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| Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] | |
| | Auteur | Message |
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Luc De Guise Emmerdeur professionel
Messages : 305 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Dans la base des résistants
Feuille de personnage Situation: Pas dans la m*****... Renseigements: Humeur: Mauvaise
| Sujet: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Jeu 22 Avr - 23:40 | |
| La Grande Parade avait donc été un désastre complet pour ce qui était du gouvernement du pays. De quoi lui mettre un peu de baume au cœur. C'était bien la seule bonne nouvelle qu'il avait eu depuis son réveil, douloureux. Ca devait faire quelques jours qu'il était plongé dans une sorte de coma artificiel, pour qu'il n'ait pas tout de suite à supporter la douleur de sa blessure. Car oui, l'attentat ne l'avait pas manqué et Luc se retrouvait désormais avec une magnifique balafre qui lui défigurait la moitié du visage, ainsi qu'un oeil totalement inutilisable. Pour l'instant, toute cette joyeuseté se trouvait sous divers pansement et un cache oeil. Les médecins lui avaient bien fait comprendre qu'il ne retrouverait pas la vue, à moins d'une opération complexe qu'il avait refusée bien rapidement. Autant garder un souvenir de cette journée.
A peine réveillé, il avait bien rapidement eu droit à une visite de la Milice, après tout, ils menaient une enquête et connaissant De Guise et son rapport au pouvoir Impérial, plus tout ce qu'il avait vécu avant ce fameux jour, faisait de lui un suspect intéressant, qu'il fallait au plus vite interroger. Mais il avait rapidement fait taire les accusateurs et s'était défendu comme un pro, leur faisant comprendre qu'ils se trompaient lourdement de cible, qu'il n'avait eu aucun intérêt à aider dans un tel attentat. Puisque personne n'avait parlé de la relation entre Shela et la Cible, le ministre en avait conclu que jamais rien n'avait filtré lors de son séjour dans le cachot et c'était bien mieux ainsi. Rien ne le reliait à ces attentats. De plus, il avait appris bien rapidement que les deux plus importants condamnés à mort, n'avaient pas survécu à l'explosion, les corps mutilés avaient été bien rapidement retrouvés. De quoi le rendre blême un bref instant, mais il s'était retenu jusqu'au départ des policiers en rouge.
Des vertiges l'avaient prit, mais aller savoir si c'était à cause de son réveil, de l'interrogatoire ou de ce qu'on avait pu lui dire sur ce qui pouvait rester de Shela, si les rebelles avaient mal fait leur travail. Bref, rien de très joyeux, il s'accrochait juste à l'idée que Joane pouvait y rester d'une minute à l'autre, voilà bien la seule chose de positif dans tout ce qu'ils avaient vécu. Et il était retombé dans un état d'inconscience proche du coma. C'était le meilleur moyen de tout oublier et il en avait besoin. Une grande partie de sa tension nerveuse s'évacuait aussi ainsi et à chaque fois qu'il ouvrait à nouveau l'oeil, c'était pour se faire assaillir par tous ses souvenirs et une certaine tristesse le prenait gentiment. Il devait faire son deuil de la femme de sa vie et accepter qu'il ne la verrait plus jamais.
Dur constat, acceptation bien difficile à faire, sans compter sa blessure qui loin d'être anodine, ne manquait jamais de se rappeler à lui, au moindre mouvement facial. Bref, après une longue semaine d'hôpital, les médecins acceptaient enfin de le laisser partir. De toutes les façons, De Guise devenait de plus en plus insupportable, ça ne servait à rien de vouloir le retenir. Aidé d'une infirmière, il s'était habillé, remarquant qu'il portait la tenue qu'il avait eu pour le grand événement, montrant ainsi que décidément, il n'avait personne sur qui compter dans ce pays pourri. L'homme avait jeté un oeil à la glace qui se trouvait dans la salle de bain de la chambre, il faisait vraiment peur à voir avec tout ces pansements sur le visage, tandis que la jeune femme lui rappelait de sa voix la plus douce qu'il ne devait surtout pas oublier à revenir ici pour les faire changer.
Comment aurait-il pu l'oublier? Mais elle ne faisait que son travail et il répondit d'un sourire poli que si c'était elle qui continuait à s'occuper de son cas, il n'oublierait certainement pas de venir la voir. Puis il sortit enfin de la chambre, devant s'habituer gentiment à ne plus avoir une vision périphérique. Manquant de se prendre la porte d'abord, n'ayant plus réellement les bonnes notions des distances, il se déplaça lentement dans les couloirs du bâtiment, pour en trouver la sortie.
Le nez enfin dehors, il respira l’air - bien que pollué – de la ville à plein poumon. Car les hôpitaux, décidément, il ne pourrait bientôt plus les voir en peinture et rentra, à pied, au palais. Il n’était pas pressé de le retrouver, alors autant prendre son temps. Bien entendu, suivit de près par ses nouveaux chiens de garde. Ca aurait été trop beau qu’on l’oublie ainsi, mais non… ils ne le lâchèrent pas d’une semelle, jusqu’à ce qu’il mette un pied au palais et là, il retrouva un semblant de liberté.
Sans attendre, il se dirigea d’un pas, pas totalement assuré, en direction de ses appartements. Pour se changer d’abord, avant de se rendre à son bureau, voir le travail qu’il aurait à rattraper, sans douter une seule seconde que la pile de boulot serait belle et bien là ! | |
| | | Isobel Cunningham Pire ennemie du tyran
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Lun 16 Aoû - 5:26 | |
| Grande Parade ImpérialeIsobel avait passablement été secouée par les évènements qui s'étaient produits quelques jours plus tôt, bien qu'elle en soit sortie miraculeusement indemne. La panique créée par les résistants de la Cible avait plongé Hegemony dans un enfer indescriptible durant de nombreuses heures, laissant le chaos régner en maître sur la ville, terrorisant toute une population. Le bilan faisait état de huit morts et d'un nombre incalculable de blessés, parmi lesquels Livingstone et son Ministre de la Communication. Il était évident que le tyran était l'objectif principal de ce qui avait été l'attentat le plus percutant de ces dernières années et il s'en était fallu de peu pour qu'elle ne passe l'arme à gauche! Les résistants avaient réussi leur coup et, bien que la diplomate n'approuve pas leurs méthodes, elle ne pouvait s'empêcher de se montrer admirative envers eux. Bien sûr, la perte du Ministre de la Défense n'était tout simplement pas acceptable, bien que cela ne la toucha pas plus que cela. Après tout, l'armée de l'Empire attaquait son pays jour après jour et personne ne savait combien de temps l'Ecosse résisterait à ces assauts répétés. Elle aurait pourtant voulu que l'homme vive et soit jugé pour ses crimes, plutôt qu'érigé au rang de martyr par tout un peuple. De plus, il était toujours plus facile de se défendre lorsque l'on connaissait son ennemi, ce qui était le cas avec le défunt. On commençait à connaître le personnage, à savoir comment il fonctionnait, quelle tactique il appréciait particulièrement. Une sorte d'habitude et d'adaptation qui avait permis à son pays de se maintenir à flots. Cependant, la personne qui avait été nommée à ce poste était totalement inconnue de tous, y compris de la jeune femme et il était urgent qu'elle se renseigne sur elle au plus vite. Sa présence dans la capitale s'était donc révélée plus importante qu'au départ et elle prenait sa mission avec encore plus de sérieux.
Elle avait été, comme tout le monde d'ailleurs, soumise à un interrogatoire rigoureux durant lequel elle ne se laissa pas impressionner un seul instant. Elle n'avait strictement rien à se reprocher et bien qu'elle désapprouve complètement Joane et son Empire érigé sur la torture et la répression et que sa patrie soit à présent en danger, elle n'avait jamais été en contact avec les résistants de la Cible et ne les avait jamais aidé. Elle n'était pas pour le fait de répondre à la violence par la violence, mais plutôt par le dialogue. Cela en faisait sûrement rire plus d'un, mais l'escalade de la haine n'était pas une bonne chose et amenait toujours à une destruction totale des deux partis. Il fallait l'éviter et c'est pour cette raison précise qu'elle avait été envoyée à Hegemony, bien qu'elle n'ait pas eu le temps de faire grand chose. Et ça n'allait sûrement pas aller en s'arrangeant! La sœur maintenant dans le coma, Aaron était seul et complètement débordé à organiser la répression et le châtiment des coupables. Impossible dans ces conditions d'avoir un quelconque entretien pour aborder le sujet du front en Ecosse. Cependant, cela ouvrait une autre porte, moins glorieuse, certes, faites de complots et de manigances, mais qui restait tout de même non violente et efficace. C'est donc pour cette raison que la jeune femme se trouvait à errer dans les couloirs du Palais Impérial à la recherche du bureau d'un certain Ministre qui pourrait peut-être lui apporter une aide précieuse.
Elle le croisa au détour d'un couloir alors qu'il se dirigeait dans sa direction. Son nouveau visage était étrange à regarder et elle ne s'attarda pas sur le cache-œil noir, ni sur la cicatrice qui s'en échappait et dépassait par endroits, lui barrant apparemment une bonne partie du côté gauche de la figure. Elle se contenta d'aller à sa rencontre et de prendre la parole d'une voix naturelle, sur un ton des plus professionnel. Son visage affichait une expression de douceur mêlée à une volonté infaillible qui voulait bien dire qu'elle ne partirait pas sans avoir pu échanger quelques mots au préalable avec lui et ce en toute discrétion.- Bonjour M. De Guise. Désolé de venir vous importuner ainsi dès votre retour. Je suis sûre que vous avez une quantité de travail importante à rattraper, cependant j'aimerais vous demander de m'accorder un peu de votre temps. C'est pour une affaire des plus urgentes.Elle était sciemment restée évasive, ne souhaitant pas prendre le risque que des oreilles indiscrètes ne puisse entendre ce qu'elle avait à lui dire. Elle espérait toutefois que cela suffirait comme excuse à Luc pour être dérangé et elle tablait sur le fait qu'il ne veuille peut-être pas se remettre immédiatement au travail. Sa visite serait alors un prétexte plus que bienvenue et ils pourraient ainsi discuter tranquillement. De toutes les manières, ce qu'elle avait à lui dire était simple et tenait en une phrase: le Canada serait-il intéressé par une alliance avec l'Ecosse? Elle savait que la proposition avait déjà été suggérée quelques années auparavant, mais jamais rien n'avait abouti. Il était à présent temps de faire avancer les choses et de lutter main dans la main contre Livingstone et son Empire. Ces trois explosions avaient changés beaucoup de paramètres et l'avenir de son pays dépendait maintenant en partie de son travail au sein même du gouvernement l'ennemi. Il était de notoriété publique que cet homme détestait la soit-disant Impératrice et elle espérait que cela le pousserait à relayer la proposition qu'elle s'apprêtait à lui faire. | |
| | | Luc De Guise Emmerdeur professionel
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Lun 27 Juin - 0:05 | |
| Alors que Luc se rendait donc à son bureau, d'un pas lent, pas vraiment à cause de sa non-envie de voir la montagne de travail qui l'attendait, mais plutôt à cause de sa vue quelque peu... réduite. Mine de rien, ce n'était pas si facile que cela de se déplacer avec un oeil en moins. C'était quand on perdait les choses, qu'on se rendait finalement compte d'à quel point, elles pouvaient nous être utile. Ce constat était encore plus amer, quand il pensait à Shela... à tout ce qu'il avait perdu avec elle. A tout ce qu'il avait foutu en l'air, de part sa bêtise démesurée... lui pardonnera-t-elle un jour? Où qu'elle se trouvait? Il l'espérait secrètement. Il lui avait mis dans cette fameuse lettre, à quel point il était désolé de son attitude. De l'idiot qu'il avait été et qu'il était toujours. Mais un idiot fou d'amour pour elle, jusqu'à sa mort.
Prit dans ses considérations personnelles, concentré sur son chemin, il n'avait pas entendu qu'une personne l'approchait, pourtant, elle venait face à lui, mais il n'y avait pas prit plus garde que cela. Après tout, c'était monnaie courante de croiser des gens dans ces couloirs et en ce moment, peu se sentait à l'aise de vouloir taper la discussion avec lui. Seul les miliciens et les infirmières, le regardaient sans trop de problème. Et encore, il était bien recouvert de bandage pour le moment, la blessure était encore bien trop fraîche, pour qu'il puisse se permettre de la garder à l'air frais. Il faudrait un peu de temps pour que le tout cicatrise... il aurait droit à une belle balafre, digne de la créature de Frankenstein.
De Guise manqua de sursauter légèrement, quand une voix lui parvint, s'adressant de toute évidence à lui. Son seul oeil valide observa alors la femme, l'écossaise. Celle qui s'était retrouvée dans la même voiture que lui, lorsqu'il était revenu de son petit passage à tabac chez les rebelles. Depuis, ils n'avaient guère eu le temps de faire plus ample connaissance tous les deux, vu tout ce qu'il s'était passé. Il la salua poliment.
- Madame Cunningham.
Pourtant, l'on pouvait remarqué qu'il n'était guère enclin à vouloir discuter. Il préférait se retrouver dans le calme de son bureau, pour faire le point, en paix, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Son air s'assombrit légèrement au mot "urgentes", qui y avait-il de si urgent? De quoi voulait-elle l'entretenir? Il connaissait les enjeux de son pays, il se doutait de ce qui risquait de suivre. Mais le ministre ne s'en sentait pas vraiment le courage. Il était encore en convalescence, le corps et le cœur meurtri, sans avoir réellement le goût de se lancer à nouveau dans un complot.
Il observa un instant silencieux sa collègue, avant de finir par ouvrir la porte de son bureau, en grognant quelque chose d'incompréhensible, puis laissant la porte ouverte derrière lui.
- Fermez en entrant... sur un ton fort peu accommandant, il fallait bien l'avouer. Mais après tout, il avait aussi un rôle à tenir au sein de ce palais, que son humeur de chien du moment, rendait tout à fait crédible.
L'homme politique alla s'asseoir à son bureau, une petite moue de douleur passant sur son visage. Il n'y avait pas que son visage qui le faisait souffrir. Le souffle de l'explosion l'avait quand même projeté loin et il en ressentait encore les courbatures. Oubliant ses douleurs, il porta toute son attention sur son interlocutrice.
- Que puis-je faire pour vous, madame? L'invitant à s'asseoir face à lui. | |
| | | Isobel Cunningham Pire ennemie du tyran
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Mar 22 Nov - 18:14 | |
| Le Ministre semblait être plongé dans de profondes réflexions dont Isobel venait de le tirer apparemment assez abruptement. Comme elle s’y attendait, il ne semblait pas ravi que l’on vienne le déranger alors même qu’il venait à peine de revenir de l’infirmerie où il avait fait un séjour prolongé. Il était normal qu’il veuille se poser loin de toute l’agitation qui avait régné sur le Palais depuis tant de semaines déjà, cependant la jeune femme ne pouvait se permettre de remettre à plus tard leur conversation. Elle ne vivait pas au sein de ces murs et il lui avait fallu prétexter un rapide rendez-vous avec Aaron pour lui manifester un tant soit peu de soutien et de sympathie afin d’être autorisée à passer les contrôles de sécurité. Heureusement pour elle, le frère de « l’Impératrice » était débordé de travail et il ne manquerait pas de faire passer les affaires urgentes de l’Empire avant leur simple discussion de courtoisie. Elle avait donc un peu de temps pour parler à Luc, cependant il fallait que cela soit fait aujourd’hui même, car elle ne pensait pas pouvoir revenir quand bon lui semblerait. Elle espérait donc qu’il comprendrait son empressement et prit donc sur elle la mauvaise humeur que l’homme lui grognait à la figure, le suivant lorsqu’il l’invita à entrer, refermant comme demandé la porte derrière elle lorsqu’elle l’eut franchi. Ses yeux balayèrent la pièce décorée avec goût mais plutôt sobrement tandis que son hôte semblait encore passablement souffrir de ses blessures. L’Ecossaise n’avait rien eu de plus que des contusions et des méchantes éraflures qui cicatriseraient avec le temps. Rien d’horrible compte tenu de la violence des déflagrations et de ce qu’avait pu subir De Guise.
Elle le rejoignit vers le bureau et s’assit face à lui de manière élégante, le fixant avec attention. Ce n’était pas tant à cause du gros bandage qui lui recouvrait une partie du visage que pour lui signifier que la conversation qui allait suivre serait des plus importantes pour l’avenir de leur deux pays. Jamais elle ne se serait permise de venir le déranger si tel n’était pas le cas et ça, il devait s’en douter. Ses pupilles bleues se concentraient sur son vis-à-vis et sur les réactions qu’il aurait à son discours. D’une voix douce mais empreinte de fermeté et de détermination, elle commença la conversation.
- Encore une fois, navrée de vous déranger ainsi dès votre retour. Comment vous sentez-vous ?
Elle s’était soudain rendue compte qu’elle ne lui avait même pas posé cette question pourtant essentielle et évidente lorsque l’on savait ce qui lui était arrivé. Bien sûr elle ignorait tout de l’histoire avec Shela, cependant il lui semblait que perdre un œil et être défiguré était une épreuve assez douloureuse en soi. De plus, il se retrouvait seul à Hegemony, sans proches pour le soutenir à traverser cette convalescence, ce qui devait être particulièrement difficile. Son manque de tact la fit quelque peu rosir au niveau des joues, mais elle reprit rapidement sa contenance et enchaîna directement avec le sujet de cette entrevue.
- Pardonnez ma maladresse… Je ne sais combien de temps j’ai avant de me faire appeler pour mon entretien avec le frère de Joane, j’irai donc droit au but. Il y a de cela quelques années déjà, une alliance avait été évoquée entre nos deux pays sans pour autant aboutir, car personne n’était réellement impliqué, des deux côtés. Aujourd’hui après ces évènements, que je condamne fermement, il m’apparaît toutefois que l’on aurait une possibilité de conclure un accord bénéfique pour le Canada et l’Ecosse. Mon pays est assiégé et il devient de plus en plus difficile de nous défaire de l’armée impériale. La diversion qu’a créé l’attentat ainsi que l’organisation de la répression qui va s’opérer à Hegemony en particulier nous donnent une possibilité de souffler, mais également d’agir avec rapidité et trouver une nouvelle ligne de défense. C’est sur ce point que je compte sur vous et votre gouvernement. Qu’en pensez-vous ? Vous êtes ici depuis plus longtemps que moi et vous connaissez les rouages de l’Empire, croyez-vous que nous pourrions résister, ensemble ?
Elle avait entendu parler du caractère peu accommodant de Luc, elle espérait toutefois qu’il ne l’enverrait pas sur les roses et que l’homme n’était pas assez blasé pour arrêter le combat. Cependant, qui aurait pu lui en vouloir après tant d’années passées dans cet environnement malsain et dangereux ? Même Isobel qui était la bonté même savait qu’elle n’aurait pas pu résister à la longue aux attaques du quotidien dans la capitale de l’Empire. Le Ministre semblait envahi d’une grande lassitude, tant physique que morale et elle osait espérer que son intervention d’aujourd’hui allait lui redonner un petit coup de fouet et l’envie de continuer à dénoncer les agissements de Livingstone. Si ce n’était pas le cas, elle se retrouverait seule face à sa tâche et lui aussi, mais en avait-il seulement conscience ? Qu’après tant d’années à rester au service d’une folle à lier, il venait de trouver une alliée et une amie ? La réponse, l’Ecossaise la redoutait, et c’est avec une légère pointe d’appréhension qu’elle attendait que l’homme reprenne la parole. | |
| | | Luc De Guise Emmerdeur professionel
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Lun 28 Nov - 12:33 | |
| De Guise ne savait pas à quoi s'attendre de la conversation qui allait découler avec cette ministre. Puisqu'elle venait d'un pays qui n'était pas encore sous le joug de l'empire, il se doutait qu'elle risquait de demander une aide de la part du Canada. Il ne savait plus tellement quoi penser de tout cela, tout ce qu'il voulait, c'était être avec sa compagne et voir la tête de Joane empalée sur un piquet devant les portes de son palais. La haine était belle et bien présente, même s'il ne le montrait pas, qu'il portait comme toujours, son masque. Il était fatigué, il en avait assez de ce petit jeu. La question de la femme le laissa silencieux quelques instants, avant que son visage ne s'assombrisse encore, lentement. La question avait-elle était posée pour la forme?
- A votre avis? Ai-je l'air de vouloir danser une gigue!? Il se sentait mal, ça ne se voyait pas? Un petit mouvement de la main accepta les excuses, il comprenait qu'elle devait être un peu sous pression.
Luc l'écouta alors avec attention, il avait donc deviné juste, elle voulait savoir s'il était possible que le Canada aide l'Ecosse contre l'empire. La question était pertinente, il resta silencieux de longues secondes, réfléchissant à la réponse qu'il allait donner. Car ce n'était pas aussi facile que cela, même si son pays avait une armée puissante, les relations avec l'empire était compliquée. Il se tenait chacun par la gorge et aucun des deux adversaires n'étaient capable de renverser l'autre pour le moment.
- Qu'est-ce que votre pays pourrait apporter au mien? Si l'on décide de vous soutenir, je pense qu'il faudra le faire en sous-marin. Le président ne voudra pas que l'impératrice se rende compte de ce qu'il se passera. Qu'avez-vous besoin pour tenir?
Finalement, le ministre de la communication était prêt à pourrir la vie de la famille Livingstone, lui n'avait plus rien à perdre, mis à part la vie, mais il s'en moquait. Le fatalisme qui le prenait, pourrait en inquiéter plus d'un. Mais il ferait tout cela intelligemment, que personne ne voient venir le coup de couteau dans le dos. Cette femme allait payer pour ce qu'elle avait fait à Shela.
- Pourquoi êtes-vous venue vous jeter dans la gueule du loup?
Avec tous les événements qui se sont succédés à une vitesse folle, le canadien n'avait pas enregistré qu'une délégation étrangère allait débarquer ici. Pourquoi avait-elle prit le risque de se jeter dans les bras de ses ennemis? C'était un jeu dangereux.
- Ou êtes-vous, comme moi, une sorte de monnaie d'échange? Avec un léger sourire ironique. Si tel était le cas, elle risquait de ne pas faire long parmi eux. | |
| | | Isobel Cunningham Pire ennemie du tyran
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Dim 12 Fév - 5:42 | |
| Bella encaissa le sarcasme que lui envoya le Ministre sans broncher... pour cette fois. Elle comprenait parfaitement qu'il n'était pas au mieux de sa forme, loin de là même, mais qu'il continue seulement à lui lancer des piques et elle ne se gênerait pas pour lui rendre la pareille. Cependant, elle gardait son calme pour le moment et mettait cette attaque sur le compte des récents évènements doublés du sale caractère que l'homme pouvait avoir. Elle la relégua dans un coin de son esprit et l'oublia rapidement avant de se reconcentrer sur son interlocuteur. Ses yeux brillèrent soudain d'une lueur étrange et inquiète tandis que ses mains semblaient s'être légèrement crispées sur les accoudoirs de sa chaise. Elle aurait voulu ne rien laisser paraître, mais elle ne pouvait s'enlever de l'esprit que le futur de sa chère patrie allait se décider maintenant. Tout dépendait de lui, de cet homme tant abîmé par la vie et de son avis favorable ou non à une attaque conjointe de leurs deux pays. Luc avait-il déserté le champ de bataille après tout ce temps passé dans les rangs ennemis ? La diplomate eut l'immense satisfaction de constater que tel n'était pas le cas et elle retint avec peine un soupir de soulagement. Il était d'accord de les aider, il n'y avait aucun doute. Bien sûr il se posait des questions, mais sa dernière phrase et la manière dont elle avait été prononcée ne laissait aucun doute possible. Le visage de la jeune femme se détendit quelque peu et s'est avec un léger sourire qu'elle prit la parole d'une voix calme et posée malgré la joie et l'excitation qu'elle sentait bouillonner en elle et qu'elle se devait de contenir.
- Et bien l'Ecosse pourra offrir au Canada un poste avancé vers l'ennemi, ce qui faciliterait grandement vos communications, transmissions et récoltes d'informations. Nous demandons en contre partie votre aide en hommes, bien sûr, mais surtout en armes et cela le plus rapidement possible. Il nous faut profiter du répit que nous offre la répression pour nous rassembler et renouveler nos stocks. Le président est également d'avis d'agir en toute discrétion afin de ne pas court-circuiter les voies pacifiques.
Car il était certes plus qu'appréciable que le Canada aide son pays, cependant il aurait été bien idiot de le révéler à l'Empire et cela même si ces derniers étaient déjà en guerre ouverte. Ne pas attirer l'attention était un point essentiel si les Ecossais souhaitaient survivre, à la longue, aux attaques de Livingstone. Et puis si Cunningham avait été envoyée dans cette capitale, ce n'était pas pour déclarer une nouvelle alliance entre sa patrie et celle de De Guise, mais bien pour tenter d'arranger les choses à l'amiable. C'était peine perdue bien sûr lorsque l'on connaissait un minimum Joane, cependant, il ne coûtait rien d'essayer et si elle pouvait faire en sorte d'obtenir une trêve, ne serait-ce que de quelques semaines, aux soldats, alors elle ne serait pas venu dans cet enfer pour rien. Elle s'était déjà tant battue contre cette tyrannie qu'il était hors de question qu'elle abandonne maintenant et qu'elle s'enfuit en prenant ses jambes à son cou ! Elle n'était pas lâche et même si elle devait mourir ici, elle continuerait à faire son possible pour libérer ses concitoyens. Sa détermination devait se lire dans son visage alors que son vis-à-vis lui demandait les raisons de sa présence à Hegemony. Un fin sourire réapparu sur son visage et elle lui répondit d'un ton grave et légèrement plus bas qu'auparavant.
- J'ai la chance d'être encore libre de mes mouvements, enfin, aussi libre que l'on puisse l'être dans l'Empire. Je ne suis pas une monnaie d'échange, simplement une diplomate qui a voulu faire son devoir en tentant de parler avec Joane afin d'alléger les souffrances de son pays.
Il la prendrait très certainement pour une petite fille naïve, comme si qui que ce soit sur cette Terre avait un quelconque pouvoir sur la psychopathe sadique qui dirigeait ce pays. Elle espérait cependant qu'il y verrait plutôt sa détermination à protéger l'Ecosse, à tout mettre en œuvre pour résister à ce dictateur et à le combattre coûte que coûte. L'espoir n'était pas mort, ni dans sa patrie, ni au Canada et, d'après les attentats commis quelques semaines auparavant, encore moins ici même, au sein de l'Empire. Elle avait beau désapprouver les méthodes, elle ne pouvait que se réjouir de constater que la rébellion n'avait pas encore pu être étouffée et qu'elle subsistait malgré tout, malgré la famine, malgré les rafles, malgré la misère. Le peuple n'était pas encore mort et c'était ça le plus important. Tant que sa liberté vibrait encore dans quelques cœurs, il y avait une chance de renverser Joane Livingstone et son gouvernement. | |
| | | Luc De Guise Emmerdeur professionel
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Sam 25 Fév - 23:16 | |
| Que Luc ait pu blesser l'ambassadrice avec ses mots forts peu agréables, n'était pas vraiment un problème pour lui. C'était dans son caractère de ne pas être agréable avec ses interlocuteurs, ou plutôt, c'était dans son rôle d'être ainsi. Ca permettait de faire fuir tous ceux qui n'avaient pas grand chose à lui dire. Les plus courageux, pouvaient finir par avoir droit à une discussion plus civilisée avec le ministre de la communication. Notre homme était tout à fait conscient que cette femme face à lui, n'était de loin pas là pour l'emmerder, mais il fallait comprendre aussi, qu'il n'était pas dans un bon jour, qu'il ne serait sûrement plus jamais dans un bon jour... sans Shela, que pouvait-il espérer des heures qui passaient? Pas grand chose... voilà pourquoi il écoutait attentivement la proposition de cette collègue, pourquoi il mettait en danger sa place. Mais comme on le savait maintenant, il se disait qu'il n'avait décidément, plus rien à perdre.
Ce que l'Ecosse pouvait demander au Canada n'était pas mission impossible, il ne pouvait pas, pourtant, prendre la décision finale de son propre chef, il faudrait qu'il appel le président pour lui en parler, mais l'idée était tentante, avoir des hommes et des armes à portée de main, pour mettre à mal Livingstone, serait une bonne chose, le réseau d'espionnage pourrait aussi ainsi être étoffé. Pourtant...
- Je pense que nous sommes assez bien fournis pour pouvoir vous donner ce dont vous avez besoin. Si ce n'est pas des hommes, en tous les cas, du matériel. Par contre, je ne sais pas à quel point il sera facile d'acheminer ces armes chez vous, sans que l'Empire ne suspecte quelque chose... ce sera là, le plus gros problème que nous risquons de croiser.
S'accoudant sur le bureau, il se frottait doucement la barbe, tout en réfléchissant à des possibilités éventuelles pour laisser l'Empire dans le noir le plus total, face à ces transactions. Il était bien obligé de présenter à son gouvernement, un plan qui serait le plus infaillible possible. Car si la trahison était découverte, ça serait une déclaration de guerre ouverte... et ce n'était peut-être pas ce qu'il y avait de mieux à faire. Mieux valait venir planter un couteau, personnellement, dans le dos de l'Impératrice et tuer tout ceux qui pourraient être capable de la remplacer... De Guise n'avait pas l'âme d'un assassin pour permettre une telle chose... mais peut-être que s'il en glissait l'idée à la cible et permettait d'introduire la personne qu'il fallait dans le palais... pourquoi pas.
- Nous sommes entièrement d'accord sur le fait que tout devra être fait dans la plus grande discrétion.
Le contraire aurait été aberrant de toute façon. Le canadien se cala dans son fauteuil, tout en écoutant la réponse sur la venue de sa collègue dans la capitale. Il la regardait presque intrigué par ses paroles. Ses doigts tapaient légèrement sur l'accoudoir.
- Sans vouloir vous vexer, il me parait plus qu'utopique de croire que Joane vous écoutera... vos arguments sont invalides, avant même d'avoir pu les lui donner. Elle ne vous écoutera pas, vous perdez votre temps ici. Marquant une pause. Je vous conseil de partir, avant que vous ne puissiez plus le faire.
C'était un conseil avisé. Que madame Cunningham ferait bien de suivre. Qu'elle fuit ce pays tant qu'elle le pouvait encore. Il valait mieux rentrer en Ecosse et se battre, que de rester ici à essayer de discuter avec ce qui servait de chef de gouvernement.
- A moins que vous ne fassiez cela pour faire perdre un peu de temps à l'Empire.
Ca pouvait parfaitement être une manœuvre, pour mettre en place tout ce dont ils étaient capables, avant de faire un coup aussi intéressant que celui de la Cible. | |
| | | Isobel Cunningham Pire ennemie du tyran
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Lun 17 Sep - 14:32 | |
| Isobel écoutait attentivement son vis-à-vis alors qu'il paraissait de plus en plus convaincu par sa proposition, bien qu'il soulevait quelques points importants dont ils allaient devoir discuter. En ce qui la concernait, elle en avait déjà parlé avec son président qui avait été d'accord pour que la prise de contact soit complètement indirecte. Hors de question que les deux chefs d'Etat conspirent directement contre l'Empire, il fallait rester discret, d'où sa venue en ces lieux. A partir de maintenant, il était du devoir des deux ambassadeurs de faire le lien entre le Canada et l'Ecosse et de consolider leur nouvelle alliance. La jeune femme avait reçu des directives et divers propositions qu'elle allait devoir transmettre au Ministre. Elle attendrait patiemment le temps qu'il faudrait pour qu'il les communique à son tour et qu'il lui donne une réponse. Pour l'instant, elle se devait de répondre au plus grand nombre d'interrogations que pourrait avoir l'homme assis en face d'elle, histoire de lui prouver, ainsi qu'à son gouvernement, que tout ceci avait été mûrement réfléchi. Ce n'était pas là un coup de tête, mais une carte que les Ecossais ne pensaient pas avoir le temps d'abattre avant que la situation dégénère pour de bon. Mais maintenant que Livingstone était hors course pour une période indéterminée, cela leur donnait l'opportunité de mettre en place une nouvelle ligne de défense. Aaron était sûrement tout aussi dangereux que sa sœur, mais au moins il n'était pas assez fou pour ne pas prendre en compte, en temps voulu, la présence de la jeune femme et la diplomate savait que cela était un avantage pour eux.
- Il est évident que nous devrons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour rester hors des radars de l'Empire, raison pour laquelle nous avons déjà préparé un itinéraire pour la livraison des armes qui assurerait une discrétion totale à nos deux nations. Ceci est une ébauche, mais cela vous donnera une idée.
Elle lui tendit un bout de papier soigneusement plié en quatre sur lequel était noté divers noms de pays et de villes par lesquelles transiteraient la marchandise et les hommes. Tout avait été pensé pour qu'aucune connexion ne puisse être faite et que la sécurité de tous soit assurées. Les transferts se feraient en plusieurs étapes sous le couvert de différents échanges commerciaux qui n'attireraient pas l'attention. Les parcours changeraient constamment et les personnes influentes auraient la patte graissée afin de faciliter leurs manœuvres. Cela n'apparaissait pas comme très glorieux, mais si c'était là l'unique moyen d'arriver à leurs fins, alors ils se devaient de tenter leur chance. Isobel était déterminée à détruire le pouvoir de Joane et les remarques de l'homme sur son séjour dans la capitale la confrontèrent avec violence à la réalité. Un rire sans joie s'échappa de ses lèvres et elle se surprit à rester quelques secondes le regard perdu dans le vide. Il était clair que sa venue apparaissait comme une mission suicide, surtout lorsque l'on voyait à quel point celle de Luc l'avait endommagé. Pourtant, cela allait bien au-delà de son simple devoir. Elle ne pouvait supporter le fait de rester assise à un bureau et de voir son monde s'écrouler tout autour d'elle. C'était au-dessus de ses forces et puisqu'elle n'aurait été d'aucune utilité dans un champ de bataille, autant qu'elle mette à contribution ce qu'elle savait faire de mieux.
- Je ne suis pas naïve M. De Guise. Je n'ai que peu d'espoir de me faire entendre par Joane, c'est l'évidence même. Cependant, c'est une marque de bonne volonté que de tenter la résolution d'un conflit par les voies pacifiques. Et cela donne au gouvernement de l'Empire l'impression qu'il nous domine, que nous sommes désespérés et sur le point de nous rendre. Un mince sourire éclaira son visage. Pour eux, l'Ecosse est perdue, cela nous donne un avantage et, effectivement, ma venue ici nous gagne un peu de temps. Et je dois avouer que ces attentats prolongent notre champ d'action car nous ne sommes plus une priorité.
Elle fit une courte pause dans son discours, son sourire s'effaçant soudain aux mots prononcés par l'homme. Ses yeux plongèrent dans ceux du Ministre, comme si elle le mettait au défi de la prendre pour une idiote qui ne savait pas ce qu'elle faisait. Son expérience à lui durant ces longues années passées au sein de l'Empire lui avait peut-être enlevé tout espoir, mais il ne fallait pas croire non plus que l'Ecossaise débarquait chargée d'illusions. Elle était lucide, mais elle espérait toujours car sans ça, il n'y avait plus aucune raison de se battre.
- Je ne m'enfuirai pas M. De Guise. Ma cause est peut-être peine perdue, mais je ne suis pas une lâche. Si je dois mourir ici pour mon pays en ayant réussi à prolonger son sursis, ma mission sera accomplie.
Son visage se rembrunit et l'on pouvait lire toute sa détermination et sa force sur ses traits. Lorsqu'il s'agissait de protéger son pays et tous les êtres chers qui étaient restés là-bas, plus rien ne l'arrêtait. En ce moment, elle pensait à ses enfants, à son ex-mari, à tous ses amis et à sa famille qu'elle avait laissé là-bas ou qui était morts en défendant leurs frontières. Elle ne s'en irait pas sans avoir réussi à accomplir ce pour quoi elle était venue, à savoir trouver une solution de paix. Que ce soit grâce à Joane, ce dont elle doutait, ou à Luc, peu lui importait. L'important était le résultat au bout du compte. | |
| | | Luc De Guise Emmerdeur professionel
Messages : 305 Date d'inscription : 05/10/2008 Localisation : Dans la base des résistants
Feuille de personnage Situation: Pas dans la m*****... Renseigements: Humeur: Mauvaise
| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Ven 19 Oct - 15:29 | |
| L'Ecosse avait donc déjà tout préparé. Luc attrapait le morceau de papier que lui tendait sa collègue et l'ouvrait pour lire ce qu'il y avait d'écrit. Tout était pensé, les parcours étaient intéressants, totalement anodin pour que personne ne puisse penser qu'ils seraient utilisés pour livrer des armes utiles à faire tomber un empire. Ce qui était plus dangereux par contre, était le fait de devoir graisser la patte de certains, pour qu'ils ferment les yeux sur le trafic d'arme. L'homme politique leva les yeux sur son interlocutrice.
- Pensez-vous pouvoir faire confiance à tout ces gens qu'il faudra payer? Qui nous dit qu'ils ne finiront par parler?
C'était peut-être l'un des points noirs de ce plan, la confiance. A ses yeux, il ne fallait utiliser que des gens en qui, ils pourraient mettre leur vie... est-ce que des gens de la sorte existaient encore? De Guise en doutait, il doutait de tout de toute façon. Son optimisme en avait prit un sacré coup depuis son enlèvement par la Cible. Il avait beaucoup de mal à croire, que tout se passerait sans accroc. Même s'ils préparaient le tout avec la plus grande des minuties.
- Pour le reste, l'idée est bonne.
Gardant le papier en main, il le froissait et ouvrait l'un de ses tiroirs pour en sortir un briquet. Mieux valait brûler toutes preuves, puisque ce n'était qu'une ébauche, il pouvait voir à s'en débarrasser dès maintenant.
- Mieux vaut ne pas leur laisser la possibilité de comprendre trop vite de quoi nous avons pu discuter tous les deux.
Le rire l'arrêta dans son élan et il lui jeta un petit regard surpris. Il n'y avait vraiment rien de drôle dans cette situation... vraiment. Avant de remarquer bien vite que ce n'était pas l'hilarité qui avait prit l'ambassadrice, mais sûrement les nerfs et l'ironie de la situation. Une petite moue traversait son visage, une marque de bonne volonté... voilà qui était bien naïf de croire que cela marquait Joane, elle se moquait bien que l'on tente de faire la paix avec elle... elle aimait la guerre et écraser ses adversaires. Pourtant, Cunningham marquait un point. Que l'Empire croit que l'Ecosse vienne les supplier, ne pouvait que plaire à la chef de l'Etat.
-En effet, Livingstone ne va plus réellement s'intéresser à votre pays, je crois qu'il y a du ménage à faire à l'interne maintenant. Nous aurons les mains un peu plus libres pour tenter de monter cette affaire. Je vais devoir en parler au président, mais je pense que dans l'ensemble, l'idée l'intéressera.
Les dernières paroles de celle qui lui faisait face, lui tirèrent un petit sourire ironique.
- Je ne sais pas si je dois le percevoir comme de la bravoure ou de la stupidité... mais je vous aiderai du mieux que je le peux.
De Guise l'avait mis en garde, elle faisait maintenant ce qu'elle voulait. Si elle n'avait plus rien à perdre, elle aussi, autant se serrer les coudes.
- Nous en avons fini?
Mieux valait ne pas qu'elle traîne trop longtemps dans son bureau, certains pourraient finir par se poser des questions. | |
| | | Isobel Cunningham Pire ennemie du tyran
Messages : 37 Date d'inscription : 16/07/2009
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| Sujet: Re: Rencontre des ambassadeurs [04 Mars 2100 - CLOS] Mer 2 Jan - 4:15 | |
| Isobel semblait avoir apporté des propositions convaincantes au Ministre de la Communication, assez en tous les cas pour qu'il décide de parler de l'opération au Président du Canada. Un bon point pour l'Ecosse, car même si l'on parlait d'une mission hautement risquée, avoir un allié qui poursuivait le même but était un facteur de poids dans leur réussite. Bien sûr, De Guise soulevait une interrogation inquiétante sur la confiance que leur deux pays pourraient mettre en certaines personnes. Cette décision ne revenait pas à l'Ecossaise et elle était certaine qu'il en allait de même pour son collègue. Seules les plus hautes autorités donneraient leur feu vert avant de payer, chèrement, certains silences. Une enquête minutieuse ne manquerait pas d'être menée afin d'être sûr qu'aucun des intervenants n'était lié à l'Empire de quelque manière que ce soit. Pour ce qui était de la suite... comment savoir si une personne ne parlerait pas sous la torture ? Il était impossible de prévoir les réactions à ce genre d'interrogatoire barbare, et la tendance serait même à estimer que peu de monde réussirait à se taire. Fallait-il pour autant ne pas tenter le coup ? Simplement à cause du fait qu'ils étaient tous humains au fond et qu'il était normal de craquer pour qu'un supplice s'arrête ? Pour la jeune femme, il était clair que si le champ était libre, ils se devaient tous de foncer. Même s'ils échouaient, au moins auraient-ils tout essayé pour mettre un terme à la tyrannie de cette folle furieuse ! La diplomate n'était pas venue ici pour se tourner les pouces et regarder sa patrie agoniser pendant qu'elle se jetait dans la gueule du loup. Elle était là pour faire bouger les choses et c'est bien ce qu'elle comptait faire, d'une manière ou d'une autre.
Luc sembla passablement interloqué par l'éclat de rire furtif de l'Ecossaise qui sonnait faux dans le contexte dans lequel ils se trouvaient tous deux. Il était dubitatif, peut-être car depuis trop longtemps il avait du se plier aux exigences de l'Empire et de Joane, cependant il était d'accord sur le fait que cet attentat leur avait donné une certaine marge de manœuvre. Un peu de sursis avant de lancer leur opération, tandis que des milliers d'innocents citoyens allaient pâtir des actions de la résistance. Il était évident que les actes perpétrés contre le gouvernement lors de la Grande Parade Impériale n'allaient pas rester impunis et, connaissant le tyran et sa manière de faire, les répercutions seraient sanglantes. Elle était peut-être dans le coma pour le moment, mais nul doute qu'Aaron prendrait le relai avec la même poigne et un tantinet plus de réflexion, ce qui le rendait d'autant plus dangereux. Rien qu'à cette idée, un long frisson parcourut l'échine d'Isobel tandis que son regard se perdait dans les flammes qui consumaient le bout de papier. Elle resta silencieuse durant de longues secondes en tentant tant bien que mal de ne pas penser à la répression qui n'allait pas tarder à se mettre en place. Tant de gens allaient mourir... voilà vers quoi la réponse à la violence par la violence menait le monde. Si sa mission échouait, les prochaines victimes de l'Impératrice seraient écossaises
La jeune femme reposa son regard bleu sur son vis-à-vis en l'écoutant avec attention. Elle apprécia le fait que, malgré qu'il ne comprenne clairement pas son obstination à vouloir rester là où ils se trouvaient, elle venait de trouver un allié. Un ami osa-t-elle penser. En tous les cas une personne qui serait là pour lui venir en aide si besoin était et rien que cette idée lui apportait un réconfort et une véritable bouffée d'oxygène. Elle était rassurée de savoir que s'il lui arrivait quelque chose, ses proches pourraient être mis au courant autrement que par la version officielle du gouvernement Livingstone.
- Je pense que nous nous sommes tout dit en effet. Merci pour votre temps et votre collaboration Monsieur De Guise. J'attends de vos nouvelles.
Sur ces mots elle se leva et lui serra la main avec une certaine chaleur avant de tourner les talons et de sortir du bureau. Elle ne devait pas se mettre en retard pour son prochain rendez-vous qui, même s'il serait bref, faisait partie de son rôle de diplomate. Manifester toute sa sympathie à Aaron et souhaiter le prompt rétablissement de sa sœur était une chose à laquelle la jeune femme ne pouvait se dérober, même si tout cela était des plus hypocrites. Isobel n'éprouvait aucune sorte de sympathie à l'égard de l'aîné Livingstone et bien qu'elle n'était pas du genre à souhaiter la mort d'un être humain, elle ne pouvait nier que si l'état comateux de Joane se prolongeait, cela arrangerait bien ses affaires, celles de l'Ecosse et, peut-être, celles du Canada bientôt. Un léger sourire accroché à ses lèvres, elle traversa les couloirs du Palais et alla payer ses respects à son ennemi. | |
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