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| Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Mer 27 Avr - 21:24 | |
| Début d’après midi… =>Premier poste Quatorze heures bientôt. Le restaurant de l’hôtel se vide peu à peu, ce midi, il y a eu beaucoup de monde, beaucoup de réservation et une table particulièrement a retenue mon attention. Sans vraiment faire acte de présence superflue, dans les coulisses, j’ai pris grand soin du service du déjeuner, un problème, une solution, chaque table parfaitement servie et surtout celle de Monsieur Bolgarski. J’aurais peut être dut en profiter pour apparaître de ci de là dans la salle, pour jeter un œil sur lui mais préférant l’envers du décor, je suis restée à surveiller les choses alors que mon collaborateur faisait le beau devant les clients. J’aurais pu inverser les rôles mais je ne sais pas ce qui m’a retenue, la présence de Monsieur Bolgarski ? je me sens un peu idiote, cette attirance me trouble quelque peu et je n’avais pas eu la force de prendre le rôle qu’avait tenu Walt. Walt qui a la fin de ce service est venue me prévenir que Madame Staulls voulait me voir. Une très vieille cliente, très riche et qui adore me tenir la jambe pendant des heures en me parlant de ses souvenirs avec son mari défunt. Je l’aime bien, mais je ne suis pas d’humeur là de suite, je me suis tenue à l’écart de la salle pour ne pas passer mon temps à le regarder à la dérobée, ce n’est pas maintenant que je vais craquer.
Bon, je n’ai pas le choix, rajustant mon tailleur pantalon blanc, remettant mes cheveux en place, je m’avance dans la salle, d’une démarche lente et gracile, relevant au passage mon regard vers l’homme que j’ai plus ou moins évité. Toujours attablé, il semble discuter affaire, bien, détournons les yeux et allons saluer Madame Staulls. La vieille femme sourit en me voyant, levant les mains devant sa bouche, elle ressemble à une petite fille surexcitée. Elle souffle mon prénom ravie et me fait signe de s’asseoir face à elle. Comme d’habitude elle a déjeuné seule, son fils n’est pas souvent là sauf quand il a besoin d’argent. Elle n’est pas bête, elle sait très bien son petit manège c’est pour cela qu’elle vit en solitaire. Enfin bref. M’asseyant face à elle, je rajuste la veste de mon tailleur dont le décolté se dévoile. Je lui souris, parle un peu avec elle, l’écoute de sa jeunesse en Russie quand elle a rencontré son époux et nous échangeons quelques mots en russes. Et puis lentement, je ne vois plus le temps passer, parties sur la Russie, elle me parle dans ma langue natale et puis elle me récite un poème que ma grand-mère me racontait le soir, un sourire de grande enfant aux lèvres, je l’écoute et alors qu’elle déclame à la perfection, elle termine doucement dans un souffle et je lui souffle mon admiration.
La vieille femme me sourit et me demande gentiment de la raccompagner à l’entrée du restaurant, dans un mouvement je m’exécute, lui parlant encore d’une oreille attentive et alors qu’elle s’apprête à sortir, elle me salut chaleureusement et s’en va. Je la regarde s’éloigner, un sourire aux lèvres, avant de me retourner vers la salle, me diriger vers le bar et m’installer sur le haut tabouret, croisant les jambes…
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Ven 3 Juin - 14:57 | |
| Iacov déjeunait avec d'importants clients et investisseurs de la société familiale, leur ayant donné rendez-vous dans l'un des établissements d'Hegemony qu'il appréciait le plus. Il savait que la cuisine et l'excellent vin allait adoucir ses interlocuteurs et il n'avait pas hésité une seule seconde à sauter sur cette excuse pour revoir une certaine personne. Derrière ses lunettes noires qu'il avait pris soin de garder sur le bout du nez, il scrutait de temps à autre la salle à la recherche de la jeune propriétaire des lieux. En vain. A croire qu'elle ne travaillait pas aujourd'hui, ce qui l'étonnait fortement. Il eu la délicatesse de ne pas faire son curieux en demandant des renseignements au serveur, se concentrant comme il le pouvait sur les chiffres, les données et les conditions énoncées dans les discours rébarbatifs de ses vis-à-vis. Oui, pour une fois, l'aîné des Bolgarski n'était pas concentré sur sa tâche, se désintéressant presque totalement de ce qui était dit à sa table. Heureusement pour lui, tout le monde était habitué à son comportement étrange et personne ne releva son attitude quelque peu détachée ni n'en fut offusqué. Et puis de toutes les manières qu'importe? Le principal était les affaires non? Et lorsque le repas toucha à sa fin, différents contrats avaient été signés sans trop de mal, alors pourquoi ne pas s'accorder un moment de détente? Il n'avait ni horaires ni contraintes, tant qu'il faisait son travail correctement et il était certain qu'après un tel déjeuner, il pouvait prendre son après-midi sans trop de remords. En espérant que ses propres affaires ne se rappelleraient pas à son bon souvenir avant demain.
Lorsque tout le monde fut parti, l'homme remarqua bien vite Yelisaveta assise à une table, en pleine discussion avec une vieille dame qui ne lui était pas inconnue. Ici, c'était un peu le repère des russes ayant un minimum de fortune après tout et l'ancêtre était une amie de la famille. Quoiqu'il en soit, il attendit patiemment et élégamment que la conversation se termine, ne souhaitant pas faire intrusion comme un malotru là où il n'était pas invité. Ceci lui donna tout le temps pour admirer discrètement la jeune femme, cintrée dans son tailleur blanc qui lui allait à ravir, rayonnante comme aucune autre avec ce sourire qui le touchait tant. Qu'avait-elle de spécial, il n'aurait su le dire, elle l'intriguait peut-être bien plus que toutes les autres femmes qui avaient partagés sa vie ou sa simple couche. Elle dégageait quelque chose de mystérieux et de simplement beau qui semblait être l'évidence même lorsqu'il posait les yeux sur elle. Ce qu'il ne manqua pas de faire alors qu'elle raccompagnait Mme Staulls avant d'élégamment aller s'installer au bar. Il attendit une poignée de secondes avant de se lever pour la rejoindre, arrivant dans son dos de telle manière qu'elle ne puisse le voir. Il enleva ses lunettes d'un geste lent et prit la parole de sa voix grave teintée pour une fois d'une certaine douceur.
- Ravi que vous illuminiez enfin cette salle de votre présence Yelisaveta.(En russe)
Il aimait échanger quelques mots dans sa langue natale lorsqu'il en avait l'occasion, s'était un moyen de ne pas oublier son pays et de montrer à quel point il était fier de ses origines. Le fait que la jeune femme vienne également de Russie était un élément qui l'attirait encore davantage vers elle, il devait bien l'avouer. Rapidement, avant qu'elle ne se retourne, il s'installa sur un tabouret à ses côtés après un rapide sourire et un geste vers le barman pour lui commander un double whisky.
- Laissez-moi vous complimenter pour la qualité de votre établissement. Encore une fois, tout était exquis.
Le serveur arriva avec les boissons qu'il déposa devant eux. Iacov prit son verre d'un geste délicat pour humer le nectar, le faisant tournoyer quelque peu dans l'enceinte de cristal, avant de le faire teinter avec celui de la jeune femme et de le porter à ses lèvres. Il n'y avait rien à y redire, c'était parfait comme d'habitude, encore plus avec la compagnie qu'il avait trouvé. Ses yeux bleus rarement dévoilés la fixaient avec une attention toute particulière mais sans aucun manque de politesse quelconque. Ses lèvres s'étiraient en un sourire qui ne quittait plus ses traits depuis qu'il était en sa présence. Quiconque ne le connaissait pas dans l'intimité aurait été plus que surpris de cette attitude si..... normale! Il lui faisait clairement du charme et il était plus qu'évident qu'il était heureux de pouvoir bavarder avec elle un petit moment. En somme, il était un être humain comme les autres et était parfois loin des préjugés qui l'entouraient. Il était capable de ne pas être froid et insensible, cela dépendait tout simplement des circonstances. Et comment rester froid et insensible lorsqu'il avait une femme telle que Yeli à ses côtés...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Ven 3 Juin - 18:40 | |
| Assise au bar, pensive, un sourire doux aux lèvres, je reste un peu dans mes rêves, j’ai des images de Russie à l’esprit, imaginant a neige qui virevolte vers le sol, revoyant le visage de ma grand-mère, des souvenirs d’enfance qui me tiennent à cœur avec force. Je devrais m’attarder sur le dossier que je tiens en mains, mais je n’ai pas envie, vérifier la liste de ceux qui seront invités pour la soirée a Pershing Hall qui aura lieu dans peu de temps. Beaucoup d’organisation que me laisse gérer mon cogérant. Cela l’arrange, il sera là essentiellement pour faire son beau. Il m’énerve des fois, vraiment. Mais mes pensées envolées au loin se figent immédiatement car ma langue maternelle glisse à mon oreille et décroche de mes lèvres un sourire plus que splendide. La voix de Iacov, je la reconnais immédiatement, douce et grave, l’une des premières choses qui m’a fait lever mes yeux sur lui, un jour à l’hôtel. Je m’en souviens encore, et je ne saurais dire ce qui m’attire étrangement chez lui. Son comportement étrange me plait, du peu que j’ai pu voir, son attitude, certains disent qu’il faut s’y habituer, moi au contraire, j’adore cela. Je ne m’en offusque pas, au contraire, cela m’attire, allez comprendre pourquoi.
Il ne peut pas plus me charmer à l’instant qu’en me parlant russe. Et mes lèvres toujours traitresses de mes sentiments, se ravissent dans un sourire d’entendre cette langue qui anime toujours mes pensées plus qu’une autre. Son compliment me ferait presque rougir si je ne savais pas retenir le pourpre de mes joues. D’une voix suave et charmée, je le remercie en russe. Mes yeux s’attirent sur lui dans un mouvement lent, je l’observe furtivement. Un russe si charmant, si plaisant, tout pour charmer une femme, enfant des neiges et des glaces qui trop fière de ses origines ne peut s’empêcher de savourer la présence de Lui, qui vient d’une contrée commune. S’il me parle en russe c’est qu’il doit être fier de son pays, un point commun peut être qui me ravit.
-Je vous remercie Iacov, j’ai surveillé des coulisses le déroulement du déjeuner et je suis heureuse de voir que tout est à la convenance de ceux que nous recevons.
La voix douce, teinté de plaisir de lui parler, de charme, tout un saveur féminine, mon corps se met face à lui, droite, enserrée dans ce tailleurs blanc, les talons d’une dizaine de centimètre offrant à la courbe de mes jambes enserrées dans le tissu, un peu plus de félinité. D’un œil au barman, je lui fais comprendre de lever le whisky de la note, et prenant le verre entre mes doigts, mes yeux ne le quittent pas. Mon sourire non plus. Le meilleur de nos whiskies pour le meilleur de nos clients, c’est une règle d’or, et tenant avec délicatesse le verre, je viens à trinquer avec lui, imbibant doucement mes lèvres d’abord de l’alcool avant d’en savourer une gorgée, ses yeux bleus me fascinent plus qu’il ne le devrait. Pourtant mon regard vert sur lui, il y a quelque chose de charmant qui se passe. Moi l’observant et lui me regardant, dans une politesse certaine, j’ai l’impression qu’il cherche à me charmer mais cela me plait. A moins que je ne me trompe…
-Savez vous Iacov que le Pershing Hall va avoir cent ans d’existence. Une soirée est organisée, j’allais justement vous envoyez un carton d’invitation, je comptais poster cela cet après midi, en flânant dans mon appartement. Mais puisque vous êtes là, je peux vous donner le tout en main propre. A votre convenance bien sûr.
Une invitation en forme d’excuse pour être, s’il l’a comprit, seul avec lui, en dehors des regards indiscrets, chose qui n’est jamais arrivé. Nous ne nous sommes jamais éloignés du tumulte des lieux communs et avouons le, j’aimerais bien me retrouver seule avec lui, pour une fois. Oh ne vous imaginez pas immédiatement que je vais lui sauter dessus, non, cela me permettrait d’être un peu moins enfermée dans mon rôle de propriétaire de cet hôtel. Vous comprenez, il y a l’image publique et l’image un peu plus privée. Je me dois de rester irréprochable face aux clients de l’hôtel, et j’ai envie d’être un peu moins dans ce rôle. Ainsi l’invitation à monter dans mon appartement reste légère, sous entendue, prétextée pour lui donner un carton d’invitation. Je ne lui ai pas dis d’ailleurs de monter avec moi, au contraire, juste évoquée la chose, pour qu’une fois nous puissions parler seuls. Juste lui et moi, et je l’avoue, cette idée me plait.
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Dim 19 Juin - 2:48 | |
| L'homme d'affaires n'eut pas à attendre longtemps avant de voir le visage de la gérante s'illuminer alors qu'il lui parlait dans leur langue natale. Il savait à quel point elle portait la Russie dans son cœur, tout comme lui d'ailleurs et il était bon de savoir qu'elle ne semblait pas insensible à ce point commun. Il ne pouvait décrocher son regard de son doux visage alors qu'elle le remerciait des ses compliments et qu'elle lui avouait avoir surveillé la salle depuis l'arrière du restaurant. Tiens, devait-il le prendre pour lui ? Cela aurait très certainement été prétentieux de sa part et il tenta de chasser cette idée somme toute assez plaisante au final. Cependant, pourquoi aurait-elle souhaité l'observer ainsi, à la dérobée, comme une adolescente gênée de ses sentiments ? Il espérait sincèrement qu'elle éprouvait la même attirance que lui et il sentait bien que cela était sûrement possible, toutefois, il ne voulait pas se faire d'illusions. Pas avec elle, non. Autant il avait déjà pu tomber sur des femmes qui s'étaient jouées de lui et qu'il avait rapidement démasqué, autant il ne supporterait pas que cela soit le cas avec Yelisaveta. Il savait qu'elle n'était pourtant pas du genre à faire languir un homme pour son simple amusement, cependant il y avait quelque chose en elle de tellement spécial qu'il se sentait moins assurée face à elle. Il ne savait plus rien, elle le déboussolait complètement et lui faisait perdre pied. Tout ça grâce à un seul sourire et à des yeux à faire damner un saint.
Il continuait à l'observer et lui fit un léger signe de tête pour la remercier de lui offrir ce verre. Charmante attention de sa part ceci dit et qui lui prouvait une fois de plus à quel point elle était une femme d'une grande classe. Dans son tailleur blanc, elle ressemblait à un ange bien qu'elle soit aussi sensuelle qu'un véritable démon venu le tenter. Il ne pouvait s'empêcher de lancer des coups d'œils discrets et non pas insistants sur le galbe de ses formes, mais il se concentra rapidement à nouveau sur son visage lorsqu'elle reprit la parole de sa voix si douce. Celle-ci résonnait dans l'air comme les cristaux de neige, délicats et doux, légers comme la brise et d'une beauté sans pareille. Rien que de l'entendre, il se sentait revenu à Moscou ou à St-Petersbourg, là où il avait fini sa formation, là où il avait appris qui était réellement sa famille, là où il s'était enfin senti chez lui et accepté. Oui, rien que sa présence lui remémorait tant de bons souvenirs qu'il aurait aimé partager avec elle. Peut-être un jour, s'ils avaient plus de temps pour discuter de choses et d'autres et de tout et de rien. Peu importait tant qu'il était avec elle en fin de compte et qu'il pouvait apprendre à mieux la connaître. Il était étrange que non seulement elle le mette assez en confiance pour qu'il parle de sa vie sans tabou, mais encore plus qu'il ait envie de se dévoiler de la sorte à une personne qu'il ne connaissait pas si bien que ça. Il l'appréciait. C'était tout. Enormément, certes, mais il ne savait que peu de choses au final sur elle. Il aurait pu mandater une enquête, il avait assez d'hommes sous ses ordres pour se le permettre, mais il ne souhaitait pas s'immiscer ainsi dans sa vie. Cela aurait été des plus irrespectueux et il était certain qu'elle n'aurait pas apprécié. Il préférait de loin la découvrir peu à peu, l'effeuiller avec douceur et ce dans tous les sens du terme. Car oui, Iacov était peut-être étrange, mais il n'en restait pas moins un homme qui pensait comme tel. La première fois qu'il l'avait vue, il avait tout de suite éprouvé une attirance physique envers elle et il était clair qu'il ne dirait pas non à un échange passionné avec la jeune russe. Il ne fallait toutefois pas croire qu'il voulait uniquement la mettre dans son lit ! Il était un gentleman et jamais il n'avait eu de relations sexuelles si la personne ne l'intéressait pas un minimum. Le physique ne faisait pas tout et heureusement pour lui, Yeli avait la tête qui allait avec son sublime corps.
Il en était là dans ses réflexions lorsqu'elle le sortit de sa rêverie pour l'inviter à une fête que donnerait le Pershing Hall pour son centenaire. A ses mots et à la proposition qu'ils sous-entendaient, il ne put se retenir de sourire, ses yeux bleus brillant soudain d'une lueur nouvelle et passionnée. Il ne l'avait pas pris comme une invitation indécente, loin de là, mais la perspective de se voir en tête-à-tête avec la gérante était des plus agréables. Ils s'étaient toujours rencontrés dans des lieux publics et n'avaient jamais eu la chance de pouvoir discuter à l'abri des regards indiscrets. Car il fallait l'avouer, Bolgarski avait tendance à attirer l'attention des médisants, ce qui n'était pas une chose appréciable lorsque l'on souhaitait s'entretenir plus intimement avec quelqu'un. Tout de suite les rumeurs et les ragots circulaient. Lui le supportait depuis tellement de temps qu'il n'y prêtait plus attention, cependant il n'en était pas forcément de même pour les jeunes femmes qu'il fréquentait. Il se devait de les protéger des commères en restant discret sur ses agissements en publi.
- Je vous remercie pour l'invitation, ce sera avec un grand plaisir que je m'y rendrai.
Il finit son whisky qu'il n'avait pas arrêté de siroter depuis le début de la conversation, avant de se lever et de l'inviter à passer devant lui pour rejoindre les ascenseurs.
- Je vous suis Yeli.
D'accord, il lui forçait un peu la main et lui faisait clairement du charme, cependant elle était toujours libre de le faire attendre au rez-de-chaussée tandis qu'elle montait chercher la fameuse invitation ! Il n'était pas du genre à s'imposer aux personnes qu'il appréciait si sa présence n'était pas désirée, cependant, il n'était pas non plus du genre à rester planté où il était en regardant une belle occasion lui filer sous le nez. Elle lui avait implicitement demandé de monter dans son appartement et il venait d'implicitement accepter son offre. Rien n'avait été clairement dit, mais tout avait été compris au final et ce que l'on appelait la grande classe. Ou l'intuition, au choix. Toujours était-il qu'il attendit qu'elle se lève pour lui emboîter le pas et se retrouver dans l'ascenseur seul à seul avec elle, enfin.
Dernière édition par Iacov Bolgarski le Mer 19 Sep - 13:54, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Mar 28 Juin - 0:33 | |
| La Russie…ma terre natale, une fierté que je porte en mes veines, transmis plus encore par ma grand-mère, depuis ma naissance. Toujours la Russie et la neige, son blanc immaculé qui a bercé mon enfance. Comment ne pas sourire avec délice alors que l’homme qui m’attire fait teinter à mes oreilles l’accent de mon pays. Notre Pays. Peut être est-ce aussi cela qui me séduit chez lui. Savoir qu’il est russe et fier de ses origines, qu’il vient aussi de ses terres froides, oui, en plus de son caractère étrange, qui me fascine littéralement, savoir qu’il tient en son cœur la Russie me donne envie de le découvrir plus, de me rapprocher de lui et peut être plus… Aujourd’hui je suis restée dans les coulisses à tout surveiller. Pour deux raisons, un besoin maniaque que tout cela soit parfait pour l’hôtel et parce que l’un de nos meilleurs clients, celui qui me plait et m’attire, a choisit notre restaurant pour son repas d’affaire. Il ne fallait donc pas un seul inconvénient. Fierté personnelle. C’est ainsi, je ne peux admettre un seul impair à l’habitude, encore moins lorsque Monsieur Bolgarski est ici. Il faut que cela coule à la perfection et se déroule sans problème, pour ma fierté propre. Voilà pourquoi le Pershing est un hôtel à cinq étoiles. Je lui en ai fais gagner une et je ne compte pas en perdre une seule. Et si je le peux, je lui en ferais gagner une autre, je vise toujours haut, surtout dans ce que j’entreprends. En arrivant à la direction de cet hôtel il y a deux ans, j’ai vite laissé tomber les relations amoureuses. Il faut avouer que ma dernière aventure était avec une…fille, enfin, c’est particulier. Pain et moi étions des amies avant toutes choses, je ne peux pas vraiment expliquer. Elle est ma meilleure amie aujourd’hui et ma plus grande complice. Nous nous appelons souvent, elle va venir en ville, les soirées poker vont pouvoir reprendre. Enfin, bref, tout cela pour dire que depuis deux ans, les relations avec les garçons n’ont pas été très sérieuse, ni nombreuse. Ce que j’ai envie aujourd’hui et surtout avec l’homme face à moi c’est quelque chose de plus…important. Il me plait. Depuis plus d’un an bientôt…
Je l’observe souriant doucement et mes lèvres traduisent bien qu’il me trouble. Ce sont ses yeux, son caractère particulier, son attitude. Je le trouve fascinant, envoûtant en fait, et je ne peu nier qu’il me séduit par sa simple présence. J’ai envie de passer du temps avec lui, parler, discuter, de tout, de rien. Simplement profiter d’un échange, évoquer des souvenirs ensembles…et se découvrir. Peut être que j’ai l’occasion de lui parler, sans que cela soit dans un lieu public. L’évocation de la soirée n’est pas anodine, ni celle du carton d’invitation que je peux lui donner directement. Un moyen détourné de l’inviter à aller dans mon appartement. Il n’y a rien d’indécent là dedans, je voudrais juste pouvoir être seule un peu avec lui. Son sourire rend le mien plus doux et plus tendre encore, je l’observe avec intensité, sans m’en rendre compte. Il se redresse et je l’imite, passant devant lui, il me fait du charme et j’aime cela. Après tout, mon invitation est aussi un moyen de le séduire. Et tout cela dans une séduction tout en douceur, une compréhension silencieuse.
Je passe devant lui, me dirigeant vers l’ascenseur du hall, pas de chance, un groupe de client monte avec nous et le groom me sourit. Je salue les personnes avec douceur, troisième étage, nous sommes les premiers à sortir. J’emmène Monsieur Bolgarski le long du couloir, prenant une porte de service.
-Nous y sommes
Je lui souris avec délice, m’arrêtant devant la seule porte du couloir, je tourne la clé dans la serrure et rentre, l’invitant à me suivre, refermant la porte derrière moi. Le salon se présente, Sibérie, le petit chaton blanc que m’a offert Daniel court encore partout dans la maison, mais lorsqu’il nous voit il court vers nous et ronronne entre mes jambes, avant de s’asseoir aux pieds de Iacov et l’observer un instant avant de grimper le long de sa jambe.
-Sibérie non.
Je ne peux m’empêcher de rire doucement cependant en le rattrapant Presque en haut de la cuisse du russe. Sans m’en rendre compte j’effleure Iacov, prenant le chaton dans mes bras avec douceur, le câlinant doucement. Mes yeux se redressent vers lui, un peu gênée.
-Je suis désolé. Je vous en prie, faites comme chez vous. J’ai …un monstre blanc à nourrir je pense.
Je lui lance un sourire doux, séducteur avant de me diriger de quelque pas dans la cuisine américaine. L’appartement est ouvert, le coin cuisine, et le salon se mélange. Une fois chez moi, dans une intimité plus présente, il y a une petite partie de moi qui se laisse aller à moins de retenue. Le visage plus rayonnant, plus souriant, un air mutin alors que je parle au chaton qui ronronne, attendant ses croquettes. Dans la pièce principal, côté salon, tout est rangé, comme d’habitude, jeux vidéos, dvd etc, heureusement que ce matin j’ai rangé. Je suis…un peu bordélique toute seule.
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Ven 18 Nov - 1:07 | |
| C'est sans gêne aucune que le russe regarda les formes de la jeune femme onduler alors qu'ils se dirigeaient vers les ascenseurs de l'hôtel. Autant son visage était d'une douceur incomparable et évoquait immédiatement chez lui un moment calme et agréable accompagné d'une bonne bouteille de vin, autant sa démarche était une invitation à laisser ses instincts se révéler. Elle était d'une élégance dont peu de femmes pouvaient se vanter de posséder, une classe naturelle doublée d'un sex-appeal ravageur qui la rendaient encore plus belle. Lorsqu'ils se retrouvèrent dans le hall, il fut presque déçu de devoir attendre trois étages avant de se retrouver enfin seul à seul avec elle. Il l'avait observée saluer le petit monde de manière avenante alors que lui s'était contenté d'un signe de tête poli qui ne lui avait fait récolter que des regards en coin. A peine avaient-ils passé les portes de l'ascenseur et que celles-ci se refermaient que les clients et le groom devaient déjà échanger des regards interloqués sur cet étrange personnage qui côtoyait une jeune femme si respectable. Lui qui aurait souhaité rester discret sur cette entrevue... il pouvait être sûr maintenant que la moitié des langues de vipère de la ville allaient se passer le mot. En règle générale, cela ne lui posait aucun souci et même là il s'en fichait au final, cependant, tout était différent lorsqu'il était en présence de Yeli. Il aurait aimé que tout se déroule sans anicroche maintenant qu'ils avaient enfin l'opportunité de se voir en-dehors des dîners mondains auxquels ils étaient conviés ou lors des repas d'affaires qu'il prenait au Pershing Hall. Il voulait que tout soit parfait, quoiqu'il puisse se passer entre eux. C'était une sensation étrange qui le prenait et qui venait renforcer sa nature à ne rien laisser au hasard, sans pour autant ne laisser aucune place à la spontanéité du moment présent.
Il fut sorti de ses réflexions lorsqu'elle l'invita à entrer. Il fut immédiatement séduit par la décoration sobre de l'appartement, mais il n'eut cependant pas le temps d'admirer l'endroit qu'une petite boule de poil lui grimpait déjà le long de la jambe alors que la porte se refermait à peine derrière eux. Il recula sur le coup de la surprise, n'ayant pas tout de suite fait attention au chat, et allait gentiment enlever ces griffes qui se plantaient dans sa chair que la gérante attrapait déjà l'animal en lui effleurant la cuisse au passage. Dire que ce simple contact n'avait rien provoqué en lui aurait été un mensonge éhonté. Ce n'était rien en y réfléchissant, un simple contact furtif sans préméditation et pourtant, cela l'avait troublé au plus haut point. Il eut toutefois une occasion de reprendre contenance alors qu'elle allait nourrir le fauve en l'invitant à faire comme chez lui. Il ne se fit donc pas prier pour faire un tour du propriétaire et déambuler dans le salon décoré à l'image de sa propriétaire, sobrement et avec goût. Il rejoignit rapidement cette dernière et en profita pour caresser affectueusement la bête sauvage qui venait juste de l'attaquer... pour son plus grand plaisir de se faire sauver par une si charmante héroïne.
- C'est un très beau nom, excellent choix Yelisaveta.
Il continuait à passer sa main dans la fourrure limpide lorsque ses doigts rencontrèrent ceux de la jeune femme. A nouveau ce contact impromptu le désarçonna, mais il fit comme si de rien n'était et se concentra sur le ronronnement du chat qui se faisait de plus en plus fort.
- Etes-vous retournée récemment au pays ? La saison s'y prête à merveille. Enfin, à mon sens. J'aime particulièrement l'ambiance calme et feutrée qu'amène la neige à une ville comme Moscou. Il faudrait que j'y retourne d'ailleurs...
Instantanément, il se remémora ses longues balades solitaires dans les rues de l'ancienne capitale russe. Durant sa formation familiale, il avait passé le plus clair de son temps libre à déambuler dans la ville, s'émerveillant de redécouvrir ainsi la terre de ses ancêtres, s'imprégnant de tout ce que Livingstone n'avait pas encore réussi à détruire. Les traditions perduraient malgré son emprise et il avait souvent rendu visite à sa famille depuis son départ, rien que pour retrouver ses racines. Il était inconcevable pour lui de ne pas avoir cette bouffée d'oxygène au moins une fois par an. Il avait la chance de faire un métier qui impliquait des voyages d'affaires qui lui servaient de prétexte pour prendre quelques jours de congé lorsqu'il en avait le temps. Une grande partie de son business se faisait avec ses contacts russes, il était normal qu'il aille les visiter de temps à autre, rien que pour vérifier que tout ce passait bien. En-dehors d'avoir un excuse servie sur un plateau d'argent pour s'accorder une pause, il aimait s'assurer que tout allait bien de manière régulière. Cela faisait de longs mois qu'il n'avait pas pris de vacances, peut-être serait-il temps ? Il se surprit soudain à vouloir y retourner avec Yeli. Ils partageaient le même amour pour leur patrie et il était certain qu'un voyage en sa compagnie ne pourrait être qu'enrichissant. Ils ne venaient pas de la même région et ils auraient assurément beaucoup de choses à se faire découvrir l'un à l'autre. Un jour oui, peut-être.
Dernière édition par Iacov Bolgarski le Mer 19 Sep - 13:54, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Dim 27 Nov - 22:33 | |
| Dans cet ascenseur, je regretterais presque la présence de toutes ses personnes. Discrètement, je souris, amusée, de la façon dont les gens réagissent, ils n’aiment pas ce qui m’électrise chez Iacov, ce qui me séduit le plus. Qu’ils sont stupides, de s’arrêter cela, il ne voit pas l’homme qui se trouve près d’eux, cet être qui peut paraitre aussi froid que les pleines de la Russie et qui m’envoûte plus que de raison par sa simple présence, je pourrais en sourire comme une gamine et je me retiens du mieux que je le peux. Je sens sa présence, et j’essaye de ne rien laisser transparaitre sur mes traits, mais il est vrai que l’on m’a toujours dit que ma bouche était traitresse et que mes sourires ou mes tristesses s’affichaient sur elle comme la vérité quand elle éclate au grand jour. Ainsi, je suppose que dans une heure ou deux, le groom ira raconter ce qu’il a vu, ce qu’il a entraperçu, Mademoiselle Litovski et son sourire en la présence de Monsieur Bolgarski. Le majordome en chef, lui dira de se taire, qu’on ne parle pas de l’un des meilleurs clients ainsi, mais les paroles traverseront les lèvres et l’on s’imaginera alors tellement de chose…tant pis. Faire parler les imbéciles ne me dérange pas, au contraire, cela me ferait presque éclater de rire. Si la face public est d’une rigueur incomparable, classe et distinguée, bien souvent glamour, la face privée est beaucoup plus détendue, rayonnante de vie et mes éclats de rire percent bien souvent les murs de mon appartement. Que ce soit lors d’une soirée entre fille qui finit en concours de Vodka ou une soirée en famille finissant en concours de Vodka avec mes deux frères. Je ne suis pas si sérieuse que cela en privé, je dirais que je ne le suis pas du tout. C’est ce qui a toujours eu du mal à passer avec mes conquêtes, les mecs s’imaginent souvent que je dois être une dominatrice ou un truc du genre et pas du tout. En vérité, je suis comme un oiseau qui se met à chanter d’un seul coup. Moi j’éclate de rire pour rien, simplement parce que je suis heureuse et je souris. Toujours. Mon sourire, pire que mes yeux pour me trahir et refléter ce que je ressens.
Enfin éloignés de tout ce monde, si je n’étais pas la co gérante de l’hôtel, je me serais tournée vers le groupe de client, et quand les portes se seraient fermées, je leur aurais tiré la langue. Combien de fois je l’ai fait avec Pain dans mes années…mes années folles. Et j’aurais entraîné Iacov par la main. Pour l’embrasser par surprise. Mais je ne suis plus une gamine, non, enfin presque plus et j’ai l’aisance d’être sage et tout en charisme féminin. Dans l’appartement, l’attaque sournoise de Sibérie ne m’étonne pas, le chat aime les nouvelles connaissent et Pain étant déjà passée par là, la habitué aux pires conneries. Comme Jen…enfin. Nourrissant le chat, j’oublie un instant la présence de Iacov et jouant avec le félin, me voilà à faire des mamours à l’animal, le laissant ronronner, passer et repasser sa tête contre mon nez. Je parle au chat en russe, murmurant des choses idiotes et affectueuses, ronronnant moi aussi avant de me redresser subitement en entendant la voix du russe.
Je souris avec ravissement en le voyant revenir et lui souffle.
-Merci Iacov.
Ne détachant pas mon regard du sien, peut-être pour m’éviter de rougir, je caresse l’animal qui sous les effets de mes ongles se met à vibrer comme un moteur tandis qu’il dévore ses croquettes. Et voilà qu’un autre sourire rayonnant apparait sur mes traits quand il parle de Russie, quand mes doigts rencontrent les siens. Je ne quitte pas son regard, il ne faut pas, je le sais, je peux garder toute ma contenance en fixant quelqu’un mais il suffirait que je ne le regarde plus, pour que j’en vienne à rougir comme une adolescente.
-La neige sur Moscou…c’est une rêverie, un instant que je manque depuis deux ans au bas mot. Je ne suis pas retournée au pays depuis que je suis venue à la co gérance de cet hôtel. Mon co gérant est un stressé, il ne peut pas concevoir un instant sans que je sois là. Je n’ai pas pu partir depuis longtemps, cela me manque terriblement. Ma famille et mes frères me manquent. Nathaniel m’appelle souvent mais ce n’est pas pareil. La Sibérie me manque, patiner et lancer des boules de neige sur mes frères, faire un feu de cheminée, avoir froid… j’adore cela. J’aime le froid de Décembre sur notre terre natale.
Je le regarde, ma voix doucement est partie dans une douce rêverie, l’entraînant doucement avec moi, je souris, comme il n’a jamais pu me voir faire, un sourire doux et brûlant et envoûtant. Un sourire qui fait étinceler mes pupilles d’une force étonnante. Je ris doucement, soupirant, laissant mon regard se détourné doucement ;
-Excusez-moi. Je…je me perds toujours un peu quand je parle de Russie, de mon grand frère Nataniel ou du petit…Redressant mon regard sur lui, je me rends compte que je rougirais presque, je savais que je n’aurais pas dut me détacher de son regard. Sans m’en rendre compte je lui propose. En parlant de Russie, j’ai reçu un colis de mon frère il y a deux jours, un verre de la meilleur vodka qui soit vous plairait Iacov ?
Je me rends compte après de mes paroles. Proposer un verre de vodka…et pourquoi ne pas l’accompagner du pain d’épice de ma mère et des petits bonbons que je mangeais gamine aussi ?
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Lun 13 Fév - 3:11 | |
| L'homme était ravi de pouvoir contempler le beau sourire que ses paroles avaient fait naître sur le visage de Yelisaveta. Elle était radieuse et resplendissante alors qu'elle lui parlait de leur terre natale et semblait se perdre dans ses pensées. Cela lui conférait une expression attendrissante qui n'échappa pas au businessman. Il était sensible à ce genre de réactions, à cet engouement que l'on pouvait avoir lorsque la passion nous animait. Elle avait beau avoir l'air d'une petite fille présentement, il savait qu'en-dessous se trouvait une femme qu'une flamme animait. Son regard le transperçait littéralement, mais il le soutint sans aucune gêne, avec même un certain plaisir. Elle le fixait avec tant d'intensité qu'il était étonnant qu'il n'ait pas déjà commencé à se consumer. Il était captivé par ses yeux verts et son sourire qui ne s'effaçait pas. Il se souvint alors d'un conseil que lui avait un jour prodigué son grand-père paternel : si tu fais sourire ou même mieux, rire une femme, tu l'as déjà à moitié conquise. Un fin sourire s'immisça sur ses lèvres à cette pensée, heureux qu'à cet instant, elle ne puisse lire dans ses pensées. En-dehors de ça, tout dans l'allure du Russe restait imperturbable et sa voix ne se teinta que d'un brin de séduction lorsqu'il lui répondit.
- Quel dommage. Je peux aisément comprendre que vous soyez essentielle, mais votre co-gérant devrait vous laisser plus de temps libre pour vos loisirs. Il est important de se ressourcer.
Il caressa une dernière fois le chat avant de se reculer alors qu'elle semblait rougir et lui lançait un sourire à damner un saint. Cette lueur dans son regard, si chaleureuse, avait quelque chose d'intrigant qui faillit déstabiliser l'homme une fraction de seconde. Elle parut mettre quelques instant à se ressaisir, bafouillant des excuses inutiles, arrachant un bref rire à Iacov qui se remettait lui aussi de ses émotions. Il ne savait pourquoi il ne souhaitait pas montrer son jeu devant elle, pourquoi il ne lui faisait pas clairement comprendre qu'elle lui plaisait. Certes la politesse et les attentions étaient évidentes dans son éducation et elle le savait, mais il y avait quelque chose de plus dans la façon qu'il avait de la scruter qui ne trompait pas. En tout cas pour les personnes qui le connaissaient assez pour déceler dans son visage le plus infime changement. Il devrait peut-être s'avouer qu'il était timide, mais cette pensée fut chassée à peine elle eut fini de se former dans son esprit. Il considérait cela comme une faiblesse et c'était inconcevable qu'il puisse y céder. En revanche il ne dirait certainement pas non à la proposition qu'elle venait de lui faire. Il était peut-être un peu tôt, mais après tout, il venait de sortir de table, il pouvait se permettre un digestif.
- Volontiers, merci ! Il est toujours bon d'avoir de véritables produits de l'Ancienne Russie. Il est si difficile de trouver de la vodka de qualité ici.
Il la suivit dans le salon afin de s'installer plus confortablement sur le canapé. Il attendit patiemment qu'elle leur serve des verres de vodka pure et la remercia par un mince sourire. Après avoir levé leur verre, l'homme d'affaires bu une gorgée qui lui arracha un petit soupir de contentement. Elle n'avait pas menti, c'était bel et bien l'une des meilleures vodka qu'il ait pu goûter jusqu'à présent. Il la fixait par-dessus son verre lorsqu'il fut pris d'une inspiration soudaine et décida, peut-être pour se prouver à lui-même qu'il ne craignait pas d'aborder une femme, ou alors pour tenter le tout pour le tout, de lui poser une question.
- Je dois partir pour Moscou et St-Pétersbourg dans deux jours et ce pour une semaine, que diriez-vous de prendre quelques jours de congé pour m'accompagner ?
Il ne lui donna pas plus d'arguments pour la convaincre, il était déjà assez mortifié d'avoir pu lui faire une telle proposition. Cependant, il était le genre d'homme qui assumait ses actes et, avec un peu de chances, elle lui dirait oui. Elle céderait à la tentation que pouvait représenter un voyage en Russie, bien qu'il espéra en son fort intérieur qu'elle n'accepterait pas uniquement pour cette raison. Il aurait aimé qu'elle le fasse aussi parce que sa compagnie lui plaisait un tant soit peu, comme cela pouvait être le cas pour lui lorsqu'elle se trouvait à ses côtés. Il aurait pourtant aimé lui dire d'envoyer paître son co-gérant, de le laisser se débrouiller seul, comme un grand garçon, comme un homme. La mollesse dans le travail était un trait de caractère qu'il exécrait, surtout lorsque cela assommait de travail une femme telle que Yelisaveta. Il aurait voulu lui insuffler l'envie et la force de tout quitter, rien que pour une semaine. Rien que pour lui ?
Dernière édition par Iacov Bolgarski le Lun 17 Sep - 0:31, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Mer 29 Fév - 21:41 | |
| La prestance du russe est un plaisir inavouable. Un pouvoir électrisant semble animer son être, un pouvoir qui fait doucement tressaillir ma peau, qui provoque en moi quelque chose de délicieux. Une chaleur suave, douce, enivrante. Je ne cesse pas de le regarder, je voudrais le faire que je n’y parviendrais pas. Iacov est un bel homme, envoûtant, son air impassible est ce qui me trouble le plus et j’ai parfois l’impression que je lui plais tout autant qu’il me plait. Oser faire des gestes provocateurs n’est pas dans ma nature, pas face à un être tel que lui. Pourquoi ? J’ai envie de le séduire, lentement, savamment, l’emmener tout doucement vers moi…l’attraper trop vite, comme je l’ai parfois fait avec des personnes qui me plaisaient, juste pour passer un peu de bon temps ne m’intéressent pas. Non…avec Monsieur Bolgarski, il me faut plus que cela. Il me faut le jeu de la séduction, j’ai envie de le séduire, j’ai l’impression pourtant que cela est déjà fait, mais…il ne faut jamais croire rapidement ses choses là.
Dans le salon, il s’installe. Doucement, avec volupté, un brin sulfureuse, mes mouvements graciles sortent d’une petite boite en bois le colis que j’ai rangé là de ma famille. La vodka, le pain d’épice se cache par-là, les sucreries aussi. Seule l’alcool est sorti, les verres posés sur la table, remplis…. Je lève son verre à l’encontre du sien, comme d’habitude, la vodka glisse dans ma gorge, une chaleur l’envahit, je souris, fermant les yeux avec un délice certain affiché sur le visage. Mon regard s’ouvre sur lui, à sa proposition, une lueur illumine mes pupilles…
Aller à Moscou ? Avec lui ? Dois-je avouer que je ne pouvais rêver plus belle proposition ? Dois-je dire que je suis impatiente de passer du temps avec lui ? De vouloir me tenir en sa compagnie dans notre pays ? Je mordille ma lèvre inférieure, ne pouvant retenir le sourire gigantesque qui borde le coin de mes lèvres.
-Partir en votre compagnie à Moscou…je ne peux refuser. Je crois, que cette fois-ci mon co-gérant ne pourra rien me dire. Partir au pays seule est une chose, partir au pays avec vous…Yélisaveta ne finit pas ta phrase. Tu vas montrer ouvertement qu’il te plait…C’est un voyage sublime qui m’attends. Vous…et Moscou. Je vous donne ma réponse maintenant : c’est oui. Et … je puis vous assurer que ce ne sera pas non, quoi qu’en dise mon co-gérant.
Installée sur le canapé, le bras posé contre l’assise, soutenant mon visage, je le regarde en souriant, séductrice, bien plus que je ne le voudrais, je bois une gorgée encore, les yeux pétillants, sulfureuse. L’idée de partir à Moscou me plait, avec lui…plus encore. Bien plus même je dirais. Je le regarde, croisant les jambes avec félinité.
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Lun 17 Sep - 11:47 | |
| L'homme avait beau avoir espéré que Yelisaveta dirait oui, il fut passablement surpris en voyant sa réaction réjouie et le large sourire qu'elle essayait de dissimuler en vain. Il en fut pourtant ravi et il eut lui-même de la peine à contenir sa joie en entendant les mots qu'elle lui adressait. Non seulement elle acceptait de l'accompagner pour ce qui s'annonçait comme une semaine de vacances particulièrement agréable, mais en plus elle semblait être heureuse que ce soit en sa compagnie. Il fallait donc croire qu'elle n'était pas indifférente à son charme au final, bien que malgré cette réponse enthousiaste, Iacov était décidé à ne pas précipiter les choses. Jamais il ne s'engageait dans quoique ce soit sans être sûr et certain que tout se passerait au mieux et s'il y avait bien une chose qu'il désirait par-dessus tout, c'était éviter que sa relation avec la jeune femme ne se dégrade par sa faute. Elle avait pris une place importante dans sa vie en très peu de temps et bien qu'il ne souhaitait pas se l'avouer complètement, il espérait secrètement pouvoir un jour la considérer comme autre chose qu'une simple connaissance. Et ce n'était pas le regard séducteur qu'elle lui lançait à présent qui allait lui faire ressentir le contraire ! Tout en elle lui plaisait en cet instant, son regard, ses gestes assurés et gracieux, ainsi que ses courbes sensuelles, ce qui allait rendre difficile sa résolution d'y aller en douceur. Il ne put s'empêcher cependant, dans un geste instinctif et respectueux, de lui prendre calmement la main et de la porter à ses lèvres sans que celles-ci ne touchent complètement son épiderme. Un simple effleurement de sa bouche avant de s'adresser à elle d'une voix calme et posée qui contrastait violemment avec le désir qui bouillonnait en lui.
- Merci de m'accompagner, votre présence m'honorera. Bien sûr, je m'occupe de tout, vous ne devrez vous soucier de rien.
Un mince sourire traversa ses lèvres avant qu'il les imbibe d'une nouvelle gorgée de vodka. Il attendit quelques secondes, plongeant ses yeux dans les siens dans ce qui était devenu leur jeu de séduction, puis lui lâcha la main et la prévint de quelques détails sur leur voyage.
- Je serai à Moscou pour affaires pendant deux jours, mais je ferai mon possible pour vous rejoindre aussi souvent que je le pourrai. Ensuite nous pourrons nous rendre à St-Pétersbourg pour la fin de notre séjour.
Et oui, malgré la bonne nouvelle qu'était pour lui la réponse de la jeune femme, il ne pouvait oublier qu'il se rendait en Ancienne Russie pour son travail. Il avait de nombreux clients dans son pays natal et il était de son devoir de leur rendre visite de temps à autre, ne serait-ce que pour garder une bonne entente et leur montrer son respect. De plus, il avait une importante commande d'armes à effectuer auprès de l'un de ses fournisseurs et l'importation d'une telle quantité allait demander une organisation et une logistique impeccables. La prudence était de mise lorsque l'on s'en prenait à l'Empire, de quelque manière que ce soit. Un dernier gros contrat donc, avant de pouvoir enfin s'accorder quelques jours de congés bien mérités afin de rendre visite à sa famille. Il avait beaucoup de responsabilités envers l'entreprise familiale, mais il était important qu'il prenne du temps pour lui et quel meilleur moyen de se relaxer qu'en compagnie d'une femme aussi charmante que celle qui se tenait à ses côtés en cet instant ? Sa simple présence le troublait et, après un dernier regard, il se leva avec lenteur et commença à parcourir la pièce, son verre à la main, lançant un coup d'œil par-dessus son épaule, un léger sourire sur ses lèvres.
- Je suis heureux que vous teniez tête à votre co-gérant. Cela ne lui fera pas de mal de se passer de vous quelques jours. Il devra peut-être s'y habituer dans le futur.
Il sous-entendait clairement qu'à l'avenir, il entendait bien passer plus de temps en sa compagnie, que cela plaise à l'autre gus ou non. Il avait assez d'influence pour le lui faire comprendre au cas où ce dernier se montrait réticent, mais quelque chose lui disait qu'il n'aurait pas besoin d'intervenir et que Yelisaveta réussirait très bien à se faire entendre. C'était une femme de caractère et c'est ce qu'il appréciait chez elle, ça et tant d'autres choses... L'impatience le gagna soudain et il se surprit à espérer que ces derniers jours avant leur voyage passent en une fraction de seconde. Il avait hâte de se promener en sa compagnie dans l'ancienne capitale russe et de lui faire découvrir cette ville à travers son regard et ses souvenirs, de se retrouver seul avec elle, loin des regards d'Hegemony, loin de cette atmosphère étouffante et impropre à la naissance de quelque chose d'aussi beau qu'une histoire d'amour. Là-bas, tout serait plus simple, il en était convaincu. Laissant ses réflexions dans ce état pour le moment, il but une nouvelle gorgée d'alcool, le regard dans le vide, avant de fixer toute son attention sur son hôte qu'il dévisagea avec intensité. Combien de temps allaient-ils tenir ainsi à jouer à se séduire mutuellement sans céder à l'autre, tel était la question. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Jeu 20 Sep - 2:47 | |
| Je l’ai dit, en mon appartement, seul avec lui, je peux être un peu moins sérieuse. Eloignée du hall du Pershing, je n’ai pas l’obligation d’être irréprochable, imperturbable et parfaitement aimable avec toute la clientèle, au contraire, je peux être un peu plus moi. Cette jeune femme pleine de vie et aux rires qui s’émancipent dans les airs avec délice. Comme je le suis quand les filles viennent et que nous passons une soirée à papoter et à boire. Je ne saurais pas lui cacher le plaisir et l’impatience que j’éprouve en cet instant. L’idée d’aller au pays, avec lui qui plus est, j’ai dans la sensation que ce n’est pas qu’une simple demande amicale, du moins je l’espère, mais je ne dois pas m’emporter. Iacov me plait et c’est le premier homme avec lequel je tente une relation depuis plus d’un an. Je ne parle pas des coups d’un soir ou des beaux garçons aussi bêtes que leurs pieds qui ne sont que des passades. Non, là, je parle d’un peu de sérieux. D’une vraie relation de grand, avec possibilité de plusieurs petits déjeuners ensembles, de déjeuner et de dîner et de rires ensembles insouciants… Je parle d’envie de plus que d’être sa maîtresse pour une, deux, trois nuits quand cela ne va pas. Je parle de plus qu’une simple relation de cul. Mais il faut être raisonnable, patiente, et ne pas se prendre les pieds dans le tapis.
Mais je n’ai pas envie non plus de le laisser passer. Pour une fois qu’un homme, un vrai, me plait et me donne envie de rougir et de sourire sans pouvoir m’arrêter, je ne dois rien précipiter mais pas non plus manquer d’attraper l’opportunité d’une relation, peut-être stable et durable. J’ai bien envie d’une telle chose avec Iacov Bolgarski, je ne sais pas pourquoi, je n’ai aucune explication à ce sujet. C’est comme ça, c’est tout. Quand il prend ma main, pour un baise main dans les règles de l’art, mes yeux ne savent se détacher de lui. Cet homme me fait frissonner depuis le premier jour où j’ai croisé son regard, pour ainsi dire, dans le hall de l’hôtel. Cette impression d’être enivré par son regard, comme s’il pouvait me voir nue et que cela ne me dérange pas. Bien au contraire. L’envie de lui plaire, qu’il sourit en me voyant arriver, qu’il reconnaisse mon parfum et la texture de ma peau. Des choses presque insignifiantes mais terriblement désirée.
-De rien ? Cela fait si longtemps que je n’ai eu à m’occuper de rien. J’essaye de rester impassible, mais comme toujours mes lèvres me trahissent à sourire avec langueur, envouté. Mes yeux ne quittent pas les siens, ma main toujours dans la sienne, si je ne voulais pas plus qu’une passade, je crois que je me serais permise des avances plus poussées, mais, ce n’est pas ça que j’attends. Je ne veux pas tout gâcher en me rapprochant de lui, en cherchant à l’embrasser…ce serait tout envoyer en l’air (si je puis dire). Le jeu de séduction doit continuer. Car je ne suis pas stupide, je sais fort bien qu’il joue lui aussi comme je le fais, jouer à se séduire, à se provoquer peut-être mais pas à céder.
-Si une présence féminine est nécessaire pour vos affaires, je pourrais vous accompagner peut-être. Certains hommes d’affaires, je le sais, pour les voir faire au Pershing aime à faire de gros dîner avec leurs compagnes. Si je puis vous êtres un avantage et aussi passer un peu plus de temps avec vous, cela ne me dérange pas. Bien au contraire. Cela ne me dérange pas de l’attendre, tant que je ne suis pas entièrement seule. Tant qu’il revient. Et puis, rien ne m’empêche de l’accompagner. Au besoin bien sûr.
Après, je pourrais toujours voir ma famille, mon gros ours se frère serait ravis de me rendre visite. J’éviterais de le faire en la présence de Iacov. Non pas que cela me déplairait de le présenter, à ma famille, mais mon grand frère m’imagine très certainement toujours à l’âge de cinq ans et il risquerait de faire l’ours, plus que d’habitude en tous les cas.
-Il s’y habituera, qu’il le veuille ou non de toutes manières.
Oui il s’y habituerait. Il n’a jamais réellement su se passer de moi, ceci dut au fait d’une angoisse maladive et incontrôlable. Mais il suffirait de lui laisser toutes les instructions, toutes les notes, et les petits mots nécessaire, de veiller à ce que Sophie, mon assistante, serve pour combler ma présence et hop. Il n’y verrait que du feu. Et je serais alors avec Iacov en russie, à me dire que plus aucun regard n’est là pour me surveiller, qu’aucun client du Pershing ne sera apte à me juger ou à donner son avis, ou sembler réticent. Bref, la liberté de Moscou, seule, avec lui. Tous les deux. Si en cet instant j’avais pu faire avancer le temps, je l’aurais fait.
Il perd son regard et je l’observe en silence, buvant un peu d’alcool, avant qu’il ne me dévisage. Combien de temps tenir encore avant que la terrible envie de l’embrasser ne vienne à me saisir. Je le fixe encore, il faudrait peut-être lui donner son carton d’invitation, mais cela signifierait retourner en bas, l’éloigner, retourner à la réalité et attendre sa présence de nouveau. Terrible constatation.
-Je suppose que vous viendrez me chercher pour prendre l’avion. N’est-ce pas ? Que nous puissions passer le plus de temps possible ensembles.
Je me rapproche de lui, doucement, à ses mots et alors que je suis trop près de lui, bien trop pour me tenir sage, le téléphone sonne et je lui souris, comme si je m’excusais de ce dérangement, m’éloignant de quelques pas pour répondre, en lui demandant de m’excuser, j’entends mon co-gérant à l’autre bout de la ligne. Regardant Iacov avec amusement, j’interromps l’ami et lui déclare.
-Au fait, je devais te dire quelques choses, tu sais les innombrables jours de congé que tu me dois ? Je ne vais pas tarder à en utiliser quelques-uns…Non. Je peux tout à fait te faire ça. Oui, je sais, tu ne vas jamais t’en sortir tout seul. Mais bien sûr. Yann ? Yann ? Laisses-moi parler. Si tu paniques et que tu me dis non, je le ferais quand même. Mais oui, j’ai les cahiers bien à jour avec tous nos clients et les détails nécessaires pour eux. Oui, je te promets de tout bien expliquer, mais tu sais Sophie sera là. Tu sais Sophie.
Je ris doucement et finis par raccrocher en regardant Iacov, un air triomphant sur les lèvres. Il est sûr et certain désormais que nous pourrons être ensemble dans ce voyage. Les négociations n’ont pas été si difficile, bien sûr Yann est paniqué, mais tout ira pour le mieux. Et puis il y a Sophie, la jolie assistante qui ne le laisse pas indifférent. Sophie, qui provoque la maladresse de Yann. Je ne compte plus le nombre de mur qu’il s’est pris en la regardant. Bref !
Revenant vers Iacov, le carton d’invitation en main, prit tout à l’heure alors que je tournais au téléphone. Je le regarde et souffle alors.
-Je suis tout à vous pour Moscou. Yann a plié devant mon autorité. Il faudra juste que je lui donne quelques cours, lui laisse plein de note sur ce que préfèrent les clients et d’autres non. Que je lui confie mon carnet d’observation. Et tout ira très bien pour ce voyage.
Je tiens un carnet d’observation, indiquant chaque client important, ce qu’il aime, déteste, les manies, les détails plus que nécessaire pour qu’ils reviennent tous dans l’hôtel. Il y en a sur tous mes clients, sauf Iacov, lui, tout est dans ma tête.
-Le carton d’invitation promis, au fait. Je lui tends le carton. Je ne veux pas le chasser, mais la petite faille d’il y a quelques instants m’indique qu’il serait presque trop dangereux de rester avec lui. Non pas que je veuille le chasser, mais la séduction se doit encore de perdurer. Pour que peut-être Moscou ne vienne à l’embellir. Rien de bon ne peut naître ici après tout, pas dans cette ville. Et je ne veux pas cesser encore qui plus est. Même si je meurs d’envie d’un baiser, même si je meurs d’envie de le voir se rapprocher. J’ai rêvé maintes fois de ce genre de chose, comme j’ai rêvé de truc plus indécent se situant dans les couloirs de l’hôtel avec lui….En tous les cas, Moscou sera un meilleur terrain de jeu pour tout cela.
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| | | Iacov Bolgarski Homme de l'ombre
Messages : 1787 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Mer 2 Jan - 17:54 | |
| Le sourire qui traversa les lèvres de la jeune femme fut la confirmation définitive pour Iacov qu'elle était réellement heureuse de partir en sa compagnie. Il était idiot de penser le contraire bien sûr, il suffisait de regarder le jeu qui s'était installé entre eux pour comprendre qu'ils se plaisaient mutuellement. Mais pour un observateur extérieur, il était toujours plus aisé de se rendre compte de la réalité d'une situation que pour les personnes qui la vivaient. L'homme savait qu'il ne la laissait pas indifférente, mais jusqu'à quel point ? Il avait hâte de le découvrir lorsqu'ils se retrouveraient enfin seuls tous les deux, bien qu'il anticipe quelque peu ce moment. Iacov n'était pas le genre d'homme à trembler et à se laisser dépasser par les évènements. Cependant, une sorte d'excitation nerveuse l'envahissait en pensant à cette future escapade et il espérait ne commettre aucun impair quand ils se trouveraient dans leur pays natal. Etre chez lui aurait au moins l'avantage de le rassurer et après ses journées de travail, il pourrait enfin se détendre auprès de la jeune femme. Apparemment, cette idée charmait Yelisaveta tout autant que lui. Il devait avouer que, bien qu'il ne la connaisse pas depuis longtemps, il avait tout de même pu observer qu'elle était un véritable bourreau de travail qui ne s'arrêtait jamais. Lui offrir une occasion de se relaxer lui ferait le plus grand bien ! Ne se soucier de rien hormis vivre l'instant présent, c'était l'avantage indéniable d'avoir une fortune conséquente au sein de l'Empire. Impossible pour un citoyen lambda habitant la capitale de se sortir de là pour quelques jours sans avoir la peur d'avoir tout perdu au retour. Il n'y avait encore que l'argent qui offrait une certaine liberté avec Joane Livingstone au pouvoir et le Russe était particulièrement reconnaissant d'être aussi privilégié en cet instant.
La proposition de sa compatriote le fit sourire mais il ne dit rien. Il ne savait pas encore comment allait se passer ses déjeuners d'affaires, mais tout comme elle, il connaissait le genre de businessman qu'il allait devoir rencontrer. Et il savait pertinemment quel était le rôle des femmes qui les accompagnaient, généralement elles étaient là pour faire les belles et ça s'arrêtait là. L'idée d'exposer Yelisaveta comme un vulgaire accessoire ne plaisait pas réellement à l'aristocrate, même si cela leur permettait de passer plus de temps ensemble. Il la considérait et la respectait trop pour agir de la sorte, mais s'il déjeunait avec l'un de ses clients qu'il appellerait « raisonnable », pourquoi pas ? D'un simple hochement de tête il la remercia et l'écouta avec attention tandis qu'elle lui dévoilait à demi-mots qu'elle comptait bien passer plus de temps en sa compagnie ce qui le ravit encore un peu plus si cela était possible. Elle enchaîna ensuite sur un point de détail de leur voyage qu'il s'empressa de clarifier de sa voix grave et posée.
- Bien entendu. Nous ferons le voyage ensemble. Je vous transmettrai toutes les informations au plus vite.
L'homme laissa un large sourire s'immiscer sur son visage avant de voir Yelisaveta s'avancer vers lui dangereusement. Ses courbes ondulaient d'une manière presque hypnotique et son regard le captivait tellement qu'il eut de la peine à se réfréner et à ne pas l'embrasser avec fougue. Elle l'envoûtait littéralement et il était persuadé que si elle faisait un pas de plus, il n'arriverait plus à se contenir et laisserait s'exprimer librement son désir. Heureusement pour eux, ils furent interrompus pas une sonnerie des plus opportunes qui le ramena à la réalité avec violence. Le Russe se détourna vivement et termina d'un trait son verre de vodka afin de se remettre les idées en place. Une lueur complice traversa ses yeux lorsqu'il se retourna vers la co-gérante de l'hôtel alors qu'il l'entendait s'opposer avec fermeté à son collègue et lui tenir tête jusqu'au bout. Lorsqu'elle raccrocha, il ne faisait plus aucun doute qu'ils allaient pouvoir partir en toute tranquillité et elle le lui assura à nouveau avant de lui tendre le carton d'invitation qui avait été le prétexte inespéré à une entrevue privée. Iacov y vit le signe qu'il était temps pour lui de partir, même si toutes les cellules de son corps lui criaient de rester dans cette pièce coûte que coûte. Il prit sur lui et s'empara de l'invitation en la remerciant avant de prendre congé à contre-coeur. Lentement, il s'avança vers elle, posa délicatement sa main sur son bras et déposa un baiser sur sa joue, légèrement au coin de sa bouche. Ni trop près pour ne pas paraître trop évident, mais assez pour provoquer un agréable frisson dans l'échine. Il se détourna ensuite et sortit rapidement de la pièce car mine de rien, il allait devoir préparer leur séjour et cela ne se ferait pas tout seul. D'autant plus qu'il voulait que tout soit parfait, jusque dans les moindres détails. | |
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| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] Jeu 4 Avr - 19:29 | |
| l’idée de partir avec lui, en Russie qui plus est, ne peut que me ravir. Comment ressentir autre chose quand cet homme a été pour moi, le seul qui soit capable de me faire sourire sans raison et de me donner envie d’être avec lui ? Le jeu de séduction entre nous deux est clairement explicite, désormais, je ne peux le nier et pourtant, je n’oserais pas, en cet instant, faire un seul pas de déplacé pour l’envoûter, bien que cela soit dans ma nature d’aimer les plaisirs, je ne peux pas clairement jouer sur ce tableau avec lui. Peut être que pour une fois, j’attends plus qu’une simple passade, qui m’occupera en dehors du travail. Oui, je crois bien que c’est cela et donc je ne voudrais pas, un seul instant, mettre à mal cette envie saisissante avec quelques gestes trop osés et déplacés.
La proposition que je lui fais, n’est pas dénié d’intérêt pour moi. Passer plus de temps possible avec lui, quitte à devoir être un jolie bout près de lui, ne me dérange pas du tout. Je suis certaine de savoir charmer des actionnaires par ma présence, comme je suis certaine de savoir mettre de bonne humeur des investisseurs parfois réticent à lâcher du lest de leur portemonnaie. J’ai souvent affaire à ce genre de personne pour l’hôtel et jusqu’à présent, je m’en sors plutôt bien. Alors oui, je serais heureuse de gagner quelques heures avec lui, tout simplement. Autant penser un peu à cette envie avant tout autre choses, non ?
La sonnerie du téléphone interrompt l’instant. Mon co gérant est fatiguant, les stressés de natures ne sont décidément pas ma tasse de thé, même s’il est adorable…à ces heures perdues. Mais…en tous les cas, il interrompt quelque chose et cela vaut peut-être mieux. Après m’être opposée clairement à lui, je sens une rougeur poindre férocement sur mes joues au contact de ses lèvres sur ma peau, aux coins des lèvres et j’avoue n’oser plus rien dire. Je voudrais le retenir, mais cela est trop tôt, je ne le fais pas, je le regarde s’éloigner et une fois la porte close, Sibérie pousse un feulement de frayeur alors que je gigote un instant comme une gamine qui aurait été approché par l’amoureux secret, le plus beau gars du lycée….
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| Sujet: Re: Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] | |
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| | | | Début d'après midi [pv iacov - 06 Mars 2100] | |
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