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| Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] | |
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Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Lun 3 Oct - 22:38 | |
| Grouig. C’était la r éplique quotidienne de l’estomac de Sarah. Aujourd’hui, c’était la 6ème fois qu’il produisait ce son annonciateur de vide vertigineux.
La jeune fille posa ses mains sur son ventre et étira ses jambes. L’hiver était rude. Les miliciens multipliaient les rondes de nuit et mêmes ceux qui n’avaient pas d’endroit où dormir étaient soumis à la règle du couvre-feu. Résultat : les moments de pur sommeil devenaient de plus en plus rares. Il fallait toujours avoir une oreille en état de marche, à l’affut du moindre bruit de pas.
Des cernes avaient récemment fait leur apparition sous les grands yeux de l’acrobate. Le rythme était dur à tenir, mais c’était comme ça, elle n’avait pas vraiment le temps de pleurer sur son sort. Même avec un cerveau réputé comme était franchement défectueux, Sarah voyait bien que, dans son quartier, tout le monde souffrait. A commencer par la vieille morue a qui elle venait de voler une paire de mitaines, pour se protéger au moins les paumes des mains.
Elle secoua son sac à dos. Il était temps de travailler un peu. Les sous n’allaient pas tomber du ciel et ce n’était pas en observant son ventre que celui-ci allait se remplir comme par miracle. Pour une fois, elle allait travailler ici même, dans son quartier.
Elle sortit de son sac une bouteille d’alcool achetée au marché noir histoire de se réchauffer un peu le gosier. Au moins, il lui restait ça. La bouteille contenait encore suffisamment de liquide pour passer les prochains jours. Elle n’en buvait pas énormément. L’alcool vous rendait vulnérable et vous vous retrouviez a la merci du premier gamin venu.
Elle s’échauffa rapidement les poignets, les genoux, les épaules et le coup pour éviter les blessures. Elle ne pouvait pas vraiment s’accorder de jours de repos -Grouig
-Manger, marmonna t’elle
Elle saisit deux tiges de bois auxquelles étaient attachés deux longs rubans et les lança en L’air avant de les rattraper Elle effectua quelques figures de base, histoire que les gens s’approchent sans qu’elle ait besoin de se fatiguer.
Puis elle éleva sa jambe droite jusqu’à ce qu’elle touche son oreille et pivota sur elle-même, en pointe de pied sur le pied gauche. Elle enchaîna avec deux roues, un lancer et des figures plus complexes rehaussées de mouvements d’épaule. Elle sourit aux enfants qui sautillaient pour se réchauffer. La plupart la connaissaient et lui laissaient des petites piécettes ramassées dans un caniveau quand ils en trouvaient.
Enfin, ses hanches entrèrent dans la danse et la magie opéra. Quand elle dansait ainsi, on oubliait sa crasse, sa maigreur, le froid, la faim. Elle ressemblait à un oiseau, aussi légère que si elle volait. Ses pieds semblaient effleurer à peine le sol. Avec une musique d’ambiance, cela aurait certes été plus professionnel mais ou pouvait elle se procurer de la musique ? Et puis cela permettait à chacun de s’imaginer la musique dans sa tête.
Elle descendit en grand écart et étendit son buste et ses bras sur sa jambe avant pour signifier la fin du spectacle. Bien entendu, la recette fut franchement maigre, mais c’était mieux que ce a quoi Sarah s’attendait. Elle rangea bien vite ses instruments et travail avant de s’atteler au ramassage hâtif des pièces, de peur que quelqu’un d’autre aie l’idée de se baisser afin de lui voler sa recette.
Après tout, les temps étaient durs pour tout le monde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Jeu 6 Oct - 20:59 | |
| Premier poste Fin février
Les gestes avaient été minutieusement calculés en ce jour de repos. Lentement exécutés, si promptement fait avec minutie. Il ne fallait pas faire déshonneur à l’impératrice, jamais, en aucun cas. Même pour aller voir le plus bas peuple mourir dans sa propre crasse. Un spectacle que j’adore observé d’un œil et d’un sourire carnassier. Passer dans les rues sinistres des plus bas quartiers et regarder les pauvres petits êtres qui se débattent pour survivre. Les gosses mal nourris qui pleurent le nez coulant et dont le regard malingre ne m’apitoie pas un seul instant. Je dirais même que cela m’amuse, malsain que je suis, je les regarde, ses jolies jeunes files aussi fragile que des fétus de pailles, aussi pécore que des poussins piaillant dans une basse coure boueuse et dégueulasse. J’admire le travail de cette impératrice, j’admire tout bonnement sa capacité à la destruction, elle est terriblement humaine dans son ignominie. Car oui, il n’y a que l’homme pour détruire, et il le fait encore mieux quand il est une femme. J’aime ce monde et sa crasse, j’aime ce monde et sa pourriture, j’aime en plus faire peur.
D’un pas lent et tout à fait mesuré, le charisme du vampire s’impose lentement, développant ses fils invisibles à travers les rues puantes, les regards m’évitent, tandis que mon sourire, que certain juge plus effrayant que mon air impassible, niché aux creux de mes lèvres s’étirent encore et encore….
Dans ma marche silencieuse et intime avec moi-même, je m’arrête et observe la foule ramassée autours d’u petit oiseau de pécore. Les yeux se plissent et observent, la tête se penche légèrement sur le côté. Dégout. Je suis écœuré face à cette enfant de rien, si belle et si docile, une grimace hante désormais ma bouche et je voudrais, je l’avoue, la voir mourir en l’instant. Foudroyé par une mort basse et dégradante. La voir convulser sur le sol, vomir et se tordre ! Je regrette de ne pas avoir de chien, je l’aurais fait attaquer et mordre, encore et encore son joli visage de poupée de porcelaine. Je déteste tout ce qui est beau. La beauté est fade, la mort est DIVINE ! DIVINE !
J’imagine ses petits pieds baignant dans le sang, déchiqueté, ses yeux si bleu vident de toute vie, le corps gisant dans la neige ensanglantée, les tripes se baladant de çi de là, pendant que je jouerais à couper ses doigts….ah…si j’avais une once d’envie de sexe dans ce corps, je banderais presque. Hors la sexualité est une chose sans attrait à mes yeux et mon esprit. Perdu dans mes pensées, elle s’arrête enfin, je la vois se baisser, ramasser rapidement se petites pièce, et si je jouais ? Délestant un billet dans ma main, je siffle en sa direction, lui montrant l’argent, plus de monnaie qu’elle n’en a jamais rêver.
-Hé…tu veux ce billet ?
Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je verrais bien, l’inspiration viendra en temps et en heure.
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Ven 7 Oct - 10:11 | |
| Sarah leva vers le milicien ses grands yeux vides de toute forme d’intelligence. Le billet attira naturellement son regard et bien vite, elle ne sembla voir que le petit bout de papier. Billet. De la nourriture pour une semaine. si elle prenait des fruits un peu passés, des légumes défraichis de la fin du marché noir, elle aurait des provisions de reine.
Elle finit de ramasser toutes les piécettes et de les mettre à l’abri pour s’approcher un peu dans la direction du milicien. La plupart des gens avaient fui à son arrivée, ou s’étaient détournés. Pauvre petite, je ne veux pas voir ça…saleté, pourquoi une enfant…ils sentaient que quelque chose allait se produire, quelque chose de néfaste.
Il faut dire que l’interlocuteur de Sarah n’avait pas vraiment la tête de quelqu’un entre les mains de qui on remettrait sa vie sans écrire testament et confession. Une vraie tête de sadique.D’ailleurs, les mendiants qui trainaient ne s’étaient pas approchés d’un pouce même en voyant le billet, ce qui démontrait que monsieur n’avait pas très bonne réputation.
Dans le quartier, les miliciens n’étaient pas très aimés. Ils tapaient sur tout ce qui bouge, y compris les gamins, traquaient les clochards qui ne respectaient pas le couvre-feu, tabassaient copieusement…mais ce n’était pas pour ça qu’on rejoignait la résistance. On avait des enfants à nourrir, des parents à charge, un foyer à protéger…
Et puis, ils avaient quand même des méthodes pas très nettes, non ? On murmurait qu’ils ne se gênaient pas pour exploser le citoyen lambda si ça pouvait toucher l’impératrice, qu’ils avaient pas mal de sang sur les mains et donc qu’entre ces deux bandes, on n’était pas gâtés.
-Manger ? demanda Sarah, toujours à une distance respectable du processeur du billet tant convoité.
Les gens autour passaient en faisant semblant de ne pas les voir. Faites qu’il la tue vite, qu’elle ne souffre pas trop, marmonnaient t’ils. Mêmes mes gamins, pourtant d’habitudes avides de barbaque s’étaient éloignés, accrochés aux jupons de leurs mères respectives. On se serait crut dans une mauvaise adaptation du petit chaperon rouge.
Sarah ne semblait pas se rendre compte de la réaction des gens et continuait de fixer le billet qui tremblotait à cause du vent. Elle avait la tête légèrement penchée sur le côté et se grattait la tête pour chasser les poux. Oui des poux, des puces etc…
Enfin, elle réajusta son bonnet sur sa tête, remit son sac sur son dos, ferma soigneusement son blouson dont, ô miracle, la fermeture éclair était quasiment intacte, passa le plat de la main sur sa jupe pour enlever les flocons de neiges qui s’y étaient posés quand elle avait fait son grand écart final.
Puis elle s’approcha de l’inconnu, très doucement, d’un pas, puis deux puis trois. Et ce fut tout, elle ne s’approcha pas plus que ça. On aurait presque dit qu’elle était en train de réfléchir. Mais c’était impossible. C’était une gamine a la tête creuse comme un cœur de milicien. Puis elle ouvrit la bouche, et articula péniblement d’une voix d’enfant.
-Billet ?
Et un nouveau mot dans son vocabulaire, un . Elle s’approcha encore un tout petit peu et ajouta son mot fétiche
-Manger ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mer 12 Oct - 18:04 | |
| Le regard de la donzelle semble aussi vide que mon cœur de sentiment tendre. Fantastique, une jolie idiote. J’aurais espéré trouver plus que cela. Mais il semble que je n’ai pas la chance des autres journées. Les imbéciles ont la fâcheuse habitude de ne rien comprendre et donc n’apprécie pas réellement ce qui se passe, surtout quand je les tortures, que je les éventre, que je leur montre comment je peux les maintenir en vie tout en les écorchant vivant. Technique mise au point par mes soins au fil des années. Captivée par le morceau insignifiant entre mes doigts, j’imagine volontiers tout ce qu’il représente pour elle, nourriture, mangé, miam miam, fruits entre autre chose. Plein de petites satisfactions qui semblent si insignifiante. À mes yeux. Je me repais volontiers de la mort et si j’ai déjà gouté le foie humain, je peux dire qu’à peu de chose près, il est aussi délectable que celui d’un animal.
Elle en met un temps, tes pièces ne sont point aussi belle que ce billet neuf ma chérie, tu devrais venir plus près. La populace s’enfuirait presque d’ailleurs, ne désirant pas voir ce qui va se passer, mais c’est qu’elle jugerait presque hâtivement un pauvre et gentil homme tel que moi…je ne suis pas tout de suite violent, non, je peux m’amuser aussi. J’aime m’amuser. Un amusement sadique et tout à fait propre à ma personnalité toutes particulières. Voilà tout….
Qu’ils étaient hâtif ce petit peuple en jugement ! Penser que j’aurais pu être malicieux et malsain, envers cette tête de linotte. Un jolie oiseau, on lui arrache lentement les plumes pour s’amuser avec, je serais très patient et peut être plus gentil qu’on ne pourrait le croire…là est tout le magnifique d’être imprévisible.
-Manger…oui avec ce billet, tu pourras avoir beaucoup de chose et si tu veux je peux t’en donner d’autre.
Attirer la demoiselle en rajoutant un autre billet. Je la regarde avec ce sourire qui pourrait terrifier les plus sains d’esprit, ce soir, je me fais plaisir en secret. Sa gracieuse impératrice ne sera point mêler à l’affaire, tout cela est de ma propre personnalité. Elle semble être plus pouilleuse que je ne le crois et si cette idée me répugne, je trouve cela presque amusant, des idées sournoises mordent mon esprit. Et si je m’occupais d’elle pour mieux la chasser sans rien ? Oh…que cela serait plaisant en gravant dans son dos un D, qui signifierait presque que je l’ai maudite ? Ah les abrutis me donnent toujours des idées splendides.
Je la regarde s’approcher, c’est presque drôle. Elle n’a aucun instinct de survie et ne pense qu’à manger et ce billet. Rho, peut être que je pourrais étudier son mécanisme enfantin avant de la relâcher, faire des expériences sur elle. Trop d’idée me vienne en tête.
-Tu as faim ? Sortant de ma poche une barre chocolatée, je viens à lui tender. Viens, je t’offre un repas si tu veux, et peut être si tu veux un peu de repos chez moi ce soir. Les miliciens sont si…méchants en ce moment. Je peux te protéger ?
On marmonne, on voudrait presque la sauver, mais les regards fuient toutes responsabilités. On ne veut pas voir cela non, on ne veut même pas être au courant, cela serait très mauvais pour la conscience de se souvenir que « le vampire » a tenu ses paroles. Et cette pauvre enfant dont on ne sait plus rien qui a disparus….tsss. Ouvrant la barre chocolaté je craque un bout et le mange avant de lui faire signe de nouveau qu’elle peut le prendre.
-Manger ? Tu veux manger ? Viens…je peux prendre soin de toi.
J’ai l’air si gentil, cela en est presque malsain, parce que dans ma tête se dessine déjà, tout ce que je vais pouvoir faire à ce piaf sans cervelle aussi belle que le matin, aussi écœurante qu’un enfant tétant le sein de sa mère.
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mar 18 Oct - 22:31 | |
| Barre de chocolat. Deux billets. Plein de bon miam miam et un hiver de plus auquel elle aurait survécut. Tout un programme pour la fille dont l’esprit était en congé depuis pas mal de temps. Survivre à l'hiver était le plus gros défit de l'année, L'été, on avait juste faim, soif, et la milice sur le dos, L'hiver, le froid était le gâteau sous la cerise. On pouvait échapper aux miliciens trouver à manger et mourir de froid dans un fossé boueux . Qui vous pleurerait, de toute façon ? Bref, Revenons à nos billets. La jeune fille se retrouva enfin à porté de coup pour Darren. Elle semblait avoir totalement baissé sa garde et tendait la main pour attraper la barre de chocolat . Ses doigts en effleuraient à peine la surface, et elle eut une moue d'enfant boudeuse.
-Manger...manger de Sarah .
Peut être que si elle avait été polie, elle lui aurait demandé « pouvez vous me donner cette nourriture s'il vous plaît espèce de vieux sadique ? » Oui, la jeune fille ne semblait pas apprécier le fait que la barre de chocolat ne se trouve pas déjà dans son petit estomac vide.Elle s'approcha encore un peu mais pas trop, puis...elle expédia son pied dans l'estomac du milicien avec une puissance plutôt impressionnante pour ce petit corps frêle. Puis elle arracha sa barre de chocolat et ses billets de la main du milicien, avant de se mettre à courir comme si elle avait le diable aux trousses.
Elle serrait son maigre butin contre sa poitrine de gamine qui se soulevait au rythme de sa respiration saccadée.Elle courait au hasard sous le regard hébété des passants. On aurait dit que des ailes se déployaient dans son dos.Un moineau s'élevait dans le ciel des bas fonds après avoir craché sur un aigle. Elle allait avoir des ennuis, et son esprit dérangé semblait avoir, pour une fois, enregistré l'information.Elle allait le payer très cher, si elle se faisait attraper .Ils lui feraient du mal, il y aurait du sang.
Du sang, un bras , des gémissements...Sarah étouffa cette réminiscence dans l’œuf, ce n' étais pas le moment de regarder les images dans sa tête,qui venaient du temps d'avant . Le temps d'avant, pour elle, se limitait à ces images et aux quelques mots qu'elle savait prononcer. Le reste s'écrivait au fur et à mesure qu'elle survivait .
Et si elle ne trouvait pas une cachette très vite, le roman de sa vie se limiterais à une nouvelle de quelques paragraphes à la fin tragique, | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Sam 22 Oct - 11:03 | |
| Bon ce n’est vraiment pas une lumière, elle pourrait avoir la décence de parler correctement ou de savoir prononcer des phrases simples, avec sujet verbe et complément. Mais là, il n’y a rien de construit, rien de véritablement correct et rien que ce détail me donne envie de percer son œil de la pointe de ma lame et de l’extraire d’un coup sec de son emplacement. Je me retiens de hausser les yeux au ciel, quand soudain le chop vif à la poitrine me fait lâcher mes affaires, reculer de quelques pas et me laisse un instant pantois. Un sourire pire que celui du diable s’établit sur mes lèvres alors que, accusant le coup, je reprends mon souffle et observe le petit oiseau s’envoler loin. Petit oiseau si tu n’as plus d’ailes, tu ne pourras plus voler. Et si nous coupions ce joli pied qui m’a touché ? Hein ?
Sortant d’autours de mon cou un sifflet, je souffle dedans, aucun son ? Oh…pas pour vos oreilles, mais voilà que sortant de la ruelle où il m’attendait arrive Xérès, magnifique Rrotweiller noir dont la puissance des muscles saille au premier coup d’œil. Il se rapproche et m’observe, je caresse le haut de son crâne en souriant. Dans un dialecte propre à son dressage, je lui intime l’ordre de courir après cet oiseau qui s’envole. Maintenant. Le chien s’élance tandis que lentement, sortant de ma veste mon gant que tout le monde connait, je l’ajuste tranquillement à ma main, d’un air tranquille, effrayant les derniers regards qui se jettent sur moi. Oh…Que les rebelles soient prévenus, ce sera encore plus drôle. Je suis certain que les langues iront baver ce qui se trament, l’un d’entre eux va le dire et je me ferais un plaisir de nuire.
M’élançant à la suite du chien, on n’aurait jamais deviné qu’un homme de mon âge soit capable d’une telle course et pourtant, je cours à la suite de l’oiseau sans cervelle, le piaf sans jugeotte qui vient malheureusement de signer un pacte avec le diable sans le savoir. Oh je ne la tuerais pas non, je ne suis pas d’humeur très créative, je vais juste la marquer, et je reviendrais plus tard…
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mer 26 Oct - 23:40 | |
| Un chien, et un sûrement un gros. Sarah avait un chien lancé après son postérieur. Oups. Les aboiements la firent accélérer. Les gens s’écartaient sur son passage de peur de prendre un coup de tête car elle courait tête baissée comme charge un taureau. Impossible de savoir si cette petite tête vide avait un autre but que de survivre. Car elle semblait très consciente que, si elle se faisait attraper, ça allait être sa fête et la dernière.
Elle s’engagea dans des petites ruelles constituées d’escaliers montants. Le gel avait rendu les marches glissantes mais la jeune équilibriste glissait avec légèreté et grâce. Enfin, le plus important restait d’être la plus rapide. Elle entendait déjà le halètement du chien derrière elle et savait que, quand elle sentirait son souffle chaud contre sa chair si tendre, il serait trop tard.
Ce n’étais pas le cas pour l’instant, mais il fallait qu’elle accélère, qu’elle file plus vite que le vent. Au détour d’une rue, elle prit appui sur une poubelle et attrapa la première gouttière qui passait. Elle se hissa en espérant que la gouttière ne céderait pas sous son poids et eu juste le temps d’attraper le rebord d’un toit plat avant que la gouttière s’écroule au sol, à côté du chien.
Le molosse se dressa sur ses pattes arrière et se mit à tenter de mordre des pieds de Sarah qui tentait désespérément de se hisser sur ce fichu toit. La truffe du chien effleura ses chaussures plusieurs fois mais heureusement pas ses mâchoires. Sarah tentait de se hisser mais la peau de ses mains lui faisait vraiment mal. Elle sentait qu’elle allait lâcher.
Soudain, elle put prendre appui un quart de seconde sur la tête du chien qui venait de sauter. Elle réussit à se hisser sur le toit et à retrouver un certain équilibre. Au moins, ici, l’animal aurait du mal à l’atteindre. Les toits étant recouverts par le gel, elle avança avec prudence. Elle avançait sans se retourner, mais ses oreilles étaient à l’affut du moindre signe d’existence de la part de son bourreau éventuel.
Un floncon tomba sur son épaule, puis un autre et lentement, il se mit à neiger. Pourtant elle ne tira pas la langue pour attraper les jolis points blancs. Peut être n'était elle pas si idiote qu'elle semblait l'être finalement | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Jeu 10 Nov - 23:09 | |
| Ah courir, voilà une activité bien étrange. C’est se fatiguer plus vite que de partir en courant. Fatiguer son corps et me permettre ainsi d’allumer tranquillement ma cigarette et d’en extirper la fumée de ma gorge, tandis que le chien se charge de courir et d’attraper l’oiseau ou tout du moins faire en sorte qu’il se coince correctement dans un endroit où je pourrais le rejoindre tranquillement. Une main dans les poches, je marche doucement dans la neige sale de ses rues sordides. Hegemony ! J’aime cette cité pourrie jusqu’à la moelle où les morts ne sont plus que des souvenirs, où l’on vit pour crever, en se battant pour je ne sais quelle raison, pour je ne sais quelle idée stupides. J’aime cette ville et ses boyaux putrides. J’aime cet endroit parce que tuer est tellement plus simple qu’aux États-Unis. Parce que je suis milicien et qu’ici, étrangement, je peux tuer avec des prétextes plaisants. Oh, bah c’était un rebelle. Oh bah, il a blasphémé sur l’’impératrice. Ce genre de chose…
Le chien aboie, je détourne mes pas lentement, j’attends ensuite… Tiens…une petite porte de secours vers le toit. Ah ! Que les choses sont bien faites parfois !Je souris et écrasant la cigarette du bout du pied, je sors de nouveau dehors. La neige tombe en des flocons blancs, tandis que lentement, je me dirige vers les bords du toit. D’un mouvement agile, je descends sur celui où elle se trouve, juste près d’elle.
-J’ai toujours adoré capturer les oiseaux pour leur arracher les plumes.
Un bon coup de poing part dans son visage, pleine pommette, ma main la saisit par la gorge et d’un mouvement ample, je la plaque sur le toit qui se recouvre, une force titanesque enserrant sa jolie peau. L’excitation commence à monter…tuer…quel délice. Non…Mieux ! Jouer avec un futur cadavre, merveilleux.
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Ven 18 Nov - 23:38 | |
| Il en mourrait tous les jours des comme elle dans Hegemony. Des jeunes filles sans passé, sans famille, sans toit et sans avenir. Les plus chanceuses mourraient de froid et on les retrouvait roulées en boules, bleues, les lèvres violettes. Les autres faisaient de mauvaises rencontres et on retrouvait rarement de cadavre.
Ainsi allait mourir Sarah, petit moineau sans ailes, clouée au sol par un vieux sadique dont elle ne comprenait même pas le nom… non. Son regard , d’habitude flou, devint plus précis et se posa sur un point particulier du bras qui l’étouffait. Un point entre biceps et triceps. Un point crucial dans lequel elle enfonça son poing dans un dernier effort.
Il était étrange qu’une fille réputée débile sache qu’un coup à cet endroit causait une violente douleur jusque dans l’épaule. Avait-elle été entraînée dans un lointain passé ? Etait-ce une réminiscence d’une vie antérieure ? Impossible à dire. Toujours est-il qu’elle plia les genoux pour avoir un maximum de puissance dans les jambes grâce a un bel essor. Qui eut pour point d’impact l’entrejambe de son agresseur.
Tout en reprenant son souffle, elle se redressa le plus vite qu’elle put. Sa tête lui tournait à cause du manque d’oxygène, mais cela ne l’empêcha pas de reprendre sa course. Elle passa sur le toit voisin grâce auquel elle accéda a une série de toits voisins les uns des autres mais couverts de glace. Son sens de l’équilibre lui permit d’avancer ,certes pas très vite mais sans se casser la figure. Ces toits étaient situés plus en hauteur que ceux sur lesquels elle et le zinzin avaien évolué et le premier qui chutait ne serait plus en état de lutter pour très longtemps .
Elle n'imaginait pas , elle ne visualisait pas , son petit cerveau était bien trop bancal pour se représenter son petit corps allongé dans la neige, entouré d'une auréole de sang.Ses bras, ses jambes dans des position peut naturelles, comme un pantin dont on aurait coupé les fils . Sans fils, les pantins meurent, c'est bien connu . Sarah, une fois, s'était arrêtée devant une troupe de mime qui jouaient l'histoire tragique d'une marionette qui en aimait une autre, la seconde coupait les fils de la première, puis se faifait la même chose, par remords . Sans qu'on sache si elle avait compris ou non, Sarah s'était mise à pleurer toutes les larmes de son corps et il avait fallu l'éloigner parce qu'elle faisait fuir le public.
A présent, quand elle arrivait à penser un peu et se souvenir de choses, elle pensait à ça et se mettait à pleurer .Mais là, elle n'y pensait pas car elle pensait à avancer sans regarder derrière mais l'oreille a l'affut du moindre bruit suspect .
Elle glissait, un pied après l’autre, et se servait de ses bras comme balancier. Le spectacle avait un petit côté esthétique appréciable mais elle n’en avait que faire : sa vie était en jeu. Et ce n’étais pas le moment de mourir, elle avait autre chose à faire. Au fond de son cerveau plein de brouillard, quelque chose était en train de se réveiller : cette chose voulait savoir qui elle était, d’où elle venait. Et qui était cette ombre bienveillante dont elle rêvait souvent, cette silhouette apaisante. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mar 29 Nov - 22:20 | |
| Elle commence à m’ennuyer, terriblement. Courir encore et toujours. Pourquoi les oiseaux veulent toujours s’enfuir. Le chien la suit, moi non. Nous allons aller au plus simple. Elle déambule comme cela de toit en toit et elle pense ne pas être à ma vue. Je ne comprendrais jamais les petites écervelées. Ou les crânes de piaf. Bon, nous allons aller au plus simple. Je sors de la poche de ma veste une arme à feu, un joli petit joujou que j’ai eu en entrant dans la milice. C’est chouette comme engin, ça toucherait une cible à des kilomètres et cela avec une dextérité surprenante. Je souris et me mettant bien en place, je vise et j’attends un petit instant.
-Allez jolie oiseau, met toi en vue, sinon je vais faire de ton cerveau de la bouillie, ça ne te changera pas, mais…ce serait dommage. Comment ferais-je après pour te retrouver et t’étrangler de mes mains ?
Je ris doucement, avant qu’elles ne se mettent à découvert bien assez pour que je puisse l’avoir comme il se doit en jouc. J’attends un instant, prenant le temps de pointer sa tête dans le viseur. J’attends, un instant, une seconde, bref juste assez pour avoir en vue une autre partie de son corps, il ne faut qu’une fraction de seconde. Pour analyser, savoir quel endroit toucher, les dégâts possibles, je souris quand je presse la détente. Je vois sa silhouette tomber, hum, droit dans la cuisse. J’aurais pu effleurer le bras, mais la cuisse c’est beaucoup mieux, elle ne pourra plus danser et ça c’est très intéressant.
Je redescends du toit, sifflant le chien d’un air ravi, un sourire de sadique sur les lèvres. Je caresse l’animal. On et si je rentrais maintenant. Je retrouverais le petit oiseau une autre fois, une fois où je prendrais soin de la ligoter et de la tuer lentement. La neige se met doucement à retomber. Un frisson parcoure mon échine, j’imagine le sang sur la neige et je suis satisfait. =>….
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
Messages : 77 Date d'inscription : 01/10/2011
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Ven 2 Déc - 11:18 | |
| Le cri que poussa Sarah quand la balle décida de se faire un nid dans sa chair fraîche était étrange. Une espèce de long et doux sanglot .Elle s’écroula au sol de tout son long, du côté de sa jambe intacte et eu le temps d’entourer sa tête de ses bras avant de percuter la glace de manière brutale. Par chance, la balle n’avait pas touché l’artère, elle ne se viderait donc pas de son sang avant de mourir de façon lente et douloureuse.
Elle était fichue. Apparemment, même avec un cerveau dans les vapes, elle arrivait à comprendre ça. En plus de la balle, le choc avec la glace n’avait pas amélioré son état, bien au contraire. Elle avait mal sur tout le côté, du pied à l’épaule surtout l’épaule qui avait heurté la glace en premier.
Une larme coula, puis une autre et elle se recroquevilla, les mains crispées sur son sac. Elle sortit un couteau qu’elle planta dans la glace pour avancer et se mettre à couvert derrière un petit muret de pierre qui protégeait un escalier qu’elle ne pouvait pas emprunter vu l’état de sa jambe. Sa chaussette s’imbibait de sang et sa main sur la plaie ne servait pas à grand-chose.
Ses petits doigts serraient son couteau : elle ne se rendrait pas sans se battre une dernière fois, pour l’honneur, pour le panache pour…en fait ces concepts lui passaient au-dessus de la tête, elle n’avait juste pas envie de mourir. Pas là, pas par lui. Elle avait des choses à faire.
Il parait qu’au moment de mourir, on voit sa vie défiler devant ses yeux. Sarah, elle, ‘entendit que les paroles d’une comptine enfantine qui l’aurait fait rire dans d’autres circonstances sur un certain cadet Rousselle Elle allait mourir.
Les larmes aux yeux, elle ramena sa jambe valide sous son menton et balbutia
« Cadet Rousselle à trois maisons cadet rousselle à trois maisons qui n’ont ni poutres ni chevron qui n’ont ni poutre ni chevron C’est pour loger les hirondelles ou quand il pleut ou quand il gèle ah oui vraiment cadet rousselle est bon enfant »
Sa voix ne ressemblait à rien, elle gémissait et reniflait autant qu’elle chantait en se balançant d’avant en arrière.
« Cadet rousselle ne mourra pas Cadet rousselle ne mourra pas Car avant de sauter le pas Car avant de sauter le pas On dit qu’il apprend l’orthographe Pour faire lui-même son épitaphe Ah oui vraiment cadet rousselle est bon enfant. »
Elle allait mourir sans savoir écrire, ou sans savoir si elle savait écrire. Il n’y aurait certainement pas d’épitaphe, et pas de tombe pour le moineau. | |
| | | Adam Kane Le silence est d'or
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Jeu 8 Déc - 1:31 | |
| Il faisait encore un froid glacial dans les rues de la capitale et comme pour prouver que l'hiver n'était pas terminé, le temps était à la neige. Les premiers flocons virevoltant au gré du vent commençaient à tomber sur le pavé au moment même où Adam mit le nez dehors. Sans se formaliser de cet aléa du climat, il remonta le col de son manteau et, les mains profondément ancrées dans ses poches, il regarda un instant le ciel au dessus de sa tête et la masse compacte et uniformément grise des nuages. Quelques secondes plus tard il s'élançait dans la rue, marchant à grand pas d'un air parfaitement décidé et sûr de lui.
L'après-midi était déjà largement entamé et il était temps pour l'homme de rentrer chez lui et de retrouver son aimée, la prendre dans ses bras pour la cajoler, avant de leur préparer un chocolat chaud à la menthe poivrée. Du moins, c'est de cette façon qu'il imaginait les choses alors qu'il remontaient les rues sordides et presque entièrement vides des bas fonds de la ville. A vrai dire, le temps et la nuit qui tombait tôt en cette période de l'année n'invitait personne à sortir de chez lui sans bonne raison, plus particulièrement dans ces coins peu fréquentable d'Hegemony. La neige commençaient tout doucement à recouvrir la chaussée tandis que les flocons devenaient de plus en plus gros, mais ici, la magie enfantine de la neige ne pouvait même pas ravoir la misère branlante des quartiers pauvre.
Adam, perdu dans d'innombrable pensées laissait tomber ses yeux sombre sur cette pauvreté qu'il connaissant tant et qu'il s'acharnait à combattre, mais qui au final n'était plus qu'une désespérante banalité de la vie qu'on leur avait donné. Cela l'attristait profondément et il se perdait dans les rêveries d'un monde où le peuple se réveillerait et s'élèverait contre sa condition. Désolée de voir que tout ses efforts ainsi que ceux de qui comme lui luttait contre l'adversité, n'étaient qu'une goute d'eau dans un océan d'injustice.
Dans la rue le sifflement du vent du nord faisait office de silence. Rien d'autre ne semblait vivre à part l'ombre du musicien vêtu de noir et donc la silhouette se détachait dans le blanc de la neige tourbillonnante. Le bruit d'un coup de feu contrasta dans ce calme étouffé et alors que son échos se perdait déjà, Adam s'était soudainement immobilisé, tendant l'oreille, avant de se mettre à courir en direction de la détonation. Il est certain que tout homme censée, ou du moins un minimum prudent, aurait eu un frisson à l'entente du coup de feu, avant de se carapater ou tout bonnement de passer son chemin en faisant comme si de rien était. Hegemony était un ville trop dangereuse pour que l'on y cherche en plus des problème de la façon la plus stupide qui soit.
Mais il fallait avouer qu'Adam n'en avait que très peu faire des réactions « censée », courir vers le danger n'était pas un problème pour lui. Il connaissait la ville, ces règles et ce qui risquait ce qui risquait de s'être passé. Dans tout les cas, il savait comment réagir. Peut-être trouverait-il y cadavre, peut-être tomberait-il sur des malfrats ou des miliciens, mais peut-être trouverait-il aussi une âme en détresse, victimes des trop nombreuses horreur perpétré dans la capitale de l'Empire. Rien que pour la possibilité que quelqu'un est besoin de son aide, il prenait le risque de se jeter dans la gueule du loup. Car c'était bien ça le problème de cette ville, le crime en toute impunité et l'indifférence d'une population trop effrayée pour réagir.
L'homme arriva où il lui avait semblé que le coup avait été tiré. La rue était évidemment déserte et il s'était stoppé là, alors que le silence était retombé, laissant le vent reprendre son chant lugubre. Mais bientôt quelque chose se fit entendre. C'était indistinct et timide et l'artiste dut tendre d'autant plus l'oreille. Cela ressemblait à une sorte de chant, comme une mélodie tremblante fredonnée à grande peine. Il se concentra pour tenter de trouver la source de cet air terriblement déchirant. Levant les yeux vers le toit d'un immeuble, il repéra bientôt un escalier qui le conduirait en haut. Il n'avait pas vraiment idée de ce qu'il faisait ou même si on ouïe le guidait dans la bonne direction mais il ne lui fallu que quelques secondes pour trouver en haut des marches une petite forme frêle, recroquevillée sur elle même.
Frappé par le contraste du sang rouge sur le blanc pure de la neige, Adam se précipita au côté de la personne blessée. Il s'agissait une jeune femme, toute tremblante, les yeux baignés de larmes.
-Mon dieu ! Ça va ? Où êtes vous blessez, demanda-t-il rapidement tandis qu'il cherchait dans l’intérieure de son manteau un mouchoir qui pourrait comprimer la plaie.
Il voulu poser une main rassurante sur l'épaule de la jeune femme, mais ses yeux tombèrent instinctivement sur ce qu'elle tenait dans la main et il se ravisa l'espace d'un instant, ignorant de ce qu'elle pouvait bien avoir l'intention de faire avec ça.
-Je ne vous veux pas de mal, je peux vous aider si vous le voulez... | |
| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Jeu 29 Déc - 19:11 | |
| [N’ayant pas de nouvelles de Daren, je me permets de sauter son tour] -aider ?
Le cerveau de Sarah d’habitude en pause se mit à fonctionner (à sa manière bien sûr) à toute vitesse. Le monsieur était gentil, il parlait doucement, il allait la sortir de là. En plus, lui n’était pas blessé. Elle s’agrippa à son col de toutes ses forces et le tira vers elle avant de murmurer
-Partir ! Vite !
Elle lui désigna l’escalier par ou elle était montée tout en guettant l’arrivée du milicien, couteau à la main. Il fallait de dépêcher. Cet homme était sa seule chance de survie immédiate. Etais-ce une bonne idée ? Elle n’avait pas le temps de peser le pour et le contre. Appuyée sur sa jambe valide, toujours accroupie, elle entreprit le tirer l’inconnu vers les escaliers avec l’énergie du désespoir. Avec un peu de chance, à deux, ils avaient une chance contre ce milicien venu tout droit des profondeurs de l’enfer. Hors de question qu’il l’emmène avec elle.
A sa façon, simple bien sûr, il lui arrivait de se poser des questions sur elle. Pourquoi, comment était-elle venue ici ? Avait-elle eu des amis pour l’entourer ? Une famille pour la protéger ?
Ets-ce que quelqu’un la regrettait quelque part ? Parfois, quand elle se blottissait dans un coin près d’une source de chaleur, elle se souvenait d’un contact, tendre et rassurant. Des bras autour de ses épaules, de quelqu’un qui devait bien l’aimer. Qui était cette personne qui avait un jour suffisamment apprécié le moineau pour la prendre dans ses bras.
Sarah ne pouvait pas mourir avant d’avoir retrouvé cette personne, pour qu’elle lui fasse un câlin. Un câlin magique qui lui remplirait la tête, la rendrait intelligente, ferait qu’elle parle normalement, qu’elle pense avec moins de difficultés.
Ce serait comme dans un conte de fée, et Sarah serait une princesse, jolie, gentille, intelligente, propre, bien habillée. Sarah rêvait souvent devant les boutiques de jouets qui mettaient en vitrines leurs plus belles poupées. Sarah avait repéré une brune aux yeux bleus qui lui ressemblait un peu, en plus propre et mieux habillée. C’était une poupée acrobate, vêtue d’une robe blanche qui pouvait tenir en équilibre sur les mains.
Bien entendu, quand elle l’avait vue, Sarah avait fait exactement la même chose et s’était fait chasser du trottoir à grands coups de savates par le propriétaire de la boutique qui n’appréciait pas qu’elle pose ses chaussures sur sa vitrine propre.
C’était du passé à présent, et tout ce qui inquiétait Sarah à ce moment était sa propre survie et un peu celle de l’homme qui jouait les sauveurs providentiels. Elle lui désigna l’escalier encore une fois et murmura
-Vite ! Partir ! | |
| | | Adam Kane Le silence est d'or
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mer 4 Jan - 21:52 | |
| [Pas de problème, j'avais pour ma part cru comprendre qu'il laissait Sarah tranquille]
Avant même de pouvoir répondre à la « question » de la jeune femme et de lui assurer qu'il ne voulait que l'aider, celle-ci s'était agrippée au col de son manteau auquel elle semblait s'attacher avec ce qui lui restait de force et d'espoir. Leurs visages s'étaient rapprochés alors que de terreur elle lui murmurait deux mots suffisamment porteurs de sens pour laisser transparaitre l'inquiétude qui la dévorait. Des yeux, l'homme avait suivi le geste gracile de la pauvre et frêle jeune femme dont le sang se déversait toujours sur le sol. L'escalier était tout désigner pour s'enfuir mais elle devait comprendre qu'il n'avait vu aucun danger dans les alentours, personne dans les parages et qu'elle avait le temps de reprendre son souffle et de lui expliquer ce qu'il s'était passer si elle voulait de l'aide, comme ses lèvres l'avait articulé sous forme de question un peu plus tôt.
Mais déjà, la petite créature, sans qu'Adam n'ai pu tenter d'ouvrir la bouche pour la rassurer, essayait de toute ses forces de le tirer désespérément vers ce qu'elle devait voir comme leur échappatoire. L'inconnue, poussée probablement par la peur et l'adrénaline de la douleur et le désir de la survie, n'était cependant pas en moyen, blessée comme elle l'était, et même avec toute la volonté du monde, de faire face à un homme, adulte et parfaitement valide.
Il prit alors avec fermeté, mais non sans une douceur qui se voulait rassurante, les épaules de l'inconnue pour la forcer à arrêter de gesticuler. Il la regardait intensément, plongeant dans ses grands yeux bleues et enfantin.
Adam n'avait pas la moindre idée de ce qui s'était passé, il pouvait tout au plus déduire que le coup de feu qu'il avait perçu peu de temps avant avait été destiné à la jeune femme et, à la vue de la tâche rougeâtre sur le sol, la balle ne l'avait pas manqué. Il paraissait alors logique que la jeune femme ne craigne que son agresseur ne vienne finir le travail, mais comme l'avait déjà remarqué Adam pour lui même, il n'y avait plus personne dans les parages.
-Calmez-vous, écoutez-moi. Tout va bien, sa voix était posée et il parlait lentement, s'assurant qu'elle comprenne chacun de ses mots, il n'y a plus personne ici, je peux vous l'assurer.
Il s'arrêta un instant de parler pour s'assurer qu'elle n'essaierait pas une nouvelle fois, un peu stupidement, de se débattre où il ne savait trop quoi, surtout qu'elle tenait encore dans sa main une lame dont il préférait qu'elle ne fasse pas usage.
-Montrez-moi votre blessure, il faut qu'on arrête l’hémorragie, d'accord ? Il lui montra le mouchoir qu'il avait tiré de sa poche. Après on pourra penser à descendre de ce toit, mais c'est trop dangereux de vous déplacer dans cet état.
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| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Mer 11 Jan - 15:48 | |
| [ j'avais pas compris TT navrée, avec les partiels, mon cerveau devient compote]
Pourquoi on ne part pas ? Au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, Sarah paniquait de plus en plus. Si l’inconnu continuait son petit jeu, elle n’allait pas s’en tirer et lui non plus. Apeurée, elle osa un coup d’œil par-dessus son abri pour vérifier l’avancée du sadique. Personne. Le fou avait disparu et le petit moineau pouvait enfin respirer, enfin pour le moment. Elle n’allait pas mourir…elle n’allait pas mourir, elle avait encore quelques heures, jours, années devant elle !
En regardant autour d’elle, tout paraissait plus beau. Finalement, le givre était confortable, il ne faisait pas si froid, elle n’avait pas si mal ! Elle se mit à rire, d’abord doucement, puis de plus en plus fort, à gorge déployée. Tout son être tressautait au rythme de son rire sonore. On ne pouvait nier qu’elle avait des allures de démentes, surtout que du sang s’échappait en grande quantité de sa blessure et qu’elle ne semblait même pas y faire attention.
Puis, toute la peur qu’elle avait ressentie en courant, en tentant d’échapper à son destin de cadavre lui remonta à la gorge. La douleur, dans sa cuisse, la lança plus durement, plus ardemment qu’avant. Elle semblait ne réaliser que maintenant qu’elle venait d’avoir la plus grosse peur de sa vie. Des petites larmes brillèrent dans ses yeux bleus comme une nuit sans nuage, une de ces nuits où on peut presque reconnaitre certaines constellations.
Elle aimait beaucoup les constellations, enfin, les taches dans le ciel qui faisaient des formes quoi. Mais elles n’étaient visibles qu’après la nuit tombée, en plein dans le couvre-feu. Et pendant le couvre-feu, le moineau n’avait pas franchement le loisir de regarder le ciel, il s’agissait surtout de faire attention à ou on allait pour éviter de tomber sur un milicien. Il fallait se souvenir des endroits où ils oubliaient régulièrement de passer, il fallait être à l’affut continuellement.
Elle posa la main sur sa plaie. La balle ne s’était pas envolée, et il faudrait bien que quelqu’un s’en occupe. Elle désigna la plaie à l’inconnu avant de mettre de la neige. On ne pouvait pas dire qu’elle avait perdu des litres de sang mais tout de même une jolie quantité. Elle ne pouvait pas se déplacer sans aide, et il fallait vraiment qu’elle voie un médecin, n’importe quoi, un rebouteux, un marabout, bout de ficelle …
Elle posa son arme à côté d’elle pour laisser l’inconnu à la voix douce et gentille. Comme l’enfant qu’elle semblait être, elle murmura
-pas seule, pas toute seule
Elle cherchait ses mots avec difficulté, et se concentrait au maximum. Enfin, elle réussi à articuler
-Me laissez pas toute seule. | |
| | | Adam Kane Le silence est d'or
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Dim 29 Jan - 0:19 | |
| [Evan, je me permets de lancer la conv' téléphonique, comme on avait convenu]
L'air terrorisé qu'arborait la jeune fille ne pouvait mentir sur son état de panique avancée auquel Adam se trouvait confronté, désemparé. Mais ses paroles semblèrent faire effet et bientôt la blessée cessa de s'agiter comme pour reprendre son souffle et ses esprits. Adam, déjà plus rassuré de voir qu'il était parvenu à la calmer et lui faire comprendre qu'elle était hors de danger arborait maintenant un petit sourire bienveillant, mais perplexe, tandis que le frêle personnage qui se tenait là se mettait à rire de tout son saoul, agitant son petit corps de spasmes étranges alors que l'éclat de sa voix résonna dans le silence. Mais si cette réaction pouvait paraître folle, il était évident pour le musicien qu'il ne s'agissait que d'une réponse au traumatisme que la jeune femme venait de subir. D'ailleurs bientôt le rire fut remplacé par les larmes qui venaient humidifier ses grands et étonnants yeux bleus.
Comme de nouveau consciente de sa blessure, et probablement de la douleur qui devait accompagner la balle qui était entrée dans sa chaire, l'inconnue avait montré sa blessure à l'homme qui, en retour, lui avait montré le mouchoir qu'il tenait dans sa main et avec lequel il pourrait faire un bandage de fortune avant de trouver autre chose de meilleur qualité. Il la laissa poser son petit couteau et mettre de la neige sur sa plaie avant, à son tour, de passer le bout de tissu qui n'avait comme seul mérite d'être propre, autour de son membre blessé et de le serrer bien fort sur le trou béant qu'avait laissé le projectile derrière lui avant de s'installer confortablement dans la jambe de la jeune fille.
C'est à ce moment qu'elle murmura quelques paroles, d'une voix très douce et enfantine. Adam releva la tête vers elle, touché par les quelques mots qu'elle articulait avec peine mais qui prouvait la véritable détresse dans laquelle elle se trouvait. Une fois le pansement de fortune mis en place, il hésita l'espace d'un instant avant de venir placer une main rassurante sur celle de l'inconnue et lui assurer d'une voix la plus rassurante possible, passant inconsciemment au tutoiement :
-Tu n'es pas seule, je ne vais pas te laisser, je te le promets...
Il la fixa intensément, plongeant son regard dans celui d'azur de la blessée, espérant que si ses mots ne la convainquaient pas, son attitude, elle, le ferait. Il tapota ensuite, un peu maladroitement, la main de la jeune fille, avant de plonger son autre main dans une des poches de son manteau pour en tirer un téléphone portable avant d'y composer un numéro qu'il connaissant par cœur.
Machinalement, il se releva mais sans s'éloigner trop de l'inconnue, tendu que dans le combiné résonnait la tonalité d'attente. L'homme réfléchissait déjà à ce qu'il allait dire à son frangin puis on décrocha de l'autre côté de la ligne. Sans beaucoup plus de politesses, il se lança :
-Evan, c'est moi, j'ai besoin de ton aide. J'ai une jeune fille blessée par balle avec moi, le projectile est encore dans sa jambe et elle a perdu pas mal de sang j'ai l'impression. Il nous faudrait un endroit près de Heaven's Court Road, ainsi que quelqu'un pour s'occuper d'elle, moi je sais pas... faire ça.
Laissant peu la place à Evan pour un casé une, il se tut finalement pour écouter sa réponse. Entre temps, il sourit à l'inconnue avant de s'accroupir à nouveau à ses côtés, l'oreille toujours collée contre son téléphone.
[Et sorry Sarah pour l'attente ! ] | |
| | | Evan Kane Modérateur / Artiste / Baby-sitter à temps partiel
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Dim 12 Fév - 3:09 | |
| [Désolé Sarah, j'avais complètement zappé que je devais intervenir ici ^^] Evan était à cran ces derniers temps tant les journées de travail au JOP étaient harassantes. Ils avaient énormément de tâches à accomplir maintenant que tout avait été chamboulé. Maintenant qu'ILS avaient tout chamboulé afin de réveiller les consciences de la population. Il fallait répondre présent pour l'Empire plus que jamais et aucun écart de loyauté ne serait toléré. Tous les journalistes, les plus anciens et plus expérimentés en tête, se devaient d'être là aux aurores et de partir à la limite du couvre-feu. L'homme faisait partie de cette « élite », de ce groupe qui se devait d'être sur tous les fronts de l'information, prêts à partir sur le terrain pour une quelconque interview d'un attaché de presse du Palais, ou pour relater les efforts entrepris pour retrouver les responsables de ce qui était considéré comme un acte terroriste de haute trahison. Bien sûr, cela l'arrangeait passablement d'être dans les premières personnes à pouvoir s'informer de ce qui se passait, avant que tout soit modifié par le soin de la censure. Cela constituait une arme précieuse pour la Cible, seulement il n'y avait que peu de renseignements réellement utiles.
Il étira ses membres douloureux après être resté toute une journée assis devant un écran d'ordinateur et s'accorda enfin une pause. Sans un regard pour ses collègues, il se leva avec lenteur, attrapa son manteau sur le dos de sa chaise et se dirigea vers les escaliers. Avec des gestes lents, il passa sa veste avant de se retrouver dans le froid mordant de la terrasse de la cafétéria. Un peu d'air frais allait très certainement lui faire le plus grand bien ! De l'air frais agrémenté d'une cigarette bien sûr... Il venait à peine de l'allumer qu'il sentit quelque chose vibrer dans la poche de son pantalon : son téléphone privé. Espérant au plus profond de son cœur que rien ne soit arrivé à Julianne ni au bébé, il fut presque soulagé de constater que l'appel venait de son frère. Celui-ci n'avait sûrement aucun moyen de savoir dans quel état se trouvait présentement la mère de son enfant, cependant, il avait peut-être de mauvaises nouvelles. Ce fut donc avec une voix particulièrement tendue que le résistant décrocha en s'assurant au préalable qu'il était bien seul. Adam le submergea alors littéralement d'un flot de paroles sans que son cadet ne puisse en placer une. Dès qu'il eut fini, Evan laissa planer un long silence et réfléchit un instant au problème qu'on venait de lui poser et à la meilleure des solutions pour le résoudre.
- Ok, je vais appeler Connor, il pourra vous aider, moi je suis coincé au JOP et mes connaissances en médecine ne vous seraient d'aucun secours. Pour la planque, t'inquiètes, le Fossoyeur les connaît par cœur et il pourra vous faire passer par des endroits pas trop exposés. En attendant, planquez-vous comme vous pouvez, il faut absolument qu'on ne vous remarque pas Adam ! J'appelle Connor. Il faut que vous teniez dix petites minutes je pense, vous n'êtes pas trop loin de son salon de tatouages, mais le temps qu'il rassemble ses affaires et qu'il arrive... Tiens-moi au courant !
Et sans plus de cérémonie, il raccrocha et se dépêcha d'appeler son acolyte qui se mit immédiatement en route. Heureusement, Peek gardait toujours à portée de main un nécessaire d'urgence qu'il attrapa et fourra dans un sac en même temps que son arme. Il étudia brièvement une carte en quête de la meilleure planque possible et de la plus proche de l'adresse indiquée. Si Mnémé avait dit vrai, alors il n'aurait pas beaucoup de temps pour se rendre là-bas et la jeune fille n'allait pas être facilement transportable, surtout en plein jour. Il passa rapidement des vêtements sombre, planqua son couteau sous sa veste et sortit avec un calme apparent de son salon qu'il prit bien soin de verrouiller. Il marcha d'un pas rapide, le froid lui balayant le visage, la mâchoire crispée alors qu'il réfléchissait à un moyen pour que toute l'opération se fasse le plus discrètement possible. Cela n'allait pas être des plus faciles et il se demanda brièvement qui pouvait être cette fille qui avait eu la chance de tomber sur la bonne personne ? Il espérait sincèrement que la bonté d'Adam ne l'avait pas aveuglé et qu'il ne les envoyait pas vers une mort certaine. Qui lui disait que ce n'était pas là un piège ? Rien en-dehors de la confiance qu'il avait dans les frères Kane.
Dernière édition par Evan Kane le Mar 11 Sep - 20:09, édité 1 fois | |
| | | Sarah Kahyer Microbe de type inconnu
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Dim 19 Fév - 13:08 | |
| Sarah observa attentivement Adam en se concentrant sur les paroles. Il n’allait pas la laisser toute seule, il allait l’aider. Elle le laissa s’occuper de sa blessure sans broncher. De toute façon, elle n’avait plus vraiment la force nécessaire pour protester. Pourtant, ses yeux fixaient attentivement les mains d’Adam. Au moindre geste bizarre, son couteau n’était pas si loin, il le sentirait passer, c’était sûr. Elle était peut être blessée, mais la jeune fille aux grands yeux vides n’était pas décidée à se laisser faire.
Pourtant, rien de tel ne se produisit, Adam semblait vraiment vouloir l’aider. Sarah pencha la tête sur le côté en considérant cet oiseau rare là. Elle avait beau avoir la tête à l’envers, elle voyait bien qu’elle n’en croiserait pas souvent, des comme ça. La plupart des gens n’avaient pas vraiment le temps de s’occuper de parfaits inconnus : ils avaient des familles à nourrir, ou seulement eux-mêmes, et ce n’étais jamais une mince affaire. Alors on ne pouvait pas s’embarrasser d’étrangers au cercle des intimes. Même les amis devenaient encombrants. Les vieux voisins, les copains d’enfance, les collègues…ils étaient assez grands pour se débrouiller, non ?
Bref, revenons à nos moutons, enfin plutôt à nos deux protagonistes sur le toit (sans violon s’il vous plait).Sarah n’avait pas franchement de choix différents d’action : elle ne pouvait pas bouger sa jambe. Certes, l’autre était en pleine forme, mais avec une jambe de valide sur les deux, elle n’irait pas très loin. Elle n’avait plus qu’à prier pour que son sauveur et la personne à qui il venait de téléphoner soient honnêtes.
Par précaution, la jeune femme attrapa son couteau et désigna le téléphone portable de la pointe de son arme.
-Millice ?
Elle ne se préoccupait pas vraiment de sa réponse, mais de son visage quand il la formulerait. Si il mentait , elle le sentirait peut être avec beaucoup de chance bien sur. Après tout, elle avait la tête à l'envers, comment pivait elle décrypter les pensées normales, logiques, sensées d'un étranger ? elle ne pouvait pas. Mais à cet instant, elle aurait bien voulu
Elle était morte de peur.
[navrée, très court mais je suis en plein boum à la fac TT]
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| | | Adam Kane Le silence est d'or
Messages : 413 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Inconnue
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| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Sam 25 Fév - 12:55 | |
| [Pas de problème Sarah ^^]
Toujours accroupi près de la blessée, l'oreille collée à son téléphone portable, Adam fixait du coin de l’œil la jeune femme à ses côtés, attendant pour quelques secondes la réponse de son frère. Elle-même ne le quittait pas des yeux et il pouvait sentir la tension qui la tenait, celle de la peur mais aussi celle de la méfiance, accrue. Adam ne doutait pas un instant que, malgré sa petite carrure et sa fragilité apparente, l'inconnue, blessée ou non, elle se défendrait comme elle pourrait si elle venait à se sentir menacée. Certes, dans son état, Adam ne se faisait pas trop de soucis pour la maitriser au cas où elle venait à tenter quoi que ce soit, de plus que la jeune fille n'avait absolument rien à craindre, même si elle n'était pas forcément en mesure de le savoir. Mais il comprenait. Du moins, il ne tenait rigueur de rien à cette innocente blessée, victime de la rue, du système, de la folie des hommes, et tenait comme légitime ses réactions, sa peur mais aussi la douleur qui devait lui percer la jambe.
Lorsque la voix de son frère résonna de l'autre côté du combiné, il fut tirer de ses nombreuses réflexion, mais c'est sans quitta la jeune femme des yeux qui écouta son cadet. Ses paroles précises, comme les conseils qui lui sommait presque de respecter, mais la tension dans sa voix laissait transparaitre une appréhension certaine. Evan allait prévenir le fossoyeur qui serait davantage en mesure de les aider, assurément plus que le plus jeune des Kane. De tout façon, Adam ne voulait en aucun cas qu'Evan vienne se mettre dans le pétrin et il aurait refuser qu'il ne vienne à la place de Connor. L'homme connaissait le fossoyeur, ainsi que son efficacité, depuis une nuit particulièrement pénible. Le souvenir douloureux d'une soirée au Dernier Pétale lui revint en mémoire et une ombre passa sur son visage mais bien vite, les paroles de son cadet le ramenèrent à la réalité et alors qu'il lui sommait de ne pas se faire remarquer, de tenir encore quelques minutes avant que l'aide n'arrive mais surtout de le tenir au courant des évènements.
Adam hocha la tête comme pour lui-même avant de remercier son frangin:
-T'inquiète Evan, merci pour tout, on sera prudent, promis. Merci. Je te rappelle plus tard.
Ils raccrochèrent presque simultanément et un poids s'envola sous le coup d'un premier soulagement. Cependant, il eu un léger mouvement de recule lorsque, le yeux fixés sur la lame que tendait la blessée vers le cellulaire, il remarqua que les peurs de la jeune fille semblaient s'être éveillées de nouveau. L'homme, les mains légèrement écartées en signes de reddition avant de reprendre doucement :
-Milice ? Non... ami. Il fixait les grands yeux bleus de son interlocutrice, espérant qu'elle comprenne ce qu'il lui disait. Il avait insisté sur le mot « ami », sur l'inflexion qu'il y avait mis. Mais de toute façon, elle n'avait pas vraiment d'autre choix que de le croire, si ?
Adam ne pouvait s'empêcher de la fixer, ou plutôt de fixer ses grands yeux étonnement bleus. Un azur parfait, sertit d'un fin liserait noir autour de l'iris, pourtant il n'arrivait à déterminer la lueur vide qui y brillait. Cette difficulté à s'exprimer... quelle en était la réelle raison ? La barrière de la langue ? Ou celle d'une communication imparfaite ?... Adam écourta là ces questionnements, après tout, le langage n'était pas universel, contrairement aux expressions du visages, à la douceur des gestes et de l'intonation de la voix. Il aurait voulu pour cela avoir un geste un peu tendre, rassurant, lui prouver qu'elle ne craignait rien, mais c'était prendre le risque qu'elle ne prenne encore plus peur.
Quoi qu'il en soit, maintenant, elle n'avait plus d'autre choix que de lui faire confiance. Ils devaient absolument redescendre de ce toit s'ils voulaient que Connor les trouves. Il ne serait pas long selon Evan, et Adam en avait la certitude, mais ils aurait bien besoin de ce temps pour faire descendre la touchée par balle de ce maudit toit. Ce ne serait surement pas très agréable pour la blessée de bouger, mais l'homme ferait ce qu'il pourrait pour que la descente ne soit pas trop douloureuse. Une fois que le fossoyeur serait là, ils pourraient la porter, mais en attentant, elle allait devoir fournir encore un petit effort.
La tâche rougeâtre sur le sol avait prit de l'ampleur malgré le bandage de fortune, lui même imbibé du liquide vital. Adam se devait de ne pas montrer son inquiétude, cela n'aiderait personne, mais au fond de lui, ce dont il avait le plus peur, au delà d'être repéré, c'était qu'elle perde trop de sang... et il ne voulait pas penser à la suite.
Sans lui demander son avis, il n'avait plus vraiment le temps, il passa un bras dans son dos puis et aida la jeune femme à passer son propre bras autour de son cou. -Marcher. Il faut marcher. Et descendre.
Ses actes devaient être assez explicite, peut-être même plus que ces paroles au final. | |
| | | Connor Peek Comique / Psycho
Messages : 1617 Date d'inscription : 25/02/2010
Feuille de personnage Situation: Surbooké ! Renseigements: Humeur: Exténué
| Sujet: Re: Fringale et spectacle [05 Mars 2100 - CLOS] Dim 27 Mai - 17:18 | |
| Les pensées les plus diverses traversaient l'esprit du Fossoyeur qui tentait d'anticiper le plus grand nombre de scénarios possibles. Ne pas être totalement pris au dépourvu pourrait peut-être leur sauver la vie s'il s'avérait que tout ceci n'était qu'un coup monté. S'il se précipitait dans la gueule du loup, il ne s'y retrouverait pas entièrement désarmé ! Il se devait de faire confiance à ses amis sans pour autant être aveuglé, c'était là la clef pour garder la tête sur les épaules dans cet enfer qu'était l'Empire. Jusqu'à présent, il avait réussi à s'en sortir sans trop de dommages et, surtout, sans se faire prendre, mais l'homme était conscient que tout cela ne tenait qu'à un fil, mince et instable, sur lequel il avançait jour après jour. Faire parti de la résistance avait un côté dangereux et excitant qui attirait certaines personnes peu conscientes des dangers que cela impliquait, mais lui faisait son boulot depuis bien trop longtemps maintenant pour connaître l'envers du décor, la réalité pure et dure. Il avait vu tant d'atrocités qu'en son fond intérieur, il aurait déconseillé à quiconque n'ayant pas les épaules assez solides d'entrer dans la rébellion. Bien sûr, la Cible était dans un tel manque d'effectif qu'il n'aurait jamais pu exprimer sa pensée au grand jour. Tous les volontaires étaient les bienvenus, même ceux qui venaient les voir pour les mauvaises raisons. Au point où ils en étaient, ils n'étaient plus en mesure de faire la fine bouche. Il fallait simplement s'assurer que les nouveaux aient une bonne formation et qu'ils prennent rapidement conscience de ce qui le attendait. Une sélection naturelle s'opérait alors et les moins solides demandaient un boulot moins exposé.
Ces réflexions avaient accaparé Connor et il en sortit soudain pour réaliser que la rue dans laquelle il se trouvait était passablement calme. Le froid avait retenu la plupart des gens de sortir faire une promenade et à cette heure-ci, la majeure partie de la population suait sang et eau pour obtenir un maigre salaire qui les maintiendrait en vie jusqu'au mois prochain. Encore un carrefour à traverser et il se retrouverait dans Heaven's Court Road qui, soit dit en passant, portait très mal son nom. Rien de paradisiaque ici, ce n'était que misère et désolation, accentuées par le ciel gris lourd de nuages et la neige boueuse qui collait sous les semelles. La rue était presque vide, cependant deux silhouettes attirèrent l'intention du résistant et il pressa le pas pour les atteindre au plus vite. Si la jeune femme avait déjà perdu une bonne quantité de sang avant qu'il n'arrive, ce n'était peut-être plus qu'une question de minutes avant qu'elle ne soit irrécupérable. Le visage fermé et inquiet, ses sens aux aguets, prêt à réagir à la moindre alerte, il arriva enfin à leur hauteur. Il salua l'aîné des Kane avec un bref signe de tête avant de poser son regard sur la jeune femme qu'il n'avait jamais vu auparavant, que ce soit avec Adam ou Evan. Pas le temps pour des présentations cependant, il fallait agir au plus vite et c'est avec des gestes rapides que Connor déchira son pantalon afin de voir la blessure de plus près. Le bandage qu'on lui avait appliqué était déjà saturé de sang et ne retenait plus rien de ce qui s'échappait de la plaie. Il passa des gants en latex, retira le bandage en prenant soin de le mettre dans un sac plastic qu'il fourra dans sa poche, avant d'en appliquer un nouveau qui tiendrait la route jusqu'à ce qu'ils soient dans une planque.
Le Fossoyeur leva un regard inquiet vers son ami qui ne présageait rien de bon. Il se releva, lança son sac à Adam et prit la parole sur un ton grave.
- Il faut qu'on y aille tout de suite. Il y a une planque à un kilomètre d'ici, c'est la plus proche, mais je ne sais pas si on y arrivera à temps.
Non seulement la blessée aurait le temps de perdre tout son sang en chemin, mais en plus de cela, ils ne pourraient pas passer par les égouts pour rester discrets. La situation était extrêmement délicate et Peek n'était pas certain que la victime s'en sortirait. Il n'était pourtant pas du genre à ne pas tenter le coup et c'est avec une certaine facilité qu'il la prit dans ses bras, prêt à s'élancer dans une petite ruelle avec empressement lorsqu'Adam l'arrêta d'un geste pour lui montrer la direction opposée. En levant les yeux sur sa gauche, Connor vit une vieille bâtisse qui avait dû être fréquentée par un grand nombre de fidèles au siècle précédant, mais qui ne semblait être plus qu'une ruine à présent. Sans comprendre pourquoi il lui demandait de prendre ce chemin, l'homme suivit son ami qui s'élançait déjà sur cette route bien plus exposée que celle qu'il aurait voulu emprunter. Le seul avantage était que la vieille église était toute proche et qu'ils gagneraient de précieuses minutes s'ils arrivaient à l'atteindre sans se faire prendre.
Heureusement pour eux, les rues étaient quasiment désertes et ils ne durent ralentir la cadence qu'une seule fois, lorsque un groupe de jeunes passa en chantant, ivres ou défoncés. Ils se cachèrent derrière de grosses bennes à ordure le temps que la grotesque parade se soit éloignée, avant de parcourir les derniers mètres qui les séparaient du lieu de culte en courant. Ils plongèrent dans une obscurité quasi-totale et lorsque la porte se referma derrière eux, les ténèbres entourèrent le trio, empêchant Connor de voir quoique ce soit avant que ses yeux ne s'habituent. Opération à l'église | |
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