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 Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]

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Isaline Svensson
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MessageSujet: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 28 Oct - 21:23


Le 04 mars 2100


Elle avait attendue deux jours complets avant de composer le numéro. 48 heures avant d'atteindre un point de non retour. Mais elle l’avait fait. Elle avait appelé ce milicien. Sa voix n’avait pas été très sûre. Le comble pour une jeune femme tant habituée à parler au téléphone. L’appréhension, la crainte de s’être fourvoyée, l’émotion aussi avaient fait trembler ses mots. Ils s’étaient dit le plus important. Ils devaient se rencontrer et parler de… la suite.
Ils s’étaient donné un rendez-vous pour le lendemain. Un lieu neutre et calme leur permettrait de discuter sans être dérangés. Isaline avait proposé de se retrouver dans un petit café à deux pas de chez elle. C’était dans l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale. Là où les loyers étaient modérés et accessibles à un revenu de fonctionnaire. D’autant que mademoiselle Svensson envoyait chaque mois un peu d’argent en Ecosse pour sa grand-mère. Son budget ne lui permettait pas de mener un train de vie impérial. Se revoir dans un lieu qu’elle connaissait bien était rassurant. Après leur travail respectif, vers 19h00, pour ne pas être ennuyés par une absence inexpliquée. Comme promis elle n’en avait parlé à personne, pas même à son confrère. Ça avait été assez dur de faire comme si de rien n’était alors quelque chose d’aussi impressionnant lui arrivait.

Elle portait une robe de saison assez prés du corps. Le printemps réchauffait doucement l’atmosphère. C’était agréable de voir le soleil revenir. Assise à une table elle lisait un peu le JOP. C’était une façon très efficace d’être tranquille dans un lieu public. Isaline ne lisait pas bêtement. Depuis trois ans, qu’elle était ici, elle s’était habituée aux aberrances journalistiques. La propagande suintait de chaque page et lui donnait envie de jeter ces torchons. C’était du bourrage de crâne en permanence.
Dernièrement on parlait surtout de Violet Livingstone et des négociations entre la résistance et le pouvoir pour obtenir sa libération. L’interprète suivait tout cela d’une oreille discrète. Ses contacts en Suède lui donnaient un autre point de vu sur les événements. Aujourd’hui elle essayait vraiment de les écouter. Cependant elle ne voyait pas en quoi elle pouvait être utile dans ce genre de cas…      

La porte s’ouvrait sur le jeune policier. Il avait eu la bonne idée de se mettre en tenue de ville. Cela le rendait plus avenant. La demoiselle lui faisait un petit signe de la main accompagné d’un regard bleu calme. Ils étaient grands, et consciencieux tous les deux, tout allait bien se passer. C’était son état d’esprit pour ne pas donner de pouvoir au doute traître qui aurait put la faire fuir. Il était de toute façon trop tard pour nier ses propres intentions.
Il y avait un café à moitié terminé devant Isaline. Elle repliait le journal et le posait sur un coin de la table. Ses cheveux étaient coiffés par une natte lâche qui reposait négligemment dans le creux de son cou. Elle avait un air plus détendu. Etre hors du cadre impérial offrait une certaine liberté. Elle se permit un sourire poli où se devinait une certaine bienveillance.

-« Bonsoir … est-ce que je peux connaître votre nom ? Ou bien votre nom d’emprunt. Ce sera quand même un peu plus pratique. »

Cette question n’était pas innocente. Ils devaient êtres à égalité. Isaline étudiait les traits de son visage comme une scientifique à la recherche d’une incohérence. Elle était tellement habituée à débusquer les signes de mensonge ou de danger. Beaucoup des collègues de Lundgren n’étaient pas dignes de confiance. Ce jeune homme était peut être un talentueux manipulateur. Cette probabilité la forçait à la prudence… encore plus de prudence.


-« Merci d’avoir répondu. Je n’étais pas sûre que ce serai possible. J’espère ne pas me tromper. Je ne suis pas très douée pour faire confiance. Il va falloir du temps. »


Un serveur approchait pour prendre la commande du nouveau venu. La jeune femme en profitait pour demander une autre tasse, sans sucre. Devant un étranger elle retrouvait ce phrasé lent et bien élevé auquel la plus part des gens avaient droit. Toute son attitude visait à se fondre dans le décor, juste assez, pour poser une douce emprunte sur la mémoire de l’autre. Si Isaline disparaissait un jour aucun témoin n’aurait put aider l’enquêteur.


-« Je ne sais pas si vous raconter mon histoire serai utile. Tout est consigné. Mais mes réticences sont sensées. Je les ais vus se battre au jour le jour. Je ne sais même pas combien de fois on a déménagé pour échappé aux rafles. Jusqu’à ce que les miliciens débarquent chez nous au petit matin. Les voisins nous ont dénoncés. C’était à Toulouse. Je me suis retrouvée en Ecosse, à 16 ans chez une femme que je n’avais jamais vue de ma vie. On a essayé de me convaincre que la lutte était la seule solution. On a voulu m’endoctriner. Ce genre de comportement n’est pas plus honorable que la dictature. »

Au moins il avait une partie de ses raisons. La base de toutes les fondations de cette personnalité.


Dernière édition par Isaline Svensson le Sam 8 Mar - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 28 Oct - 21:36

Durant les premiers jours qui suivirent l'entrevue avec la jeune interprète suédoise, Gabriel avait eu plutôt bon espoir de recevoir son appel. Les regards d'Isaline avaient largement trahi ses désirs et ses espérances, mais le pseudo-milicien savait également qu'il lui faudrait être patient et que la jeune femme prendrait son temps avant de le rappeler. Il lui avait donné du quelques jours pour prendre sa décision, dix jours exactement, le temps nécessaire qu'il lui faudrait pour accepter les choses. Il était étrangement confiant. Confiant sur le déroulement des choses, mais surtout confiant en Isaline. Une semaine passa, mais tant que les dix jours ne seraient pas arrivés à leur termes Gabriel ne craindrait pas d'avoir surestimé la scandinave.

Certes, il était toujours possible qu'elle décide de faire marche arrière et de ne pas décrocher son téléphone mais il ne la blâmerait pas pour cela. Prendre la décision de s'engager, de se rebeller, mettant en même temps sa vie en jeu dans un combat obscure et prohibé était un choix suffisamment difficile. Cependant, Isaline donnait d'elle l'image d'une femme forte, simple et sage, certes, mais extrêmement décidée et déterminée et c'était cette force qui émanait de l'interprète qui confirma au rebelle qu'il ne se trompait pas. A moins qu'elle ne soit une parfaite comédienne, comme après tout il pouvait être parfait comédien quatre vingt pour cent du temps, au quel cas, il risquait bien d'avoir des ennuis. C'était le risque à prendre à chaque fois que la Cible démarchait quelqu'un pour les rejoindre.

Les dix jours s'écoulèrent et en fin de journée Gabriel reçu le coup de fil fatidique. L'échange téléphonique fut bref, malgré les techniques avancées dont disposaient la rébellion pour crypter leurs appels, ils n'étaient jamais à l'abri d'une fuite, d'une oreille trainante ou on ne savait quoi encore, la prudence se devait d'être constamment de mise. Ils convinrent d'une date, d'une heure, d'un lieu, les minutes furent d'autant plus courtes, mais le milicien décela le trouble dans la voix de la jeune femme, à la fois pressée, mal aisée, tremblante. Gabriel ne fit aucune remarque à ce sujet, faisant comme s'il n'avait rien perçu.

Le lendemain il se présentait à l'heure convenu au Dernier Pétale, un bar qu'il connaissait bien, comme son interlocutrice apparemment. Situé dans les quartiers pauvres de la ville, il arrivait à Emerson de fréquenter le Dernier Pétale, à vrai dire, il s'agissait plus où moins d'un lieu de rendez-vous pour les agents de liaison de la Cible, où plutôt, il s'était agit d'un lieu de rendez-vous par le passé. Mais à cause du carnage qui s'était déroulé un mois auparavant, la rébellion se faisait d'autant plus discrète. Après tout, la Milice y avait perdu quatre des leurs dans le coin, personne ne voulait être là lorsqu'ils viendrait fouiner pour découvrir où s'était volatiliser les corps de leurs collègues. En y réfléchissant bien, Gabriel ne savait s'il avait dû se réjouir de ne pas être là ce soir là, ou si au contraire, il aurait préféré que sa position d'infiltré lui permette de calmer le jeu. Quoi qu'il en soit, le bar semblait en rien n'avoir changer. Leina, la serveuse, était toujours dernière son bar, nostalgique mais heureuse, la musique du jukebox donnait l'ambiance, les habitués étaient au comptoir.

L'homme, habillé en civil contrairement au jour où il avait rencontré Isaline, avait repéré celle-ci dans un coin de la salle en train de lire le journal. Bien que renfermée, seule à sa table, les yeux rivés sur ce qui devait être le JOP, la scandinave paraissait resplendissante. Elle avait osé sortir une petite robe à fleurs, malgré qu'Avril ne soit pas encore arrivé. Elle l'avait également repéré et lui avait fait un petit signe de la main tout en l'observant, il s'était alors dirigé vers elle, un petit sourire sur les lèvres. Le but était maintenant d'agir le plus naturellement possible, presque comme s'ils étaient de bons amis qui se connaissaient de longue date. Il s'assit en face de la demoiselle et la salua avant de prendre banalement de ses nouvelles qui lui répondit avec un sourit poli. Elle semblait moins crispée que les premières minutes de leur entretient une semaine auparavant, et Gabriel était content de constaté qu'elle était également moins troublée qu'elle n'avait pu l'être au téléphone. La preuve en était qu'à peine arrivé, elle lui demandait déjà son nom. Ceci aurait presque fait sourire le jeune homme, il aimait décidément son caractère.


-Vous pouvez m'appeler Gabriel, lui répondit-il calmement, après tout, elle aurait des questions, et il ne pourrait probablement répondre qu'à très peu d'entre elle, alors autant lui fournir les informations qu'elle était en mesure de posséder.

A croire que le nom qu'il lui fournit lui convenait puisqu'elle enchaina en lui avouant ne pas faire confiance facilement. Gabriel eu un petit rire qui n'avait rien de moqueur :


-Dans le monde où l'on vu, faire confiance n'est pas forcément une qualité, vous avez raison d'être prudente. Pour ce qui est de votre appréhension, seul le temps pourra vous dire si vous vous êtes trompée ou non, mais pour ma part, je ne pense pas que ça soit le cas.

Après avoir recommandé un café pour elle et que Gabriel ait également passé commande, elle se lança dans le vif du sujet. Une preuve pour le pseudo-milicien que la jeune interprète était parfaitement déterminée et savait pourquoi il était là. Rapidement elle mit les choses au clair et lui fit par de son point de vue sur certaine méthode de la résistance. Gabriel était conscient de ces choses, mais comme la tyrannie pouvait le faire, la Cible devait également rassembler ses alliés.
Isaline ne lui apprit pas grand chose dans ce petit discours, si ce n'était qu'elle réaffirmait le fait qu'elle était prudente dans son jugement.

Gabriel n'était pas là pour la forcer à quoi que ce soit, ni même pour la convaincre de ses propres idéaux, mais il ne pouvait s'empêcher de lui donner son point de vue :


-Pour beaucoup, la lutte est la seule solution d'espoir, l'espoir de donner à leur famille, à leur enfant, un monde meilleur que le notre. Il ne s'agit que d'un point de vue, évidement, mais la dictature sépare trop de familles comme vous avez été séparé de la votre. Majorité d'entre nous voient la lutte comme seul moyen de résister à ce qui est contre nature.

Évidement, le pseudo-milicien ne niait pas qu'il y ait des extrémistes et des profiteurs dans leur camp aussi, tout était loin d'être tout blanc ou tout noir. Gabriel était parfaitement conscient de ce que pouvait ressentir la jeune femme. Lui même avait été séparé de sa famille en bas âge, il n'avait pour ainsi dire jamais connu ses parents, avait été élevé par un oncle et une tante fortement engagés dans les prémices de la résistance, frère de celle qui deviendrait un symbole pour la liberté. Pourtant, il avait eu le choix et prit lui même la décision de devenir celui qu'il était devenu, il ne pouvait s'efforcer de penser que la rébellion laissait toujours le choix, elle.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 28 Oct - 21:40

Pour se cacher on apprenait spontanément à jouer la comédie. Quand on était une fille de résistants on savait d’autant plus s’adapter et simuler pour assurer sa propre sécurité. Gabriel serait donc un vieux copain récemment retrouvé. Personne ne pouvait y trouver à redire pour une fois qu’elle n’était pas seule à une table.
Ses yeux avaient suivis les pas du serveur tandis que le milicien la rassurait. Isaline ignorait encore si son choix était le bon du fait de ses propres motivations. C’étaient des raisonnements égoïstes. Son oreille était aux aguets. « Dernier Pétale » était l’un de ses endroits préférés. Peut-être parce qu’inconsciemment, elle sentait le souffle de la rébellion, entre ces murs. Il n’y avait qu’une sortie ici. Leur table en était assez proche pour tenter une fuite.


Son cœur se serrait un peu. Elle avait l’impression d’entendre Lucas. Ils avaient les mêmes mots engagés. C’était déstabilisant. La blessure ne cicatriserait jamais. Pendant plusieurs secondes ses lèvres refusaient de faire le moindre mouvement. Ses doigts caressaient distraitement sa tasse. Elle se retrouvait suspendue entre passé et présent. Un triste sourire s’accordait avec sa beauté de fille endeuillée.


-« J’ai connu quelqu’un qui partageait votre avis. Je le comprends. »


Son regard bleu se fixait sur lui avec intensité. Isaline ne pouvait plus faire l’économie de certaines d’explications. Tout devait être très clair dés le début. Elle n’était pas ici pour s’engager à sauver le monde. Il devait le comprendre. Un discours comme celui-ci ne convaincrait jamais son esprit.


-« Mais je ne cherche pas d’Utopie. Je ne suis pas ici parce que je crois. Je suis ici parce que vous pouvez m’aider. L’optimiste m’a arraché beaucoup trop des miens pour que je lui donne encore mon cœur. »


Ils étaient donc venus, conclure un marché tout les deux, rien de plus et rien de moins. Elle avait la chance d’être trop mûre pour se préoccuper de son jugement. S’il était venu chercher une révoltée il perdait son temps. Quand on perdait tout on se moquait bien de l’honneur ou des idéaux. Cette jeune femme n’était pas une passionnée. C’était mieux ainsi. Les risques étaient amoindris.
Le café réchauffait un peu sa gorge. La lumière déclinait petit à petit autour d’eux. Gabriel était-il déçu ? Ce n’était pas réellement ce qui importait. Mieux valait ne pas considérer cet infiltré comme autre chose qu’un « contact ». Même si tout en lui éveillait une sorte de tendresse irréfléchie. Il était comme ces frères que l’on rêve d’avoir et à qui on ne dit jamais les choses. La jeune fille voulait éviter les silences trop évocateurs sur son trouble personnel.


-« En quoi consisterait notre accord ? »


En tant que milicien il savait exactement ce qu’une interprète pouvait essayer d’obtenir. Elle pouvait faire de l’espionnage, subtiliser des informations … Ca, sans aucune formation, d’aucune sorte. Ses parents avaient toujours –catégoriquement- refusés de la préparer. Ils voulaient la tenir loin de la lutte et lui offrir une vie paisible. S’ils savaient combien leur disparition avait annihilé toute chance de bonheur. Il ne lui restait même plus sa grand-mère fatiguée à l’autre bout du monde. Isaline n’avait plus rien à perdre depuis longtemps. Ce détachement était peut-être ce qui lui permettait de survivre.


Les conversations alentours lui parvenait de façon décousues pourtant elle arrivait à en saisir le sens. Il y avait en elle un potentiel qu’elle gardait secret. Si seulement son cœur acceptait une dernière fois de s’ouvrir au monde.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 28 Oct - 21:40

Gabriel resta profondément silencieux, le regard fixé avec une certaine douceur sur son interlocutrice alors que sur le visage de celle-ci s'était soudainement dessinée un mince sourire accablé. Son beau visage pâle semblait s'être fermé à une douleur lointaine et les quelques mots qu'elle prononça ensuite ne laissait pas le rebelle insensible. Deux phrases, simples, courtes, mais porteuses de tellement de sens... il n'y avait rarement besoin de plus d'explications pour comprendre ce que voulait dire ici la jeune interprète. Elle semblait s'éloigner de leur monde pendant quelques secondes, comme distraite par ses propres souvenir, puis leur regard était venu se rencontrer l'espace d'un instant. L'homme ne cherchait nullement à la jauger des yeux, encore moins à lire en elle. Il restait serein et à l'écoute de ce qu'elle aurait à lui dire, il n'était nullement là pour l'impressionner ou prendre son rôle d'inquisiteur.

Elle reprit alors la parole. Sans faire de détour, elle exposa clairement son point de vue de façon à ce qu'il ne puisse laisser aucun doute sur ses intentions, ni même sur son état d'esprit. Le résistant ne pouvait juger de ce choix et se contenta de hocher doucement de la tête. Comme il l'avait dit plutôt, il n'avait aucun intention de la convertir. Ils avaient simplement besoin l'un de l'autre et s'ils acceptaient réciproquement les conditions qu'ils se poseraient, alors ils pourraient s'aider mutuellement dans une parfaite confiance et s'était au final tout ce qui comptait.
Gabriel restait parfaitement serein, depuis leur petit entretient des moins conventionnels, il savait ce que recherchait la jeune scandinave, et il pourrait probablement le lui donner. Comme elle pourrait lui donnait ce que lui avait besoin. C'étaient ces seuls intérêts communs que l'homme se devait d'exploiter.

Le silence s'était installé quelques minutes pendant lesquelles chacun avait porté les lèvres à son breuvage, probablement perdus dans leurs pensées respectives les deux jeunes gens semblaient réfléchir à tout ce que cet entretient allait entrainer. Gabriel, pour sa part, ne savait s'il devait s'étonner de la détermination qu'Isaline avait mis à lui faire comprendre qu'elle était surement bien loin de ce que des gens « comme lui » pouvait rechercher. Cet accent qu'elle avait placé sur le fait qu'elle était loin de porter les même idéaux que lui, ou que cette personne dont elle avait osé faire mention un peu plus tôt. Et même qu'elle ne portait pas d'idéal tout court. Il en venait presque à ce demander qui elle cherchait à convaincre, lui ? Ou elle-même ? Quoi qu'il en soit, qu'elle se rassure, il avait entendu ce qu'elle avait à lui dire, il ne reviendrait pas là dessus.

Elle brisa alors le silence, comme pour les empêcher de se perdre dans les méandres de leurs esprit et alla droit au but, comme elle l'avait fait depuis le début de leur rendez-vous dans ce petit bar de la capital. La nature de leur accord, elle était des plus simples, si Gabriel ne s'était pas trompé. Il la regarda encore quelques secondes dans le plus religieux des silences avant de répondre à sa question d'une voix douce et posée :


-Contre quelques petits services et l'assurance de votre silence le plus total, nous nous engagerons à répondre à certaines questions... qui vous tiennent à cœur.

Il ne faisait que répéter ce qu'il lui avait déjà plus ou moins fait entendre lors de leur première rencontre mais l'homme voulait néanmoins s'assurer qu'elle était toujours prête, d'une part à trahir l'Empire, de l'autre à entendre ce que la Cible aurait à lui dire.
Faire la recherche de parents disparus, que ce soit pour les retrouver ou pour faire son deuil pouvait paraître plus simple lorsque l'on ne se retrouvait pas devant le fait accompli. Mais Gabriel était là pour tenir ses paroles du mieux qu'il le pourrait et il aurait peut-être à annoncer le décès des géniteurs de la scandinave. Il faudrait qu'elle soit prête, à l'entendre, et à les aider à lui fournir les réponses qu'elle cherchait. Au final, leur transmettre quelques informations parfaitement banales pour elle, et qui relevaient de ce qui semblait être son travail « de tout les jours » serait de facilité déconcertante. Peut-être même se demande
rait-elle pourquoi la rébellion aurait-elle besoins d'informations aussi insignifiante à ces yeux. Mais quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle comprenne que sa part du contrat ne serait probablement pas la plus difficile. [/i]

-Vous ne devrez poser aucune questions sur les informations et documents que nous vous demanderont, ni parler à personne de tout ceci et agir le plus discrètement possible. Vous n'êtes pas sans savoir que vous vous mettriez plus en danger que moi si vous trahissiez notre accords.

Il lui laissait le temps d'enregistrer les informations qu'il lui donnait, mais il savait qu'elle était loin d'être une jeune femme sans cervelle. Certes, il était toujours dangereux pour un infiltrer de démarcher ainsi des personnes au sein même du palais, principalement car il y avait toujours une part de risque, mais il fallait aussi qu'Isaline comprenne qu'une fois liée d'une façon ou d'une autre à la rébellion, elle ne pourrait pas retourner sa veste comme elle le désirait sans conséquences fatales.
Il reprit ensuite la parole :


-Pour ma part, je vous aiderais dans vos recherches. cela ne sera probablement pas simple, et je veux que vous soyez préparée Isaline...


Il avait murmuré ses dernières paroles, fixant avec intensité son interlocutrice. Il voulait être sûr qu'elle comprenait où tout cela allait l'emmener.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 28 Oct - 21:44

Personne dans son entourage ne lui avait jamais parlé des méthodes de recrutements de la résistance. La presse officielle évoquait des tests, des sortes de bizutages, mais c’étaient une autre façon de dissuader la population d’agir. Le commun se fiait donc à l’imaginaire collectif, aux mythes créés par le cinéma ou les romans. Mais quelle importance pour elle ?
Isaline n’avait pas l’intention d’entrer dans la Cible comme l’avaient fait Kyle et Julia. Elle serait un indicateur, un élément extérieur.


-« Je n’ai qu’une seule question. Et vous la connaissez. Notre accord est donc à durée déterminée. »


Une fois que les deux parties auraient obtenues ce qu’elles voulaient. En tous les cas c’était le marché que la jeune femme aurait aimé conclure. Elle était contre le principe de lier sa vie et sa mort à un mouvement. Les pactes de sang étaient bons pour les romans. La réalité était plus simple. Isaline connaissait TRES bien les risques encouru. Moins elle serait impliquée et mieux ce serait.
Cependant la victoire sur ce point était plus qu’incertaine. Avec des gens aussi déterminés les séparations étaient le plus souvent impossibles. A tout hasard elle tentait sa chance. C’était maintenant où jamais que les termes du contrat pouvait être débattus. Cet homme s’était montré sensé depuis le début. Il comprendrait son point de vue.


-« J’ai grandi avec des résistants. Je sais garder un secret, pour moi aussi ça a été une question de vie ou de mort. Vous n’avez pas à vous inquiéter. Je sais mentir. Gabriel vos papiers ne m’intéressent pas. Ce que fait la Cible non plus. Vous comprenez ?Tout ce que je veux c’est les retrouver. »


La dernière phrase avait sonné avec plus de fermeté. La mort de Lovisa avait rendu cette quête encore plus pressente. Cette jeune femme avait besoin de savoir s’il y avait encore une raison d’exister. Sinon. La réponse qu’elle obtiendrait déterminerait le début ou la fin de sa vie. Parce qu’Isaline n’était qu’une survivante et qu’elle ne voulait plus être rien d’autre.
Un sourire lourd d’ironie détendait sa jolie bouche rose.


-« Ca fait dix ans que je suis prête. C’est pour ça que je suis venue ici. C’est pour ça que j’ai pris un travail au palais. Je n’attends que ça. J’aurai la réponse même s’il me faut dix ans de plus. Votre réseau est plus étendu c’est la seule raison pour laquelle je dis oui. Vous pouvez abréger mon calvaire alors faites-le. »


Une étrange flamme habitait son regard. Toute la douleur de vivre était dans ces quelques mots. Mademoiselle Svensson attendait d’être libérée. Il n’y avait rien d’autre à faire pour l’aider ou obtenir son accord. Elle avait très bien comprit ce qu’on attendait d’elle. Elle le ferait exactement comme ils le demanderaient.
Mais pour le reste ils n’avaient pas à influer. Ils étaient donc d’accord. Ils avaient de quoi se contacter.


-« Est-ce que vous avez déjà une liste de document avec vous ? »


Leur histoire était similaire. Cet homme aurait put être un allié. Un vrai. Mais Isa ne voulait pas sortir du cadre professionnel. Elle n’avait plus envie de s’attacher aux autres. C’était trop dur. Elle était fragile. Son seul bouclier était la raison. Ne pas laisser le temps à l’autre d’être attendri. Avancer coûte que coûte vers l’objectif.
C’était sa façon de faire et ça le resterait. La gorgée suivante avait moins de goût. La jeune femme jetait un œil vers le comptoir. Les gens faisaient leur vie. Tout le monde se moquait bien de l’enlèvement de la nièce. Ils avaient raison. Rien ne changerait jamais.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyJeu 13 Juin - 1:18

Gabriel regardait l’interprète dans les yeux alors qu'elle s'enquérait de savoir si, comme la logique l'aurait voulu, il serait d'un commun accord que leur collaboration prendrait fin lorsque les deux partis en présence aurait ce qu'ils désiraient. Le pseudo-milicien demeura silencieux l'espace d'un instant. Évidement, il aurait voulu pouvoir le lui garantir sans sourciller. Mais il n'était pas un menteur de sang froid. D'autre part, il aurait voulu que ce soit vraiment le cas, il n'avait aucun désir de savoir Isaline collaborer contre son gré, cependant, il savait pertinemment que c'était plus compliqué qu'un simple échange de bon procédé. 
L'implication d'Isaline irait probablement plus loin qu'elle ne voulait l'imaginer, certes, elle ne s'en rendrait pas compte, du moins, au début. Des services banals rendu à la rébellion, cela n'existait pas pour le gouvernement. Si elle se faisait prendre, peu importerait qu'elle est toujours refusée de se jeter à corps perdu dans la résistance, pour le régime, c'était la même chose, elle serait noir jusqu'à la moelle et elle risquerait autant que tout autre...
Alors pour ce qui était de la durée déterminée... C'est à vie qu'elle devrait protéger ses secrets. Tacitement, l’interprète ne recouvrirait jamais sa liberté d'obligation envers la Cible, puisqu'elle promettait de ne jamais parler de ses actions, ni de dénoncer ses contacts. En un sens, elle perdait la liberté de se placer contre la rébellion. 
Certes, la résistance n'aurait plus jamais le moindre contact avec la scandinaves une fois que Gabriel aurait donner l'enveloppe qui scellerait ses doutes en des certitudes. Mais ce n'est pas pour autant que l'organisation rebelle ne la surveillerait pas pendant un temps, ni même ne serait de nouveau contact avec elle en cas extrêmes. Seulement, si par "durée déterminée" Isaline entendait qu'elle n'aurait plus à risquer sa vie intentionnellement, alors oui, c'était le deal.

Avec un ton des plus sérieux Gabriel ne pu que lui répondre : 

-On peut dire ça...

Elle n'était stupide, elle devait savoir ce qu'il avait en tête, mais elle devait surtout en être consciente elle même. C'était une jeune femme ravissante, probablement vive d'esprit, avec un bon fond et le désir de vivre sa vie tranquillement, mais que l'on ne s'y trompe pas derrière ses aires d'anges, s'il y était poussé, Gabriel n'hésiterait pas un instant à prendre les mesures qui s'imposerait à l'encontre d'Isaline dans l'hypothèse qu'elle cherche à se défiler, à trahir ou il ne savait quoi encore...
Elle lui confirma quelques instants après, comme si elle avait lu dans ses pensées, qu'elle savait garder un secret. Après tout, il n'était pas dur pour le double camp d'imaginer ce que ça avait dû être pour elle, ils avaient, à bien y regarder, une enfance presque similaire. 

Réaffirmant qu'il n'y avait que la recherche de la vérité qui primait et qu'elle n'avait jamais aussi prête et déterminé à la percée, elle n'avait cure que cela prenne une décennie de plus, du moment qu'elle arrivait au but et retrouver une sérénité perdue. 
Qu'elle se rassure, elle ne s'engageait pas, et de loin, à dix ans de "bons et loyaux" services pour le compte de la Cible. Gabriel espérait tout au plus qu'elle accepterait de jouer double jeu pour quelques mois. Il n'avait pas la moindre idée de quel type d'information la Cible voulait qu'elle récupère, il lui transmettrait les demandes sans en avoir pris connaissance. Pour sa part, il espérait retrouver la trace de ses parents le plus rapidement possible, même s'il n'aurait probablement l'ordre de lui révéler le résultat de ses investigations qu'une fois que la Cible aurait récupéré ce qu'elle recherchait.

L'homme regarda l'espace d'un instant le contenu de sa tasse en soupirant intérieurement. Il n'était pas lui même. Il ne portait pas son uniforme, mais il ne se sentait pourtant pas mieux que le personnage exécrable qu'il endossait. Parfois, il avait l'impression de ne pouvoir se détacher d'un côté comme de l'autre de cet aspect implacable, presque intransigeant. Probablement un vieux "réflexe". Il aurait voulu lui assurer d'une façon plus amicale que tout se passerait pour le mieux, qu'elle ne serait jamais manipulé d'un côté ou d'un autre... Quand il croisa son regard empli de la douleur de la jeune femme, il serra les dents. Elle souffrait, elle avait tant souffert... Il aurait pu lui donner les informations qu'elle désirait sans rien en retour...
Le double camp serra les dents un peu plus fort en se répétant que ce qu'il était en train de faire servait une cause plus grande, pour que plus jamais personne n'ai à se poser les questions qui hantaient la vie de la suédoise. Il avala une gorgée de café brûlant pour noyant au passage ses propres doutes. D'une poche intérieur il avait sorti une enveloppe scellée qui avait glissé vers elle en guise de réponse à sa question. 

Il lui sourit doucement, sincèrement. Elle ne trouverait jamais en lui un ennemi, du moins, si elle restait comme elle était là. Il ne lui en demandait pas plus, mais certes pas moins. Il ajouta posément : 

-Quoi qu'il en soit, je veux que vous sachiez une chose. Si vous avez le moindre problème, le moindre doute, une question, une peur d'avoir été démasquée, vous pouvez vous référer à moi. 

Avec une sincérité profonde il termina :

-Je ne vous demande pas de me faire confiance... mais j'espère que vous tenterez tout de même de voir en moi un ami, ou du moins une oreille attentive. 

[HRP : bon je voulais faire un truc qu'on avait commencé en RP word, mais je savais pas si t'étais okay, so, on en reparle ^^]


Dernière édition par Gabriel Emerson le Ven 16 Aoû - 12:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyMar 9 Juil - 22:48

L’instant T était arrivé. Isaline observa méditative l’enveloppe qui venait d’être déposée sur la table. Derrière son étonnante banalité, cet objet, était dangereux.

Il fallait que l’idée se fasse sa place entière dans l’esprit de la jeune femme. Elle se trouvait à un carrefour de son existence, car dés l’instant où elle se serait saisie de ce document, elle serait définitivement une complice du groupe terroriste le plus important de l’Empire. Il n’y aurait pu de retour en arrière possible. Le gouvernement pourrait se servir de cette preuve contre elle. Et il le ferait. Il n’y avait nulle clémence à espérer de cet empire.
Sa mère, avait-elle ressentit la même angoisse, au moment où elle s’était engagée dans la lutte ? Plus tard, avait-elle regretté son choix ? C’étaient des questions que la fille n’avait pas eu l’opportunité de poser. Isa avait connu ses parents résistants, sans savoir quand tout avait commencé pour eux. L’un avait-il entraîné l’autre ? Ou bien s’étaient-ils retrouvés, de par leurs idéaux ? Comme d’autres se regroupent sous la bannière de l’art. Le mystère restait entier, car même ceux qui les avaient mit au monde, s’étaient gardés de raconter cette histoire. L’avaient-ils fait consciemment ?
Pourtant, cette question, était le cœur de toutes leurs vies. C’était leur choix qui avait fait d’Isaline l’enfant de héros… disparus. Leur choix qui les avait poussés à vivre au banc de la société. La suédoise doutait que sa mère ait éprouvé de la crainte au moment de franchir le pas. C’était l’image d’une femme forte et combative qui restait en mémoire, bien plus forte, qu’elle ne le serait jamais.

-« Merci. »

Les doigts fins allèrent caresser le papier, avant de l’attirer, vers le bout de la table. Il disparu ensuite quelque part dans un recoin du sac à main de la jeune femme. Tandis que le poids de sa décision s’épanouissait sur ses épaules, la fonctionnaire darda une nouvelle fois ses yeux, sur son interlocuteur. La sincérité qui se dégageait de cet homme était à la fois un baume et une piqure pour notre jeune infiltrée. Isaline ne pouvait faire autrement que de voir derrière le sourire de Gabriel celui de Lucas. Les deux hommes partageaient ce regard bienveillant qui naguère avait provoqué un tendre tremblement dans la poitrine de cette jeune femme.
L’écho persistant du passé était l’un des éléments de sa survie. Elle ne pouvait concevoir une autre façon d’avancer dans sa propre existence. Cette loyauté morbide faisait d’elle une femme mélancolique et souvent absente. Elle était comme un navire perdu dans l’océan à attendre de voir la lumière d’un phare au loin. Mais la lumière ne venait pas. Pourtant, sourdait en elle un véritable instinct de survie et le désir de vivre. Elle était comme tous ses semblables.

-« Vous avez loué ma prudence tout à l’heure… Et je ne crois pas qu’il soit très recommandé de se faire des amis, quand on devient un résistant. »

Où étaient les proches des Svensson aujourd’hui ? Exilés, cachés, prisonniers, morts… aucun d’eux ne coulaient des jours heureux. Elle n’avait plus du tout de contact avec ceux qu’elle avait connu du temps de Toulouse. La seule personne dont elle se considérait proche était son patron, un vieil homme fatigué et paternaliste. C’était dire le désert dans lequel Isaline avançait chaque jour. Cette solitude ne lui pesait plus depuis. Elle s’en était faite une compagne familière.

-« Mais c’est gentil. »

Isaline se fendit d’un sourire poli. Elle ne voulait pas décourager de si bonnes intentions. L’humanité ne courrait pas les rues. Malgré ses habitudes de louve elle appréciait la sollicitude de cet inconnu. Il n’avait pas à le faire ce qui rendait cette attitude précieuse et qui laissait espérer que les recrues de la Cible se trouvaient entre de bonnes mains. Avec ce genre d’individu la résistance tiendrait peut-être encore une décennie ou deux.

La clientèle suspendait son activité. Les conversations se tarirent brutalement dans le bar. Il n’y avait qu’une chose qui pouvait métamorphosée l’atmosphère d’un lieu public. Toutes les personnes présentes se tendirent. La plupart se pressait pour sortir de leur poche leur papier d’identité. Isa, n’en fit rien, ses yeux, s’étaient déjà désintéressés de la dame. L’autorité Impériale était en effet présente, en l’incarnation d’une femme vêtue de la traditionnelle tenue rouge… Quelle autre couleur aurait pu choisir les suppôts de Satan ?
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyVen 16 Aoû - 15:31

L’enveloppe n'était pas restée bien longtemps sur la table et avec une discrétion presque naturelle, Isaline était venue la glisser dans son sac pour l'y faire disparaître. Le geste en aurait été presque symbolique. Sagement, la jeune interprète avait décliné ce désir de se lié d'amitié avec qui que ce soit. Gabriel s'était contenté de lui répondre par un sourire poli. Au delà de cette prudence montré par la scandinave, il n'avait pu s'empêcher de relever les mots qu'elle avait employé. "Quand on devient un résistant". C'était donc ainsi qu'elle se voyait ? Quoi qu'il en soit, elle n'en avait que de plus raison. Qui pouvait se targuer d'avoir des amis dans ce monde fourbe ? De véritables personnes de confiance sur qui ont pouvait réellement compter. Les membres de la Cible auraient dû pouvoir ce considérer comme tel, pourtant, personne n'était à l'abri, jamais, et à elle seule, la peur de tomber, de se faire prendre, réduisait à néant le désir de se lier avec qui que ce soit. Refuser d'en savoir trop n'était pas un égoïsme, seulement une protection. Mais il ne s'agissait pas de se protéger soi - dans les mains de la Milice personne n'était plus à l'abris - mais bien les gens à qui on pouvait tenir ou tout du moins les personnes qui partageaient les même idées et le même combat. Alors peut être que le plus dur, une fois les rangs de la rébellion rejoint, ce n'était pas le gouvernement, ni les répressions, ni le danger, mais bien de survivre à la cette solitude que l'on s'imposait quand l'union même faisait la force. Alors au final, tout ce que le double camp espérait, c'était qu'Isaline serait consciente que son rôle aussi était d'être là pour elle quelqu'en serait les circonstances, parce que dans l'isolement, il fallait garder à l'esprit qu'ils étaient une armée. Une armée d'ombres.

Le silence qui tomba brusquement sur la salle, Gabriel ne le connaissait que trop bien, mais rarement de ce point de vue. Il n'eu même pas besoin d'esquisser le moindre mouvement pour savoir ce qui se passait. Autour de lui, plus personne n'osait décrocher un mot. La sensation était à la fois extrêmement familière et terriblement nouvelle. Il imaginait sans peine les hommes en rouge sur le seuil alors que les clients des tables alentours glissaient des mains pressées dans les sacs pour trouver les papiers qu'on allait leur demander. Ils avaient beau être en journée, loin de l'heure du couvre feu, les attentats avait provoquer une vague rouge sur la ville et les patrouilles et contrôles s'étaient multipliées de façon exponentielle dans la capitale. Tous les prétextes étaient bon pour mettre la main sur des suspects. Aux yeux des populations, on parlait d'un renforcement de la sécurité, en réalité, on ne faisait que mettre un coup de pied dans la fourmilière.

D'un regard à Isaline, le milicien mise à pied remarqua qu'elle gérait plutôt bien le stress, elle ne semblait pas prise de panique quand dans son sac à main même se trouvait des pièces qui auraient probablement pu lui valoir l’échafaud. L'ex homme en rouge se tourna alors doucement pour voir s'il connaissait les patrouilleurs. Il en aurait presque soupiré. S'avançant avec son air de supériorité condescendante, Ingrid Bakenhoven, adjudante et pas particulièrement appréciée de notre protagoniste. Bakenhoven était une jeune femme imbue d'elle même, persuadée qu'elle était de par sa place et son rôle, une sorte d'élite de la nation. Elle n'était pas particulièrement perverse, elle n'était pas une sorte de psychopathe qui se complaisait dans le sang et la douleur. Mais c'était une femme particulièrement méthodique, extrêmement rigoureuse et qui prenait son rôle très à cœur. Cela faisait d'elle une personne dangereuse, un bon petit soldat, aveuglé par son désir de bien faire. Mais qui se soldait par une certaine droiture... autant que faire ce peu...
Son seul "vice" aux yeux de Gabriel, était son goût pour les trophées, surtout masculin. Il savait parfaitement qu'elle collectionnait les conquêtes d'un soir et prenait très mal... qu'on lui résiste...probablement une déformation de sa formation de bonne milicienne.

A la suite de Bakenhoven, trois autres miliciens, deux hommes et une femmes, le double camp les connaissaient de visu, plus particulièrement l'un des deux hommes pour porter le grade de sergent et tandis qu'ils se répartissaient dans le bar, Ingrid déblatérait le speech classique, contrôle d'identité, coopération etc, que Gabriel avait lui-même des centaines de fois répété. S’exécutant docilement, Gabriel avait tiré de sa veste sa carte d'identité, à laquelle il ne pouvait malheureusement plus joindre sa carte de membre de la Milice. A regret. Avec un peu de chance l'adjudante ne le remarquerait même pas... avec un peu de chance.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyVen 16 Aoû - 15:53

Si patrouiller était la tâche qu'Ingrid appréciait le moins, elle n'en montrait absolument rien. Un mal nécessaire, voilà ce qu'elle pensait très probablement. Elle n'avait pas gravit les échelons avec autant d'ardeur pour se retrouver à écumer les bars, mais elle était parfaitement consciente qu'il fallait que des gradés donnent les ordres, supervisent. Alors, sans broncher, elle faisait ses heures de patrouille. Et elle les faisait avec d'autant plus d'hardeur qu'il fallait avouer que la Milice n'avait pas grand chose d'autre à ce mettre sous la dent, ce qui était un comble. On avait attenté aux jours de leur Impératrice Suprême, le Pilier de leur Nation, leur Guide, et il semblait qu'ils ne faisaient que se heurter à des fantômes lorsqu'il s'agissait de mettre la main sur des coupables.
Ingrid avait été des premières à soutenir la nomination de Cassandra Jones au poste de Cheffe de la Milice et elle déplorait l'état dans lequel Demierre avait laissé la place. Un parvenu. Un traître même. Voilà ce qu'était le prédécesseur de Jones. Il avait probablement dû prendre part aux attentats pour que la vermine s'en tire à s'y bon compte. Comment, sinon, les terroristes auraient-ils pu aussi bien organiser leur coup... mais là n'était pas vraiment la question pour le moment.

Avec une voix sèche et pleine de mépris, Ingrid ne pouvait voir que cette populace des bas-fonds autrement, elle ordonna aux quidams présents de sortir leurs papiers pour un contrôle de routine. Il s'agissait juste de s'assurer que tout le monde était en règle et qu'il ne se glissait pas parmi la pauvre clientèles, quelques raclures cachées sous de fausses identités. Elle passait alors de table en table, comparant les misérables photos sur les bouts de carton plastifié au tronche de leur détenteur. Rien de bien fabuleux. Quoi que...
Ingrid s'approchait déjà d'une table à l'écart, attiré par un visage familier. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres. Emerson. Ce qu'il faisait là, elle n'en avait pas la moindre idée. Elle ne l'avait pas vu depuis sa mise à pied, mais étrangement, elle aimait ce doux sentiment de supériorité qu'elle avait soudainement sûr lui, habituellement son égal de grade. Elle pourrait peut être toujours se servir de cet avantage pour parvenir à ses fins. Et quelles fins. Depuis des mois, elle tentait de le séduire, en vain, pour le mettre une nuit dans son lit. Mais il s'obstinait, buté, à poliment refuser ses avances. Cela l'exaspérait d'autant plus, qu'elle ne résistait pas à l'envie de réussir d'autant plus à le faire céder. C'était comme une partie de chasse...

Mais le sourire mauvais de la milicienne s'était presque aussitôt effacé alors qu'elle remarquait qu'il n'était pas seul, mais en compagnie... d'une autre femme. Une blondasse. Une moue de dégoût remplaça son sourire. Alors c'était ça la raison de ses refus ? Elle ne pu s'empêcher de se comparer à cette inconnue, certes jolie, mais elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pouvait avoir de plus qu'elle... Venant se camper devant le "couple", Bakenhoven salua froidement l'ex milicien :


-Emerson...

Celui-ci lui répondit d'un hochement de tête de salutation.

-Bakenhoven...

Mais Ingrid ne lui accordait au final que peu d'attention. Ses yeux se dardait sur la jeune femme aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Elle ne la quittait pas du regard, avec un dédain certain. Elle ne prit même pas la peine de contrôler les papiers de Gabriel, mais tendait une main négligente à sa compagne pour qu'elle lui donne les siens. Elle tenait peut-être enfin sa proie...
En un coup d’œil aux papiers de la jeune femme elle lança dans un sourire mauvais qu'elle tentait tant bien que mal de contenir :


-Mademoiselle... Svensson, je vais vous demander de me suivre s'il vous plait.

Elle aurait presque rit de voir que déjà Gabriel la transperçait du regard :

-Bakenhoven, à quoi vous jouer ? Ses papiers sont en règle.

Avec une mine victorieuse, elle lui répondit sèchement :

-Ca, c'est à moi d'en décider... et je ne crois pas que vous ayez votre mot à dire là dessus. Vous ne voudriez quand même pas que je vous embarque aussi ?

Reportant son regard sur Isaline, la milicienne semblait attendre que sa "rivale" se lève pour la suivre. Même si elle aurait donner cher pour l'interpeller de façon un peu plus musclé. Qu'elle ne donne qu'un seul signe de résistante et elle ne s'en priverait pas, surtout si elle pouvait le faire devant Gabriel...
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptySam 28 Sep - 22:14

Isaline comprit que quelque-chose n’allait pas quand son interlocuteur se tendit sur sa chaise. Très jeune elle avait apprit les signaux renvoyer par un individu qui n’était pas tranquille. Savoir décrypter les réactions physiques, même les plus infimes, pouvait s’avérer capital selon la situation. C’était grâce à cela que l’on pouvait anticiper et donc plus facilement éviter les ennuis. Avant d’avoir du s’exiler en Ecosses, cette jeune femme avait souvent du avoir recours à son sens de l’observation ne serait-ce que pour alerter ses proches … Analyser le comportement humain était toujours utile. Quand les gens mentaient leur corps lui disait la vérité. Par exemple, il arrivait, régulièrement, qu’on lui ordonne de traduire des mensonges, et seule sa maîtrise de la langue et de ses nuances, lui permettait de contourner en partie l’hypocrisie générale. Ce que son supérieur lui avait déjà conseillé de ne pas faire. Néanmoins, rétablir un semblant de vérité, dans les rapports internationaux était probablement une façon inavouée, de refuser l’était de fait général. Or ce genre de rébellion passive n’était peut-être pas consciente chez l’orpheline… pas encore.

L’entrée en scène de la gradée ne fit que confirmer qu’ils jouaient tous les deux de malchance. Fallait-il que précisément, au moment d’un accord prohibé, une patrouille passe dans le secteur ? Une personne un peu superstitieuse aurait vu là l’expression d’une malédiction familiale. Heureusement Isa était pourvue d’un esprit très cartésien et freina immédiatement l’agacement qui voulait s’exprimer en elle. Ce n’était pas du tout le soir à jouer avec le feu. Parfois l’obéissance réclamait beaucoup plus de courage que l’opposition. C’était une leçon que beaucoup apprenaient à leurs dépends.
De tous les agents de l’Ordre Impérial il fallu que ce soit une connaissance de l’espion qui exécute ce contrôle d’identité. Ca aurait pu être un avantage pour les deux complices. Malheureusement, ce n’était pas pour les aider, car cette diablesse paraissait réellement contrariée de voir son collègue en train de boire un verre … La jeune scandinave fit ses déductions en silence, tentant de déterminer quelle pouvait être la nature des rapports entre Emerson et cette Bakenhoven. La froideur avec laquelle ils se saluèrent n’augura rien de bon. Comment ? Gabriel ne faisait pas en sorte d’entretenir des liens positifs avec les représentants direct de l’ordre et donc l’adversaire de la rébellion ?

Il fut immédiatement évident qu’Isaline servait d’outil à la milicienne. Elle tendit le document en conservant le silence et mesure. Enfant, on lui avait très rapidement montrée comment se comporter en présence d’une autorité royale quelle qu’en soit la forme. La passivité était d’autant plus importante pour la fille de deux décident. Il fallait en tout temps et dans toute chose qu’Isa repousse ouvertement ses origines. Cette continuelle mascarade était parfaitement au point. Si bien que peu de personnes dans cette ville devaient concevoir cette jeune femme comme une menace. Au contraire, on aimait profiter et abuser de son tempérament facile.
Malgré la peur qui fondit droit dans son bas ventre la scandinave repoussa lentement sa chaise pour se lever. Tout ce qui la retenait de trembler était la conscience que montrer sa culpabilité ici, mettrait l’agent double dans une position périlleuse. Or si Isaline avait peu de considération pour sa propre vie elle refusait d’être responsable de la destruction d’une autre. Elle savait que Gabriel avait une cause à défendre. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir plus de problèmes. Il fallait qu’il reste libre. Aussi l’esprit de l’interprète s’activa pour trouver une parade qui étouffe les protestations du rebelle.

D’une main leste elle passa son foulard autour de son cou, enfila son manteau avec calme, et attrapa délicatement ses cheveux pour qu’ils ne soient pas coincés dans ces couches de tissu. Il n’y avait que l’habitude qui lui permettait de contenir son angoisse.
Puis, elle se tourna vers Gabriel et attendit qu’il la regarde. Ils avaient peu de temps. Peut-être était-ce la dernière fois qu’ils se voyaient. Isaline en prit conscience et au fond de ses yeux apparu enfin une émotion. La déception. Celle de ne pas disposer de plus de temps pour découvrir cet homme au cœur juste. Sans doute était-ce mieux ainsi car ce jeune homme attirait déjà sa sympathie.  Lentement un petit sourire de déploya sur les lèvres roses comme pour le rassurer. Ils avaient seulement joué de malchance.  
En un instant Isa avait enfilé un déguisement, qu’elle élaborait au fur et à mesure de ses actions. La douceur avec laquelle elle observait son interlocuteur laissait croire à une intimité commune. Ce n’était pas très compliqué. La demoiselle n’avait qu’à imaginer qu’elle se trouvait en face de cet homme disparu et qu’elle avait aimé. Lucas lui en aurait peut-être voulu de partager ainsi sa tendresse avec un inconnu. Mais il lui aurait d’avantage reproché de ne rien avoir tenté pour le sauver. Elle offrait ainsi la seule porte de sortie possible à cet homme dont elle ne savait pas grand-chose.

-« La dame à raison ... ne t’en fais pas, ça ira. Et puis, qui va prévenir mes parents que je suis au poste, si tu viens avec moi ? Vas au restaurant, dit leur que je m’excuse et que je les appellerais demain pour trouver une autre date, d’accord ? »

Que pouvait-elle dire d’autre pour lui faire passer son message ? Même si elle disparaissait les recherches devaient être faites. Ainsi ses parents sauraient qu’elle ne les avait jamais abandonnés. Jusqu’au bout elle aurait cherché à les libérer. C’était là tout ce qui comptait. Mais il n’y avait pas que ça. Dans le dernier mot avait sonné une inquiétude sincère. Qui se prenait à observer les traits fins de cette suédoise y découvrirait l’expression, pudique, mais vraisemblable d’une sollicitude sinon amoureuse, au moins pleine d’affection. Donnant ainsi tout le crédit aux élucubrations de la femme en rouge.
Elle souleva sa chaise pour la ranger sous la table. Elle se pencha pour saisir son sac à main et le positionner sur son épaule. Il avait le poids de la mort. Isaline aurait tout donné pour qu’il disparaisse. En passant près de Gabriel, assit ou levé, elle lui serra gentiment l’épaule. C’était sa façon de lui montrer qu’elle ne lui en voulait pas. En quelques jours il était parvenu à lui redonné un peu de force et de combativité. C’était déjà bien.

-« La prochaine fois c’est moi qui t’invite. »

Enfin Isaline ceintura sa taille avec la ceinture de son vêtement tout en suivant docilement l’agent du Diable. Déjà le masque rassurant s’étiolait pour ne laisser qu’un regard bleu effacé parce que désabusé.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyDim 13 Oct - 13:06

La situation était parfaitement absurde. Gabriel en contenait sa rage comme il savait si bien le faire, l'enfouissant avec le peu de sentiments qui lui restait, quelque part au creux de sa poitrine. A la place, il venait planter ses yeux bruns dans ceux de la milicienne avec une moue dégoutté. Si son impassibilité pouvait être légendaire, il savait parfaitement jouer sur les sentiments qu'il laissait transparaître. Mais au final, ils n'étaient pas très loin de ceux qu'il aurait pu ressentir. Le hasard des circonstances jouant en leur défaveur le faisait pester intérieurement. A peine avait-il prit contact avec la jeune traductrice, à peine avait-elle accepter de prendre des risques pour sa cause, à peine lui avait-il remit un élément compromettant qu'ils se retrouvaient dans une situation qui risquait de les faire tuer tous les deux. Le pire était probablement le fait que tout cela était sa faute.
Au delà du fait qu'il avait évidement sa part de responsabilité dans la "corruption" de la scandinave, rien ne serait arrivé s'il n'était pas en si mauvais terme avec Bakenhoven. Le pouvoir qu'elle détenait sur lui en ce moment lui donnait le droit de se venger des multiples refus qu'il lui avait servi et le pseudo-milicien en vint à penser qu'il aurait dû céder aux avances de l’adjudante pour l'avoir de son côté dans des circonstances comme celle-ci. Mais s'il tuait et torturait des innocents - voire des gens de son propre camp - sans sourciller, "baiser" -c'était le mot semblerait-il, puisque c'est bien là tout ce que la milicienne recherchait- une femme qu'il haïssait lui semblait tout simplement inconcevable. Son dévouement pour la rébellion allait loin... très loin, mais probablement pas jusque là... pourtant, il en venait à regretter cette faiblesse, parce qu'à cause de ses réticences Isaline était maintenant en danger.

D'un coup d’œil à sa complice, le milicien mis-à-pied pu constater qu'elle gérait la situation avec une maîtrise parfaite - qui lui laissait d'ailleurs entendre qu'elle avait probablement passé une partie de sa vie à cacher ses véritables sentiments. L'infiltré ne s'en étonna pas. Il avait su desceller chez la jeune femme une force, un caractère. Certes, il n'avait pas imaginer pas à quel point elle savait gérer les situations délicates, mais n'avait-elle pas en quelque sorte été conditionnée par ses origines, par mesure de survit ? Plus il y pensait, plus il se retrouvait dans l'interprète aux cheveux dorés... Quoi qu'il en soit, elle s'y prenait merveilleusement bien. Docile et obéissante, effacée et naturelle. Gabriel ne pu que l'aider en entrant de le jeu qu'elle avait instauré.
Lorsqu'elle se leva pour suivre la jeune femme à l'uniforme sanglant, il se leva a son tour, échangeant tour à tour les regards haineux vers Ingrid, comme l'aurait fait un amoureux outré qu'on se serve de sa fiancée pour l'attendre, et les œillades qui se voulaient rassurante à Isaline, pleines de promesses, un peu éperdu. Il n'avait pas été amoureux depuis son adolescence, et probablement ne le serait-il plus jamais, mais il avait dans le cœur un tendresse qu'il savait partager. Elle vint fixer finalement ses yeux d'azur dans les siens et il ne perdit pas une miette des lueurs qui brillaient dans ses pupilles. Il était que part trop conscient de tout ce qu'un simple échange de regard pouvait porter. Elle semblait déçue mais il n'aurait pu dire de quoi. Déçue que les choses tournent ainsi ? Son sourire, qui lui rappelait étrangement la douceur du printemps, lui assurait qu'elle ne lui en voulait pas, pourtant, elle en avait le droit. Puis derrière ce sourire elle fit apparaître son personnage.

Il avait alors su qu'il pouvait faire confiance à Isaline. S'il avait eu le moindre doute, il était maintenant balayé. Car elle aurait pu le dénoncer pour saver sa peau. Après tout, elle n'était pas encore véritablement impliquée. Elle aurait pu avouer comment il était venu la contacter, comment il l'avait embrigader, comment il avait conclus ce marcher. Elle aurait pu inventer quelque chose, comme le fait qu'il lui avait forcé la main, en la menaçant, ou tout autre chose... personne n'était à court d'idée quand il se sentait menacé, surtout pas lorsqu'il s'agissait de sauver sa peau. Mais elle n'avait rien fait, rien dit. Elle était définitivement de leur côté... Elle avait même tout fait pour l'écarter, dans les sous-entendus qu'elle avait glissé, mais si elle imaginait qu'il allait la laisser tomber, la laisser dans cette position dangereuse, elle se trompait.
Alors, oui, rien n'était tout blanc ou tout noir. Gabriel était un homme de la résistance qui savait parfaitement que si la jeune femme s'était tue pour le moment, s'il n'arrivait pas à empêcher Bakenhoven d'arriver à ses fins, il ne promettait pas le silence d'Isaline lors d'un interrogatoire musclé. Cette donnée aurait pu être une de ce motivation pour sortir Isaline de se mauvais pas... ou pour s'en débarrasser avant qu'elle ne parle... Mais Gabriel ne voyait pas les choses sous cet angle. Il savait simplement qu'il avait fait une promesse à Isaline et il comptait bien la respecter. Ils n'étaient pas encore découverts et tant que la jeune femme ne serait pas associé à l'organisation terroriste, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour sortir la scandinave de là.

Elle était prête à ce sacrifier, Gabriel le savait, il le lisait dans ses paroles qui se voulaient banales. Elle ne lui demandait que de retrouver ses parents pour son sacrifice... Il ne pouvait détacher son regard de la jeune femme. Il en aurait sourit avec tendresse. Elle avait beau sympathiser avec la Cible pour retrouver des êtres chers, déplorer toute implication plus importante, l'adjudant sanctionné ne pouvait s'empêcher de voir en elle une parfaite résistante. Elle avait les épaules pour et elle lui prouvait en ce moment même...
Avec des gestes mesurés, elle s'était préparée à partir, à suivre les hommes de l'Empire. Gabriel n'avait pas bougé. Il s'était contenté de hocher la tête aux paroles d'Isaline, jouant son rôle comme elle jouait avec brio le sien. Il lui souriait tristement, comme un amant tentant de garder la face pour sa belle, beaucoup plus forte que lui. Lorsqu'elle passa à son côté, elle pressa doucement son épaule dans un dernier regard.
Il passa alors son bras autour de la taille de la jeune femme pour venir déposer sur ses lèvres un chaste baiser. Les yeux dans les yeux, il semblait vouloir lui dire *Ne dites rien, faites-moi confiance, je viens vous tirer de là, quoi que vous en pensiez*.

Il la regarda partir avec le reste des hommes en rouge. Ingrid lui avait lancé un dernier regard foudroyant. Poussant Isaline devant elle, sans vraiment de ménagement, le calme retomba abruptement dans la pièce lorsque les derniers éclats de pourpre s'évanouir avec le départ de la patrouille de milice.
Gabriel avait était resté debout immobile jusqu'à ce départ, avant de déposer sur la table quelques pièces qui régleraient les consommations. Il se précipita hors du bar, pour aller rejoindre le commissariat centrale. Dans son esprit s'entrechoquaient les idées, il devait arriver avant qu'on ne fouille le sac d'Isaline, ou trouver un moyen de faire disparaître ledit sac. Il était l'arrêt de mort de l'interprète...

[HRP : bon j'aurais voulu faire la réponse d'Ingrid aussi mais j'ai pas eu le temps. Ce soir si j'ai fini de bosser Wink]
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyMer 20 Nov - 16:04

Deux hommes encadraient la scandinave qui s’était docilement levée pour les suivre au commissariat centrale. Ni l’un ni l’autre ne s’occupaient de s’interroger sur les questions arbitraires de son arrestation. Leur adjudante avait jugé bon de l’embarquer, personne n‘irait contredire les ordres d‘un supérieur direct. Quelle vienne de son plein gré était une chose, quel tente de résister ou de fuir et ils la traiteraient comme n’importe quel hors la loi. Accompagné sous bonne escorte, Isaline fut conduite jusqu’aux véhicules de patrouille. On ouvrit la porte arrière d’un des 4*4 et d’une pression de main sur l’épaule de l’interprète on lui intima de s’engouffrer dans le véhicule. Les hommes en rouge avaient alors reprit leur place dans les voitures, direction le QG de la Milice.

Ingrid était restée quelques instants dans le bar miteux, à regarder son homologue mis-à-pied, alors que ses hommes avaient quitté les lieux. Un léger sourire sur ses lèvres trahissait ses pensées perverses. Revanche puérile, elle le savait, mais elle n’avait que très peu de scrupule à s’abaisser à un tel niveau. Elle prenait le regard assassin d’Emerson avec une fierté déplacée. Parfaitement consciente qu’il n’allait probablement pas laisser sa copine (rien que de penser à ce mot, elle était envahie par une vague de dégoût) entre ses griffes acérées et déjà elle jubilait d’imaginer tout ce qu’elle pourrait faire pour se venger des refus catégoriques qu’il lui avait toujours servis. C’est lui qui bientôt viendrait à elle, il la supplierait même… elle nourrit l’espace d’un instant le désir de le voir à ses pieds, pleurnichant pour la liberté… la vie même ? De sa chère et tendre. Elle avait accepté l’idée de ne pas l’avoir dans son lit, en contre-parti, elle aurait la joie de lui mener la vie dur.

Tournant finalement les talons et laissant derrière elles une foule apeurée, elle se félicitait de préférer les histoires d’un soir à ces relations mielleusement écœurantes et débordantes de sentiments. Il fallait être tout simplement stupide pour donner à ces ennemis un moyen aussi facile pour vous faire fléchir.
Le cœur plus léger que lorsqu’elle était arrivée, elle avait refermée la portière côté passager du même véhicule où Isaline avait été installée et l’interprète était séparée d’elle par une armature grillagée qui séparait l’habitacle du 4*4. Elle retint un gloussement, bientôt plus aucune grille ne les séparerait et Isaline viendrait probablement à regretter ce moment.

Sans qu’un mot de soit prononcé, les véhicules quittaient les quartiers pauvres et filait vers le centre pour rejoindre le commissariat. Une fois sur place, Ingrid fit ordonner qu’on emmène Isaline dans une salle d’interrogatoire. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ingrid regardait sans pouvoir cacher sa satisfaction, et sans chercher à le faire d’ailleurs, sa proie. Seules l’indifférence et la docilité de celle-ci gâchait son plaisir. Elle aurait voulu un peu d’action. Elle aurait voulu la recadrer elle-même, tordre ses jolis poignets dans des menottes trop serrées, plaquer son petit minois trop parfait contre le sol, la violenter un peu, lui coller quelques gifles… mais elle savait être patiente. Si elle ne lui donnait pas l’occasion maintenant, elle n’aurait plus besoin d’occasion tout court pour lui faire ce qu’elle voulait une fois que les deux femmes serait à l’abris d’une salle d’interrogatoire.

Une fois la jeune femme aux cheveux dorés emmené. Ingrid retint un de ses hommes pour lui donner quelques précisions :


-Je ne veux personne dans la pièce jusqu’à ce que j’arrive, compris ? Et si Emerson se pointe, démerdez-vous pour qu’il ne la voit pas… personne ne le laisse lui parler, c’est intégré ? Procédez à une fouille réglementaire de la suspecte avant de la laisser seule. Mesure de précaution.

D’un hochement de tête on lui répondit pas l’affirmative. Elle alla ensuite rejoindre son bureau pour régler quelques affaires. Elle n’irait probablement pas avant une bonne demi heure retrouver sa victime qui serait forcer de l’attendre bien sagement dans une salle sous chauffée et aveuglante de lumière. Une bonne mise en condition pour commencer un interrogatoire. Le plus drôle restait sans doute le fait qu’elle n’avait aucune raison de faire subir ça à la jeune femme et qu’elle avait encore moins de choses à lui demander…

Décidément, un sourire malsain ne quittait plus ses lèvres. La journée risquait d’être meilleure qu’elle ne l’avait imaginé…


[HRP : voili voulou ! Bon j’avoue, un mois pour faire l’autre réponse… huhu. Bon j’espère que ça te va en tout cas, je te laisse le chois de parler ou non de la fouille et si tu veux en parler, tu dis déçu ce que tu veux, je te laisse aussi la liberté de prendre des miliciens en PNJ etc.]
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptySam 25 Jan - 20:32

Lorsque l'agent-double, avait passé son bras autour de la taille de la jeune femme, il avait éveillé un lointain écho. Isaline avait été prise au dépourvue. Pendant une fraction son corps entier s'était contracté. Un réflexe primaire qui aurait pu les trahir. Mais cela faisait des années qu'Isa n'avait pas approché un homme. Tout son être s'était refermé sur lui-même. Il avait perdu l'habitude d'être à proximité d'un autre. Il ne savait plus répondre aux messages charnels. Néanmoins, elle se réadapta de son mieux pour donner le change.
La communication visuelle réussie. La scène donnait une impression de "déja vu". Émergeait, à la mémoire de la scandinave un vieux souvenir. La voix d'un autre résistant, qui l'avait tenu de la même façon, et dont le regard avait donné le même message. Mais, contrairement, à ce qu'il avait promis Lucas n'avait pas eu à venir la sortir de prison. Les soldats avaient du la relâcher faute de preuve. Cela, aussi, se trouverait dans son dossier. Malheureusement, cette fois, les choses étaient différentes.


Isaline n'avait pas d'autres choix de coopérer. Si tout se passait sans accroche peut-être l'enverrait-on en camp de travail. Enfin de compte c'était probablement l'une des façons les plus efficace de la rapprocher de ses parents... Une pensée qui parvint à diminuer un peu l'angoisse dont elle était l'otage.
Comme dans le bar, elle demeura obéissante et silencieuse, pendant tout le trajet. C'était le meilleur moyen de gagner du temps. Elle observait son adversaire agir. L'antipathie d'Emersson lui était de plus en plus compréhensible. L'agent Bakenhoven était le genre d'individu qu'il valait mieux éviter. Le plaisir qu'elle prenait à cette situation tenait du sadisme ce qui ne présageait rien de bon pour l’interrogatoire...


C'était la première fois que l’interprète entrait dans le commissariat central. Il n'avait rien de différent comparé à ceux de France ou d'Ecosse. Il y avait les mêmes uniformes et les mêmes bureau. La même atmosphère électrique imprégnait ses murs. Rien pour mettre à l'aise les visiteurs. Mais n'était-ce pas normal dans un régime où les autorités avaient tous les pouvoirs ? D'un mot, d'une signature, chacun de ces représentants de l'empire, pouvait enfermer un honnête citoyen.
Une fois avoir eu leurs ordres, les deux policiers entraînèrent la jeune femme dans les couloirs de l'établissement. Isa essaya de retenir le chemin qu'ils prenaient. Touts ses sens étaient actifs pour emmagasiner un maximum d'information. Elle savait que tous les détails pouvaient s'avérer utile lors d'une fuite. Après plusieurs minutes de marche ils s'arrêtèrent devant une porte noir, lourde et clause. L'un des homme l'ouvrit. Le second la fit entrer.


La pièce était sombre. Quatre murs, une table, une chaise, une ampoule nue, la constituait. Il y faisait plus froid que dans le hall. Isaline y vit un moyen de maltraiter les prisonniers. Les agents ne lui laissèrent pas le temps d'y penser plus avant. Une fois la porte refermé le plus costaud s'avança et réclama ses affaires. Le sac, puis le manteau, le foulard, il prit tout à la jeune femme. Il lui ordonna même de quitter ses talons pour les fouiller.
Puis, il lui imposa, une fouille au corps. Ça, ce n'était pas une première, pour Isaline. En tant que fille de traite elle avait déjà été soupçonnée. Elle connaissait bien ces procédures. Là aussi, elle resta la plus stoïque possible, en essayant de détacher son esprit de son corps. Ainsi, la rudesse et les gestes abusifs, étaient moins insupportables. Svensson devait absolument s'armer de courage car tout ça n'était que le début.


Une fois qu'ils l'eurent dépouillée, ils la laissèrent seule. La pièce était entièrement silencieuse. La lumière était trop forte, agressive, elle piquait les yeux. La basse température fit rapidement son office sur la prisonnière. Après avoir parcouru chaque centimètre carré Isaline alla s’asseoir, dans l'angle opposé à la porte d'entrée. Les genoux remontés contre son corps, pour garder le maximum de sa propre chaleur corporelle, elle croisa ses bras sur ses genoux et y cacha sa tête.
Il ne lui restait plus qu'à attendre. Attendre que ces hommes trouvent les documents cachés das son sac, et la condamne.


Pendant les premières minutes la jeune femme se concentra pour lutter contre le froid. Elle ne pensait à rien d'autre. Puis, une fois sa température interne à peu près stabiliser, elle se mit à penser. L'idée de mourir ne l'effrayait plus depuis des années. Ce n'était pas la mort, qui lui faisait peur, non. C'était l'idée de souffrir. Isa avait peur d'être torturée. Elle ne voulait pas vivre ça. Mais elle ne pourrait pas y échapper... l'agent lui avait prit tous ses bijoux. Dont le bracelet qui contenait la pilule de cyanure. Il n'y aurait pas d'échappatoire.
Pour ne pas céder le pas à l’appréhension, elle commença à penser au meilleur moyen de protéger ce qu'elle savait. Elle chercha en elle les conseils que lui avait donné ses proches pendant toutes ces années. Tous s'accordaient sur un point. Il fallait dire les choses mais les dire de façon à ce que l'ennemi face sa propre interprétation. Les langues, seraient également un bon moyen de leur compliquer les choses.


Isa se mit à réfléchir en suédois. Peu à peu, elle trouva une sorte de sérénité, en elle. Elle arrêta de se concentrer sur la résistance. Elle se plongea dans son monde intérieur, dans son seul refuge, ses souvenirs d'enfance. Son corps se détendit au fur et à mesure. Elle put redresser la tête pour observer son passé avec le sourire. Une part d'elle était consciente que cela ne durerait pas. Mais pour quelques temps encore elle pouvait se ressourcer.

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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyLun 3 Fév - 23:40

Tout n'était qu'une question de temps. De timing même. Chaque minutes étaient maintenant cruciales dans la détermination du sors de la jeune interprète. Il ne s'agissait plus pour le double camp de se battre contre la milice mais bien contre les secondes qui défilaient à une allure insoutenable.

A peine sortit du bar, le pseudo-milicien avait relevé le col de sa veste en cuir et remontait d'un pas soutenu l'avenue en direction du Commissariat Central. Il avait ensuite sorti un téléphone de la poche de son perfecto et d'une main ses doigts pianotaient avec une sorte de frénésie sur les touches minuscules du cellulaire crypté.

Comme il ne possédait pas de véhicule et que sa mise à pied ne lui permettait pas de réquisitionner une voiture de patrouille de la Milice, il savait pertinemment qu'il n'aurait aucune chance d'arriver avant ses collègues. Il aurait pu sauter dans un tram qui sillonnait les rues de la capitale mais ils étaient tellement bondés et contrôlés qu'il risquait de perdre plus de temps que d'en gagner et il ne voulait pas d'oreilles indiscrètes. Il devrait s'y prendre autrement pour ne pas se laisser avoir par le temps fuyant. Il jeta un coup d’œil à la montre sur son poignet. Bakenhoven et ses hommes ne tarderait pas à arriver au Central et Gabriel tentait d'estimer combien de minutes il lui restait avait que ses « collègues » ne fouille le contenu du sac de la scandinave, combien de minutes Ingrid résisteraient avait d'aller s'occuper elle même de la jeune femme.

Il relut une dernière fois le message qu'il venait d'écrire avant d'appuyer sur « send »

*URGT. Colis à récupérer SAM + Retarder Adj. IB. URGT. *

Déjà sur le petit écran lumineux de l'antique téléphone un icône signifiait à son utilisateur que le message avait été bien envoyé. Maintenant, Gabriel n'avait aucune confirmation de sa lecture, encore moins que qui que ce soit pourrait faire quelque chose. Mais dans ces quelques abréviations codées Emerson se donner une chance de reprendre le dessus sur la situation.

En soit, le trajet n'était pas excessivement long jusqu'au QG de la Milice mais il parut interminable à Gabriel qui avait la responsabilité d'une vie sur la conscience. Son cerveau, stimulé par l'adrénaline, étudiait du mieux qu'il pouvait toutes les solutions qui s'offraient à lui pour tirer Isaline du mauvais pas dans lequel Bakenhoven s'était fait une joie de les fourrer. En temps normal, il n'y aurait pas eu de raison de paniquer. Mais pour Gabriel, il y avait rarement de « temps normal ». Si l'interprète scandinave s'était effectivement trouvée être l'amie de l'ex-adjudant, ce dernier aurait en toute légitimité pu s'opposer à sa collègue zélée. Mais au moment même où les hommes en rouge trouverait la pièce compromettante dans le sac de l'étrangère, elle serait sur la sellette. Et lui aussi très probablement, surtout qu'il était loin d'être dans les bonnes grâce de Jones pour le moment.

Vingts cinq minutes plus tard, montre en main, Emerson gravissait quatre à quatre les marches du commissariat centrale. Les traits de son visage étaient crispés, ses lèvres serrés, il semblait fulminer intérieurement. D'un coup d’œil à la ronde, il chercha un visage familier avant de s'éclipser vers les bureaux de officiers supérieurs. On voulu le retenir, mollement. Ceux qui le connaissait ne voulait pas spécialement se mettre à dos un Adjudant, même mis-à-pied, qui avait encore des contacts. Pour ce qui ne le connaissait pas, il jouait son rôle à merveille. Il insulta d'ailleurs copieusement un sergent qui tentait de lui interdire l'accès au bureau de Bakenhoven avant de faire comprendre à l'inconscient qu'il n'avait qu'un mot à dire pour lui faire arracher ses galons.  

Entrant à la volée dans le bureau de la milicienne, il se trouva face à une chaise vide. Bakenhoven était déjà probablement descendue en salle d'interrogatoire et elle s'était en plus permit de poster des larbins devant son office pour le ralentir. Tournant les talons, il ne prit ni la peine de fermer la porte du bureau ni celle de s'excuser en bousculant un simple milicien qui traînait sur son passage... Et d'un geste preste, il fourrait dans la poche intérieure de son gilet une enveloppe de kraft …

Maintenant, il fallait s'occuper d'aller récupérer sa « fiancée » ...
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyMar 4 Fév - 2:16

-Debout.

La voix de Bakenhoven avait claqué comme la porte de la salle d'interrogatoire derrière elle. Dans son ton, un ordre glacial, sur son visage un air de dégoût.
Ses yeux scrutaient la jeune femme recroquevillée sur elle même dans un coin de la pièce. Un sourire en coin lui aurait presque étiré les lèvres dans une marque de satisfaction parfaitement malsaine. Pathétique. Elle était si pathétique, la petite interprète repliée sur elle même, dépouillée des quelques vagues possessions qui aurait pu la réconforter. Mais voilà, elle n'avait plus rien, qu'un petit coin de mur pour palier au froid de la pièce. Même Emerson ne serait pas là avant un moment pour voler à son secours... et dire qu'il se la tringlait la petite blondasse... Elle se demanda l'espace d'un instant si sous ses airs de petite sainte nitouche nordique elle était du genre à aimer se faire prendre comme une vraie chienne une fois au lit...
Bien que la question n'était pas là pour le moment, Ingrid n'avait aucun complexe à avouer que son aversion pour la jeune femme face à elle n'avait que pour fondement une jalousie totalement déplacée et un goût presque addictif pour l'abus de pouvoir.
Malheureusement pour l’adjudante, on avait rien trouvé dans les affaires de mademoiselle Svensson. Ni lors de la fouille au corps, ni lors de la fouille de ses affaires. Et Ingrid n'avait donc officiellement rien pour la retenir... Mais après tout, depuis quand avait-on besoin de raison officielles pour quoi que ce soit. Quo que... après tout, une suspect restait une suspect et les preuves, jusqu'à preuve du contraire, ça pouvait se fabriquer.

Bakenhoven avait tiré une chaise face à la table d'interrogatoire pour y faire s’asseoir la scandinave. Sans jamais décrocher son regard noir et méprisant de la jeune femme aux cheveux de miel, Ingrid resta debout face à cette dernière, la jugeant de toute sa hauteur. Appuyée contre la table derrière elle, elle croisa les bras contre sa poitrine.


-Vous savez pourquoi vous êtes là, n'est-ce pas ? Vous semblez être une jeune femme intelligente...

Une teinte narquoise venait s'ajouter à la froideur de ses paroles. Ingrid était parfaitement consciente qu'il n'y avait aucune réponse à donner à ça... sauf si la jeune femme avait un poids sur la conscience, mais elle semblait trop lisse et trop parfaite pour avoir quoi que ce soit à se reprocher (et pourtant, parfois, on avait des surprises) et c'est justement cette platitude navrante de caractère qui empêcherait probablement la suédoise d'oser répondre qu'elle savait parfaitement qu'il ne s'agissait que d'une histoire de petite vengeance personnelle.

Puis d'un geste brusque, Ingrid avait saisi le visage de la jeune femme entre ses doigts. Se rapprochant doucement de la figure d'Isaline, serrant un peu plus sa prise à mesure que la distance entre les deux femmes s’amenuisait, la milicienne vint murmurer dans le creux de son oreille :


-A ton avis... combien de temps avant que ton prince charmant ne vienne à ta rescousse... et à ton avis, qu'est-ce que je vais bien pouvoir avoir le temps de te faire en attendant....  
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptySam 8 Mar - 19:17


La sènitè d'Isaline fut violement brisèe par le retour de la milicienne. La surprise fit battre son coeur de façon dèsordonnè. En une poignèe de secondes les efforts fait pour garder son calme furent rèduits en poussière. Malgrè tous les raisonnements pragmqtiques, qu'elle essayait de suivre, la rèalitè demeurait effrayante. Il était possible qu'Isaline ne ressorte pas de ce commissariat, où du moins qu'elle en ressorte en étant privée des libertés les plus fondamentales de l'être humain.
Ce fut avec cette idée en tête, que la slave se mit debout, avec la raideur d' automate. Elle avait l'impression qu'un vieux cauchemar prenait forme, sous ses yeux, sans qu'elle puisse intervenir sur les événements. A chaque pas elle s'imaginait que le sol allait se dèrober sous leurs pieds pour lui èpargner la confrontation. Mais cela ne se produisait que dans les rêves.

Rien de tel ne se produisit. Isa prit place sur la chaise comme-ci elle s'assayait sur une chaise électrique. Elle agissait lentement pour maìtriser les tics nerveux de son corps, dressant ainsi les remparts tremblants de sa dignité.
Une sueur glacèe commença à se matérialiser au niveau de sa nuque. Toutes ces années elle avait réussi à échapper aux ennuis. Mais voilà, qu'en quelques jours à peine, son existence lui échappait complètement. Elle ne savait pas vraiment prendre tout cela. Devait-elle se réjouir, de finalement, suivre les pas de ses parents ? En cet instant critique elle n'en était pas tout à fait sûre.

Comme le prédit intérieurement Bakenhoven, sa captive, ne répondit rien à la première offensive, persistant à maintenir autour d'elle un silence protecteur. Chaque mot prononcé pouvait se retourner contre elle. Il s'agissait donc dans dire le moins possible. Cela limitait quelques peu les chances de faire des erreurs.

Pour autant Isaline n'était pas de glace et son corps se tendit dés qu'il fut attaqué. Cette réaction instinctive et incontrôlable ressemblait à celle des animaux. Mais n'étaient-ils pas tous des bêtes sauvages dans le fond ? Il y avait chez cette jeune femme, la sauvagerie disciplinée de son pays. Elle étouffait parfaitement toutes les flammes alimentées par sa jeunesse, sa tristesse et sa haine.
Mais sous les eaux les plus calmes pouvaient surgir des siphons. Ils se virent dans ses pupilles bleus, qui exprimèrent une résistance tout à fait inattendue. Car il y avait plusieurs formes d'oppositions, de révolte, celle de Svensson avait toujours été dans le silence et le calme. Mais elle existait et la préservait de toute inclinaison collaboratrice depuis la mort de ses parents.

A vrai dire, Isa, n'attendait pas entièrement après le soutien de son complice. Elle voulait encore croire qu'il l'avait écouté et s'était enfui.

-« Vous pourriez me dire, comment va réagir votre patronne, quand elle apprendra que vous vous en êtes prit sans raison, à l'une des meilleures interprète du palais. »

Une répartie, qui n'avait d'autre but, que de tenir tête à une femme pourrie par la saveur du pouvoir. Isaline avait, de toute façon, toutes les conditions pour finir lapidée par la milice. Elle était terrifiée. Pareille au tigre qui approche de la fin. Comme cet animal, une force quasi mystique, lui permettait de rester en éveille. Ça malgré la conscience, de tout ce qui allait se passer, entre ces quatre murs. Elle n'avait pas l'intention de courber l'échine, avant qu'on l'y force. En cela, oui, elle était bien la fille de deux résistants. Ou bien était-ce parce qu'elle avait vue des êtres aimés rester fières, jusqu'à ce que la fin frappe ? Qu'importe.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyJeu 19 Juin - 22:43

    Les prédictions de la milicienne s'étaient révélées pour le moins exactes. En partie du moins. La blondinette restait muette. Enfermée dans un silence obstiné, son tout dernier recours. Au moins Emerson devait se féliciter de n'être tombé sur une écervelée. La jeune femme avait au moins le bon sens de savoir que parler était toujours plus dangereux que le mutisme. Le silence est d'or... Peut-être bien que oui, ou peut-être bien que non. Tout dépendait probablement du point de vue, et dommage pour miss cheveux d'or mais Ingrid avait un don certain pour faire parler ses... victimes ? Oui, c'était le mot malheureusement.
    Mais peut être Bakenhoven avait-elle sous-estimé sa proie ? Voilà qu'elle maintenait son regard avec une audace qu'elle ne lui aurait jamais imaginé. Que la jeune femme ait les tripes de la fixer son regard bleu avec autant d'aplomb lui étira doucement les lèvres. Peut-être n'était-elle pas si intelligente qu'elle ne l'avait cru au premier abord. Ses doigts relâchèrent avec brusquerie le doux visage de la scandinave et une rire forcé sortit du fond de la gorge de la femme habillée de rouge.
    Elle n'était pas la première -et ne serait probablement pas la dernière, malgré les sous-entendu que la blondasse sans cervelle laissa planer quant à sa soit disant position qui lui vaudrait des ennuis - à avoir été tout aussi « innocemment » arrêté par l'adjudante zélée. Et penser que son statut la tirerait de ce mauvais pas était une preuve de plus de la naïveté dans l'interprète. Travailler au palais, même dans un corps diplomatique, ne lui assurerait aucune protection. Bien au contraire. Comme ça elle se disait l'une des meilleures interprète du palais ? Pour le coup, Ingrid aurait rit de bon cœur tant elle semblait vouloir lui donner un bâton pour se faire battre. La milicienne vient se poser contre la table, juste face à la linotte blonde. Sur ses traits se dessinait cet air si particulièrement malsain qu'est celui de l'animal en chasse, bavant rien qu'à guetter son gibier.


    -Oh, vous êtes interprète au palais, je vois, mes milles excuses, le ton était particulièrement mielleux et faux. Ingrid ne pu s'empêcher de rire à nouveau, de ce rire aigu, presque trop pour être naturel. Mais elle s'arrêta comme elle avait commencé et son œil avait retrouvé toute sa noirceur et son ignominie.

    -Vous êtes les pires, conspirant dans le sein même du temple de notre Suprême Guide, vous pensez être protégée ? Quelle protection sommes-nous censée vous donner alors que vous ne chercher qu'à poignarder dans le dos l'Impératrice. Sa voix devenait presque un murmure, comme un sifflement perfide. Non, mon travail est bien de vous arrêter, pour le bien de notre Grande Nation.

    Sur un ton soudainement plus doux et plus amicale, elle avait reprit :

    -Ne m'obligez pas à trouver les preuves de votre culpabilité, faites-moi vos aveux et nous trouverons un compromis. C'est une aide que vous offre ici, une main tendue, prenez la chance que je vous donne, je ne la donne qu'une fois.

    De nous en ce penchant vers la nuque de la jeune femme pour lui murmurer à l'oreille :

    -Je sais ce que vous avez fait. Je sais ce que vous faites et ce que vous cherchez à faire. Ne m'obligez pas à faire des choses qui me sont désagréables. Encore un peu plus caressante. Emerson vous en sera reconnaissant...

    Il va s'en dire que Bakenhoven ne savait rien. Elle n'avait pas la moindre chose contre Isaline. Aucun motif, aucun soupçon, aucune preuve. Rien. Mais lui faire croire le contraire était le meilleur moyen de mettre la pression à la représentation blonde au yeux bleu de l'innocence même. Si la jeune femme avait quelque chose à se reprocher, il n'y avait que deux options : elle paniquerait et avouerait tout ou s'obstinerait à nier. Si elle était blanche comme neige : il en irait de même ! Certaines personnes allaient allaient jusqu'à s'accuser des pire crimes pour essayer de s'en sortir c'était probablement là le plus divertissant. Mais pour en arriver à ce stade, elle devait bien souvent passer par des étapes plus ou moins... salissante. Elle attendait déjà de voir ce que la petite avait dans le ventre.
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Isaline Svensson


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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyJeu 4 Déc - 19:33

    Le simulacre de rire claqua dans le vide de la salle d’interrogatoire, comme la reprise son d’un mauvais film d’horreur. Il sonnait faux et vrillait l’ouï déjà sensibilisée par les bruits étouffés dans le commissariat.
    Cependant, la répercutions de ce crissement vocal, avait de quoi faire froid dans le dos, à qui n’y était pas préparé.

    Miss Svensson, se contenta de détourner son regard de la milicienne, pour fixer le mur d’en face. Un mur nu, terne, gris, où l’on devinait que nombre de corps avaient du se fracasser. Absolument tout dans ces quelques mètres carrés entretenait un malaise. Il n’y avait rien à quoi se raccrocher. Isa avait conscience que l’attitude de cette femme était faite pour accentuer ce malaise ambiant. Il avait une raison pour laquelle on redoutait de se retrouver dans ces salles d’interrogatoire. Les soldats de l’Empire avaient des méthodes bien à eux pour obtenir des informations. Ils avaient tous les droits. Aucune limite ne s’imposait à eux, tant qu’ils avaient des résultats, concluants. Ces individus finissaient par perdre tout sens moral, tout élan de compassion, ils devenaient des monstres.

    Les rares rebelles qui avaient réussi à s’échapper, après avoir passé un séjour entre leurs mains, revenaient le plus souvent totalement traumatisés. Les tortures physiques et psychologiques avaient fini par les briser. Au même titre que le faisait le combat direct sur l’un des fronts de l’armée. La lutte les plaçait entre morts et vifs. La jeune captive les avait vues revenir. Elle les avait écoutés.
    Ce soir elle pensait à eux. Isaline pensait à eux. Elle pensait à Lucas. Lucas qu’un homme habillé en rouge avait abattu sans sommation. Et Isa pensait aussi à Gabriel si vite sommé par cette femme visiblement frustrée de ne pas avoir obtenu l’attention de cet homme. La milicienne pouvait alterner entre tous les tons. Jamais elle n’endormirait la méfiance de la scandinave. Il n’y avait pas de marché possible une fois que l’on était arrêté. N’importe quel opposant connaissait cette règle de base. L’ennemi n’avait pas besoin de la coopération de leur prisonnier. Ils forçaient.

    « Je répondrais à toutes les questions que madame me posera. »


    Le masque de la jeune femme se brisa momentanément quand la collègue de Gabriel promulgua des accusations. Si les hommes de l’Impératrice avaient réellement trouvé des preuves de sa culpabilité, Isaline se savait perdue.
    Un vent de panique souffla en elle. La peur fit à nouveau pulser l’adrénaline dans ses veines. Pour juguler toute cette excitation, elle se contorsionna sur sa chaise, tentant de dénouer la raideur dans ses épaules. Prenant le temps de peser les dernières paroles de son bourreau elle se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Alors, la blonde se ressaisit tout de suite. Car si son interrogatrice avait réellement les preuves de sa culpabilité en main, elle n’avait aucun intérêt à réclamer des aveux. Cela ne voulait dire qu’une chose, ils n’avaient encore rien trouvé de concret.

    « Je ne vois pas ce que vous voulez dire madame. Je suis une employée du gouvernement injustement arrêtée.
    Si vous souhaitez m’arrêter, j’aimerai connaître le chef d’inculpation exacte.
    J’ignore quelle preuve vous croyez avoir contre moi, mais il s’agit probablement d’une erreur.
    Je m’appelle Isaline Svensson. Je travaille au palais depuis plus de trois ans. Je suis un bon élément qui a toujours servi les intérêts des citoyens du Grand Empire. »


    En formulant les choses de la sorte l’interprète s’assurerait un minimum de protection, car ses propos énonçaient la plus stricte des vérités. Bien entendu, Isaline avait conscience qu’une répartie comme celle-ci pouvait passer pour de la provocation. Mais, elle savait aussi que tant qu’elle n’aurait pas la preuve sous les yeux, il ne servait à rien de s’écraser devant cette représentante de l’autorité impériale.

    « Combien de temps comptez-vous me garder ici ? »


    La loi ne protégeait pas les sujets de l’Impératrice. Mais ce n’était pas la loi que la demoiselle voulait rappeler, mais le bon sens. Bakenhoven allait perdre son temps.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptySam 3 Jan - 15:10

    La gifle claqua sur la joue de la jeune scandinave et résonna dans l'air.
    Bakenhoven avait agit impulsivement. Sans prévenir, ni réfléchir. La surprise augmentait généralement la douleur et il s'agissait d'une technique comme une autre pour déstabiliser sa victime.
    La violence ne répugnait plus la milicienne. Elle n'était plus, non plus, qu'un « mal nécessaire ». Elle était plutôt devenue une sorte de drogue. Chaque coup porté générait une sensation grisante, un sentiment de pouvoir électrisant. Pupilles dilatées, rythme cardiaque élevé, l'adrénaline pulsait dans les veines de l'Adjudante. Bien sur, elle avait appris à ce contrôler. Comme tout fix, la violence appelait à la violence, mais elle avait appris à garder son sang froid et à utiliser cet état d'enivrement à son avantage. Elle n'était pas de ces miliciens qui cherchaient le sang et les tripes, elle, cherchait les réponses ou les aveux : la force n'était pas la fin, mais le moyen.
    Cette gifle n'était que le début d'une série de crescendos et decrescendos successifs. Un mélomane aurait comparé un interrogatoire à une partition de musique, qui alterne les mouvements, les moments de calme et les éclats, avec toujours le même thème de fond et ses variantes. Mais Ingrid n'avait que faire de la musique. Il n'y avait qu'une chose qu'elle voulait entendre et inutile de préciser quoi.
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptySam 3 Jan - 15:16

    L'expression de colère qui habitait le visage de Gabriel n'était pas qu'un masque. Si le rôle qu'il jouait lui imposait de laisser transparaître son indignation vis-à-vis de sa collègue milicienne, intérieurement il bouillonnait d'une rage indicible qui lui faisait serrer les dents. Il avait réussit à récupérer l'élément compromettant qui avait été extrait du sac de la jeune femme. L'inquiétude ne prenait donc plus le dessus.
    Seulement le pseudo-milicien n'arrivait pas à déterminer ce qui le faisait rager le plus. Le fait d'être responsable de cette situation, puisqu'il avait poussé la jeune femme à prendre position. Ou celui de ne pouvoir s'empêcher de penser aux conséquences. S'il arrivait à la sortir de là, Isaline lui demanderait probablement de tout arrêter. Ils perdraient alors un contact dont ils avaient cruellement besoin et même s'il serait rassuré de la savoir hors de danger, ils feraient de nouveau un pas en arrière quant à la mission qui avait été confiée à l’interprète. Tout serait à recommencer.

    Il tentait de chasser ces pensées culpabilisante. Il avait fait des choix et son rôle n'était pas le meilleur, mais pour la lutte, il devait s'y tenir. Que cela lui retourne les entrailles ou non.
    L'homme fonçait, tête baissée, dans les couloirs et les escaliers qui conduisaient aux salles d'interrogatoire. Sa collision avec un supérieur ne fut pas si fortuite qu'elle aurait pu le laisser croire. Les deux hommes furent arrêtés dans leur élan respectifs et notre homme s'excusa platement avant de faire mine de reprendre sa course effrénée. Mais une main le retint. Son plan avait marché.


    -Emerson ? Que faites-vous là ? Que ce passe-t-il ? La mine scrutateur de son interlocuteur montrait sa préoccupation.

    En quelques mots enveloppés d'un ton gêné, le faux milicien expliquait à contre-coeur, comme s'il répondait sous la force d'un ordre, la cause de sa précipitation et de son désarrois : Sa fiancée, interprète au palais, avait été victime du zèle de Bakenhoven, il était venu pour plaider sa cause.
    Quelques secondes plus tard, il reprenait la direction des sous-sols, son supérieur sur les talons. Cette manipulation subtile lui assurait le soutient d'un haut gradé, Ingrid ne pourrait rien contre sa décision.

    Entrant à la volée dans la pièce où se trouvait les deux femmes, Gabriel arrêta un nouveau geste malheureux de Bakenhoven. Sa main maintenait avec fermeté le bras levé contre l'interprète. De surprise, la milicienne ce leva et fit face à son collègue. Elle récupéra son bras avec brusquerie tout en plongeant son regard glacial dans celui de Gabriel.


    -A quoi jouez-vous ? Grinça-t-elle entre ses dents. Vous n'avez aucun pouvoir ici.

    L'homme mise à pied soutint pendant quelques secondes son regard comme s'il avait été un affront. Avant de murmurer à Bakenhoven :

    -Moi non, lui si... A sa suite était entré leur supérieur.

    Abandonnant alors la femme en rouge qui s'était redressée un peu plus et mise au garde à vous, il se précipita vers Isaline pour la prendre, d'un geste soulagé et affectueux, dans ses bras.
    La jeune femme lui paraissait glacée entre ses main mais il ne pouvait dire si c'était de peur ou de froid. Il lui murmura à l'oreille un
    « c'est fini » plein de tendresse, caressant doucement sa chevelure d'or avant de l'aider à se lever, pour ensuite la guider hors de la pièce sordide où elle avait été gardé. Ils laissaient derrière eux laissant la milicienne aux prise du Lieutenant. Certes, il ne lui ferait probablement que la morale sur son comportement déplorable et Gabriel savait pertinemment que ce rappel à l'ordre ne ferait pas changer le caractère mauvais d'Ingrid. Mais le principal est qu'il avait récupérer sa « fiancée » saine et sauve.

    Gabriel tenait toujours par la hanche la jeune femme qu'il allait sortir du commissariat. Ils remontaient le couloir, puis une série d'escaliers, traversèrent un open-space où s'agitaient de nombreux hommes en rouges. Un homme s'avança vers Emerson et sans un mot ni un regard, lui tendit un sac-à-main. Le pseudo-milicien, qui observa le même comportement, le récupéra et en quelques pas, ils étaient, lui et la jeune femme, sur le perron. Il garda le silence un moment avant de finalement s'adresser à la scandinave :

    -Où habitez-vous, je vous raccompagne.

    Son ton ne laissait pas vraiment de place à une question, ni-même à une protestation, même s'il n'écartait pas la possibilité qu'Isaline, ayant eu sa dose de milicien pour la journée, lui demanderait peut être de la laisser tranquille. La seule chose dont il était certain, c'est qu'elle venait de traverser une épreuve difficile et que la solitude ne serait pas forcément bonne.


[ HRP : Pour la réponse d'Ingrid, j'ai un peu éludé la suite (après la première gifle je veux dire) pour te laisser le choix de la suite, mon post laisse sous entendre qu'elle continue sur sa lancée, mais tu peux décrire les choses autrement si tu en as envie;) ]
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MessageSujet: Re: Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100]   Suivre les traces de ses parents. (PV Gabriel) [04 Mars 2100] EmptyLun 2 Fév - 17:49


    Un mouvement d’air modifia brusquement l’atmosphère dans la salle d’interrogatoire. La présence de deux hommes arrêta la milicienne dans son prochain coup. Isaline en fût intensément soulagée. Ses poumons purent de nouveau se remplir d’air. Elle leva craintivement le regard pour pouvoir voir qui était la personne qui venait mettre un terme à ces horreurs. Lorsqu’elle reconnu le visage de Gabriel ses yeux trahir son effarement. Elle ne comprenait pas ce qu’il faisait là. Pourquoi mettait-il sa couverture en danger alors qu’elle lui avait expressément demandé de ne rien en faire ? Une peur vint remplacer l’autre. Celle d’attirer des ennuis à l’un des agents les mieux infiltrés de la Cible.

    Pour autant, quand cet homme accourut pour la prendre dans ses bras, Svensson éprouva un intense sentiment de gratitude. Le fait de sentir une présence humaine et bienveillante contre elle manqua de briser la forteresse dans laquelle elle s’était enfermée. Elle garda un sanglot au bord des lèvres et ferma les yeux pour apprécier davantage le geste d’affection de son sauveur.

    « Merci… »


    Bousculée par ce qu’elle venait de vivre, la jeune femme ne prononça pas un mot de plus jusqu’à la sortie. Elle marchait lentement, restant bien collée contre son protecteur, avec le regard légèrement baissé. Plusieurs zones de douleurs significatives la rendaient raide et craintive à toute autre interaction physique pour le moment.
    Elle n’osa même pas regarder l’homme qui leur rendit ses affaires. Bakenhoven était parvenue à la choquer, au moins de ranimer la peur la plus enfouit au fond de ses tripes. Isaline ne voulait plus rien à voir à faire avec les représentants de l’ordre. Elle laissa à Emerson le soin de porter son sac à main, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à l’air libre.

    Il faisait nuit. La vie autour du commissariat était calme. Un peu comme si tout allait rien. Comme si rien de grave ne s’était passé. D’ailleurs, combien de fois par jour ce genre d’altercations se produisait dans la capitale ? Probablement plus que ce qu’ils pouvaient imaginer. L’interprète savait, qu’elle n’avait plus qu’à rentrer chez elle, et attendre que la sensation de mal aise diminue. Elle savait que donner son adresse à un rebelle n’était pas du tout une bonne idée. Mais, la perspective de finir la soirée toute seule, dans son état, la poussa à prendre le risque.
    Alors, miss Svensson donna son adresse d’une voix basse et timide. Son appartement se situait dans un quartier pauvre de la ville, l’une de ces zones résidentielles, un peu fourre tout, où se retrouvait la partie la moins favorisée des citoyens. Il fallait une voiture ou des transports en commun pour s’y rendre. La jeune femme prit donc la direction de la bouche de métro la plus proche sans rien ajouter de plus.
    Fort heureusement, il était encore assez tôt dans la soirée et ils n’eurent pas à attendre très longtemps le train. Elle monta dans un wagon au hasard et alla se glisser sur un siège en silence. Les jambes soigneusement collées l’une à l’autre, le sac bien serré contre son ventre, et le visage toujours baissé, protégée de ses cheveux de blés.

    Pendant tout le trajet, Isa revécut une partie de ce qu’elle venait de subir en pensée. Elle ne savait pas exactement comment prendre les émotions qui se mélangeaient en elle. La douleur physique ne l’aidait pas non plus à réfléchir. En fait, une immense fatigue la gagnait, à mesure qu’ils s’écartaient du danger. Naturellement, son épaule était revenue chercher le contact rassurant que représentait Gabriel. Elle s’appuyait sur lui, le voyant comme le seul rempart contre l’angoisse qui lui tenait le ventre.

    Pour rejoindre sa barre de logement, il fallait marcher pendant dix bonnes minutes une fois sorties du métro. Isaline avançait de façon purement mécanique. Elle ne prêtait aucune attention à ce qui se passait dans les environs. Elle n’entendait même plus les adolescents réunis en bas des immeubles. Son cerveau semblait réduit aux fonctions les plus primaires. Arrivé devant chez la demoiselle, celle-ci s’arrêta et se tourna vers le faux milicien.
    Sa joue gauche était marquée d’un gros hématome. La force de certains coups avait abîmé sa bouche. La beauté d’Isaline était sérieusement gâtée.

    « Vous voulez bien… rester un peu ? »


    L’appartement était presque au dernier étage. Il n’y avait apriori plus de danger. Mais l’interprète aurait aimé ne pas se retrouver seule trop vite.
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