîter le pas lorsqu’un silence de plomb s’abattit sur la salle et que quelque chose attira son regard vers la porte d’entrée. Des Hommes en Rouge. Il était rare d’en voir dans cette partie de la ville, mais il fallait être idiot pour croire qu’après les récents événements, les contrôles ne se renforceraient pas, même dans les milieux huppés de la ville. La tension monta d’un cran dans la salle lorsqu’une milicienne particulièrement antipathique ordonna que l’on sorte les papiers d’identité et ceux qui les autorisaient à rester dehors après le couvre-feu. Heureusement pour elle, Roksana avait un nom de famille qui imposait encore le respect dans la capitale et elle avait le droit d’aller où bon lui semblait avec son laisser-passer. Ewan profitait d’être avec elle pour avoir ces mêmes privilèges, il n’avait donc rien à craindre. En revanche, la jeune femme doutait fortement qu’un mannequin qui ne semblait pas être accompagnée par qui que ce soit puisse être dehors à cette heure-ci.

Avec une rapidité déconcertante, elle se leva et rattrapa Hayden qui s’était figée sur place comme un bon nombre de personnes dans le bar. Elle lui attrapa doucement le bras et lui murmura quelques mots à l’oreille.


- Vous m’accompagnez.

Elle n’avait rien besoin d’ajouter. Avec une grande délicatesse, elle la ramena à sa table où elles se réinstallèrent aux côtés du jeune homme qui regardait sa compagne d’un air pas si étonné que ça. Il savait que jamais la Russe ne laisserait quelqu’un dans la panade, c’était l’une des raisons pour lesquelles il l’admirait tant. Cependant, il espérait qu’elle n’allait pas s’attirer des ennuis pour sauver une parfaite inconnue. Le droit d’être accompagné se limitait généralement à une personne et il se demandait comment Roksy allait bien pouvoir justifier le fait qu’elle était entourée par deux personnes qui n’avaient aucune autorisation de se trouver dehors après le couvre-feu.
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Ingrid Bakenhoven
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyVen 28 Juin - 5:05

Le discours galvanisant de la cheffe de la Milice plus tôt dans la soirée avait littéralement électrisée l'adjudante Bakenhoven. Comme envoûtée par les paroles de Cassandra Jones, il lui semblait presque que jamais son sens de l'honneur et sa dévotion pour l'Empire n'avait jamais été aussi exacerbée qu'en écoutant leur cheffe réaffirmer leur devoir de combattre leur ennemis. Après ce qu'ils avaient osé faire à la Grande Parade Impériale, en plaçant la vie de leur souveraine dans un état incertain était tout simplement un affront qui ne pouvait rester impuni. Ils se devaient de traquer les terroristes qui, tapis dans l'ombre - même pas la décence de revendiquer autrement que de façon anonyme leurs actes - vérolaient le système et tentaient de renverser le pouvoir pour plonger l'Empire dans l'anarchie.

Peu de temps après, les troupes s'étaient dispersées dans la capitale pour traquer dans les moindres rues et ruelles toutes personnes liées à l'organisation terroriste et leur sympathisants. Les hommes en rouge ne pouvaient faire dans la demi mesure, des dispositions devaient être prises et rien ne devait être laissé au hasard, toutes personnes qui se mettraient en travers de leur recherche en paieraient le prix, cette vermine devait comprendre qu'on ne jouait pas impunément avec le gouvernement. Ce soir, toute personne qui enfreindrait la loi serait arrêtée puis emmenée au commissariat centrale, si elle opposait une résistance, tentait de s'opposer à la milice, elle serait abattue sommairement... il fallait traiter le mal par le mal.

Ingrid avait été envoyée dans les quartiers les plus bourgeois de la capitale. Ici son rôle serait un peu différent, la population possédait généralement des papiers qui leur donnait le droit de braver le couvre feu. La jeune femme n'était pas vraiment en faveur de ce principe, mais elle ne discutait pas les décisions. Ces privilégiés étaient en quelque sorte des intouchables et tous étaient de fervents partisans du pouvoir. Pourtant, la milicienne restait dubitative et voyait parmi eux de nombreux profiteurs, hypocrites, qui n'avaient pas leur place auprès de l'Impératrice. Mais au final, ce n'était pas à elle d'en juger. Elle se devait d'appliquer les ordres et surtout faire respecter la loi. Elle contrôlerait les papiers en question et toute personne ne pouvant lui fournir de preuve de sa légitimité à braver le couvre feu serait embarquée de gré ou tuée de force. La femme fière de porter le rouge avait écumé les restaurants, bars et autres clubs branchés, de plus en plus son humeur devenait mauvaise. Acariâtre, elle était désabusée de tous ces hommes et femmes qui s'imaginaient au dessus de tout parce qu'ils possédaient un maudit papier. Alors si par malheur, se trouvait dans l'assemblée quelqu'un qui n'avait rien à y faire, il passait un mauvais quart d'heure et ce n'était que le début...

Pour la énième fois de la soirée, Ingrid conduisait ses troupes dans le quartier avant d'entrer avec une demi douzaine d'homme dans un des derniers bar du coin. A peine avaient-ils passés le pas de la porte que la musique s'était éteinte et que le silence était tombé comme une chape de plomb. Un sourire mauvais transparaissait sur les lèvres de la milicienne, c'était toujours la même chose. Une sorte de respect engendré par la crainte. Elle n'avait plus qu'à espérer que tout le monde coopère bien gentiment. D'un regard à la ronde elle pouvait dénombrer à peine une petite dizaine de personnes. Bien. Sur un ton parfaitement antipathique, qui correspondait bien à ce qu'elle ressentait pour ces petits bourgeois installés là, elle ordonna d'une voix forte qu'on sorte les papiers pour un contrôle poussé d'identité.

Passant entre les tables, Bakenhoven dévisageait les clients avec un air aussi hautain que méprisant, alors qu'autour d'elle on s'affairait à chercher dans les poches et les sacs-à-main le sésame demandé. Ses yeux balayaient la place alors que ses hommes déjà vérifiaient un a un les bouts de feuilles qu'on leur présentait.
Bientôt elle s'approchait d'une table un peu en retrait où deux jeunes femmes, une brune et une blonde, accompagné d'un homme, étaient assises. Pas assez promptes à son goût, Ingrid réasséna d'une voix glaciale son ordre de présenter leurs papiers. Fallait-elle qu'elle hausse le ton et passe aux menaces pour qu'ils se magnent le train ? Elle n'avait pas que ça à faire et son exaspération était à son comble, il s'en fallait de peu pour qu'elle pousse le vice à leur coller une fouille en ordre, rien que pour les emmerder. Mais avant, elle voulait vérifier leur identité, histoire de ne pas faire de bourde. Ce qu'elle exécrait chez ces gens c'était leur pouvoir, tout ça parce qu'ils étaient untel ou untel, fils ou filles de, et si elle n'avait rien à faire de la vie mondaine et ne connaissait pas plus que tant ces personnes, elle connaissait tout de même les noms auxquels il ne fallait pas chercher des noises.


|bon j'espère que ça t'ira et que ça sera compréhensible cette fois]
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Hayden Moriarty
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyJeu 4 Juil - 3:11

[Bon, je fais aussi intervenir Ingrid dans mon post, sinon ça va être long et compliqué]



Alors qu'Hayden avait dégluti avec peine, tentant de calmer son cœur qui s'était soudainement mis à battre la chamade dans sa poitrine tout en cherchant d'un regard aux alentours un moyen de se sortir de ce là, une légère pression sur son bras l'avait ramené à la réalité. La chanteuse dans son dos était venue la retenir, murmurant deux mots à son oreille. Docile parce qu'elle se savait plus quoi faire d'autre, elle l'avait suivi alors qu'avec une grande douceur la cadette Bolgarski l'avait ramené à sa table. La mannequin n'avait pu que lui sourire doucement, d'un pâle mouvement des lèvres, d'une lueur dans ses yeux violines, elle avait voulu laisser transparaître sa reconnaissance, à défaut de pouvoir décrocher ne serait-ce qu'un mot. Mais déjà elle regrettait d'avoir accepter l'aide que Roksana lui avait porté, la modèle savait pertinemment que pour leur bien à tous, elle aurait dû décliner car elle était plus que consciente que par son imprudence ils risquaient bien des ennuies par sa faute, et pas seulement parce qu'elle n'avait pas de papier...

Hayden avait été parfaitement inconsciente et elle le savait, mais il était trop tard pour le regretter. Celle qui semblait en charge de la patrouille qui contrôlait actuellement le bar était parvenu jusqu'à eux et leur ordonnait de nouveau de sortir leur papier, ce que la jeune femme à la chevelure platine fit d'une main dont elle dissimulait le plus habilement possible les tremblements. Elle prenait sur elle pour ignorer le regard de la femme aux couleurs de l'Empire qu'elle sentait posé sans vergogne sur son dos. Elle se sabordait elle-même si elle laissait transparaître son malaise. Elle s'était retrouvée dans des situations plus tendues que celle-ci, elle ne devait pas paniquer pour autant. Mais après tout, elle en avait des raisons de paniquer, et des bonnes. N'avait-elle pas été impliqué dans le massacre de deux patrouilles de miliciens quelques jours en avant ? N'avait-elle pas elle même appuyé sur la gâchette qui avait fait partir la balle qui avait achevé l'un deux ? N'était-elle pas une infiltrer affilier au réseau résistant qui avait justement fait sauté la tribune impériale à la GPI ?

Elle se forçait à respirer le plus calmement du monde, alors que ses doigts tombaient sur le petit rectangle plastifier qui mentionnait officiellement son nom et son prénom. Elle l'avait tendu à l'adjudante impatiente qui en avait déjà profité pour contrôler les papiers et le laissé-passer de la chanteur lyrique. La main tendue vers la brunette aux allures patibulaires, dans ses doigts fins sa carte d'identité, elle se forçait à fixer, mais sans effronterie, la milicienne qui rendait à Roksana et son compagnon leurs documents avec un "tout est en ordre" clair mais presque renfrogné. Comme si elle avait l'air déçu de n'avoir rien à leur redire. Sarcastiquement, Hayden en vint à penser que la gradée serait alors heureuse de tomber sur son cas. Elle ne se trompait pas. Lorsque d'une voix tranchante mais qui laissait entendre sans retenue une sorte de satisfaction, elle lui demanda où était sa dérogation, Hayden savait que ce n'était que le commencement, tout dans le comportement de la femme en rouge lui laissait voir qu'elle ne la laisserait pas tranquille tant qu'elle ne pourrait se blanchir... ou serait à l'arrière d'un véhicule qui la conduirait tout droit au commissariat central :


-Et votre laissé-passer ?

Hayden avait baissé les yeux l'espace d'un instant pour reprendre son souffle.

-Je n'en ai pas.

Elle avait presque murmuré sa réponse et l'adjudante avait poussé le vice jusqu'à lui ordonner de répéter plus fort. Ce qu'elle fit, non sans une once de défi dans la voix.

-Je n'en ai pas. Elle avait relevé ses yeux d'agate pour les fixer dans ceux de la milicienne.

Un sourire triomphale se dessinait sur les lèvres du larbin du gouvernement. Cette dernière tenait toujours "en otage" sa carte d'identité qu'elle semblait relire avec un mépris croissant. D'une voix doucereuse elle reprit :

-Alors puis-je vous demander ce que vous faites encore dehors à cette heure-ci, mademoiselle Moriarty ? Vous n'êtes pas sans ignorer la loi, n'est-ce pas ?

La milicienne lança un regard à la ronde, défiant presque quelqu'un d'intervenir et qu'Hayden interpréta comme un "que l'un de vous trois me dise qu'elle est avec la fille Bolgarski et je vous rétame". La mannequin n'était pas sans savoir que le sauf conduit de Roksana serait parfaitement valable pour son conjoint, mais beaucoup moins pour une modèle quelconque qui n'avait même pas un lien de parenté. La sbire du régime Livingstone coupa de toute façon l'herbe sous le pied à quiconque aurait voulu ajouter quelque chose, trop ravie de pouvoir le demander elle-même :

-Oh, mais peut-être êtes-vous avec mademoiselle Bolgarski ?

Dans tous les cas, si elle était avec la russe, c'était son ami qui était en tord, ça ne résolvait rien, au contraire. Avec une voix la plus posée et la plus sereine du monde, Hayden s'entendit répondre :

-Non, je discutais seulement avec ces personnes, c'est pourquoi je me trouve à cette table, mais sinon je suis seule.

Elle posa son regard un moment dans les yeux d'azure de sa vis-à-vis. Elle n'avait pas ignoré les deux mots qu'elle lui avait murmuré plus tôt à l'oreille et elle lui en avait été réellement obligée seulement, il était plus que probable que la soprano ne savait alors pas à quoi elle confrontait. C'était ce qu'Hayden tenta de faire comprendre à travers un regard qui priait la jeune femme à ses côtés de ne pas intervenir.
Il ne fallut pas longtemps à la brune en rouge pour ordonner à la modèle de la suivre.


-Je vais vous demander de vous lever et de me suivre.

Son ton n'était pas vraiment une invitation, davantage une requête protocolaire. D'ailleurs, rien dans le comportement de la milicienne ne donnait envie de ne pas s'exécuter. La mannequin se leva donc, tendant une main pour récupérer son sac a ses côtés. Dans sa cage thoracique, son cœur palpitait à un rythme désorganiser mais sur ces traits, elle essayait de conserver des traits neutres mais affables.

-Il s'agit de votre sac-à-main ? Sa question était tombée comme un couperet. D'une main, elle fit signe à la jeune femme au visage de poupée de le lui tendre. Celle-ci demeura hésitante un instant mais l'air insistant et peu commode de son vis-à-vis ne lui permit pas de tergiverser plus longtemps. De toute façon, elle était presque officilement plus ou moins en état d'arrestation, comment pouvait-elle encore oser protester contre une fouille de ses affaires personnelles ? Elle tendit alors son sac qui portait la griffe d'une marque des plus prisées en pinçant les lèvres.

-Voyez-vous ça... tentant de cacher son amusement et son ton était clairement victorieux. Entre deux doigts, elle avait tiré de là une petite fiole transparente dans laquelle elle faisait se mouvoir une poudre blanche comme la neige. Sur le visage de la milicienne, cet amusement pervers c'était transformé en profond dégoût.

-Vous-êtes bien tous les mêmes...

Hayden soupirait intérieurement. Dans un faux fond de son sac demeurait quelques choses... quelques choses qui ferait passé la coke pour insignifiante.


[Bon j'ai pris pas mal de liberté, si ça ne te va pas, ou que tu voulais faire intervenir Roksy, ou que tu voulais faire quelque chose d'autre, dit moi, je modifierais]
[Et d'ailleurs, si Will veut intervenir c'est maintenant, sinon il va probablement retrouver Hayden au poste et je sais pas dans quel état, sauf si Roksy fait quelque chose ? oO]
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William Franklin
On te tient pas tête à William F Jr
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyJeu 4 Juil - 21:13

Je détestais ce qui était en train de m'arriver. Je changeais, et je n'aimais pas ça du tout, mais alors, pas du tout. J'aimais le connard sans âme que j'étais. Et je n'appréciais pas de commencer à avoir un coeur. Tout ceci m'énervait prodigieusement. Et la plupart des gens savent que m'énerver n'est pas une bonne idée. Hayden en avait fait les frais. Pour ma défense, elle avait bien participé, j'étais pas seul en cause. Résultat, on avait eu une putain de dispute, sur le thème du "de toute façon t'en a qu'après mon cul". C'était faux. J'appréciais Hayden (c’étais étrange, en fait). J’aimais sa façon d’être, de vivre, de bouger, les colères qu’elle pouvait piquer, nos affrontements aussi. Mais plutôt crever que de le lui dire. Je tenais à elle, j'étais même jaloux des regards des autres. Et c'était ce qui me foutait en rogne. Je crois d'ailleurs que c'était le point de départ de notre dispute... Le ton était monté de plus en plus. Le pire c'était qu'elle avait raison. Je n'avais aucun droit sur elle... enfin, j'avais décidé qu'elle m’appartenait, mais avec celles d'avant, je n’avais jamais été jaloux. Elles avaient toujours pu faire ce qu'elles voulaient, coucher avec qui elles voulaient, sortir, voir du monde... du moment qu'elles revenaient quand j'avais envie de baiser (oui, oui, je sais, comme moi avec l'Impératrice, reproduction d'un schéma, etc, etc.). Mais Hayden... J’étais pris avec cette fille d’un putain sens de la propriété que je ne m’expliquais même pas.

Bref, on avait fini par gueuler comme des mongols dans la suite de l’hôtel, et elle s’était barrée. J’ai pas essayé de la retenir. J’aurais peut-être pu, quoi que, vu l’état dans lequel elle était, à mon avis, elle me tuait si jamais je la touchais. Ma Valkyrie... Bordel, pourquoi je pense une connerie pareille ?  Je m’arrange pas...

J’étais descendu à la salle de sport pour matraquer un punching ball histoire de faire passer ma rage. S’il y avait un exercice que j’aimais – à part la baise, je veux dire- c’était la boxe. Cogner sur des trucs en toute légalité, ça avait un côté jouissif. Et ça me permettais de relâcher la pression... quand j’avais personne pour ouvrir ses cuisses devant moi. Je sais pas combien de temps j’ai frappé ce putain de sac de sable. La rage voulait pas partir, et je savais même pas pourquoi je continuais à être énervé. Ce qui m’énervait plus encore et... bref, cercle vicieux. C’est Kurt, mon secrétaire, qui m’a interrompu. Comme toujours. Il n’y a que lui qui puisse m’interrompre sans que je lui pète les couilles. Son rôle, c’est de gérer mes rendez-vous, de me protéger le cas échéant, ou bien, comme aujourd’hui, de contrôler mon téléphone.


- Miss Moriarty vous a envoyé un message.

En ce qui me concernait, elle pouvait bien aller se faire foutre, je m’en battais les couilles. En fait non. J’étais malade de la savoir seule, à la portée de n’importe qui. Elle était à moi. Je pris rageusement mon téléphone et lut le message. En gros, elle s’excusait et me demandant de la rejoindre. C’était trop facile. Je lui en voulais. De quoi, je ne savais pas bien, pour être franc. J’allais pas me ramener la queue entre les jambes comme un gentil toutou, elle me prenait pour qui ? J’ignorais le message et montait me doucher. Après l’avoir fait patienter pendant une grosse demie heure sans lui répondre, je sortis de la pièce et fis signe à Kurt de me suivre. Nous y allions. Et sans traîner. Il se faisait tard et, sans me l’avouer totalement, je m’inquiétais  pour elle...

Je faisais bien. Quand j’arrivais à l’endroit ou elle m’avait donné rendez-vous, des voitures de patrouilles étaient garés, et deux miliciens gardaient l’entrée, fermée. Mon ventre se tordit. Putain, j’espère qu’ils n’étaient pas là depuis longtemps. Qu’ils ne l’avaient pas contrôlés. Je m’approchais à grands pas, l’air pourtant assuré. Les deux miliciens pointèrent leurs armes sur mon torse, et je leur jetais un regard noir.


- Vous feriez mieux de me laisser passer, si vous ne voulez pas passer le restant de votre vie quelque part en Sibérie.

Je ne prit même pas la peine de leurs montrer mes papiers, Kurt s’en chargea pour moi. M’arrêter après ce que je venais de leur dire, c’était fendiller le bouclier d’assurance que je brandissais en protection. Je n’avais qu’une peur, c’était de voir Hayden mariner dans son sang. Ça me bouffait de l’intérieur. Les secondes qui me séparaient de l’entrée me parurent une éternité. Putain, mais pourquoi j’étais dans cet état pour un sextoy ? Je crus que jamais je ne verrais l’intérieur de cette saloperie de bar. Et quand j’y parvins enfin, je me retins de ne pas pousser un soupir de soulagement. Hayden était là, en mauvaise posture, mais bien vivante... et c’est là que j’intervenais.

Ma main attrapa froidement le poignet de la milicienne qui tenait le sac à main de ma... proie. Ma chose. Mon objet. Mon... Hayden. La femme en rouge se retourna immédiatement, se dégageant froidement et prête à m’en coller une. Je reconnus l’adjudante Ingrid Bakenhoven. Dans le bar ou un silence de mort était tombé, l’on entendit clairement le bruit des pistolets qu’on armait et qu’on pointait dans ma direction. Mais rien ne se passa. Je n’étais pas n’importe qui. En ma qualité de fils de l’ambassadeur d’un pays qui n’était pas allié de l’Empire, et en tant que –prétendument- favori de l’Impératrice, j’avais gagné une certaine immunité. Et ça, la nana en face de moi le savais parfaitement. Ça se voyait d’ailleurs à son visage.  Tout en soutenant son regar, je dis d’une voix ou la colère était contenue :


- Bakenhoven, j’aimerais beaucoup que vous rendiez son sac et ce qu’il contenait à Miss Moriarty. J’ai déjà fait rétrograder un lieutenant, et ça ne m’amuse plus.

Je devais me montrer comme le salaud que tous connaissaient. Je devais leur montrer mon assurance, bluffant, mentant, les embobinant le plus possible. Ils ne savaient pas que baiser Livingstone ne me donnait pas de privilège. Seul ma parenté le faisait. Sauf que si la milice ne voulait pas d’emmerdes avec l’ambassade, la menace de Joane était vachement plus suggestive. Au moins, sans le savoir, elle me servait.
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