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| A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 | |
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Théo Scherr Les yeux de Paris
Messages : 169 Date d'inscription : 07/10/2011
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| Sujet: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Mar 24 Juil - 22:56 | |
| Amaury ne me lâchait plus les basques. Il m'avait repris les clés de son appartement. Je n'arrivais pas à savoir s'il était en colère contre moi, pour avoir en quelque sorte, provoqué l'invasion de son parking par des cinglés, ainsi que pour avoir transformé son appart' en hôpital pour grands blessés. C'était soi ça, soit il était inquiet à cause de mes malaises cardiaques. 2 en 2h, c'est vrai que la moyenne était élevée. Il avait fait des pieds et des mains pour obtenir un rendez-vous avec un cardialogue de la capitale. Seulement, le grand homme n'était pas disponible avant mi mars. C'est pourquoi j'étais retenu prisonnier, séquestré dans son appart de 200m2. Il m'enfermait le matin en partant au boulot, et faisait celui qui n'entendait pas quand je l'engueulais. Ce qui faisais que lui et moi étions plutôt en froid, ces derniers temps. J'avais finis par céder : je ne supportais plus d'être enfermé. Je l'avais presque supplié de m'emmener avec lui pour le shooting photo de la journée. Tout, sauf son appart, seul, une journée de plus. J'avais déjà finis tout ses jeux d'arcades, et PacMan, au bout de 300 parties, on s'en lasse.
Je l'avais donc accompagné dans le studio photo où attendaient une dizaine de nanas, habillées avec classe, le visage impeccable, les fringues impeccables, l'air impeccables. En fait, je n'aime pas les mannequins. Bien sûr, elle sont jolies, elle ont la belle vie, mais bon sang, la plupart ont l'air si creuses! Le pire, c'est que c'est même pas de leur faute. C'est leur vie qui les rends comme ça. Vrai qu'à force de manger deux rondelles de concombre par repas, de se forcer à atteindre la taille -15 pour coller aux lubies des créateurs, elles ont de quoi devenir creuses. Mais j'aurais jamais pu être journaliste people. Enfin, heureusement qu'Amaury n'était pas aussi dingue, aussi morbide. Les mannequins qui l'attendaient pour le shooting étaient vivantes, au moins. Elles n'avaient pas le regard vide. Pas toutes, en tous cas.
J'étais là en tant que petit frère. En gros, je devais me foutre dans un coin et pas faire le foin. Et si j'étais sage j'aurais droit à un ou deux bouquins sur le chemin du retour. J'avais l'impression d'avoir 8 ans, c'était un peu frustrant. En même temps, il m'offrait un sujet d'article sur un plateau. J'étais pigiste, après tout, et je vivais en vendant des articles. Celui là, sur la nouvelle collection du créateur Amaury Scherr, ne serait très certainement pas pris par le JOP, mais j'aurais peut-être une chance avec les magasines de mode. Fallait bien se faire un peu d'argent. La greffe coutait cher, et si je savais pertinemment qu'Amaury voulait prendre en charge tous les frais, je me sentais coupable... D'abuser, en fait. Du coût, je voulais participer, au moins un peu.
En passant en revue les mannequins, j'en vis une, un peu à l'écart, qui avait l'air de s'emmerder sec. Un mec était en train de plaisanter avec le frangin, riant franchement d'un rire... surprenant. Je ne savais absolument pas qui c'était, ce mec, mais la nana, par contre, elle me disait quelque chose. Comme dit plus haut, je ne m’intéressais absolument pas à la mode, et ne prêtais aucune attention aux pub grand format. EN général, je regardais plutôt les passants, ou alors j'avais le nez plongé dans un bouquin. Non... ça venait d'autre chose. L'observant un peu à la dérobée, j'essayais de me souvenir.
Et puis, ça vint d'un coup. Son prénom, ou je l'avais vue... Je m'avançais, un sourire sur le visage, et me présentais devant elle, d'une voix peu assurée :
- Bonjour, Marina. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Jeu 26 Juil - 18:51 | |
| Fabio pavane comme un coq, il adore parader. Il montre ces muscles, attends qu’on le maquille, rit comme un coq et si je pouvais tuer Armaury du regard je le ferais. J’aime beaucoup le créateur, sincèrement, mais quand il se lance dans des grandes discussions avec Fabio, qui me sont, sans intérêt, j’ai juste envie de leur dire que je vais aller faire un tour et m’acheter un grand café frappé avec plein de chantilly, aussi énorme que ma tête et me caler au cinéma. Si c’était si simple. Du regard, je cherche Drake, je ne veux pas rester là, aujourd’hui mon fils va au parc, je le sais, la grand-mère a des habitudes et je ne veux pas le rater, je n’ai pas d’autres occasions de le voir, je n’ai que deux minutes et durant ces deux minutes je souris de nouveau. J’ai du temps devant moi certes, mais j’aimerais bien qu’on enchaîne, qu’on se démerde pour débuter et qu’on finisse vite. Deux minutes par semaine, pour moi, rien que pour moi, ce n’est pas trop demander…
Je repense à l’enveloppe dans mon sac, beaucoup d’argent pour Lucas, même si je ne suis plus là, je veux que sa grand-mère puisse lui trouver de la viande, le vêtir parfaitement, il y a de quoi régler beaucoup de facture dans l’enveloppe…et il y a une petite médaille en argent gravée aux initiales de son père et des miennes, pour qu’il n’oublie jamais qu’on a pas vraiment voulus l’abandonner… Si Drake sait cela, il va me tuer, mais je ne peux pas me priver de tout et surtout pas de cela. Cela fait longtemps que le gouvernement a laissé tomber l’histoire, longtemps que je n’existe plus. Et Lucas, la grand-mère, encore jeune, l’a fait passer pour son fils…
Si dans trente minutes on n’a pas commencé, je fais jouer la diva. Après tout, puisque c’est la réputation qu’on m’a filé, autant la jouer. Je cherche toujours Drake du regard quand, d’un seul coup, un prénom, un sursaut, une seule réaction.
-Armaury, bon sang ! J’ai dis que je ne voulais pas être dérangé durant cette séance photo ! Qui c’est celui-là ? Je vais faire ma crise, je vais la faire. Fabio ! Fabio ! Fait quelques choses, Drake ? DRAKE ! Non mais comment se fait-il que le premier gars venu puisse m’approcher ? Hein ? Ah à la prochaine interview, je vais le dire, je sens que je vais le faire écrire dans les tabloid ! Drake ! DRAKE ! Armaury ! Fabio
Je déteste faire ça. La petite diva qui pète son câble. Mais c’est soit ça, soit le bafouillage et la panique. Et ce n’est pas une bonne idée. Fabio s’interpose et essaye de me rassurer en prenant dans ces bras, j’ai envie de vomir et dire que je suis obligé de me coltiner cet éjaculateur précoce qui se croit un Dieu du sexe. Yerk ! Drake apparait soudain, arrivant à pas fou, m’attrape, il comprend rapidement qu’il y a un souci, il décèle presque trop rapidement l’inquiétude tout au fond de ma pupille. On s’agglutine pour me calmer, Drake regarde Armaury et lui lance un regard qui veut tout dire.
Comment sait-il mon prénom ? Je ne sais pas qui est ce garçon !De ma vie passée, il ne reste plus rien, à peine un fils. Je ne peux plus être Marina, il ne reste rien d’elle, si ce n’est un cadavre que l’on a enterré dans une fausse commune et encore…peut-être a-t-il été brûlé… Un instant je regarde cet inconnu, une lueur diablement triste dans le regard. Il ne sait pas que Marina est morte ? il devrait. Je fais signe que je veux sortir, j’ai envie de pleurer, on me dit d’aller me reposer, de faire comme je veux, dans un faux semblant malmené, je dis oui, Drake me dit d’aller prendre un café, dans le bar huppé d’en face, Fabio veut m’accompagner, une petite crise de nerf, il me dit qu’il va rester là. Je sors rapidement de cet endroit.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Jeu 26 Juil - 23:33 | |
| - Merde, Théo, que'st-ce que je t'ai dit?
Amaury m'écarte avec un regard furieux. Pendant que la mannequin fait son numéro de diva, pendant qu'ils sont tous aux petits soins pour elle, je cale un doigt d'honneur dans le dos d'Amaury et me casse du studio. Oh, je ne vais pas loin, je me pose juste contre le mur, à gauche de la porte d'entrée, ferme mon visage et deviens invisible, les mains enfoncées dans les poches de mon jean. Putain, les mannequins! Alors c'est ça que se coltine le frangin tous les jours? Les crises de nerfs de ses "chéries" comme il les appellent? Ce qu'il peut m'énerver quand il prends son air de frenchie pour jouer le designer en vogue. Baissant la tête d'un air sombre, je regarde avec attention un mégot de cigarette oublié là. Je suis invisible. La porte s'ouvre, puis se referme, sans que je ne lève la tête. Je pense à ce regard qu'elle m'a lancé. Elle m'engueule, et après elle a l'air de... regretter? d'être déçue?Bon Dieu, pourquoi les filles sont-elles toutes aussi compliquées? J'entends la voix de ma soeur résonner dans ma tête "Quand une femme t'en veux, ne cherches pas ce que tu as fait, va t'excuser". Ouais, enfin m'excuser? J'y peux rien si elle a pris la grosse tête, Marina, je l'ai connu, elle était pas comme ça.
La porte s'ouvre une fois de plus, et je vois une ombre teinter le trottoir ensoleillé. Une ombre qui reste plantée devant moi, attendant que je lève les yeux. Amaury, qui d'autre. L'air exaspéré il me dit :
- Je sais pas ce que tu lui as dit pour la mettre en rogne, mais tu vas t'excuser. Cette nana, c'est Louise de Valentine, une mannequin les plus en vue du moment, et actuellement, j'ai besoin qu'on fasse des photos d'elle pour illustrer ma collection. Tu lui dis ce que tu veux pour la faire revenir, et après, je veux plus t'entendre.
Il fait demi tour et je me retiens pour lui faire un autre signe grossier en douce. Je le préfère en grand-frère, parce qu'en designer, il est insupportable! Je pense au nom qu'il m'a donné. Louise de Valentine. Un pseudo, apparemment. Marina, ça devait pas être assez classe pour une carrière de star de la beauté. Je ne peux pas imaginer que je me sois trompé, pas sur elle. Cette nana, j'en étais raide dingue amoureux quand j'avais seize piges, dix sept peut-être. J'ai jamais rien osé lui dire, j'étais un ado plutôt timide, et j'assumais pas des masses mon coeur en toc. C'était une amie de la copine de Victor, du coup je l'ai vue quelque fois... Pas des masses. Je prétends pas que j'étais rationnel, à l'époque. J'en ai jamais parlé à Amaury, il était sur le départ pour Hegemony. En fait, ça faisait une éternité que j'avais pas pensé a Marina. J'avais finis par laisser tomber : j'ai appris après un an d'amour muet et désespéré qu'elle avait un copain.
Je suis resté un moment sans rien faire. Et puis j'ai pris sur moi. Je suis allée dans le café que mon frère avait montré du bras pendant sa tirade. Doucement, j'ai poussé la porte, la cherchant du regard. Elle était assise seule a une table. Je me suis avancée, doucement, de peur de la brusquer et d'essuyer un autre accès de colère. J'ai ravalé tout ce que je pensais des divas et j'ai dis doucement :
- Je suis désolé, Mlle de Valentine. Je ne voulais en rien vous brusquer ou vous déranger.
J'ai pensé que si pour Marina elle pétait les plombs, valait mieux l'appeller Louise et la vouvoyer.
- Je m'appelles Théo, je suis le frère d'Amaury... je suis journaliste et...
Là, je ne savais plus quoi dire. Exclu de parler de Marina, de toute manière. Alors j'ai dis la première chose qui me passait par la tête :
- Si je peux me faire pardonner en quoique ce soit, faites le moi savoir...
Mais me faire pardonner de quoi? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 27 Juil - 0:19 | |
| Feintée la colère, pour cacher la peur, la trouille, la terreur. Qui peut me connaitre du passé ? Est-ce qu’on a fini par me griller ? Il faut que je dise à Armaury de contacter la rébellion pour qu’on donne une solution pour mon fils. Parce que peut-être quelqu’un a compris, peut-être quelqu’un sait. Je ne sais pas, il pourrait me faire du chantage sur Lucas, alors là, là, je suis désolé les rebelles, mais j’échange ma vie contre la sienne. Foutaise, ils le tueraient après m’avoir extrait les vers du nez, juste pour me buter ensuite. Je panique. Il faut que je fume.
Ne fumes pas, c’est mauvais pour ta peau.
Oh fait chier Drake et tes recommandations débiles. J’peux pas là, je peux pas ! J’en tremble. J’ai juste envie de pleurer, je ne dois pas. Il manquerait plus qu’un fouineur des journalistes en plus ait un photographe pour prendre un putain de cliché à la con ! Je dérive….
Assise dans ce café, il faut que je fume, que l’on me file un gros truc au café plein de chantilly et un énorme morceau de gâteau ou de tarte au chocolat. Il faut que je me calme. C’était qui ce type ? Comment il peut me connaître ? Et si Lucas était déjà en danger…j’ai trois heures à tuer avant d’aller le voir. Je ne peux pas y aller maintenant, je voudrais. Putain !
Tu vas pas manger tout ça et ta ligne ? Un gros cul ça plait pas sur les photos tu le sais
Il est même pas là et je l’entends quand même avec ces conseils à la con. Le pauvre, heureusement qu’il n’est pas là, sinon, il s’en prendrait plein la tronche. Je suis odieuse quand je panique. Vraiment… J’allume une cigarette, j’ai besoin de nicotine, vite. Luc me hurlerait dessus. Luc…derrière mes grosses lunettes de mouches, les larmes peuvent se glisser discrètement, je peux mordiller mon ongle tout en fumant, laisser la fumée s’échapper de mes lèvres, s’envoler. Je sursaute, il est là, je le regarde, si mes yeux pouvaient tuer…
Je le laisse parler, le serveur apporte tout, je ne dis rien. Au bout d’un moment, je souffle, un murmure tout juste qu’il puisse entendre uniquement lui.
-Assied-toi. Il m’obéit, je le fixe derrière mes lunettes. Le regard doit le percer de part en part. Je me penche par-dessus la table pour que la conversation reste entre nous. Là sous la table j’ai un châle, sous ce châle, il y a un pistolet prêt à t’éclater soit les couilles, soit la cervelle. Tu es qui ? Tu veux quoi ? Marina est morte, poursuivis par la milice dans une bagnole il y a trois ans, il y avait son mari et son père. Marina existe plus. Ce prénom, t’a pas pu me le sortir par hasard….
Si Drake sait ce que j’ose dire, c’est lui qui me tue. Mais j’panique, qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Sérieusement. Je veux une réponse, savoir si je dois me barrer immédiatement en courant et prévoir pour mon fils.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 27 Juil - 1:41 | |
| J'ai l'impression que c'est une autre femme qui est en face de moi. Je m'attendais à une voix haut perché, qui m'insulterais de tout les nom, me disant d'aller me faire foutre je ne sais ou. Pas a ce regard. J'ai l'impression qu'elle veut juste m'assassiner avec ses yeux. Elle va finir par réussir, une minute de plus et je me jette par la fenêtre. Tout, sauf ce regard... c'est comme si elle me haïssait de tout son être. Je suis assis, et j'ai juste envie de fuir a l'autre bout de la ville. Eh bien, elle s'est bien transformée, la douce Marina que j'ai connue!
Je finis par découvrir que non, c'est pas juste une idée, mais qu'elle a bien envie de me buter, là, tout de suite... Pourquoi, je l'ignore encore. Ah ben non, maintenant, je sais. Je sais pas ce qu'elle s'est imaginée, mais elle est allée loin. En tout cas, elle a vachement confiance en son flingue, parce qu'elle vient d'un coup de me révéler qui elle est. Marina Vallandres, résistante sous le nom de Louise de Valentine. Une partie de sa diatribe heurte mon oreille. Morte en voiture? Je me souviens de ça. Une course poursuite, soldée par la mort de trois français. Deux résistants. J'ignorais simplement que c'était le père et le... mari de la jeune femme en face de moi. Cette histoire remontait à peu près ) deux ans. J'avais suivi ça de Paris. Je connaissais les deux hommes. Deux bons éléments. J'avais été désolé pour la famille, comme tout mon commando, comme tous ceux qui les connaissaient. Je trouvais la coïncidence... intéressante. On étaient tous les deux devenus résistants, au final... Sauf que moi, je n'avais pas perdu toute ma famille. Je ravalais le "Espèce de tarée" que je lui réservais au début et dit, sincère :
- Toutes mes condoléances. J'ignorais que c'était ta famille. Deux mecs bien. On a travaillé ensemble.
Le tutoiement est revenu : apprendre ça, ça enlève l'idée de diva pédante et insupportable. Qu'elle comprenne le sous entendu. Qu'elle comprenne par là que je suis dans le même camp qu'elle.
- En fait, ça ne m'étonnes pas que tu te rappelles pas. J'étais discret, à l'époque.
Je fais une pause, avant de me dire que dans l'état ou elle est, il vaut mieux pour mes couilles ou ma cervelle que j'enchaîne rapidement.
- On s'est vus plusieurs fois quand on était ados. Je suis le meilleur pote de l'ex de ta copine Camille. Enfin, ça remonte a quelques années.
Je lui souris, sans oublier qu'à priori, elle est oujours en train de me menacer.
- Je veux rien du tout. Surtout pas te faire de mal. Alors si tu pouvais ranger ce que tu caches sous ton châle, ma cervelle et moi même te remercirions.
J'espère juste qu'elle va me croire. Je ne mens jamais. Sauf à mes parents, quand je disais que c'était Ophelia qui avait fini la plaque de chocolat. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 27 Juil - 1:48 | |
| Ce n’est pas spécialement contre lui, contre le danger qu’il m’a fait imaginé que je fais ce genre de chose. C’est pour mon fils. Seulement pour mon fils. On me dirait de faire un commando suicide et d’aller foutre une balle entre les deux de l’impératrice que je le ferais. On me dirait, tu la rencontres, pour une cérémonie quelconque et tu la tues, je le ferais. Quittes à mourir après. On me choperait, on me mettrait sous la torture, j’avouerais tout, si j’avais la garantie que mon fils serait épargné. Si je vis encore, c’est parce qu’il est encore là. Tout le monde le sait, ce n’est pas nouveau. Ou tout du moins s’en doute. Je ne voudrais pas de cette vie factice sinon, je vous l’assure. Je ne veux rien savoir de ce qui est le plus secret aussi au sein de la rébellion, parce que je ne garantirais pas mon silence. Je ne suis pas mon père, je ne suis pas Luc. Je ne mourrais pas pour qui que ce soit hormis mon fils. Et quand j’y pense, je sais que je suis folle de le dire. D’autres penseraient certainement que justement pour lui, je devrais tout sacrifier. Mais je ne suis pas eux, je suis moi et j’ai déjà perdu Luc, mon père, ma mère, tout ça pour quoi ? Pour toute cette foutue merde de vie.
Je le dévisage désormais, la cigarette continue de filer vers mes lèvres. Il peut se les mettre où je pense ses condoléances, je n’en veux pas. Marina est morte, marina n’en a jamais reçue, elle n’en a jamais voulus. Ce n’est pas après trois ans qu’elle en attend encore. Je le dévisage un instant avant de ranger discrètement l’arme, calme, je le dévisage sans m’arrêter, je laisse un instant puis deux passer, un bon petit moment avant de murmurer.
-Je ne me souviens pas de toi, ni de Camille, je ne me souviens de rien de cette vie-là. Je n’ai pas le choix, me rappeler, c’est…
Ma phrase se coupe dans son élan, le ton est calme, quelque peu fragilisé sur la fin, je plonge ma cuillère dans la chantilly, je la porte à mes lèvres, je l’aval. Je ferme un instant les yeux, pousse un soupir.
-Désolé, j’ai un fils soit disant orphelin à protéger, je n’ai pas le choix, Marina est morte, sa mère est morte, il ne reste qu’une célèbre étrangère triste et inconnue.
Je me rabats sur la tarte, je soupire encore, je pense à tout ça. Si mon père et mon mari n’avaient pas été si cons, ils auraient cessés. C’est égoïste, je sais. Je ne suis qu’une égoïste, je n’avais pas l’âme d’une résistante, je l’ai eu de force, pour la chair de ma chair.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Sam 28 Juil - 14:35 | |
| Quand elle dit qu'elle ne se rappelle pas, je fais un petit signe de la main, genre c'est pas grave, on s'en fout. Je ne suis pas du genre à me vexer pour si peu. Et la réaction qu'elle a eut, à savoir se forcer à oublier tout de son ancienne vie, je la comprends. Devoir continuer de vivre après ça... J'apprends qu'elle a un fils. Oh. Au moins, ça lui fait une raison de survivre. Je trouve un peu bizarre cette réunion des anciens élèves... C'est un peu ce que ça fait, au final. On se donne des nouvelles de ce qu'il s'est passé ces... sept dernières années. Je me vois mal lui rétorquer que moi, ça va, que j'ai finis mes études de journalistes et que je suis en attente d'une greffe du coeur pour pas clamser l'année prochaine. Alors je me tais, je la regarde.
J'hésites à repartir. Je ne me sens pas vraiment à mon aise. Cette fille, je l'ai connu, mais je dois surtout pas le dire, ni y faire allusion, sous peine de faire péter la bombes... Elle a toujours un flingue dans son sac, après tout. Plus je la regarde, plus je la sens triste, et quelque chose de plus que je n'arrive pas à définir. J'ai jamais été doué pour ça. Je vois le gros gâteau qu'elle mange, et quelque part, je me dis que ça ne colle pas avec la mannequin. Alors je lui pose la question :
- Excuse-moi, mais... Cette vie, pourquoi? Pourquoi mannequin, pourquoi les photos, pourquoi... ça?
Elle aurait pu devenir n'importe qui. J'hésite à lui faire remarquer. Peut-être qu'elle adore son job, peut-être que c'est ce qu'elle a toujours voulu faire... j'en doute, mais qui sait? Je ne sais pas comment me tenir, que faire, que dire. Je me demande si le mec bizarre qui se prenait pour un coq, tout à l'heure, c'est son nouveau mari, son copain, un amant, un ami. Je me demande, parce que ça me choque qu'une fille comme elle approche un mec comme lui.
- ça fait combien de temps que tu es ici?
Marina Vallandres a disparu de ma vie quand Victor et Camille ont rompus. Comme un vieux copain (ce qui n'est à l'évidence pas le cas) je meures d'envie de savoir tout ce qui s'est passé. Je m'abstiendrais, ou je suis sûre qu'elle va me prendre pour le toqué de service. Un regard vers la porte. J'espère qu'Amaury est pas en train de criser pour sa séance retardée. Il serait fichu de me mettre ça sur le dos.
- Enfin... tu dois peut-être y retourner...?
Je ne sais pas si elle s'est calmée suffisamment. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Sam 28 Juil - 16:38 | |
| Je me calme seule peu à peu, me perdant dans mes propres pensées, l’envie de pleurer, l’envie de disparaître, de tout lâcher, de prendre mon fils et de me casser. Ne rien dire à la résistance, oublier Hégémony, mais aller où ? Pour se faire attraper quand ? J’en peux plus de cette vie de superflue et d’apparence, c’est en train de me tuer à petit feu. À sa question, je redresse le visage. Un sourire, presque amusé, ironique se glisse sur mes traits.
-C’est Drake, ce n’est pas moi. Il pouvait me surveiller comme ça après avoir lutté pour me forcer à vivre, à me faire manger, boire, laver…en étant sa protégée dans le mannequinat, il s’assurait d’avoir toujours un œil sur moi. J’ai pas vraiment eu le choix. Quand on m’a pris Lucas pour le confier à sa grand-mère, quand on m’a dit que cela valait mieux ainsi, tout ce qui me semblait rester, c’était de crevée. Ça aurait pas été plus mal.
Pourquoi s’acharner des fois après tout ? Je ne suis plus rien qu’une ombre dans la vie de mon fils, je fais ma route dans cette ville, j’ai beaucoup de chose que la plupart des gens aimeraient et je m’en contrefous. Je voudrais n’avoir qu’une chose…une seule. Je pourrais faire du bien autour de moi, mais, allez à l’encontre de la grande salope ce serait prendre un risque imbécile. Et Drake me l’a bien assez souvent répété pour que je n’aille pas à l’encontre de ces ordres.
-Trois ans et deux mois, à peu près.
j’aurais même pu donner l’heure d’arriver à la seconde près tant il me semble compter les jours dès à présent. J’avale un gros bout de gâteau.
-Non j’m’en fous.
Un air boudeur, contrarié traverse mes traits. Je m’en fous, j’irais pas. Je veux manger mon gateau, boire mon café frappé chantilly et me morfondre encore un peu. Armaury criera, Drake se chargera de le calmer et moi je ferais ces photos sans intérêt qui m’ennuient terriblement.
T’en veux ? Je redresse la cuillère plein de chantilly et d’un bout de tarte vers lui. Je lui souris, un peu maladroitement. Fabio veut jamais manger quoi que ce soit de sucré ou de calorique, ces mannequins ils savent pas ce qu’ils perdent je tuerais pour une soirée pizza bière… - Pourquoi tu es ici toi ? La question vient lentement alors que la chantilly est glissée entre les lèvres, reste un peu sur la bouche sans que je m’en aperçoive, il y a de la tristesse dans chacun de mes gestes désormais, du regret, comme si la mort lentement me tenait entre ces mains pour me diriger, telle une poupée.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Lun 30 Juil - 13:55 | |
| Pendant sa tirade sur Drake ou je sais pas qui, sur son fils, sur le fait qu'elle voulait mourir, je me retiens de faire le moindre commentaire. La fin m'achève. "ça aurait pas été plus mal". J'ai envie de faire quelque chose comme bondir sur la table arracher mon tee shirt pour exposer ma cicatrice, la prendre par les épaules et la secouer dans tous les sens, puis je me suis dit que c'était pas politiquement correct de faire ça dans un endroit comme ça. Mais bon sang... Se rend-elle compte qu'il y a des gens qui se battent pour survivre, des gens qui meurent tous les jours à cause de la milice, a cause des maladies, à cause d'arrêts cardiaques, de chutes dans l'escaliers et de milliers d'autres trucs cons. Elle dit ça face à un mec qui n'en a plus que pour un an à vivre. Je comprends qu'elle ne se sente pas révolutionnaires, des tas de gens sont comme elles à travers le monde. Mais au moins, respecter la vie, c'est trop demander? Surtout elle, qui a certes vécu des trucs horribles, mais qui a été sauvée grâce à l'accident de voiture, puisqu'elle a pu obtenir une nouvelle vie. Combien de personnes donneraient tout pour être à sa place, en attendant d'être exécutés? Je serre un poil les dents, mais me contient, me contentant de répondre d'une voix neutre :
- La vie est quelque chose d'important.
Je ne peux la juger sur le reste, je ne connais peut-être pas toute l'histoire mais foutre dieu, ce que ça m'énerve. Je la regarde manger son gateau, l'écoutant répondre à mes questions. Je crois qu'elle va vouloir rester "planquée" un moment ici. Je crois que ce soir, je demanderais à Amaury ce qu'il pense d'elle. Remarque, il ne doit connaître d'elle que le côté "diva-j'me-la-pète". J'ai du mal à la cerner. Quand elle me propose un morceau de sa pâtisserie, je décide qu'elle a un bon fond, mais qu'elle s'emmerde dans la vie qu'on lui a donné. Je ne pense pas qu'elle soit résistante à part entière. C'est la Cible qui a pu lui donner un nouveau départ, mais à mon avis, elle n'a pas joué de rôle dans les attentats de la GPI, par exemple.
- Mannequin et pizza, je suppose que c'est incompatible... Enfin, Amaury fait ce genre de sauteries de temps à autres, avec la clique du mannequinat et des photographes, me semble. Tu devrais y faire un tour en envoyant bouler ton Fabio.
Je lui pique sa cuillère et avale un tout petit morceau de gâteau. Ben quoi, elle m'a proposé, après tout. Elle a l'air tellement fatiguée de tout que je doute qu'elle proteste. Si elle me ressort le numéro de diva à la voix aiguë, je me tire. Et puis sa question me donne l'occasion de la faire réfléchir sur la vie, peut-être.
- Je suis en attente de la greffe du coeur qui me permettra de vivre vieux.
De vivre, tout court. Si je devais mourir, en fait, je regretterais pas ce que j'ai fait de mon vivant. Je regretterais pas d'avoir mis la misère à mon stimulateur pour aider les gens. Non, ce qui me ferais chier, c'est de plus pouvoir le faire. Je glisse la serviette en papier jusque ses doigts et lui montre ses lèvres.
- Rouge à lèvres chantilly, je suis pas sûr que ça soit à la dernière mode.
Elle fait un peu enfant, comme ça, boudeuse, avec de la chantilly sur les lèvres. Une enfant qu'on voit dans tous les défilés. C'est peut-être ça, son souci... avoir dû grandir trop vite. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Lun 30 Juil - 22:29 | |
| Mourir aurait peut-être été plus simple. Quand on a plus rien à quoi se rattacher, pas même le désespoir ou l’espoir, je vous assure qu’on souhaite au final de mourir, qu’on souhaite au final de ne plus avoir le besoin de se lever chaque matin. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus rien qui est là pour vous. Plus de parent, plus de compagnon, pas même un enfant. Il y a un ami, il y en a toujours mais aucun qui sache véritablement ce qu’on ressent au final. Je sais que le sujet est délicat, que certains se battent pour vivre dans cette cité, mais ils ont encore quelques choses pour se rattacher, moi qu’est-ce que j’ai à part une image ? Une fausse image d’une fille sur papier glacé qui partage sa vie avec un con, qui n’a pas beaucoup d’envie si ce n’est que des plus simples.
-La vie est importante, mais ça fait longtemps qu’on ne m’a pas redonné confiance en ça.
Oui, elle est importante, oui, elle est belle, magnifique. Mais il faudrait qu’on me le montre de nouveau. Parce que je ne sais plus pourquoi la vie est belle ? Je ne sais plus pourquoi elle est importante ? Pourquoi on doit la savourer. Moi je ne sais plus.
-C’est pas mon Fabio…
Je dis cela presque sur la défensive, ce type, cet ahuris, ce n’est pas mon Fabio. Jamais. Rien que l’idée de m’obliger à coucher avec lui pour simuler, ça me répugne. Il ne sera rien de plus qu’un mensonge de plus qui convient bien. Je lui conviens, il n’est pas doué, plutôt très court sur la durée. Trop. Bref. Je le regarde, un peu fatiguée. J’ai l’impression de me vider de jour en jour de mon énergie, de ne plus en avoir, d’être presque morte. Je n’ai plus le moral, je ne l’ai plus eu depuis longtemps. L’esprit déprime…
-Et moi qui me plaint…toi tu veux vivre, moi non. La vie se goure bien souvent dans les destinées. Ou alors elle aime juste faire sa salope. Je ne vais pas te dire que je suis désolé pour toi, on a dut te le sortir bien souvent et moi, quand on me le dit pour la perte des miens, j’ai envie d’arracher les yeux aux gens. Disons que c’est la merde. Et que je dois te paraître bien conne de dire clairement que j’aurais préféré partir depuis longtemps.
Je ne suis pas douce, je n’use pas de pincette, je ne l’ai jamais fait. Ça me fait pas de la peine pour lui, je ne veux pas être peiné, j’ai depuis longtemps abandonné certains sentiments comme celui-ci pour ne pas en souffrir. De toutes façons, je ne sais pas ce que cela fait, je ne peux pas être peiné, ça les gens ne peuvent pas le comprendre. Bien souvent, ils sont compatissants, parce que si cela leur arrivé, cela leur ferait du mal. Et bien tant que cela ne leur ait pas arrivé, qu’ils ferment leurs gueules.
Je rougis, attrape la serviette, effleure ses doigts sans m’en rendre compte et essuie ma bouche. Je retiens un sourire amusé, pour une fois.
-Le frère d’Armaury…tu ne lui ressembles pas vraiment. Je suppose que tu risques de te faire sacrément engueuler pour tout à l’heure. Si je plaide en ta faveur, il te laissera tranquille. Mais des fois, le côté Diva exigeante ça marche pas avec lui. Je crois que Drake lui a expliqué le petit secret. Quand je ne veux pas, je fais semblant. Je pousse un soupir. On va devoir y retourner pas vrai ?
Je n’ai pas envie, pas du tout. Pour une fois, j’ai envie de m’échapper mais c’est impossible.
|
| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 31 Aoû - 16:27 | |
| "Bien conne", c'est pas le mot qui me vient en premier. Exaspérante, plutôt. Mais je m'interdis de juger, peut-être que n'importe qui, dans son cas, réagirait de la même façon. Peut-être qu'un évènement comme ça ôterait le goût de la vie à n'importe quelle personne. Peut-être pas. Après tout j'en sais rien, j'ai jamais vécu ça, j'ai jamais perdu de gens si proches. Alors je ne dis rien de plus, méditant simplement sur cette rencontre : la femme à moitié vivante et l'homme qui ne voulait pas mourir. On dirait le titre d'une fable un peu trash pour adolescents.
- On est pas frères pour se ressembler.
Je me suis tellement battu, petit, contre cette idée! "Tu es bien le frère d'Amaury!" ou "C'est fou ce que vos deux fils se ressemblent", ce sont des phrases contre lesquelles j'ai pesté durant toute mon enfance. Je ne voulais pas ressembler à Amaury, pas être comparé à lui. On est différent, lui l'artiste, moi le terre à terre. Et c'est bien mieux comme ça. Je hausse les épaules quand elle mentionne l'engueulade.
- Oh, tu sais, ça fait 15jours qu'il me séquestre, alors bon, je suis plus à ça près.
Le fait que Drake, le mec qui l'a accueilli dans la Cible, ait pu prévenir Amaury m'interpelle. Je ne sais qu'en penser. Je sais qu'il n'est pas pour ainsi dire pro Empire. Mais de là à protéger une résistante? Dois-je comprendre qu'il fait lui-même partie de la Cible? Dois-je comprendre qu'il n'est pas activiste à temps plein, ou simple citoyen qui ferme les yeux? Je n'en sais rien. Je lui en parlerais peut-être un peu plus tard. Sa question est purement rhétorique. Oui, il va falloir qu'elle y retourne, si je veux conserver ma tête bien attachée au reste du corps. A moins que... Je lui fais un grand sourire et prends mon téléphone, composant le numéro du grand frère :
- Oui, elle est avec moi. Non. Je te l'emprunte pour une interview. Jusqu'à ce soir. Elle s'engage à faire le shooting ce soir, chez toi. Je transmets. Moi aussi, je t'aime.
Je coupais là la conversation, et me tournant vers Marina, non Louise (il allait falloir que je m'y fasse), j'annonçais :
- Tu as toute la journée pour découvrir ce dont ton métier te prive. SI ça te tente, bien sûr. A condition que tu acceptes le shoot ce soir. C'est donnant donnant. Sinon, moi, je me fais tuer. Donc, tu as le choix. Soit tu viens avec moi pour une "interview", soit tu retournes au shooting maintenant, et j'arrête de t'emmerder. Ah. Et Amaury m'a dit de te prévenir que je suis un petit con arrogant, égoïste et insensible au travail des autres, une mauvaise graine infréquentable. Je crois qu'il m'en veux.
Je souris. Je lui donne l'opportunité de s'amuser un peu, à condition de rentrer dans le rang ce soir, ou de se faire chier toute la journée. Moi, j'oblige à rien. Et si elle veut s'éclater toute seule, je peux même lui foutre la paix, ça me dérange pas.
- Ah, et dépêche toi, des fois qu'ils envoient quelqu'un te récupérer avant que tu ne fugues...
Le sourire ne quitte plus mes lèvres. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 7 Sep - 16:43 | |
| Cela ne me dérange de dire ce que je ressens, pour une fois que je peux le faire. Je n’ai que Drake à qui me confier et cela ne m’empêche pas de me sentir toujours seule. Je n’ai plus de confident, je n’ai plus personne, je suis une image public, je n’ai plus rien de privé, un mal pour un bien même si ça fait super mal au fond. Il n’y a pas de choix, c’était ça ou mourir, le sacrifice d’abandonner mon fils était le seul à faire. Vivre cacher, apeurer tous les jours de sa survie, ce n’était pas possible pour un enfant, ce n’était pas ce que je voulais pour lui. Ce n’était pas une vie. Je souris maladroitement. Non, on n’est pas frère pour se ressembler, je sais pas. Je ne sais pas ce que cela fait d’avoir une famille, un frère ou une sœur. Je n’en ai jamais eu et je ne pourrais jamais en donner à mon fils. Ce sont des choses que j’ignorerais toute ma vie.
Je retiens un rire.
-Il te séquestre ? Tu devrais sortir en douce ou faire le mur. Ou dire que tu viens me voir, à la maison. Ça t’évitera de tourner en rond chez lui.
Je ne sais pas trop pourquoi je lui dis cela. Je crois que d’un seul coup, parler à quelqu’un, sans avoir peur de ce que je vais dire, ça me donne envie de me raccrocher à ce semblant de lien qui n’a aucune définissions. L’esprit a besoin de tout ça, le cœur, le corps aussi. C’est comme donner une bouée de sauvetage à quelqu’un qui se noie depuis une demi-heure et qui s’y raccroche avec force, en ayant peur qu’on a lui reprenne et que recommence la noyade. Oui, c’est ça, c’est exactement ça et c’est pathétique.
Je le regarde téléphoner, fronçant les sourcils, me demandant bien ce qu’il fait. Qu’est-ce qu’il…je le regarde avec de grands yeux étonnés. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, émue, un peu désorientée, je voudrais lancer quelque chose…
-Je…je ne sais pas vraiment où aller moi. J’aurais presque envie de pleurer. Ce type, je ne me souviens pas de lui, je suis odieuse avec et pourtant, il est là, il m’aide sans les avoir peut-être. Je…je ne sais pas. Je souris, je sais que j’ai l’air perdu. C’est toi qui m’emmène quelques parts ? Risquais-je alors à dire. Y a juste, dans deux heures, je dois être devant la maison de ma belle-mère, pour l’apercevoir.
J’ai besoin de voir mon fils, même pour toutes les sorties du monde c’est le seul moment que j’attends durant toute la journée, chaque semaine. Je ne peux pas manquer ça.
|
| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Mar 16 Oct - 0:05 | |
| - Tu sais, j'ai fait deux malaises et un infarctus ces derniers temps... Il refuse de me laisser sortir seul. Il s'inquiète, c'est normal.
D'ailleurs, je pense que son portable à elle ne va pas tarder à vibrer. Je suis presque certain qu'Amaury va lui envoyer un message très bientôt, un message où il lui demandera de veiller sur moi. Il va le faire, parce que c'est mon grand frère et qu'il a peur pour moi, à cause de mon coeur en vrac. Il a peur de me laisser seul, il a peur que je ne revienne pas. Il s'inquiète trop. On dirait une mère poule, c'est assez usant. Mais je le comprends. Alors sortir en douce, ça serait bien mal le remercier pour ce qu'il a fait pour moi. Quand à aller chez Louise... Je n'en sais trop rien, en fait.
Elle a l'air d'avoir une grosse boule dans la gorge. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je la connais mal, encore, cette fille. Tout comme j'ai mal connu Marina. Enfin, peut-être qu'un lien va se tisser, une amitié, qui sait? Et même si celle que j'ai aimé étant adolescent est morte, et que je ne pourrais jamais connaître ses secrets, ses envies, ses peurs, je me dis que peut-être Louise voudra bien les partager avec moi. Qui sait?
- Avec plaisir... mais je suis pas en ville depuis longtemps... Je connais encore rien. Mais si toi, tu as envie de faire quelque chose, je t'accompagne volontiers!
Je ne suis pas des masses sorti. Le centre, je connais pas, et je sais pas vraiment ce qu'il se passe ne ville aujourd'hui. Et c'est pas Amaury qui m'aurait renseigné, en dehors de ses coutures, il ne s'intéresse à que dalle. Sauf à la cuisine, mais je me vois mal aller au resto avec sa diva.
- Deux heures? Ben...
Une idée me vient. Quelque part dans le centre, près du musée d'art, je crois, il y a un parc, avec des expos en plein air, souvent. Je sais plus qui en a parlé, peut-être Hayden, j'me rappelle plus. Y'aura bien quelque chose! J'attends qu'elle finisse sa tarte, et puis je l'emmène là-bas. Il pèle, mais c'est pas grave, après tout. C'est marrant, puis ça nous fera des bons souvenirs. Je l'abandonne deux secondes sur un banc pour revenir avec deux grosses barbe à papa.
- Enjoy, c'est ta journée! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Mer 24 Oct - 16:57 | |
| Le regard un peu triste, fatiguée, je réfléchis un bref instant, une main soutenant mon visage par le menton.
-Ce n’est pas parce qu’il s’inquiète que tu ne peux pas sortir un peu. Il faut juste que quelqu’un t’accompagne, si ça peut le rassurer. Penses-y.
Ce n’est pas bon, aussi de rester tout le temps enfermé. Papa le disait toujours. Et moi, moi je rêve pourtant de me poser des fois à la maison et de ne rien faire d’autre que grignoter des cochonneries, de rêvasser devant un film à deux balles et de trainer dans un vieux jogging trop grand. Je me laisse volontiers entraîner à une exposition. Emmitouflée dans le gros manteau noir, lunette sur le nez, je souris cependant avec délice. Je n’ai pas mis les pieds dans un parc depuis des années. Cela ferait presque un bizarre au final.
Assise sur mon banc, je regarde aux alentours et j’ai l’impression de débarquer de je ne sais pas où. Les mains sur les genoux, je suis presque mal à l’aise, je me tortille un peu, enlevant une peluche qui traine sur le tissu de mon pantalon. Quand je le vois revenir, avec des barbes à papa, j’ai l’impression d’avoir cinq ans.
-Oh mon dieu, ça fait des siècles que j’en ai pas mangé !
Dis-je en attrapant la gourmandise, plantant déjà mes doigts dans le sucre rose pour en arracher un bout et le porter à mes lèvres. Je soupire d’aise en sentant le nuage rosé se transformé en sucre et je souris comme une gamine, recommençant l’exercice immédiatement. Un peu plus à l’aise qu’auparavant, je regarde Théo et lui demande alors.
-Pourquoi t’es jamais venue me parler quand on était ado. Ok, je m’entendais pas toujours bien avec Camille, c’était pas une lumière, mais bon. Mais je mordais moi quand j’étais plus jeune. Je ris doucement, regardant de nouveau vers le parc, continuant à manger ma barbe à papa qui commence à coller mes doigts. ça me parait vieux…de dire leurs noms, d’y repenser. Comme si ça m’avait jamais appartenue cette vie. C’est bizarre. Je m’y suis habituée pourtant, mais des fois, je me dis que c’est rien qu’un mauvais rêve.
Je souris un peu triste et le regarde de nouveau. Théo est mignon, mais je n'arrive pas à me souvenir de sa tête d'avant. je ne sais pas s'il est différent, s'il a peu changé ou bien s'il a moins de bouton. Derrière mes verres teintés, je regarde ses lèvres, j'en suis la forme, son nez, et puis ses yeux. Son regard, cette expression un peu vieillie, un peu changée. Et puis, je pousse un petit cri de surprise.
-Mais si! Si!!! Il était jaloux. Lu', Lu était fout de jalousie quand t'étais dans la pièce. Il disait toujours, je vais aller lui casser la gueule. Il était persuadé que tu voulais me draguer, tout ça parce que tu m'avais laissé une fois la dernière part de pizza pendant une soirée. Après que j'ai dis que c'était ma préférée. Et je lui disais qu'il était bête, parce que tu étais juste adorable. Je suis heureuse de me souvenir de ces trucs si bêtes. Ma main presse sa cuisse sans que je m'en rende compte et je ris doucement. Tu as changé aussi, t'es moins....maigrichon quand même.
pour une fois ma voix est simplement heureuse, débordant d'énergie et ce souvenir est aussi bon que le nouveau morceau de barbe à papa, un peu trop gros, que j'essaie d'introduire dans ma bouche.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Mer 26 Déc - 1:06 | |
| J'engouffre de gros morceaux de barbe à papa d'un air réjoui. Ce n'est pas tous les jours que je peux profiter d'une journée comme ça : retrouver une camarade d'adolescence, profiter d'une journée à l'air libre avec elle en discutant de tout et de rien, en mangeant des sucreries. Mes parents ont toujours fait attention à ce que je mangeais, quand j'étais gosse, soit disant que trop de sucre ou de gras provoquerait un infarctus. J'suis pas certain qu'un gosse de 10 ans fasse un infarctus à cause de bonbons, mais allez leur expliquer! Il ont tout fait pour que je ne pâtisse pas de ma maladie... d'un point de vue médical. Mais ça ne m'a pas rendu la vie plus simple pour autant : essayez de vous faire des copains en classe quand vous êtes dispensés de sport, quand la maîtresse vous réprimande dès qu'elle vous voit courir dans la rue, quand tout le personnel vous regarde d'un air craintif de peur que vous ne fassiez une crise cardiaque à tout instant... Les enfants de mon âge me regardaient avec un air bizarre, à 10 ans, un gamin à du mal à intégrer la différence.
C'est en commençant le rugby que j'ai commencé à avoir des amis. En fait, j'y ai juste rencontré Victor, qui m'a ensuite introduit dans son groupe d'amis. Qui me traînait plus ou moins contre mon gré aux soirées des uns et des autres. C'est lui qui m'a fait rencontrer Marina, et il a jamais compris pourquoi je restais désespérément amoureux d'elle en dépit de la totale impossibilité de notre histoire. Je lui dirais peut-être au téléphone que je l'ai retrouvé. Plus certainement, je lui annoncerais quand il viendra me voir. Parce que même si mon mobile est crypté, sécurisé en somme, je me méfie tout de même : Victor et moi utilisons un code dans toutes nos conversations téléphoniques, et nous n'avons pas d'équivalent pour "Mec, tu sais qui j'ai retrouvé dans cette chienne de ville? Marina! Siiiii tu sais la nana dont j'étais raide dingue!"
Ses paroles placent un petit sourire triste sur mon visage. Je ne sais pas ce que c'est que de changer d'identité. Je pourrais dire que je la comprends, mais ça serait un mensonge, et les mensonges, je déteste ça. C'est pour ça que je me suis engueulé avec mon médecin, en France. Il utilisait des détours pour me faire croire que mon coeur tiendrait encore le coup. Il voulait pas dire combien, jusqu'à ce que je râle un bon coup. Il m'aurait ménagé jusqu'à ce que je claque. Je préfère savoir. 3 mois, 1 an au plus. J'ai du temps devant moi.
- J'aurais jamais osé te draguer. Tu avais un copain... Et vu le regard qu'il me lançait, j'osais même pas t'approcher. Qu'est-ce que Victor a pu se foutre de ma gueule!
Je sais pas vraiment si j'ai envie de lui dire que j'ai été amoureux d'elle dans le passé. Peut-être plus tard quand... on se connaîtra mieux. Après tout, c'est presque comme si je venais de la rencontrer. Et puis, je sais pas comment elle le prendrait...
- Mais j'étais pas si maigrichon! Enfin... disons que j'ai bien travaillé pour avoir un tel corps d’Apollon.
Pour la faire rire, je prends des poses de body builders en pleine compétition, ma barbe à papa rose en main. Avant de lui glisser à l'oreille, comme un secret :
- Mais toi, tu es toujours aussi jolie. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Jeu 3 Jan - 19:23 | |
| Je souris sans désirer m’arrêter, j’aime bien ce qui est en train de se passer. Ce n’est pas tous les jours que je peux me sentir ainsi à l’aise. C’est rare, en public en tous les cas. Et pourtant, je dévore la barbe à papa, le sucre sur la langue me chatouille et la douceur fruitée de cette gourmandise saturée me laisse une sensation de bien. Loin d’être une madeleine de Proust, je me souviens de quelques bêtises, mais peut-être est-ce la voix de Théo qui me les porte, de sa voix grave, qui me ramène doucement vers les rêveries de cette époque trop lointaine. Je le regarde et souffle alors.
-Pourquoi il se moquait de toi ? Les yeux tendres pétillent de plaisir. Ils sont différents en cet instant, peut-être un peu plus libéré. Heureux. Il faut dire que cette vie monotone est plus triste qu’on ne pourrait se l’imaginer. Et je ne crois qu’il n’y a aucune saveur à la vivre. J’aurais été contente que tu me parles, même si Lu’ pensait que tu me draguais, je m’en serais fichue. Tu m’intriguais et moi…j’étais pas très sociable. Je le suis pas plus aujourd’hui ceci dit.
A l’époque je me fichais bien d’avoir des amis. J’en avais, mais j’aimais vivre ma petite vie en solitaire sans entendre les jugements des autres. Parce que les jugements pleuvaient sur ma relation avec Lucas et je n’aimais pas cela. Pas du tout. Alors j’avais des amis, mais pas des sincères, juste des amis, pour ne pas être trop sauvage.
Je ris en le voyant faire ses poses, puis subitement, il me glisse quelque mot à l’oreille et je sens mon visage devenir rouge pivoine. Jolie…je crois que c’est le mot le plus touchant que l’on m’est dit depuis longtemps. Je baisse les yeux, un sourire doux sur le visage, troublée, j’ose murmurer.
- Cela fait bien longtemps que l’on ne m’a pas dit ça.
Belle, belle, belle mais pas jolie. Juste jolie. Et la différence est magnifique. Grandiose. Elle me trouble et me touche et doucement je laisse mes lèvres déposer un baiser sur sa joue, je le regarde.
-Merci.
Merci pour plein de chose. Me rappeler qui j’étais, me redonner un peu de vie simple…merci.
|
| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 25 Jan - 12:43 | |
| Je comprends pas la vie. Je comprends pas ce qui pousse les gens à déconner à ce point. L'Impératrice, par exemple. Je veux dire, c'est sans doute pas la première à avoir rêvé de gouverner un pays, un monde. Je suppose que la plupart des hommes ont ce genre de pensées, la preuve dans les anciens films. Combien de méchants de films veulent dominer le monde? Sauf qu'en général, ce genre de conneries, ça reste dans la tête, dans les rêves, dans des discussions un poil mégalo avec les copains, quoi. Livingstone, c'est le même genre de personne que Staline, Hitler ou Napoléon. Si ça se trouve, c'est parce que son grand frère lui a piqué sa poupée quand elle était gosse. Ou bien qu'elle a trop lu de livre d'histoire.
Pour Louise, c'est un peu différent. Elle a pas choisi sa vie. Ou plutôt si, elle a choisi d'être malheureuse. Je ne suis pas très sympa, c'est vrai. Je suis dur sur ce genre de réflexion. Elle n'a pas eu une vie facile, loin de là, je le reconnais. Mais elle aurait pu choisir de se battre, pour sa vie, pour son fils, pour Lucas. Il y a toujours quelque chose qui mérite qu'on se batte pour. Je sais que ce n'est pas facile, mais ça parait tellement évident, pour moi... Je me bats pour rester en vie depuis ma naissance, pour avoir une vie la plus normale possible. Louise mériterait d'être heureuse, de dépasser tout ça. La vie qu'on a choisi à sa place l'étouffe. Son rôle de diva l'oppresse, ça se sent, ça se voit. Toujours en scène, toujours avoir un rôle, ce doit être épuisant. Je lui souris, la tête un peu penchée, sans répondre à sa dernière question. Je lui aurais répondu quoi? Que Victor me traitait de couillon quand je n'osais pas lui parler, même la regarder? Qu'il disait que si je l'aimais, je devais lui dire, pour qu'elle mette fin à mes illusions et qu'on en finisse. Il disait que j'avais peur de Lucas, pour essayer de me faire réagir. Mais c'était pas ça la question, c'était que Marina et Lucas étaient en couple, un beau couple, qui méritait d'être heureux. Donc j'ai fermé ma gueule.
Cela me fait bizarre de l'entendre dire ça. Qu'elle aurait voulu que je lui parle. Et puis elle rougit et je la trouve adorable. Je la regarde, la tête légèrement penchée sur le côté, attendri par l'enfant en cette femme d'une beauté impressionnante. Mais je ne vois pas la beauté sculpturale, je vois l'adolescente aux longs cheveux, qui me remercie d'un sourire pour lui avoir laissé la dernière part de pizza. Marina a beau être devenue femme et avoir changé de prénom, je crois qu'elle restera toujours la même à mes yeux. J'aimerais lui redonner le goût de vivre, en lui montrant qu'il y a des choses simples et belles dans cette vie. Je me penche pour cueillir une violette dans le massif encore trop vide qui est près de notre banc. Je la lui tends, avec un sourire doux.
- Merci pour ton sourire et les souvenirs. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Sam 9 Fév - 18:51 | |
| -Ma fleur préférée. Déclarais-je en prenant la fleur du bout des doigts. Je la porte à mon nez, respirant l’odeur de la fleur, rêveuse un instant sur les champs de violette qu’il y avait près de la maison de mon père. J’ouvre mon regard, les yeux brillants de plaisir. Les petites choses de la vie, je les avais presque oubliées.
Je délaisse sur sa joue, la trace rouge de mon rouge à lèvres, un baiser déposé non loin du coin de ses lèvres. Je souris en le regardant, ma main posée sur sa joue, efface du pouce cette trace vif sur sa peau clair, qui au final, ne veut pas vraiment partir. Je laisse retomber ma main sur ma cuisse, fronçant le bout du nez, j’observe l’heure qui forme sa course sur le cadran du parc. Mon cœur se met à tambouriner un peu trop vite, étouffant un instant mon souffle, je ferme les yeux pour me calmer.
-C’est bientôt l’heure. Je tourne mon visage vers lui, esquissant un faible sourire. Tu m’accompagnes ? Je lui demande cela timidement. Je ne sais pas, j’ai envie de lui montrer mon fils, par orgueil de mère mal placé. Mais, je crois que Théo représente en cet instant tout ce que l’on m’a pris ces années. Par protection. Allez viens.
Je me redresse et lui fais signe de me suivre. Enfournant mes mains dans les poches de mon manteau, entremêlant son bras au sien pour ne pas lui laisser d’échappatoire peut être, je me dirige vers la sortie du pars. Une marche lente et silencieuse le long d’une calme, la terrasse d’un café, je m’installe, croisant les jambes. Je commande, un café, j’allume une cigarette et lui souffle.
-Maison aux volets bleu indigo, la grande porte cochère va s’ouvrir, ils vont traverser et se rendre au parc.
Alors que je dis ces mots, la grande porte s’ouvre et laisse apparaître une femme d’une cinquantaine d’année, plutôt bien conservée, distinguée, bien mise, enveloppé dans un manteau noir, un petit garçon brun aux grands yeux bleus à sa suite, avec le même nez que moi. Derrière eux, deux gardes du corps. Ma belle-mère n’est pas une femme aisée, mais elle a toujours su faire comme si. Si l’on regarde bien, son manteau est élimé aux manches, seul le fils est habillé avec du neuf, dans un manteau de cuir brun. Il tire sur le bras de sa grand-mère en de grands éclat de rire, l’enfant traverse avec l’adulte, nous frôle et disparaissent lentement de notre vue.
Les yeux cachés derrière mes lunettes, je souris.
-Et voilà.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Sam 22 Juin - 3:05 | |
| Sa main sur ma joue, qui efface presque tendrement la trace de rouge à lèvres qu'elle m'a faite en m'embrassant. J'aurais donné quoi pour ça, y'a 7 ans, genre... n'importe quoi? Pour une marque de tendresse de Marina, j'aurais vendu mes parents, ma collection de comics, les créations d'Amaury, n'importe quoi, je vous dis. Aujourd'hui, c'est plus pareil. Je suis un peu moins con -un peu. Et c'est avec un sourire en coin que j'accueille ça. Le bonheur de retrouver une amie, même si tout à changé, à part moi, au fond. Je savais pas que les violettes c'étaient ses fleurs préférées... Je sais pas grand chose d'elle. Minot, j'étais amoureux de l'image que je m'en faisais : une déesse inaccessible sur son piédestal. "On est pas sérieux quand on a 17 ans." Je cite pas Rimbaud pour me la jouer, mais parce que ce poème, je le comprends. Y'a que quand on est ado qu'on voit les nanas comme ça et qu'on voue un culte à une fille qu'on pourra jamais avoir.
Je la regarde alors qu'elle me propose de l'accompagner pour voir son fils. J'en sais trop rien. C'est un truc vachement personnel, non? Je veux pas qu'elle se force, ou qu'elle fasse différemment de d'habitude juste parce que je suis là. Je veux dire, je sais pas comment elle réagit quand elle le voit. Enfin. Je sais pas. Elle insiste, et je finis par me laisser convaincre. Elle me conduit avec la tranquillité de l'habituée. J'apprécie qu'elle ne courre pas. Mon simulateur aurait fait la gueule. Clairement. Nous nous installons en terrasse d'un café, malgré le froid. Je commande un chocolat chaud. J'ai jamais eu droit au café. Mes parents ont toujours refusés, et c'est un des rares trucs sur lesquels j'ai cédé. De toute façon, l'odeur me plaît pas des masses. Du coup, je sais même pas quel goût ça a. Je l'écoute, et regarde en même temps qu'elle ce fils qu'elle n'a pu élever. Je ne sais pas ce que ça peut lui faire, je n'ai aucune idée de ce qu'elle ressent. Elle sourit, pourtant. Mais quelque chose me dit que c'est un mensonge, un mensonge qu'elle s'impose parce que je suis là. Heureuse de voir qu'il va bien, je peux comprendre. Mais elle doit être bouleversée, au fond... Enfin. Si j'ai bien cerné le personnage. J'hésite. Je pourrais en rester là, la laisser sourire, la laisser me faire croire que tout va bien. Mais je vaux mieux que ça, je crois. Je ne suis pas un hypocrite. Et je n'ai pas envie qu'elle me mente, ni à elle, d'ailleurs. Je préfère quand on affronte ses sentiments. Quitte à ce que ça fasse mal. Je suis là.
Tranquille, je me lève, et fait trois pas pour me poster en face d'elle. Je m'accroupis devant Louise, et doucement, sans sourire, je vais lui retirer ses lunettes de soleil. Mes yeux disent ce que ma bouche tait : "Ne fais pas ça avec moi." "Soit toi même". "Ne te forces pas". Ce genre de phrase que je trouve idiotes à prononcer, mais qui, quand elles passent par le regard, prennent selon moi plus d'ampleur. Ma main prends la sienne, et la tiens fermement, tandis que l'autre caresse doucement sa joue. Je me tais un moment, avant de dire, d'une voix douce :
- Je suis là, Louise.
Une façon de lui dire qu'avec moi, elle peut tomber le masque. Que son secret ne sera pas dévoilé pour autant. Qu'elle peut redevenir la femme, et non plus la diva. Et que je suis près à la soutenir dans ses moments durs. Je veux être là pour elle. Pour ne pas qu'elle perde pieds et se noie totalement dans cette personnalité qui n'est pas la sienne. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Lun 8 Juil - 12:58 | |
| Je souris et même si j’ai mal, en toute vérité, je suis heureuse. Mon fils a une vie, loin de celle qui aurait pu le tuer, une vie sans moi, mais une vie quand même. Nul égoïsme dans ma pensée, nul véritable regret. Quand je le vois sourire, quand je le vois si bien heureux, si bien portant, je me dis que cela est la meilleur des choses, j’oublie ma souffrance, ma douleur de le savoir loin de moi, loin de mon amour. J’oublie ces rêves bêtes où je le tiens dans mes bras, en larme, où j’embrasse son front, déposant milles baisers sur son visage en le serrant contre moi… Oui je souris parce que je suis heureuse de l’avoir vu. Parce que cela rassures mon cœur. Parce que c’est aussi simple que cela. Je souffre aussi, mais c’est inévitable et je regarde Théo se redresser, se mettre accroupi devant moi et quand il ôte mes lunettes le sourire qui se glisse sur mes lèvres est emplie de tendresse, d’amour, de bienveillance, de douceur. Je rapproche mon visage du sien pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, ma main sur sa joue, effleurant doucement sa peau.
-Je sais…mais ne t’inquiètes pas, je ne souffre pas, pas réellement. Je suis heureuse qu’il aille bien et j’ai besoin de me le rappeler. Pour ne pas craquer. Pour ne pas souffrir. Même si je souffre toujours un peu, d’un autre coté, je suis heureuse.
Mes yeux plantés dans les siens, je souris toujours quand subitement un flash me fait sursauter. Je tourne mon regard vers un paparazzi, qui flashe la scène et je reste un instant incrédule, mon regard s’assombrit presque aussitôt et je le fixe avec un air qu’on aurait pas envie d’affronter. Je me redresse, rajustant mes lunettes sur mon nez et me dirige vers lui. Il semble s’inquiéter, lever les mains d’un air de dit, j’ai droit, tu es dans un lieu public et qui me voit simplement lui sourire, l’air gentille tout à coup avant de lui souffler.
-Marquez bien, Louise de Valentine et Théo Scherr hein. Le frère d’Armaury Scherr exactement. Sans fautes d’orthographes pour les noms. Bien entendu. Et vous m’envoyez quelques photos hum ? Ce sera mignon de votre part.
Je lui tapote la joue avant de me détourner et prenant Théo par le bras, je l’entraîne avec moi, marmonnant dans ma barbe.
-J’espère que t’aime l’idée de faire la une des journaux ?
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Ven 16 Aoû - 19:31 | |
| Moi accroupi, presque agenouillé au final, devant Louise, sa main dans la mienne, ce sourire qu'elle m'offre, et puis le baiser furtif qu'elle dépose telle la signature d'un pacte secret au coin de mes lèvres. Nos regards, l'un dans l'autres, qui ne se quittent pas. Au final, un œil extérieur pourrait penser que je viens de la demander en mariage, ou que nous sommes deux amoureux transis. En plus, je suis certain que la luminosité était parfaite, et que la photo doit être superbe. C'est toujours comme ça. Ce paparazzi a fait du bon boulot. Voilà qui allait faire la une des journaux people, et scandaliser les braves gens, et alimenter les ragots. En temps que journaliste, je sais très bien qu'une citation, ou une image, dans le contexte présent, quand elle est sortie de son contexte, peut prendre un tout nouveau sens, très différent. Ce qui n'était qu'une marque de soutien de la part d'un ami n'allait pas tarder à se transformer en monstrueux adultère. Pensez-vous, Louise de Valentine, vue en train d'embrasser le petit frère d'Amaury Scherr... Et vu la précision du bouche à oreille, je ne doutais pas qu'à la fin de la chaîne, l'histoire aurait changé, et qu'on m'aurait soit disant vu sortir de chez elle, ou pire, surpris en train de la tripoter dans un coin sombre. Tout le monde voudrait ajouter son grain de sil en précisant que c'était évident, voyons, et que d'ailleurs il y avait bien longtemps qu'ils s'en doutaient. Ils allaient inventer des preuves, trouver des sens là ou il n'y avait rien. J'allais devenir le pire salaud d'Hegemony... Et je n'avais retrouvé Louise que depuis quelques heures.
C'était pour ça que je n'aimais les paparazzis, malgré une pointe d'admiration pour leur talent pour créer de toutes pièces des scandales à partir de rien.
Lorsque Louise revint et me parla, je soupirai, jouant la fatalité :
- Tu sais que tu viens de signer mon arrêt de mort? Amaury va me dépecer et me transformer en sac à main...
Je but une gorgée de chocolat plus si chaud avant de l'interroger.
- Et ton fiancé il va en dire quoi? Et ta carrière...
Je m'en voulais un peu. J'aurais dû faire plus attention. Si à cause de moi, Louise perdait le soutien des gens qui l'aimaient et croyaient en elle, je serais vraiment un enfoiré, pour le coup. Sans compter que j'espérais aussi que le JOP ne lisait pas les journaux peaple... Ou j'allais perdre une partie de ma crédibilité. Bof. Tant pis. Ce serait "amusant" de voir jusqu’où cette histoire irait. et puis, c'était fait, mieux valait en rire qu'en pleurer. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Sam 24 Aoû - 23:57 | |
| A quoi bon lutter ? De toutes façons je m’en fous. J’en ai marre de l’autre abruti. Marre de devoir me supporter un mec qui a plus de muscle que de cervelle, à se mater dans la glace et à pas pouvoir me toucher parce qu’il éjacule déjà dans son pantalon quand je l’effleure. C’pas une flèche, c’pas un bon coup et c’est terriblement pas un type intéressant. Il m’aime, je dis pas le contraire, mais je suis horrible avec lui. Je me sens mal à force. Parce que lui, il a des vrais sentiments et moi, j’ai essayé, je me suis forcée, ça a pas marché. C’est terrible de se dire qu’on peut faire ça, de faire semblant en amour mais putain qu’est-ce que je fais semblant…
-Tu parles, ça va faire le scoop, et ça va booster ces ventes. Ce genre de connerie ça plait pas mal. Allez t’inquiète.
Je pousse un soupir, je m’en fous, je m’en contrefous.
-Oh je t’en pris Théo, je n’aime pas mon fiancé. C’est plus un service qu’autre chose. Il n’a rien, je fais semblant, je m’en fous. J’en ai marre. Même ma vie sentimentale est un stratagème. J’aimerais tellement tomber sur le mec qui me fasse dire Wow parce que je sais pas…il aura prix vraiment cinq minutes pour savoir ce que j’aime et qu’il aura parfaitement fait ce dont j’ai envie. Et pas m’emmener au restaurant super luxe et super cher pour pavaner et m’offrir une bague moche et hors de prix en diamant…je préfère les améthyste de toutes façons.
J’essaie de reprendre un peu mon calme, je ne hausse pas ma voix, tout au contraire. En vérité, c’est assez calme, le ton de ma voix, je me tiens là, je ne dis rien, je me tais mais je peux pas m’en empêcher.
-Moi ce que j’aime c’est les soirées pizza bière à regarder des films pourris d’horreur avec un gros pot de glace à la violette. Mais tu sais quoi…tout le monde s’en fou. Je ris un instant en haussant les épaules avant de me tourner vers le paparazzi qui gravite encore pas loin, à une bonne distance, mais je le vois. Je le regarde. Vous ne pouvez pas vous barrer ? Je crois que je suis un peu énervée. Je regarde ce type et j’ai envie de crier, j’ai parlé fort d’ailleurs.
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| | | Théo Scherr Les yeux de Paris
Messages : 169 Date d'inscription : 07/10/2011
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Lun 16 Déc - 6:24 | |
| - Hey...
C'est tout ce que je parviens à dire alors que Louise explose calmement. C'est une drôle d'explosion, d'ailleurs, que cette tirade qu'elle m'offre. Des mots tout calmes, mais une certaine violence, derrière, et j'ai qu'une envie, la prendre dans mes bras, lui faire un gros calin et lui dire que tout va aller pour le mieux, maintenant. Mais tout ira pas plus pour le mieux. J'ai pas le pouvoir de la libérer de son fiancé, pas le pouvoir de la libérer de sa vie qu'elle n'aime pas, pas le pouvoir de la convaincre de tout arrêter et de commencer à revivre. Peut-être plus tard. Mais maintenant, alors qu'on vient de se retrouver, je peux pas faire ça. J'y arriverais pas. Et puis bon, j'vais peut-être attendre qu'on se connaisse mieux, avant, non?
J'hésite. Je la regarde. D'un claquement de doigts devant ses yeux, j'attire son attention.
- Ma grande, si tu veux tout ça, il ne te reste qu'à trouver l'homme qui te l'offrira. C'est pas Fabio, à priori. Alors à toi de jouer. Vole!
Je finis ma tasse de chocolat d'un trait et laisse de l'argent sur la table. Je me lève en m'étirant doucement, avec un sourire pour mon collègue paparazzi, qui rôde toujours au cas ou -sans doute- je craque mon slip et je roule une pelle à Louise, là, tout de suite. Ce qui n'est pas au programme, ni maintenant, ni plus tard, à priori. Ha, l'amitié fille-garçons, un mythe?
- Allez, il a le droit d'être là, malheureusement. On pourrait se barrer, nous. Surtout qu'on est censer retourner à l'appartement d'Amaury avant la nuit.
Debout près d'elle, je l'attends. Une vieille chanson folk me trotte dans la tête. If you miss the train I'm on, you will know that I am gone... Je lui souris, la regardant dans les yeux.
- Et moi je m'en fous pas. On se la fera, notre soirée pizza-bière-The Grudge. Avec du pop corn. Je te le promets. On a un paquet d'année à rattrapper. Et cette fois, je refuse de te laisser filer par timidité. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 Lun 23 Déc - 0:58 | |
| Je ne sais pas pourquoi je dis tout cela à Théo. Je n’aime pas qu’il me voit aussi calme mais plus que mauvaise. J’ai la sensation d’exulter la colère, la hargne et cela me fait du mal. Je n’ai jamais été comme ça, avant, avant j’étais quelqu’un de bien, j’étais une protectrice, j’étais simplement une gamine. Aujourd’hui, je ne suis pas bien âgée mais j’ai de la rancune au fond du cœur et de l’âme. Je le sais, je le sens et je sais qu’il le voit. Alors, je me sens stupide, je n’aime pas cela. Je me laisse emportée. Et puis…
J’ouvre mon regard sur lui, revenant à son visage, les yeux grands ouverts et je souris, à peine, j’esquisse un faible sourire, amusée. Je finis par rire, un peu, il est mignon quand il dit ça. Sait-il la peur qui rode au fond de moi ? Vouloir ? Est-ce que je peux encore me permettre de vouloir quoi que ce soit ? Et si l’Empire comprenait tout ? Et mon fils alors ?
-J’ai pas envie de courir après quelque chose tu sais. J’ai peur…peur que l’empire me trouve. J’ai envie…j’ai envie que ça me tombe dessus. Pas de le chercher sans cesse.
C’est vrai. J’ai envie que ça me vienne dessus, comme ça, tout simplement, sans plus de conviction. J’ai besoin que ça me tombe dessus même. Parce que sans cela, rien n’arrivera jamais pour moi. Je le sais. Je suis son mouvement, je me redresse, l’air ailleurs, pensive, je hausse les épaules.
-Chez Armaury ? Avant la nuit ? On avait dit ça ? Je ne m’en souviens plus. Je soupire et me rapproche de lui, posant mon bras sur le sien, doucement, j’ai envie qu’il me ramène, je me sens fatiguée. La séance photo ne sera pas super, je le crains.Tu promets ?
Je me sens lasse, fatiguée et je l’attrape par le bras pour l’entraîner avec moi. Direction chez Armaury non ?
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| Sujet: Re: A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 | |
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| | | | A celle qui m'a oublié (Pv Louise) le 11 Mars 2100 | |
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