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| Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] | |
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Invité Invité
| Sujet: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Sam 29 Jan - 14:08 | |
| Démonstration => Premier poste Les cheveux redressés dans une queue de cheval, le dos tourné à la petite assemblée, je regarde les nouveaux ustensiles que j’ai à montrer. Je souris, un sourire qui pourrait faire peur sur le visage d’une femme mais qu’importe, je ne suis pas là pour séduire mais pour démonter mes nouvelles armes. Vêtue d’un tailleur pantalon noir, perchée sur des talons assez haut, je me retourne lentement, entre mes mains deux petits électrodes que je vais poser sur les tempes d’un captif, donc je n’ai, absolument rien à faire. J’ai demandé trois hommes attachés à ses tables pour montrer les nouveaux jouets. Déposant l’objet sur les tempes, je déclare alors.
-Voici la première démonstration. Il s’agit d’un nouveau genre de détecteur de mensonge. Mon père l’a appelé V-17, il…comment dire envoie directement une décharge au cerveau à chaque fois que quelqu’un ment. M’abaissant vers le visage de l’inconnu, je lui souris. Mon cher, dites moi d’abord une vérité. La première qui vous passe par l’esprit.
Ma voix est froide mais aussi amusée. Il me regarde inquiet.
-Vous êtes une femme.
Rien ne se passe. Oui, je suis une femme, sur cela il n’y a pas de mensonge. Dressant mon regard vers l’assemblée, je prononce de nouveau dans un discours calme.
-Maintenant mentez.
-L’impératrice est une femme d'honn…AHHHHHHHHHH !!!!
Un hurlement se fait entendre, un hurlement violent et l’homme se cambre, se débat, alors que la décharge se fait. Je souris amusée, observant les réactions sans sourciller. Qu’ils ne s’inquiètent pas, je prend un plaisir certain à faire cette démonstration, prouvant déjà que Mademoiselle Hatsuna n’est pas une femme douce, gentille, ni quoi que ce soit du genre. Je ne le suis plus en tous les cas.
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Ven 11 Fév - 19:23 | |
| Une sorte de cour semblait graviter en permanence autour de l’Impératrice. Conseillers, dames de compagnie, ambassadeurs, invités et serviteurs n’étaient jamais très loin lorsqu’il s’agissait d’afficher le pouvoir de l’Empire. Cela comprenait également les démonstrations de matériaux à la pointe de la technologie, même si lesdits matériaux étaient des engins de torture. Quoi de mieux qu’une petite manifestation de force pour que chacun reste bien sage à sa place ? Certes, il y avait bien d’autres moyens possédés par Joane Livingstone pour tenir son entourage, son peuple mais aussi ses ennemis en laisse, mais il fallait lui reconnaître un goût prononcé pour le sang et la douleur dont elle avait su faire un divertissement. Elle aimait sentir ce sentiment de supériorité lui gonfler la poitrine et avoir le contrôle le plus total entre ses mains, mais rien n’était plus jouissif que de voir et la haine se transformer rapidement une supplication de pitié dans les yeux de ses pauvres hères qui avaient oser se monter contre sa personne et son autorité.
L’Impératrice était venue bien entourée pour assister à l’étalage des nouveaux joujoux que la PDG de Jokaï s’appliquait à présenter elle-même. Joane la fixait intensément alors qu’elle préparait les cobayes fournis par l’Empire. Son visage neutre ne laissait pour l’instant transparaître aucune marque de ses sentiments. Debout au milieu de son escorte bien élevée elle restait les bras croisés sur sa poitrine tout en observant d’un œil inquisiteur la scène. Seul un sourire carnassier vint se dessiner sur son visage lors de la première expérience. Elle hocha légèrement la tête à l’adresse d’Atori pour lui faire comprendre qu’elle approuvait cette première petite démonstration. Elle aussi semblait prendre un certain plaisir pervers à réaliser ces exactions, ce qui amusait particulièrement la dictatrice.
Dans la petite foule autour d’elle, pourtant, cette prestation n’avait pas fait l’unanimité, surtout parmi les plus sensibles qui avaient détourné le regard ou, par une main plaquée sur leur bouche, avait tenté de cacher leur dégoût nauséeux. Joane n’était pas dupe et savait pertinemment que la vue des tortures ébranlait une bonne partie des hypocrites qui l’entouraient, mais ce constat, lorsque l’Impératrice était de bonne humeur, la faisait plutôt rire. Joane fit alors signe à la jeune femme de continuer, presque impatiente de voir la suite. Dans un grand sourire malsain elle prit la parole :
-Je crois que je ne me lasserais pas de les voir louer ma personne en se débattant tel des vers de terre qu’ils sont, mais je vous en prie, continuez.
Dernière édition par L'Impératrice le Jeu 3 Mar - 13:36, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Sam 12 Fév - 15:38 | |
| Tout ce qui compte désormais dans mon existence ce sont les armes et leurs pouvoirs. Celui qui possède l’arme, possède le pouvoir. C’est aussi simple que cela. Cela marche aussi avec l’argent. Le reste, les intrigues, les petits complots, les sentiments autres je m’en contrefous. Ce que j’aime c’est mon entreprise, ce que j’aime c’est vendre les inventions de mon père et ce que j’aime surtout c’est montrer en quoi JokaïCorp est une entreprise pleine de promesse. Que ce soit face à l’impératrice ou qui que ce soit d’autre, rien ne change à mes yeux. Ce sont des clients, ils payent, ils les ont c’est tout aussi simple que cela. Je ne fais plus de favoritisme depuis bien longtemps, mes armes ont un prix, celui qui est capable de se les payer les a. Et c’est ainsi que je vois cette femme. Je trouve ridicule les gens qui gravitent autours d’elle, je trouve ridicule d’avoir ce besoin de reconnaissance, cette quête d’image, on ne doit se satisfaire que de sois même pour être quelqu’un d’intéressant. Être trop imbue de sa personne implique une faiblesse à mes yeux. Mais il est de cette logique d’empire de se satisfaire de la reconnaissance de l’Impératrice. Personnellement je ne recherche pas sa reconnaissance. Je ne suis pas là pour cela. Certes elle a un pouvoir tout acquis, elle peut me faire tuer sur un ordre pour des raisons qu’elle pourrait inventer, mais mon père vendrait ses armes à ses ennemis, et nos armes sont des biens précieux. C’est un risque qu’elle peut prendre, personnellement je n’en ai rien à foutre, je ne suis pas là pour lui plaire mais pour vendre. Lui plaire c’est du superflu en vérité.
La petite troupe qui observe ma démonstration réagit comme le font bien souvent les autres. N’ont-ils pas encore compris que l’homme est de cette nature. Il a le pouvoir quand il peut faire mal et certains n’hésitent pas à en abuser pour asseoir leur autorité. Comme cette femme, cette femme imbue d’elle-même. Je ne comprendrais jamais celles qui ont ce besoin d’être reconnue, apprécié, le culte de la personnalité. A mes yeux c’est comme dire je veux qu’on me regarde, je veux qu’on m’adule, pourquoi ? Un manque de confiance en soi, un problème d’enfance ? Des trucs du genre ? Hum qu’importe.
Je la regarde avec respect tout de même. Il y a des façons de se tenir, des comportements à adopter, être en présence de la dirigeante de cet empire implique donc d’adapter son attitude à sa volonté. Sa phrase me donnerait presque envie de rire. Quête imbécile d’être au centre, d’être celle qu’on regarde, vraiment pathétique comme besoin. Mais même si je juge je ne laisse rien transparaitre. Dans un hochement de tête imperturbable, sans expression, je contourne la petite table où sont étalées les armes. Après le V-17, nous allons passer à mon préféré. Soulevant le drap qui couvre le deuxième individu, il est là, sur la table, entouré de corde noire d’aspect métallique. Immobile il ne bouge pas, l’air traumatisé.
-Les menottes sont à mon gout des objets dépassés. Elles n’empêchent pas de s’enfuir. Alors que les cordes Jokaï elles…un petit sourire malsain en coin…imposent une totale immobilité. Voyez, ce cher monsieur…je m’adresse à l’homme…Monsieur ?
-Pits. Déglutit-il.
-Monsieur Pits est dans l’incapacité de bouger. Voyez, il n’a aucun lien autre que ses cordes qui le maintient. Pourquoi ? Bien simple. Un moindre mouvement et les cordes se resserrent contre lui et s’il impose une vitesse supérieure à une marche normale, des lames sortent des cordes et le tuent sur place. Personne ne peut ôter ses liens s’il ne possède pas une ce petit boitier de commande. Montrant l’objet que je tiens dans ma main. Des questions ?
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Jeu 3 Mar - 13:36 | |
| Joane avait toujours aimé savoir à qui elle avait à faire, car il s'agissait du seul moyen de prendre, ou garder le contrôle. Pendant longtemps elle se rappelait avoir convoité le pouvoir, déjà aux côtés de son mentor. Elle avait apprit à le connaître mieux que quiconque et il lui avait tous donné. L'imbécile. Comme avait-il pu se faire prendre au jeu dont il avait lui-même appris toutes les règles à sa jeune protégée ? Elle, n'avait eu aucun scrupule à le tuer. Et puis, elle avait eu le pouvoir, elle avait eu le temps d'y goûter et de le savourer. Rien n'était comparable à cela. Voilà pourquoi il était nécessaire de le garder, à n'importe quel prix. Elle savait parfaitement qu'elle avait besoin de gens pour l'entourer et la soutenir, c'était la base de son Empire. Mais il ne fallait pas être dupe, ici, autour d'elle, chacun avaient ses propres aspirations, son propre désir de pouvoir. Elle devait s'en servir, l'exploiter. Voilà pourquoi les règles étaient aussi simples. Il fallait jauger son interlocuteur aussi bien que son adversaire, qui dans bien des cas s'avérait n'être qu'une seule et même personne. Connaître ses points forts, ses points faibles, ses goûts, ses atouts et ses tares pour mieux le comprendre et l'anticiper. Avoir une longueur d'avance et ne jamais être prise au dépourvu. Voilà comment elle dupait cette bandes d'hypocrites qui s'imaginait tirer quelques profits de leur positions. Ils étaient trop aveuglés par leur propre personne pour se rendre compte qu'ils n'étaient que des pions sur des sièges éjectables. C'était risible. Car il ne leur aurait fallu que quelques minutes, s'ils avaient à leur tour tenter de connaître leur déesse vivante, pour savoir qu'ils crèveraient le nez dans la bout sans obtenir rien d'elle.
Certes, il y avait quelques exceptions dans son monde. Des esprits façonnables, faibles, qui s'accrochaient à cette figure de pouvoir suprême pour recevoir leurs ordres et enfin vivre, se sentir utile. Eux se donnaient généralement corps et âmes sans rien attendre en retour, que de la reconnaissance à travers un sourire ou la satisfaction de leur Impératrice. Il y avait également les personnes qui ne croyait plus en rien, qui ne s'occupait que de leurs affaires, et qui n'avait que peu faire du reste, du monde et de ses frivolités inutiles. L'éthique n'est d'ailleurs pas une caractéristique majeur de ce genre de personnes et Atori Hatsuna faisait partie de ces gens. La femme d'affaire ne vivait probablement que pour ça. Elle avait pourtant d'autres atouts, telle que sa beauté asiatique qui pouvait faire tourner la tête, mais il aurait été insultant de rabaisser Atori à son simple physique. Beaucoup d'histoires circulaient sur la dame et son caractère « inapprochable », beaucoup d'homme en avait souffert également... Non, elle vivait pour le business, voilà tout ce qui devait être retenue, et tant que l'Impératrice pouvait s'assurer que seul l'Empire pouvait se procurer ses armes, Joane savait qu'elle n'aurait aucun problème avec la JokaïCorp, ni même avec ses ennemis.
Il y avait quelque chose dans la détermination et l'impassibilité de l'asiatique qui plaisait à Joane, une beauté glaciale, un esprit droit et sans état d'âme. D'ailleurs, sur l'ordre de l'Impératrice, elle n'avait dû se faire prier pour faire l'exposition des autres instruments que la firme avait à proposer à l'Empire. Elle semblait donner ses explications avec une délectation certaine, presque malsaine, au regard du pauvre homme terrorisé qui lui servait de cobaye. La fin qui l'attendait n'était pas des plus réjouissantes, mais ici personne n'en avait pas grand chose à faire à dire vrai. Joane regardait la scène d'un œil intéressé mais pouvait paraitre un peu perplexe :
-En effet, j'ai une question, vous n'êtes surement pas sans savoir que la vermine préfère souvent mourir plutôt que de parler, ne serait-ce pas que de leur faciliter la tâche que de les trancher à quelques mouvements de trop ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Mar 8 Mar - 0:52 | |
| Il ya quelques choses de bien évident chez moi. Je ne suis pas une femme qui s’attarde sur des choses inutiles, non, bien au contraire. Ce que je fais je le fais pour l’entreprise, les à côtés sont des choses sans importance comme séduire l’impératrice et être dans ses papiers. Je ne suis pas une femme qui lèche les pieds de quelqu’un pour s’attirer ses faveurs. Mes armes suffisent pour avoir ce genre de chose. Une entreprise florissante qui si elle perdait son PDG, se remettrait bien vite sur ses pieds. Mon père après tout est toujours en vie pour la diriger et j’ai deux cousins qui sauraient s’occuper de tout cela avec force et puissance. Une règle cependant à été faite en notre famille, si jamais je venais à perdre la vie, le responsable verrait ses ennemis dotés des armes les plus puissantes pour son combat. Quelque chose que personne ne sait et qui me convient très bien. Ainsi les arrières ont toujours un coup d’avance au cas où. Faire confiance, même à une impératrice, est une chose vraiment stupide. Il ne faut jamais faire confiance à quelqu’un qui use d’arme pour tuer. Après tout, où sont ses limites ?
Je ne saurais avouer si je m’intéresse à elle ou pas. Il faut juste se plier aux convenances, l’étiquette, le respect, la nommer Majesté etcetera etcetera. Comme avec un futur client, après tout, c’est tout ce qu’elle est, une cliente. Je suis ma seule maîtresse, qu’elle ne m’en veuille pas si je ne la considère pas plus que cela. Son pouvoir et tous les à cotés ne m’intéressent pas. Je vis pour l’entreprise avant de vivre pour autre chose. Je ne crois pas au symbolisme et si cela lui plait de faire propagande pour assurer son pouvoir, grand bien lui fasse, moi, je m’en contrefous. Je ne fais ni politique, ni religion. Je fais commerce.
Je porte mon regard sur elle, lorsqu’elle pose sa question. Oh il est vrai que certain préfère mourir pour leurs convictions. Les convictions, chacun à les siennes, qui peut dire qu’il détient la bonne ? Dans un sourire sûre de moi, glaciale et fatale je lui réponds alors impassible.
-Tout dépend du réglage qui a été fait. Il y a trois stades réglables. La corde serre pour couper la respiration, premier réglage. La corde s’enfonce dans la chair avec ses piques qui ne touchent aucun point vitaux mais qui cause une douleur détestable, deuxième réglage et le troisième et bien d’autres lames sortent et tuent car elles touchent les points vitaux. Poumons, cœur, reins et d’autres choses.
Je laisse mes yeux glisser sur l’homme attaché, gentil garçon qui va démontrer ma dernière petite arme. Un prototype encore. Je me rapproche de lui, continuant mon discours.
-Et nous en venons à ma dernière arme. Quelque chose qui ne tue pas, non, mais qui…est très amusant. Vous avez pu voir tout à l’heure l’électrode qui provoque une décharge fulgurante lorsque la personne ment. Et bien nous allons désormais toucher au cerveau et ses actions. Détachant l’homme de ses cordes avec lenteur, je le libère sans me préoccuper d’autre chose. Provoquer une légère frayeur dans l’assemblée voilà qui peut paraitre plaisant. Et puis nous verrons si cette dame, cette impératrice a assez de courage pour faire face à ce qui va suivre. L’homme est surpris, se libère, me fixe et dans un mouvement essaye de se jeter sur l’impératrice, mais il retombe lourdement sur le sol à quelques centimètres d’elle, hurlant de douleur en se soutenant le crâne.
Je le regarde, haussant un sourcil et passant entre lui et l’impératrice l’assomme d’un coup de pied envoyé dans son visage. Il s’étale, je souffle.
-Et bien Pits vous ne vous souveniez plus de la petite intervention d’hier ? Un soupir amusé, puis me retournant vers celle que tout le monde regarde. Une révérence légère. Imperator, pardonnez cette audace, mais je ne pouvais vous démontrer autrement, cette nouveauté. Il s’agit d’une puce placé à la base du cerveau, qui ôte toute action violente. Un seul geste, une seule pensée qui vise à blesser et le cerveau est …comment dire…paralysé dans une violente douleur. Aucune séquelle n’a été constatée, mais la paralysie est là dans une violente migraine qui bloque tout mouvement. J’espère que cela vous plait.
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Dim 22 Mai - 18:23 | |
| La jeune femme prit le temps d’expliquer à l’Impératrice le mécanisme de l’engin de torture qui enserrait l’homme et celle-ci se contentait de l’écouter sans montrer aucun signe particulier de sentiments quelconques. A vrai dire à ce moment même elle ne ressentait plus rien. Si dans un premier temps elle avait prit un malin plaisir à voir ce cobaye souffrir le temps de la démonstration des nouvelles armes de la compagnie JokaiCorp, il s’avérait que Joane pouvait également le lasser très rapidement et tout ce qui prenait alors place autour d’elle semblait se transformer en une routine blasante. Même la douleur, les cris et la peur la laissait à présent totalement indifférente. Certes, au fond d’elle quelque chose comme un élan de satisfaction prenait inconsciemment naissance. Mais là, elle était en affaire, il ne s’agissait plus d’un simple divertissement.
Et alors que mademoiselle Hatsuna présentait son dernier bijou, Joane la fixait avec une intensité qui aurait pu en dérouter plus d’un. Elle ne daignait même pas poser les yeux sur ces hommes en train de souffrir, regardant à peine les démonstrations qu’Atori était en train de mener. Elle exposait les points important du nouveau produit et Joane ne la lâchait pas des yeux. Tout en conduisant son explication, la souveraine voyait la PDG retirer les liens qui entravaient l’homme. Les bras croisés sur la poitrine, elle attendait patiemment que la jeune femme en arrive aux faits. L’Impératrice pouvait sentir autour d’elle le frisson de son assistance. Laisser la liberté à cet homme n’était pas la chose la plus judicieuse mais Joane se doutait qu’il y avait un but à tout cela et laissait donc faire Atori sans plus se sentir préoccupée.
C’est alors que l’homme, totalement libéré des cordes qui le bridaient, dans un dernier élan de folie probablement, tenta de se jeter sur la monarque avant de s’écrouler lourdement au sol à ses pieds, dans un cri atroce. Sous le coup de la surprise, Joane avait reculé d’un pas mais en aucun cas elle n’avait paru effrayée. Ce qui n’avait pas été le cas de l’assistance qui avait reculé précipitamment dans un sursaut. Après cet écart un peu démesuré et s’être aperçu qu’il n’y avait eu aucun risque, chacun tenta de faire comme si de rien était. De son côté, la jeune asiatique s’évertua à faire taire l’homme de ses cries perçant de douleur, le plongeant par la même occasion dans l’inconscience. Elle semblait amusée de la situation mais Joane se contenta de souffler à son tour, de façon presque inaudible :
-A quoi jouez-vous, mademoiselle Hatsuna ?
Cette dernière reprit la parole pour expliciter son geste tout en décrivant le fonctionnement du dernier engin de torture, avant de demander si cela convenait à l’Impératrice, qui se contenta de hocher du chef. Faisant un signe négligent à son cortège de d’hypocrites pour qu’ils disposent, Joane prit finalement la parole d’un ton sec.
-Nous prendrons tout. Il est tant de négocier. Je vous propose de remonter dans un endroit plus confortable pour les formalités.
Son air faussement interrogateur relevait plus d’une politesse conventionnée plutôt que d’une réelle alternative pour Atori. D’ailleurs, Joane avait déjà tourné les talons pour quitter pièce. Dos à la PDG elle dit d’un ton glacial, dénuer de la moindre once de pitié :
-Si vous n’avez plus besoin de ces cobayes... elle fit un petit geste de la tête à l’homme en rouge qui se trouvait face à elle.
Sans autre mot nécessaire, l’homme se dirigea vers les cobayes agonisants et d’une balle dans la tête, acheva leur souffrance. Pas un sursaut ni en regard en arrière, l’Impératrice quittait les sous-sols suivit de la PDG de JokaiCorp. Alors que les deux femmes remontaient seule dans le palais, Joane se permit une question. Il ne s’agissait pas de politesse pour briser le silence, même si cela pouvait sonner comme tel, mais il s’agissait toujours d’en apprendre un peu plus sur son interlocutrice :
-Qu’est-ce qui a bien pu pousser une femme telle quoi vous dans le marcher des armes ? Elle se tourna l’espace d’un instant pour croiser le regard d’Atori.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Mar 24 Mai - 16:22 | |
| Au fond de moi, j’observe cette impératrice, aussi froide qu’elle, cette impression de mort posé sur mes traits. Mon esprit chasse tous remords, toutes sensation, la vérité est, que je déteste le genre humain. Je le hais, je le trouve fade, je suis sans émotion, depuis des années désormais, depuis que le sang est venu sur mes cuisses, alors que je perdais mon fils, presque quatre mois de grossesse qui se voyait à peine, un instant à mon regard, se dessine mon image dans le miroir, caressant mon ventre, souriant. Trop loin. La vision se fait chasser, hôte malsain en cet instant, je refuse de vivre dans ma souffrance, j’ai fais une promesse, il est Mort, je vis, la chose s’arrête là. Il n’y aucunement besoin d’avoir une sensation de culpabilité. Après tout, ce ne sont que des humains et l’homme est mauvais par nature, j’en sais quelque chose. Je ne crois en rien, je crois en l’argent, je ne veux plus d’autres sentiment.
Durant cette démonstration, je refuse à mon esprit de se souvenir de ce que c’est qu’avoir de la pitié, de la compassion, de l’humanité. Madame Butterfly, après tout, n’est pas réputée pour sa tendresse, ni son côté avenant. Je déteste les hommes, je les hais de l’instant où j’ai perdu mon enfant et je ne crois plus en rien. Ce n’est pas une impératrice qui pourra me faire changer. Personne ne le pourrait, sauf mon père et je ne passe pas assez de temps avec cet inventeur distrait et passionné pour pouvoir retrouver cette femme qui riait pour rien. Croquant la vie à pleine dent et adorant plus que tout se laisser submerger par ses émotions. Où est-elle d’ailleurs cette femme ? Antoine l’a tué sous ses coups ? Non ? Où reviendra-t-elle encore à cette date fatidique ? Comme chaque année. Je redeviendrais cette femme qui souffre ? Qui pleure ? Qui peut ressentir encore la souffrance ? Oui, elle sera là et moi je serais l’ancienne Atori, celle qui a aimé et qui a failli en mourir.
Prendre tout ? Un sourire amusé glisse à mes lèvres, père est un génie, j’arrive encore à me dire cependant que entre les mains de fous, ses armes sont trop dangereuses. Sans importance, si cela dégénère, une commande d’autodestruction est implantée. Il suffit que j’appuis sur le bon bouton, au siège de Jokaï et il n’y a plus rien. Le satellite enclenche tout, plus une seule arme…utopiste comme idée non ? Précaution que personne ne sait sauf mon père et moi. Antoine nous a duper, je ne laisserais personne le faire une seconde fois. Et je m’en fiche bien pas mal que son armée se retrouve à main nue. Vraiment. Ma société passe avant tout, uniquement. Le reste, ce n’est que superflue.
JE me tiens fixe, le corps droit, les mains dans le dos, plus besoin de ses cobayes ? Je n’ai pas le temps de répondre qu’un homme les abats. Ne réagit pas Atori, reste impassible. Seul tinte une phrase dans ma voix.
-Vous avez gâché une puce.
En même temps il faut être un poil abruti pour tire dans la tête de quelqu’un qui a une puce dans la tête hors de prix. Je regarde l’homme, sans une once d’intérêt, je ne veux pas voir le sang sur le sol, le sang qui me rappel inlassablement que…bon sang, mais c’est quoi ses habitants d’Hegemony ? Antoine était un taré et leur impératrice est du même grade. Je me sens un peu plus Misanthrope, je vais finir par vraiment vivre en haut d’une montagne dans un chalet au Japon. Imperturbable, j’enjambe le corps abattue sans sommation, un regard se porte sur eux, rapidement, le sang brulerait presque ma rétine. Je déteste le sang, je ne le crains pas mais il me ramène en des vagues étranges les souvenirs d’une funeste nuit. Je reste le regard droit devant moi désormais, une envie de fumer vient assaillir mon esprit, je suppose qu’il faut lui demander la permission pour cela.
Seule avec l’impératrice, le silence ne me dérange pas. Et sa question me laisse tout aussi imperturbable, je croise son regard un bref instant, un sourire aux lèvres.
-Je suis héritière de cette société, le charme japonais de l’héritage. Chez nous, nous sommes fiers de nos ancêtres et de ce qu’ils nous lèguent. C’est apporter le déshonneur sur sa famille que de refuser l’héritage de ses ancêtres.
Le timbre de ma voix est calme, puissant mais dans mon esprit résonne. Et surtout, je ne crois plus au genre humain, détruisez vous, c’est tout ce qui a toujours su être fait. Il n’y a rien de plus. L’homme est un loup pour l’homme et l’homme est son propre assassin. Sato nous suit à une distance plus que respectable, c’est en tournant légèrement mon visage que je le remarque, il était là durant la démonstration, il nous suit, sans mot dire.
-Ai-je la permission de fumer Impérator ?
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Dim 26 Juin - 18:46 | |
| Si Atori n'avait pas réellement eu le temps de dire quoi que ce soit pour on contre l'exécution des cobayes la femme d'affaire japonaise fit seulement remarquer à cet imbécile de milicien qui venait de leur tirer une balle dans la tête, qu'il venait de détruire par la même occasion une petite merveille technologique qui coutait au bas mot une année de son salaire. L'impératrice retint un soupire exaspéré. L'homme en rouge serait châtie pour son acte stupide et la marchandise serait de toute façon payée, personne ne se trouvait donc lésé.
Les deux femmes remontaient dans les étages, chacune impassible à leur manière. Femmes fortes et dominantes, maîtresses de leur destin, tout semblait pourtant les séparer. Elles quittaient maintenant le bunker pour retrouver l'atmosphère plus luxueuse du palais et la PDG de JokaiCorp répondit avec un petit sourire à la question que lui avait posé Livingstone. La monarque hocha doucement la tête en signe de compréhension. A vrai dire, la mentalité occidentale était bien différente de celle du pays du soleil levant, pourtant, Joane aimait particulièrement l'idée qui ce dégageait de ce qu'elle venait de dire. L'héritage, la fierté, l'Impératrice était d'autant plus consciente de l'importance de ces valeurs qu'elle espérait qu'un membre de sa famille reprenne un jour dignement le flambeau de ce qu'elle avait commencé, l'esquisse d'un monde parfait. Elle plaçait beaucoup de ses espoirs en sa nièce, Violet, mais celle-ci était encore bien jeune et semblait particulièrement réfractaire à l'idée de grandir. Quant à l'idée de faire entrer dans sa petite tête l'éducation nécessaire au rôle que Joane lui réservait, c'était encore une autre histoire...
Dans les larges couloirs dallés de marbre résonnait le pas cadencé de l'impératrice, elle avait choisi d'emmener Atori dans un petit salon privé des plus confortable mais également, et principalement, des plus sécurisés du palais, afin de pouvoir parler affaire tranquillement sans craindre que de mauvaises oreilles ne viennent tenter d'y récupérer quelques informations. Sur le passage de son Altesse Surprême et de l’éminente femme d'affaire japonaise, les sujets de l'Impératrice se courbaient docilement et les sous-fifres qui avaient attendu son retour des sous-sols où elle avait explicitement demandé à ce qu'on ne la dérange pas, allait devoir encore attendre un peu avant de pouvoir l'approcher, car il n'était pas non plus conseillé de l'importuner lorsque celle-ci était accompagnée, et en affaire, qui plus est. C'est alors que la jeune asiatique brisa le silence et demanda à la monarque la permission de fumer, ce à quoi celui-ci répondit positivement d'un petit hochement de tête.
-Je vous en prie.
Bientôt, les deux femmes arrivèrent au salon et alors qu'un serviteur faisait ouvrir les deux larges portes en bois aux moulures recouvertes de feuille d'or, Joane se retourna doucement vers Atori, son visage était parfaitement neutre mais sa voix était des plus calme et des plus aimables :
-Je suis désolées, mais votre homme ne va pas pouvoir nous suivre, déclara-t-elle en parlant de Sato qui avait accompagnée Hatsuna jusque là. Nous ne serons que toute les deux pour négocier, ainsi qu'un de mes conseillé qui s'occupera des papiers et de la rédaction du futur contrat. Tous mes gardes seront également à l'extérieur. Vous devez comprendre que c'est une mesure de précaution.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Sam 16 Juil - 15:43 | |
| Je me fiche bien pas mal du prix, mais je déteste que l’on gâche quelque chose qui marche très bien et qui est une mini œuvre d’art de technologie. N’allons pas demander à des miliciens de réfléchir, ils ne sont pas là pour ce genre de chose, à vrai dire, ils sont là justement pour obéir aveuglément à l’impératrice. Mais ne pas réfléchir au point de détruire une œuvre d’art technologique, c’est manqué de respect à son créateur et donc à mon père. Je déteste cela. La réflexion est faite dans un seul but, non pas pour l’argent, mais bien parce qu’on ne détruit pas quelque chose d’une valeur sans égale. Et je ne parle pas de l’argent. Je parle de la valeur technologique.
Nous remontons, mais il y a quelque chose qui semble coutumier alors qu’un fossé nous sépare. Impassibles, femmes fortes et d’envergure, je n’ai pas, j’en suis certaine, le même passé qu’elle. Je ne suis pas une femme qui domine, je m’impose uniquement sur mon domaine et mon territoire. Elle…c’est une usurpatrice, mais il faut pourtant faire commerce avec elle. Elle semble sourire de ma réponse. L’héritage est une chose que l’on acquiert non pas par la force mais par la sueur du front. Mon père a apprit et est devenu quelqu’un de bien, son héritage est un honneur. Je ne voudrais pas un seul instant de l’héritage de cette femme. Entaché de mort et de sang, de force et de violence pure et simple…
Elle m’emmène vers un endroit plus confortable, la richesse du palais tape à l’œil. En même temps…Les gens se courbent, grand bien leur fasse. Je ne courbe pas l’échine, j’incline le visage. Et encore, il faut cependant faire semblant. Par convenance. J’allume une cigarette, l’envie de fumer est trop vitale pour la laisser de côté. Et puisque la dame me l’accorde…. Nous voilà bientôt arrivé, mais Sato ne peut nous suivre, j’esquisse un sourire, un petit hochement de tête, un coup d’œil à Sato, au moindre problème, il saura comment agir. Bon….
-Mais c’est tout à fait normal Impérator.
Nous rentrons dans le petit salon, Sato me passe la mallette où sont les documents nécessaires à la vente. D’un mouvement rapide, je l’ouvre, sortant le dossier, confiant la mallette à un des gardes, je ne garderais que les papiers nécessaires. Un hochement de tête pour vérifier que cela convient à l’impératrice, pour ensuite m’enfermer avec elle attendant ses ordres.
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Dim 14 Aoû - 23:36 | |
| Joane ne donnait que le choix à son interlocutrice d'entrer seule avec elle dans cette pièce, mais la jeune asiatique n'en semblait pas plus perturbée que cela et dans un petit sourire assurait à la monarque qu'elle comprenait les précautions prisent. Avant de n'être plus que trois dans le petit salon luxueux réservé aux négociations, Atori avait prélevé quelques documents d'une mallette qu'on lui avait tendue. Dossier à la main, elle s'était alors tournée vers l'Impératrice attendant son approbation. D'un signe de la tête au majordome posté en parfait piquet servile près de la porte, puis d'un petit geste de la main qui invitait mademoiselle Hatsuna à venir s'installer dans les confortables fauteuils et sofa à disposition, Joane ordonnait tacitement qu'on les laisse seules et qu'on ne les dérange plus jusqu'à ce que les deux femmes ne ressortent de la pièce.
Silencieusement, un homme d'une petite quarantaine d'année était entré dans le salon peu avant que l'on ne fasse fermer les portes, pour venir s'assoir à un petit secrétaire de marqueterie. Le visage neutre et respectueux, les traits harmonieux, les cheveux coupés courts et soigneusement coiffés, parfaitement rasé et endimanché dans un costume noir bien taillé, il était le stéréotype parfait des conseillés qui gravitait autour de Son Altesse. Smart, docile et travailleur. Il regardait avec une sorte de passion contenu son Impératrice tout en ouvrant quelques dossiers devant lui, prêt à exécuter les ordres qui lui seraient donnés.
Joane était restée debout, non loin de son interlocutrice, une main posée sur le dossier d'un fauteuil de tapisserie verte amande, dans une de ces allures de nonchalance et de grâce mélangé qui lui était si caractéristique. Elle semblait pensive toute en attendant que la PDG de la firme d'armement ne soit confortablement installée, mais tout pouvait porter à croire qu'elle aimait se donner cet air. Une fois celle-ci à ses aises, Joane se dirigea vers une console Louis VI toute en proposant un quelconque rafraichissement à Atori. De nombreuse bouteilles d'alcools, et des meilleurs, trônait sur la console, il aurait été navrant que l'asiatique n'y trouve son bonheur.
-Afin de nous détendre après cette éprouvante démonstration, dit-elle dans un petit sourire de procédure.
Elle avait pris une large carafe de cristal dans laquelle brillait un liquide d'or, avant de s'en servir un verre et d'y laisser tomber quelques glaçons. Elle posa ensuite son regard sur son secrétaire, qui, s'il avait pu avoir un moment seul à seul avec l'Impératrice, lui aurait bien donné quelques idées avec les glaçons, lui faisant un petit signe de la tête.
-Veuillez donner à mademoiselle Hatsuna les papiers qui lui reviennent.
Tendis que l'homme s'exécutait avec classe, Joane avait prit un paquet de vogue mentholée qu'elle alluma d'une geste rapide, reposant sans bruit le briquet sur la table où elle l'avait trouvé. Elle tira une longue bouffée tout en fermant les yeux un instant. Elle laissa s'échapper la fumée de ses lèvres entrouverte avant de reprendre la parole, s'adressant directement à Atori et venant s'assoir face à elle, son verre à la main.
-Voici quelques une de nos conditions à l'achat de votre marchandise, mais vous les connaissez déjà, vous trouverez notre contrat, il ne vous restera qu'à nous donner votre prix. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Mer 24 Aoû - 21:41 | |
| Pourquoi craindre de me retrouver seule dans ce cabinet ? Je ne crains pas l’impératrice, pas au sens littéral du mot peur. Pour plusieurs raisons. L’avancée technologique de nos armes la priverait, tout d’abord, d’une aisance armée sur sa dictature et de deux, s’il m’arrivait le moindre mal, toutes nos armes seraient livrées ailleurs et de cela, j’en suis certaine, elle n’en prendrait pas le risque. Qui prendrait le risque de perdre un pion, tout dérangeant soit il ? M’installant dans le luxurieux fauteuil, dossiers en main, j’observe avec minutie ce qui se passe, les yeux sombres ne laissant rien transparaître, gardant cette expression de neutralité à toute épreuve, aucune état d’âme n’agite mes pensées, je ne vis que pour la société, je n’ai aucune raison de vouloir la guerre, la paix, moi, je me contente de vendre mes armes et qu’importe ce qui sera fait avec. Enfin, je dis cela mais je teste chaque arme sur moi et je me souviens encore de la douleur causée par la puce… Peut être estimez vous que c’est une façon horrible de penser et d’agir. Tester sois même pour en connaitre les effets…pourquoi faire en somme ? Se déculpabiliser ? Encore faudrait-il que je sache ce que veut dire ce mot encore. Mais vous ne trouverez aucune excuse, aucun prétexte pour me faire changer d’avis. Sur cette terre je n’ai rien d’autre que mon commerce et ma famille qui en vaille la peine. Alors oui, je suis un être froid et sans aucun remord, peut être, peut être pas. Quelle importance ? Seule Madame Butterfly existe désormais et l’ancienne femme qui fut Atori est morte le jour où son fils est mort entre ses entrailles. Personne ne saurait être capable de la faire revenir à nouveau…personne.
Je fais ce que je dois faire et si un jour j’ai la faiblesse de me dire que je me trompe, alors peut être que je changerais d’avis. En attendant, je fais face à l’impérator et je le fais bien, sans sourciller, sans montrer un seul signe de bassesse qui lui permettrait de me bouffer toute crue. Je m’installe et parfaite hôtesse, sa majesté propose les commodités d’usage. Tout dans cet instant est guindé de prestance, de présentation et d’attitude tout en raffinement. Livingstone et son air nonchalant et gracile, le secrétaire smart et BCBG, et moi enfermée dans ces vêtements noirs, le visage glacé, imperturbable et étrangement félin. Deux prédatrices et un simple petit suiveur.
D’un signe de la tête j’accepte l’alcool à sa convenance, sans importance pour moi, je ne bois qu’après les contrats signés de toutes manières. La cigarette revenant à mes lèvres, j’en délaisse nonchalamment la cendre, révisant les contrats que le jeune domestique m’apporte. Silencieusement et attentive, j’observe et lis les conditions d’achat. L’exclusivité, un sourire doucereux prend place sur mes lèvres. Comme si nous avions un autre client qu’elle.
-Sachez Imperator que chaque nouveauté qui vous a été présentée est une exclusivité qui vous est dût selon les volontés de mon père. Chaque arme possède une empreinte informatique dont nous vous livrerons les logiciels et un scientifique sera dépêché pour former vos équipes au maniement des puces et leurs contrôles. Tout sera prêt à être livré dans trois jours.
Les paroles sont dites avec une maîtrise splendide. Je sais ce que je fabrique, je sais ce que je vends et je sais ce que nos contrats valent. Exclusivité et rigueur. Si elle venait à perdre les armes, elle le sait, ou si on venait à les lui voler, un système de récupération sera mis en service par notre société. Car nos armes sont notre orgueil et l’orgueil japonais n’a d’égal que sa rigueur et son besoin nécessaire de perfection.
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Ven 9 Sep - 19:21 | |
| Mademoiselle Atori Hatsuna était indéniablement une femme remarquable, et ce, sous bien des aspects, l’impératrice elle-même se devait de le reconnaître. Après tout, cette PDG s’avérait, depuis le début de leur entretient, à la fois d’un professionnalisme, mais également d’une personnalité sans pareil. Elle avait mené une démonstration presque exemplaire, savait parfaitement mener ses affaires et surtout, se montrait d’une complaisance exemplaire tout en gardant cette dignité qui semblait lui être si propre, qualité généralement très appréciée par la tyran. Pourtant, c’était probablement pour ces mêmes raisons que Livingstone ne pouvait s’empêcher de ressentir quelque chose de tout à fait détestable envers la japonaise. Loin du dégout ou de la méprise qu’il lui arrivait bien souvent d’éprouver à l’égare des hypocrites et des profiteurs appâté par le pouvoir et l’argent qui gravitait autour de sa personne, Joane n’arrivait pas à apprécier réellement son interlocutrice, non pas à cause de son infériorité, mais justement, à cause de cette sorte de relative égalité qu’il y aurait pu y avoir entre les deux femmes (si égalité il y avait dans l’Empire...).
C’était justement leurs nombreux points communs qui contrariaient la monarque. Car si Melle Hatsuna s’évertuait à rester à sa place, l’une comme l’autre savait pertinemment de quoi il en retournait réellement. Joane avait tout intérêt à avoir JokaiCorp de son côté et de ce fait Atori devenait à ce condition, une intouchable. Certes, la JokaiCorp ou une autre, Joane pouvait très bien rompre les contrats à tout moment, de façon violente ou non d’ailleurs. Il aurait était bien trop risqué de donner le monopole des armes à qui que ce soit, l’Empire avec beaucoup plus de contrats pour l’armement qu’on aurait pu l’imaginer et ceci avec autant de firmes que d’autres pays. Cependant, il n’était jamais bon, non pas de se mettre les gens à dos, mais bien, de donner des armes à ses ennemies...
Du côté de la firme japonaise, celle-ci devait exclusivement réserver sa production à l’Empire. Ce que lui confirma rapidement Atori alors que ses yeux parcours les feuilles maculées d’encre. Sa réponse fut encore une preuve aux yeux de Livingstone sur ce qu’elle pensait intérieurement. Instinctivement, elle sentait qu’Atori pouvait être une femme dangereuse et dont il fallait se méfier. A vrai dire, pouvait-il en être autrement lorsque l’on opérait des démonstrations sur des cobayes vivants ou que l’on ne semblait en aucun cas chagriné par la connaissance de l’utilité final de la marchandise qu’elle vendait ? Cette froideur, cet état d’esprit, cette rigueur mêlée de respect. Joane ne pouvait penser qu’à un mot : altérable. Elle ne savait dire pour quoi, mais son intuition ne demandait qu’à être vérifié. Ou pas d’ailleurs ! Il était maintenant surtout le temps de revenir aux affaires et c’est d’un petit hochement de tête que Joane accepta les paroles de la femme d’affaire.
-Je n’ai qu’une chose à dire, c’est parfait. Répondit-elle avec un sourire charmeur. Vous connaissez probablement les modalités de transactions ?
-Il ne vous reste plus qu’à voir du prix avec mon assistant, ainsi qu’à apposer nos signatures sur ces feuilles et nous pourront enfin penser à des choses moins contraignantes que les affaires.
Les lèvres embrassant une nouvelle fois son verre d’alcool, Joane regardait tranquillement son vis-à-vis.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Mar 13 Sep - 20:26 | |
| Dans les affaires il y a une règle. Quiconque est l’acheteur, il ne faut jamais s’abaisser à paraitre en dessous de lui. Une règle d’or. Car si l’on vient à se soumettre à celui qui achète, cela signifie que l’on est inapte à vendre ce que l’on vend. Ainsi, même si je suis en face de la dirigeante de ce monde, même si je lui montre un respect certain en aucun cas, je ne laisserais ma fierté et ma prestance à l’écart. Car je suis la fille Hatsuna et de ce fait, ce nom rappelle que l’on doit être à la hauteur. Je ne me fais d’idée, je sais que pour cette femme, je ne dois pas être son égale, qui le serait de toute façon ? Mais je suis certainement assez imposante pour qu’elle n’oublie que la fierté et la dignité japonaise sont sans égal. Et puis, qu’elle n’oublie pas que mon importance est capitale. Si elle veut nos armes, meilleurs du marché voir de ce commerce. Si elle veut ne pas perdre son plus important fournisseur. Car ils font tous bien pâle figure à côté de nos prouesses scientifiques. Ils sont tous presque sans importance à côté de nous et il faut le dire, cela rend Jokaïcorps important et intouchable. On ne voudrait pas voir disparaitre les contrats à l’ennemi. Non ? La chose est sure en tous les cas.
Mais face à cela l’exclusivité est importante. Enfin, pour l’instant. Je donne l’arme à celui qui paye, je n’ai pas besoin de changer d’avis à ce sujet. Mon existence a depuis très longtemps pris la route de la glace. Les cobayes ne sont rien, leurs morts ne sont guère importantes. Je teste moi-même chaque arme, je ne suis pas encore morte, alors, qu’importe. Remercions Antoine pour cette voie qu’il m’a fait prendre…
En tous les cas les contrats n’ont plus qu’à être signé, une fois que cela sera fait, l’entreprise s’engage à continuer ses recherches pour les lui vendre. Avoir le meilleur esprit qui travaille pour elle ou presque n’est-ce pas enviable ? Je ne pense pas qu’elle en tire une importance quelconque.
-Bien sûr Imperator.
Un sourire en réponse. Je connais les modalités. Un hochement de tête, il est temps désormais de passer aux signatures. Portant le verre à mes lèvres, j’observe l’assistant d’un œil profond, j’attends qu’il vienne me présenter ce qui doit être présenté. Quelques vérifications rapides, le jeune homme près de moi semble inattentif et lorsqu’il renverse mon verre sur mon pantalon, je le fixe sans un mot, plus glaciale que le froid d’hiver, inaltérable, inébranlable…
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| | | L'Impératrice Impératrice Suprême / Cinglée Tyranique
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| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Ven 30 Sep - 21:08 | |
| Joane commençait à se détendre. Bien qu'en réalité, il se trouvait qu'elle était loin d'être stressée. Elle avait généralement les choses bien en mains, et ce petit entretien ne dérogeait pas à ses règles. Ainsi, tout c'était déroulé le plus parfaitement possible et la monarque profitait que son assistant s'occupe de présenter les divers papiers officialisant le renouvellement des accords entre l'Empire et la firme japonaise, pour se délecter du contenu de son verre ainsi que s'allumer une nouvelle cigarette mentholée.
Enfin tout cela était sans compter une maladresse de l'assistant impérial, maladresse qui lui couterait probablement très cher. Un mouvement un peu trop ample et évidement trop près de la femme d'affaire, faisant renverser le contenu de son verre sur ses genoux. Sous le bruit des glaçons bousculés, Joane tourna la tête vers Hatsuna et son assistant pour constater les dégâts. L'homme se confondait déjà en excuse devant la victime de cette mini-inondation involontaire. Il avait déjà posé le verre vide un peu plus loin et tentait très maladroitement d'éponger les genoux de la japonaise avec un mouchoir de soie tiré d'une poche.
Joane observa la scène l'espace d'une seconde. Une ombre se posa sur son regard. Elle fixait maintenant avec fureur sur le misérable, tentant de contenir sa rage montante alors que le moment était des moins appropriés à ce genre de bévue. Elle laissa le temps à Atori de mettre encore plus mal à l'aise l'homme (si cela était possible) qui avait littéralement perdu toute contenance. Il bafouillait d’innombrables excuses et après un soupire excédé, l'Impératrice se vit mettre fin à cette mascarade.
-Idiot... Dehors. Sa voix était glacial mais n'avait pas haussé le ton. L'assistant avait tourné le visage vers Son Altesse, avec un regard suppliant il allait ouvrir la bouche mais Joane réitéra son ordre. N'avez vous pas entendu ce que j'ai dit ? Dehors !
L'assistant se précipita hors de la pièce, laissant les deux femmes seules.
-Quel imbécile. Je suis navrée. Je vais faire appeler quelqu'un pour que l'on vous procure de quoi vous changer.
Elle se dirigeait vers le bar, servant un nouveau verre à son hôte. Lui tendant elle reprit :
-Vous disposerez de cet homme afin de le punir comme bon vous semble. Cela vous semble-t-il un dédommagement correct ?
De toute façon, si Atori déclinait la proposition de l'Impératrice, l'homme risquait bien de... mourir, Joane n'était simplement pas d'humeur à être clémente, alors valait mieux qu'elle laisse le sort de ce dégénéré aux mains de la personne qui avait subit les tords. Pour l'Impératrice, et mieux valait que ça soit également le cas pour Atori, l'incident était clôt. Joane jeta un coup d’œil à la zone du sinistre, espérant que les papiers n'avait pas pris « l'eau » mais le contrat et toute la paperasse n'était plus à l'ordre du jour.
-Je pense que l'heure est à se détendre, ne pensez vous pas ? [i]Elle invita Atori à la suivre et à sortir de ce petit bureau afin d'aller se changer puis d'aller soit se reposer soit se divertir, comme la japonaise l'entendrait. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Démonstration [Mi-Février 2100 - CLOS] Sam 1 Oct - 18:04 | |
| Les choses sont désormais faites, cet entretient va pouvoir être terminé. Et nous allons enfin pouvoir quitter ce palais impériale moi et Sato. Non pas que le faste de cette demeure me dérange, mais parce que j’en ai assez. Sans aucune autre raison, simplement j’ai envie de rentrer chez moi, me reposer et laisser Ryu balader autours de moi. J’en ai marre de la présence de cette femme, ma tête va certainement exploser. Je suis véritablement…
L’œillade assassine porté sur le jeune homme se fait presque immédiatement, peut être devient elle plus violente encore lorsque celui-ci commence à me nettoyer. D’un mouvement sec, je retire sa main, s’il revient encore une fois, je la lui brise. L’impératrice le jette dehors, je me redresse, allumant une cigarette pour me calmer, j’attrape le tissu, me nettoyant seule. Un juron en japonais s’échappe de mes lèvres, un demi-murmure. Je redresse mon visage vers elle et souris.
-Point d’inquiétude votre altesse, j’ai toujours du rechange dans la limousine. Le sang éclabousse plus que de raison parfois lors des démonstrations.
Un amusement certain ponctue la phrase, révélant le sadisme enfoui au fond de moi. Qu’importe. Les incompétent sont toujours présents et au mauvais endroit. Me rasseyant sur ma chaise, je délaisse la cigarette dans le cendrier, je souris avec amusement.
-Cela ne vous dérange pas qu’il me serve de cobaye à la société ?
Punition parfaite, je ne suis pas d’humeur à être une humaine. Madame Butterfly est de mauvaise disposition enfin, sauf envers Livingsone. Sa proposition éveille d’ailleurs mon intérêt et c’est avec un signe du visage que je murmure.
-Vous avez tout à fait raison Imperator.
Abandonnant le verre, je la suis. Sato me traitera peut être de sans cœur, mon père désapprouvera mais Atori est depuis bien des années une femme comme ça….
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