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 Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]

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Iacov Bolgarski
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Iacov Bolgarski


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MessageSujet: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyLun 8 Nov - 1:01

**** Premier Post ****

Hypocrisie. C'était là le maître mot de cette soirée en l'honneur de l'Impératrice Suprême à laquelle le russe participait bien malgré lui. Iacov était tenu d'être présent de par son rang d'aristocrate ainsi que de futur chef d'une des plus grandes et importantes entreprises du pays, mais si cela n'avait tenu qu'à lui, il aurait été en train de faire autre chose à cet instant. Il n'était jamais réellement accepté en société, c'était toujours fait par défaut et il était heureux de savoir que ses parents et Roksana étaient également présents. Ils n'étaient pas venus ensemble, mais de les savoir dans cette foule compacte et animée rehaussait quelque peu l'humeur maussade de l'homme. Un verre d'excellent vin rouge à la main, adossé au bar, il jetait un regard à peine intéressé derrière ses larges lunettes noires à ce qui se passait un peu plus loin. La soirée était décomposée en plusieurs parties. Tout d'abord le cocktail de bienvenue, ensuite un défilé de mode pour présenter les nouvelles collections des stylistes à la mode avant de passer à un repas, seul réel raison qui avait fini de convaincre l'aristocrate de venir. On en était actuellement au défilé et il fallait avouer que cette partie-là lui était bien égale. Il déambula donc dans la pièce à la recherche de ses proches qu'il trouva après de longues minutes. Les têtes se tournaient sur son passage, le suivant du coin de l'œil, avant que des réflexions pour le moins désagréables ne fusent. Il n'en avait que faire et cela l'amusait même. Son sourire narquois s'élargissait et dès qu'il tournait son visage vers les langues de vipère, il faisait face à une expression sympathique forcée qui ne cachait pas le malaise qu'il venait d'installer. C'était un jeu, à chaque fois le même. L'homme avait beau détester ce genre de mondanités, il y prenait, au final, un certain plaisir car c'était l'occasion rêvée pour lui de ruer un peu dans les brancards et de se foutre de la gueule de tout ce beau monde.

Lorsqu'enfin il repéra les Bolgarski près du podium, il se faufila vers eux en deux temps trois mouvements malgré la foule amassée. Sa mère et sa sœur étaient très intéressées par le défilé et commentaient entre elles les différents modèles présentés tandis que son père discutait avec un gros client. Il salua la petite équipe et s'immisça dans la conversation durant un bon moment, parlant peu mais bien. Il était l'exact opposé de son paternel qui représentait la joie de vivre, la cordialité et le bon-vivant incarné, mais il était décidé à ce que leurs divers partenaires l'acceptent comme il était, à savoir posé et silencieux. Il fallait avouer qu'au début, le contact fut dur à établir, mais l'homme avait fait ses preuves et personne ne pouvait remettre en cause sa grande ingéniosité en matière de business. Le fait qu'il soit bizarre ne les dérangeaient plus à présent, tant qu'il faisait son travail correctement, ce qui était toujours le cas. Ils mettaient ça sur le compte d'une originalité toute aristocratique faite pour se démarquer des autres. Ce qu'ils pensaient, Iacov s'en moquait pas mal, mais il faisait tout de même des efforts pour ne pas couler l'entreprise familiale par son attitude et à la fin de la discussion, il était fier de se dire qu'une fois de plus, il avait réussi à rester lui-même tout en faisant bonne impression. C'est au même moment que le défilé se termina sous une salve d'applaudissements enthousiastes avant que la foule ne se disperse vers les différents bar pour se ravitailler avant le dîner. Ce fut le moment que choisi le russe pour prendre congé de sa famille et aller se resservir de cet excellent vin qu'il venait de déguster.

Il prit la direction d'un petit comptoir situé au fond de la pièce, quelque peu isolé du reste des festivités. Tous les autres étaient pris d'assaut, mais étrangement, celui-ci restait inexorablement vide. Parfait! Il n'aurait pas à subir la présence des autres avant le dîner! Une petite bulle d'air dans sa soirée, cela ne pouvait que lui faire du bien. Il se recommanda un verre de vin avant de se tourner vers la foule et de reprendre sa place initiale, accoudée au bar, scrutant le ballet des hypocrites et des faux-culs qui se déroulaient sous ses yeux. Absorbés dans ses pensées, ne voyant plus ce qui se passait tout autour de lui, il ne put voir arriver l'accident qui se déroula quelques instants plus tard. Pour une raison qui lui restait obscure, une véritable rafale le percuta de plein fouet alors que l'espace autour de lui était suffisant pour qu'un éléphant passe sans le toucher, faisant passer son vin rouge de son verre à sa veste en cuir dans un mouvement brusque avant qu'une forme floue et pâle ne vienne tomber à ses pieds. Les bras encore en l'air, arrêtés dans leur mouvement de surprise, dégoulinant d'alcool, Iacov lança un coup d'œil à la jeune fille qui venait de s'écraser à terre. Comment avait-elle fait pour venir le bousculer avec tant de force? Il tenterait de répondre à cette question plus tard. Pour le moment, il se contenta de poser son verre sur le bar avec calme avant de se baisser et de tendre sa main à l'inconnue pour l'aider à se relever.


- Vous ne vous êtes pas fait mal?

Sa voix était étonnamment grave au vu de son petit gabarit, mais elle ne détonnait absolument pas avec le personnage. Pas un sourire ne traversait ses lèvres et il était impossible de savoir si, derrière ses lunettes, il lançait des regards furieux ou au contraire amusés à l'adolescente.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptySam 13 Nov - 2:04

Patricia était toute émoustillée. D'une façon très chaste évidement. Comme une puce, elle ne tenait plus en place. Elle avait attendu cette journée depuis des mois maintenant : depuis qu'on leur avait annoncé, à l'école hors de prix qu'elle fréquentait pour ses études de stylistes, que les élèves de première années étaient invités à participer à un défilé des plus grands créateurs d'Hegemony en l'honneur de l'Impératrice. D'ailleurs, certaines créations que porteraient les mannequins lui seraient destinées ! Et Son Altesse Suprême risquait bien de faire une apparition au cours de la soirée. Certes, elle était organisée pour célébrer sa grandeur, mais il était bien connu que la monarque était bien trop occupée pour y accorder plus d'une heure de son temps précieux.
C'était un des petits privilèges de l'école où étudiait Pat, de pouvoir entrer dans ce genre de soirées réservées à une élite. Mais après tout, l'école de ces jeunes stylistes n'avait pas d'autre prétention que de former une partie de l'élite artistique de l'Empire, il fallait dès les premières années les préparer au monde qui les attendaient.

La petite promotion de futurs créateurs avait donc reçu, quelques jours à l'avance, des invitations spéciales pour la soirée. Depuis ce moment même, Pat n'avait pas tenu plus d'une seconde en place et les trois jours qui l'avait séparée de la soirée avait dû être particulièrement pénibles pour son hébergeur. Étonnement, elle avait,, par on ne savait quel miracle, réussi à lui tirer une autorisation de « sortie » car la soirée se prolongerait évidement bien au delà du couvre feu... Mais déjà l'adolescente avait tout organisé. Elle devait rester dormir chez une amie, dans le centre, ses parents viendraient chercher eux même les deux jeunes filles à la réception avec les autorisations spéciales donc les classes supérieures bénéficiait face à la loi. Evan n'avait pas pu interdire cela à sa colocataire.

Voilà donc qu'elle se retrouvait dans une soirée des plus huppée de la capitale avec une petite boule au ventre d'excitation. L'école avec même réussi d'obtenir de faire passer quelques créations sur les podiums. En tout début de soirée, certes quand personne (sauf les parents des concernés ! Pour pouvoir féliciter le travail de leur enfant) n'était encore arrivé, mais peu importait aux yeux de ces créateurs en herbe. D'ailleurs, l'adolescente avec été parmi les sélectionnées pour le défilé qui représenterait leur école. Elle en était extrêmement fière mais elle avait dû réprimer un pincement au cœur quand elle s'était rendu compte qu'aucun des siens ne verrait son travail, ni sa petite réussite. Personne ne pourrait être fière d'elle... toujours sans nouvelle de ses parents, elle les imaginait à l'autre bout du monde en pleines affaires et ils lui manquaient encore plus cruellement. Heureusement, la bonne humeur de la jeune fille qui ne se laissait jamais abattre revint rapidement, alors que la rumeur circulait qu'Amaury Scherr serait présent un des plus proches créateurs de la famille impériale puisqu'il était le designer attitré de la nièce Livingstone.

Alors ça babillait, courant de part en part en coulisse, tentant de rester sérieuse dans la salle de réception, riant au éclat dans les toilettes féminines, prenant des airs « artistes » lors qu'on s'intéressaient à elles, les demoiselles de l'école Impériale de stylisme d'Hegemony étaient pareilles à de vraies piles électriques ! Patricia, n'échappant pas à la règle, n'eut absolument pas le temps de voir la soirée passer. Que de luxe, de beauté, de création, d'hommes et de femmes élégants et intelligents, le reflet d'une chevelure blonde et d'une magnifique robe de soirée, au loin, lorsque l'Impératrice avait fait une brève apparition dans un salon privé. Que d'émotion. Maintenant il était tard et il fallait encore attendre le diner. Les étudiants étaient conviés a y rester mais ils semblaient bien trop occupés à toutes sortes de choses. D'ailleurs, Patricia, qui s'était réfugiée avec une amie dans les coulisses du défilé (maintenant terminé et où déjà tout était presque rangé), s'était soudainement décidée à partir à la recherche de quelque chose à grignoter pour le ramener dans leur tanière et continuer de discuter avec sa comparse de cette soirée folle en émotions.

La tornade Richardson, traversa la foule d'un pas rapide, évitant avec une habilité incroyable (pour les quelques verres de champagne qu'elle avait dans le sang !) les convives encore debout. Elle sembla distinguer un coin plus calme où elle se dirigea pour prospecter, c'est alors qu'on l'appela parmi la foule, curieuse, mais ne ralentissant pas le pas pour autant, elle se retourna pour voir d'où venait l'apostrophe.Mais soudain elle fut violemment arrêtée dans sa progression, percutant quelque chose (par la suite nous le verrons s'avérait en réalité être quelqu'un). Le choc fut tellement fort qu'elle fut sonnée au point de tomber sur les fesses et de voir noir l'espace d'un instant. Encore surprise et sous le choc, elle ne savait pas si elle avait envie de rire ou de pleurer, surtout à cause de la douleur au coccyx. Elle ne vu, dans un premier temps, que la main qu'on lui tendait pour l'aider à se relever. Sans trop d'hésitation elle la saisi et fut remise sur des deux jambes.


-Non, non, pas trop, ça va merci, balbutiait-elle en réponse à la question qui lui avait été posée. Je ne vous avez pas vu. Fit-elle rougissante et riant bêtement... Avant de poser avec plus d'attention les yeux sur son interlocuteur. Plus petit qu'elle d'une bonne dizaine de centimètres (surtout que la demoiselle, s'était permise ce soir de porter des chaussures à talons), Patricia s'arrêta immédiatement de rire et son visage pris une couleur proche du rouge tomates. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire et ça lui chauffait drôlement aux joues et aux oreilles...
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyDim 21 Nov - 2:47

Iacov contemplait toujours la, il fallait le dire, jolie et jeune inconnue qui se relevait avec peine. Il était évident qu'elle avait bu plus qu'elle ne pouvait supporter sans se mettre à tanguer, mais au moins elle ne s'était pas fait mal. C'était déjà une bonne chose, même si escorter l'adolescente aux urgences aurait très certainement égayé la soirée de l'homme! Un peu d'animation ne faisait jamais de mal à personne, mais en même temps, rater le somptueux dîner, seule raison qui justifiait sa présence en ces lieux, cela l'aurait tout de même embêté. Et en parlant de cela, il ne pouvait se permettre de faire son entrée avec une veste imbibée de vin rouge, même excellent. Il demanda donc une serviette au serveur qui le regardait d'un air perplexe et commença à essuyer les dégâts alors que la tornade reprenait la parole. Il la scruta avec une attention particulière alors qu'elle expliquait le pourquoi du comment de l'accident. Son rire et le rose qui colorait ses joues étaient des indices de plus qui confirmait l'état d'ébriété entamée de l'étudiante. Cependant, elle s'arrêta bien vite lorsqu'elle posa les yeux sur lui, faisant passer son visage à une teinte proche du rouge brique. Le businessman n'eut aucune peine à comprendre d'où venait se soudain malaise mais ne fit aucun commentaire tout de suite. Il se contenta de finir de se nettoyer, de vider ce qui restait dans son verre et de s'en recommander un autre ainsi qu'un verre d'eau pour la demoiselle. Il prit ensuite la parole de sa voix grave sur un ton des plus troublant.

- On me le dit souvent. Cependant, on se souvient parfaitement de moi. A croire que je ne passe pas autant inaperçu.

Rien dans son intonation ne pouvait donner un indice à la pauvre Patricia afin de savoir si son interlocuteur voulait, par ses paroles, lui dire que rien de ceci n'était grave ou qu'au contraire il lui en tenait rigueur. Ses yeux toujours cachés par ses lunettes d'aviateur ne pouvait pas aider et il sembla à l'homme qu'il était impoli de ne pas les enlever pour se présenter. Il les ôta donc, ce qui n'était peut-être pas une meilleure chose. Son regard bleu enfoncé dans ses orbites la dévisageait d'une telle manière que quiconque l'aurait croisé se serait senti mal à l'aise. Il lui tendit à nouveau sa main, cette fois-ci propre, afin de faire plus ample connaissance avant de lui indiquer un tabouret à ses côtés.

- Iacov Bolgarski. Je ne voudrais pas vous retenir, mais permettez-moi de vous offrir un petit quelque chose, histoire de vous remettre de vos émotions.

L'homme n'attendit pas sa réponse avant de s'installer lui aussi au comptoir sans prendre la peine de regarder si la jeune fille en faisant autant ou non. Il ne l'avait certes pas forcée à le rejoindre, mais Speedy avait une façon d'inviter les gens qui était pour le moins convaincante. Il savait qu'elle ne le laisserait pas en plan, ne serait-ce que pour se faire pardonner d'avoir gâché un si bon vin! D'ailleurs en parlant de cela, il prit délicatement son verre en main, huma son contenu avant de le faire tourner et de le sentir à nouveau. Petit rituel qui précédait la dégustation qui ne tarda pas à venir. Durant cette minute, il resta concentré sur le millésime avant de se retourner vers l'étudiante et de lui accorder toute son attention.

- L'un des meilleurs vins qui soit. Je vous aurais volontiers offert un verre, mais sans vouloir paraître discourtois, je crois que de l'eau serait plus approprié, surtout avant dîner.

Et oui! Malgré son apparence revêche et quelque peu inquiétante, l'homme était d'une politesse et faisait preuve d'un savoir-vivre à toute épreuve! Relent de sa stricte et toute aristocratique éducation. Jamais il n'était discourtois, même dans des bagarres ou lorsqu'il trempait dans des affaires louches. Etre méchant avec classe, cela avait tout de même bien plus de cachet, non? Toutefois il n'était pas cantonné à ce rôle et il savait être charmant, à sa manière certes, mais tout de même, surtout avec la gente féminine. Il portait un respect à la femme que bon nombre de ses congénères, surtout ceux de la haute, avaient tendance à oublier. Bande de chiens hypocrites qui sautaient sur la première occasion qui se présentait à eux, tels des désespérés. Iacov en connaissait beaucoup qui à l'instant aurait joué les princes charmants et fait la cour à Patricia, abusant ainsi de sa vulnérabilité dû à son taux d'alcool dans le sang. Des vautours. Tous autant qu'ils étaient. Mais le businessman n'était pas de ce méprisable genre et jamais il ne profiterait d'une pareille situation, même si une belle fille était dans les parages. C'était ça la différence entre un noble, héritier d'une famille aux mœurs et aux principes gravés dans les gènes et les petits nouveaux bourgeois qui n'avaient aucune éducation et qui se permettaient encore de faire preuve d'un total irrespect. Où allait cette société... telle était la question...
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 22 Déc - 23:03

La jeune demoiselle se tenait tête baissée, les yeux fuyant le regard de son interlocuteur qui semblait la scruter derrière ses lunettes noires. Ses mains jouaient inconsciemment avec les plis de sa robe alors que ses jambes flageolantes se croisaient et se décroisaient, en signe de son malaise. Elle s’attendait à ce que les réprimandes tombent bientôt sur sa tête et la jeune femme aurait bien voulu s’éclipser discrètement de façon à échapper aux sempiternelles remontrances rétrogrades des adultes à son compte. Après un long silence et un peu de nettoyage plus tard, l’homme dont elle avait par mégarde... légèrement bousculé, prit la parole, son ton était profond et si neutre que Patricia eu du mal à savoir si elle devait se sentir rassurer ou au contraire être encore plus mal à l’aise. A ses mots, la jeune fille resta muette, son regard ne se fixant jamais vraiment sur son interlocuteur infortuné. Celui-ci esquissa alors un geste pour retirer les lunettes qui cachaient ses yeux avant de lui tendre une main polie que Patricia serra faiblement tandis que ses yeux accrochaient enfin ceux de l’homme. Profondément ancrés dans leurs orbites, leur couleur bleue tranchait avec la dureté naturelle de son regard.

Après s’être rapidement présenté, Iacov puisque tel était son nom, invita d’un geste de la main Pat à s’asseoir sur un des tabourets face au bar avant de lui proposer quelque chose à boire. L’étudiante, à la fois déroutée, mais probablement un peu trop imbibée d’alcool pour avoir les idées suffisamment claires, ne se voyait pas refuser. Elle s’assit donc avec une extrême précaution sur le siège, sa tête tournait légèrement mais la sensation était agréable. D’ailleurs un sourire était déjà revenu éclairer ses lèvres avant qu’elle ne réponde à son vis-à-vis qui lui aussi prenait place.

-Merci, c’est vraiment... ne trouvant pas suffisamment approprié ou chic elle dut se rabattre sur un simple. Gentil.

L’alcool aidant, elle se sentait soudainement beaucoup à l’aise. Il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour qu’il en soit autrement, l’homme qu’elle avait malencontreusement percuté ne semblait pas lui en vouloir, au quel cas il ne se serait probablement pas montré aussi courtois. Pourtant rapidement elle prit conscience qu’elle ne s’était pas présenté et, gloussant de son oubli, elle ajouta rapidement.

-Je m’appelle Patricia... Richardson...

Iacov, lui, humait le contenu de son verre tel un expert. Cela décrocha d’ailleurs un sourire à la demoiselle qui trouvait l’image plutôt incongrue. Il fallait avouer que son interlocuteur, de part son allure, n’avait pas grand-chose d’un grand amateur de vin, mais comme quoi il fallait se méfier des apparences, Iacov savait à quoi il avait à faire. Patricia le regarda faire un silence, sans aucun commentaire. Elle s’estimait suffisamment heureuse de s’en tirer à si bon compte lorsqu’elle aurait pu tomber sur un vieux grippe-sou revêche et colérique qui hait particulièrement la jeunesse, pour sa part, elle faisait tourner dans ses mains le verre d’eau qu’on lui avait servit. Mais lorsque Iacov lui prêta de nouveau son attention, la jeune femme lui décrocha son plus beau sourire, mais que l’homme ne se fasse pas d’idée, il était parfaitement naïf et sincère, Pat n’avait aucune autre idée que de lui être agréable. Le gentleman fit alors l’éloge du vin qu’il avait entre les mains avant de s’excuser de ne recommander que de l’eau pour les jeunes filles écervelées et pompette dans le cas de Patricia. Iacov était loin d’être stupide et avait probablement remarquer qu’en plus de ne pas tenir l’alcool, son interlocutrice en avant déjà consommé plus que de raison.

-L’eau est... très bien... aussi. Répondit la jeune étourdie en levant son verre comme pour trinquer avant de le porter à ses lèvres.

Elle souriant toujours à Iacov qu’elle trouvait particulièrement aimable et agréable. Pourtant à sa bouche, l’eau paraissait bien fade et plate en comparaison à la douceur des bulles du champagne ou aux goûts fruités et sucrés des cocktails qu’on avait pu lui servir plus tôt dans la soirée. Mais elle ne fit rien remarquer, ce n’était, à proprement parler, pas le moment de froisser son interlocuteur. Pourtant, ce qui gênait le plus la jeune femme était le silence qui commençait à s’installer entre eux alors que Iacov dégustait le liquide sombre qui se mouvait avec grâce dans le verre de cristal. Comme s’il s’agissait d’une des hantises de Patricia, celle-ci s’évertuait, principalement par politesse, à rompre le silence. Certes, elle ne possédait pas une conversation des plus intelligentes ni des plus intéressante, mais elle avait quelques ressources tout de même. Celles de base dirons-nous.


-Et... euh... vous êtes adepte de création vestimentaire ? Ou simplement un curieux ?

Voilà de quoi dire quelque chose qui ne donnerait pas à Iacov, du moins pas pour l’instant, l’impression qu’il avait a discuter avec une jeune idiote dont le QI était inversement proportionnel à la beauté du sourire, car question création, défilé etc. Pat était dans son milieu.
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyJeu 30 Déc - 1:24

Iacov fut heureux de constater que, malgré une certaine gène passagère, la jeune fille semblait au final ne pas être trop mal à l'aise malgré l'incident. Le changement d'attitude se manifesta lorsqu'il enleva ses lunettes pour se présenter, ce qui le fit légèrement sourire. Il était impressionnant de constater l'impact que pouvait avoir sur les gens un simple accessoire. Cependant, voir le regard d'une personne avait son importance, on pouvait y déceler bon nombre de choses, même les secrets les plus profonds, enfouis dans un inconscient trop sombre pour être supporté. L'adolescente avait fait preuve d'une sorte de prudence qui était tout à son honneur en fin de compte et le fait qu'elle accorde une plus grande confiance à l'homme d'affaires seulement après avoir plongé dans ses yeux démontrait une certaine intelligence. Ou alors était-elle trop éméchée pour se rendre compte de quoique ce soit? Quoiqu'il en soit, la politesse la plus élémentaire était payante, car elle se décida à s'asseoir à ses côtés. Tant mieux! S'il l'avait invitée à boire un verre, c'était bien pour parler un peu et faire connaissance, en tout bien tout honneur, cela allait de soit. Elle lui apportait une distraction plus que bienvenue dans cette soirée qui n'avait aucun attrait pour lui et au moins allait-il se sociabiliser quelque peu, ce qui n'arrivait jamais dans ce genre de réception.

Après qu'elle l'eut remerciée, elle se présenta à son tour avant qu'il ne se préoccupe de son vin. Lorsqu'il eut fini, un mince sourire vint se dessiner sur ses lèvres alors qu'elle lui assurait que l'eau lui convenait parfaitement. En même temps, il n'aurait pas accepté que le barman lui serve autre chose vu son état. Elle n'en était pas encore à se rouler sous les tables ou à entonner des chansons paillardes, certes, mais freiner son enthousiasme dès maintenant lui permettrait d'éviter ce genre de scène ridicule. Et en parlant de moments délicats, Patricia leur évita un long et pénible silence qui en aurait dérangé plus d'un, en prenant à nouveau la parole. Iacov n'était pas le genre de personne à se formaliser des silences, cependant, il était d'humeur à discuter depuis qu'elle l'avait bousculé. Sa fraîcheur et sa spontanéité lui apportait un véritable bol d'air frais au milieu de tous ces hypocrites. Il bu encore une gorgée de vin qu'il garda en bouche durant quelques secondes avant de l'avaler d'un air satisfait, puis il fixa son attention sur l'adolescente et lui répondit sur son ton grave.


- Je dois avouer que non. Mon travail m'oblige parfois à assister à ce genre de soirées mondaines. Cela ne m'enchante guère mais pour le moment, j'arrive encore à y trouver mon compte.

Il leva son verre dans sa direction et inclina légèrement la tête avant de finir son vin, d'en commander un autre et de reprendre la parole.

- J'attends d'ailleurs le dîner avec une certaine impatience, l'Impératrice sait s'entourer des cuisiniers les plus raffinés qui soient. Et vous Patricia? Vous êtes intéressée par la mode ou êtes-vous simplement venue pour égayer une morne soirée et vous amuser un peu?

Un mince sourire s'afficha sur son visage alors qu'il la transperçait littéralement de son regard azur. Il n'avait absolument pas employé de ton condescendant ou moqueur mais était simplement intéressé de savoir ce qu'elle faisait là. Il se doutait que les soirées organisées en l'honneur de Livingstone étaient une belle distraction pour ceux qui souhaitaient sortir de leur quotidien et s'en mettre plein les yeux (et la panse!). Cependant, le faste et les paillettes se tarissaient généralement assez vite et il pensait en son for intérieur que la jeune fille vivait là sa première grande sortie dans les hautes sphères de la société. Encore innocente, ses yeux brillaient devant tant de beauté et de luxe et elle n'avait pas été pourrie par cette atmosphère aussi fausse que viciée par les luttes de pouvoir, l'argent, la gloire et les apparences. Il espérait qu'elle n'allait pas se faire happer trop rapidement par tout ce vide mais il en doutait. Il la regarda avec attention de haut en bas et n'y vu qu'une proie facile pour tous les vautours de l'assistance. Cependant, il ne fallait pas se fier aux apparences, il était bien placé pour le savoir. Elle avait peut-être d'autres ressources qui lui permettraient de s'en sortir et de ne pas finir vampirisée. Tant qu'elle restait elle-même et qu'elle gardait les pieds sur terre, elle avait une chance de s'en sortir et regarder tout ceci d'un œil critique et non pas lobotomisé.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMar 4 Jan - 23:43

Patricia souriait toujours avec une très grande politesse, mais au delà des bienséances, l'euphorie qui électrisait son cerveau n'était pas étrangère à l'histoire et plus que sa bonne humeur naturelle, la jeune fille se trouvait particulièrement égayée et joyeuse. Mais que l'on ne s'y trompe pas, certes, les bulles de champagne avaient fait leur effet et l'alcool provoquait chez Patricia nombre de ses réactions, mais c'était sans compter l'excitation dans laquelle elle se trouvait. Se retrouver au milieu des strasses et des paillettes de la Haute avait de quoi faire tourner la tête à son innocence. Alors que tout autour d'elle n'était que beauté et raffinement, faire, ne serait-ce qu'une soirée, partie de ce monde était une chose des plus palpitantes. L'étudiante, subjuguée, ne voyait que le faste des apparences et sa tête lui en tournait presque autant que le champagne aurait pu faire. Alors faire la rencontre et discuter avec quelqu'un qui la ferait sortir de sa bulle de l'école se profilait comme étant une expérience des plus exaltantes. C'était côtoyer le vrai monde, entrer dans une autre sphère, un autre univers qui attirait toute sa curiosité.

Sans détacher son regard de son interlocuteur, elle faisait tourner l'eau dans son verre. De part son sourire charmant, elle essayait de se donner une certaine constance, surtout quand sa tête lui tournait un peu trop, pour paraître un minimum assurée face à son interlocuteur. Cependant, celui-ci lui répondit bientôt avec une franche sincérité qu'il n'avait pas le moindre intérêt pour le domaine de prédilection de l'étudiante et que tout cela était bien loin d'être sa tasse de thé. Sans vraiment le montrer, son discours laissait transparaitre le fait qu'il semblait subir cette soirée, à l'opposé de Patricia, qui elle profitait de chaque instant. Il mentionna le fait que sa présence n'était due qu'à son travail mais qu'il semblait tout de même trouver suffisamment de satisfaction pour ne pas chercher de sérieuses excuses pour s'échapper rapidement.
Pat ne put s'empêcher un petit rire à demi-retenu, elle n'avait pas vraiment eu idée que l'on puisse ne pas aimer la mode, la beauté des formes, la chatoyance des tissus, mais surtout que l'on se force à rester si rien n'était là pour le retenir.

Mais bientôt, la suite du discours de l'homme renseigna l'étudiante sur ses réelles motivations... culinaire ! Patricia rit de nouveau en faisait méchamment tanguer l'eau qui se mouvait dans son verre. Elle préféra poser ledit verre sur le bar afin d'éviter toute nouvelle catastrophe mais ne pouvait s'empêcher d'en rire un peu plus. Et alors que Iacov lui retournait la question, afin de s'enquérir de ses motivations, elle porta une main à ses lèvres et dans un hoquet qui la fit sourire encore un peu plus, elle s'excusa, ne pouvant s'empêcher de glousser. Elle tenta de reprendre son calme en fermant quelques instants les yeux et en se concentrant sur sa respiration. Lorsqu'elle les rouvrit, elle était de nouveau sereine et elle répondit aimablement :


-En réalité je suis étudiante en stylisme. Elle rit de nouveau, voilà qui allait les différencier puisqu'elle adorait la création. J'ai été invité à cette soirée par le biais de mon école, pour un projet ! Mais je ne connais pas beaucoup de monde en dehors de mes camarades... mais je m'amuse beaucoup aussi ! Ajouta-t-elle rapidement en reprenant une gorgé d'eau.

De nouveau elle reposa son verre sur le bar, ce n'avait beau être que de l'eau et ne pas tâcher, Iacov avait probablement été suffisamment mouillé comme ça pour la soirée, et la demoiselle ne voulait pas s'attirer ses foudres définitives. Le regard de son vis-à-vis la poussa pourtant à continuer à parler, elle semblait d'autant plus à l'aise que Iacov montrait un temps soit peu de curiosité.


-Je veux bien croire que le repas soit formidable, mais je n'aurais jamais pensé que ce soit une raison suffisante pour vous forcer à rester ! A moins que vous ne soyez réellement obligé par votre travail ! Vous faites quoi ?...... si je peux me permettre.

Elle tentait de ne pas trop se montrer familière, mais à cause de son naturel social, il était parfois difficile pour la jeune fille de se refréner.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyJeu 6 Jan - 17:47

Le rire de la jeune fille fit sourire Iacov qui retrouvait en elle toute l'innocence qu'il avait abandonné très tôt dans sa vie. Il ne savait si ses gloussements à répétition était dû à l'alcool, à une bonne humeur habituelle ou à un savant mélange des deux, quoiqu'il en soit, cela lui plaisait. Elle n'avait rien à voir avec le reste des invités de cette soirée et jamais il n'aurait cru tomber sur quelqu'un comme elle. Son taux d'alcoolémie semblait toutefois élevé et il eut peur une fraction de seconde qu'elle ne lui renverse à nouveau son verre dessus. Heureusement le pire fut évité et il la regarda se concentrer afin de se reprendre. Elle n'était pas de la bourgeoisie ou de l'ancienne aristocratie, sûrement habitait-elle dans les bas-quartier d'Hegemony. Pas que l'homme porte un jugement là-dessus, au contraire, seulement cela expliquait un bon nombre de choses. Pour commencer, elle n'avait pas d'air guindé ou pédant que pouvait arborer bon nombre de jeunes filles de son âge issues de riches familles. Ensuite, elle était naturelle, pas hautaine pour un sou et franche, alors lorsqu'elle lui révéla la raison de sa présence ici, cela ne l'étonna pas d'entendre que c'était grâce à son école qu'elle avait été invitée à cette soirée. Cela lui arracha même un nouveau sourire quand elle lui avoua être étudiante en stylisme, comme quoi, ils étaient totalement différents. De plus, elle s'amusait, alors que l'homme d'affaires s'ennuyait ferme jusqu'à ce qu'elle ne fasse son apparition. Etrange comme les réactions des gens pouvaient être aussi dissemblables parfois.

Prenant une gorgée de son nouveau verre, il continua à l'écouter tandis qu'elle faisait la conversation. Un petit regard en coin et un fin sourire, décidément il n'arrêtait plus, vinrent illuminer son visage d'une expression énigmatique. Elle souhaitait connaître sa profession? Elle ne savait pas sur quel terrain pentu elle se lançait! Si elle savait... Il doutait qu'elle ne reste plus d'une demi-seconde en sa compagnie. Un homme d'affaires faisant partie d'une ancienne famille mafieuse de Russie, cela avait le don de couper court à toute conversation civilisée. Cependant, depuis le temps, Iacov était habitué à répondre par un mensonge, bien qu'il soit teinté d'une certaine vérité. Et puis il n'était pas assez bête ou assez fou pour crier sur tous les toits en quoi consistait réellement son commerce! La discrétion était une règle essentielle chez les Bolgarski et l'héritier de l'entreprise familiale était peut-être celui qui en était le plus conscient. Au moins ses parents et sa sœur faisaient-ils bonne figure en société, alors que lui restait indéfiniment imperturbable et neutre. Il aimait déranger, mettre mal à l'aise ou encore effrayer ces petites bourgeoises et leurs maris, c'était tellement délectable. En ce qui concernait Patricia toutefois, il n'avait pas envie de jouer à ce petit jeu, il sentait qu'il pouvait, dans une certaine mesure cela va de soit, montrer un pan de sa personnalité que peu de gens connaissaient. Le fait qu'il continue à faire la conversation en était déjà un signe.


- Je suis dans les affaires, l'import-export. Mon père détient une des plus grosses sociétés de l'Empire. Etant son successeur attitré, je me dois de prendre sur moi et de faire acte de présence lorsque l'Impératrice nous invite.

Et qu'est-ce que ça pouvait l'ennuyer! Bien sûr, il pouvait toujours trouver une excuse cousue de fil blanc et ne pas pointer le bout de ses lunettes, cependant, mieux valait rester en bon terme avec le gouvernement tyrannique mis en place. Une absence ou deux pouvaient encore passer, mais s'il s'écoutait, l'homme ne mettrait jamais les pieds dans ce genre de mondanités. Il avait donc prit sur lui et s'était promis de toujours faire une apparition, même si c'était de manière brève et furtive. De plus, c'était l'occasion ou jamais de rencontrer des clients, anciens ou nouveaux, et de parler business. Il ne se souvenait plus du nombre de contrats décrochés suite à ces dîners, mais il savait que cela représentait une part appréciable de leur chiffre d'affaires, qu'il soit licite ou non, alors mieux valait ne pas cracher dessus. Et en parlant de cela, une autre chose sur laquelle il n'allait pas cracher, c'était le souper qui les attendait et auquel ils furent appelé lorsqu'un gong retentit dans toute la salle. Une nouvelle gorgée de vin et il se leva, son verre dans une main, tendant son autre bras à la jeune fille de manière très distinguée et gentleman.

- Souhaitez-vous m'accompagner à une table? Nous pourrons ainsi continuer notre discussion. Vous pourrez me parler de mode et, peut-être, m'ouvrir de nouveaux horizons. Et moi je vous ferais comprendre pourquoi un repas impérial est encore la seule chose qui me donne satisfaction.

Il attendit qu'elle lui prenne le bras et le suive avant de déambuler dans la salle sous les yeux ébahis et effarés des convives. Il fallait avouer que c'était là un couple plus qu'improbable! Iacov avait remis ses lunettes sur son nez, préférant se cacher afin de pouvoir scruter à volonté les différentes réactions qu'ils pourraient rencontrer. Jouissif de jouer avec tous ces petits pantins, vraiment. De temps à autre, sa main se levait pour porter à ses lèvres le vin qu'il finit avant d'arriver à destination. Il le déposa sur le plateau d'un serveur qui se trouvait non loin et amena l'adolescente vers une table encore peu peuplée. Il serait plus facile d'entretenir une conversation dans ces conditions, surtout que l'homme savait qu'à la minute où ils s'installeraient, personne ne viendrait plus les rejoindre, hormis peut-être sa famille. Sa présence avait le don d'éloigner les importuns et il s'en accommodait merveilleusement bien. C'était là des années de dur labeur pour qu'on lui fiche la paix une bonne fois pour toute. Lorsqu'ils furent à proximité de la table, il lança un regard circulaire, espérant que Roksana se joigne à eux, bien plus capable qu'elle était de parler de mode. A y réfléchir, les deux demoiselles s'entendraient sûrement à merveille! Cependant, il ne la voyait pas dans les environs. Il se décida toutefois à s'asseoir, reculant tout d'abord la chaise pour que Patricia puisse s'installer tranquillement. Ah la politesse et les bonnes manières!
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyJeu 6 Jan - 20:30

La jeune demoiselle fut presque rassurée de voir que l'homme en face d'elle accepte sans rechigner de répondre à sa question plus ou moins indiscrète. Pour tout avouer, Patricia avait bien du mal à imaginer cet homme dans quelque métier que ce soit. Certes, il avait indéniablement des manières de gentleman due a une éducation probablement stricte qui ne devait plus se donner que dans les vieilles familles aristocratiques. D'ailleurs Patricia se demanda s'il existait encore une aristocratie de sang bleu à Hegemony. Mais son aspect physique n'avait pas grand chose à voir avec ce point de sa personnalité. A dire vrai, il n'avait même rien à voir avec les autres hommes en présence et qui portait davantage sur eux leur appartenance à la haute société. Presque tous arboraient fièrement leurs smoking trois pièces hors de prix avec cette classe typique aux riches. La quantité d'or à leurs poignet où à leur doigts, ou encore la beauté de la femme à leur côté, organisait la hiérarchie dans leur monde.

Mais pour qui était de Bolgarski, rien de tout cela. Sans vouloir paraître trop déplacée, Pat aurait même dit qu'il faisait presque tâche dans le paysage. Un peu comme elle après tout. Rien dans son look ne laissait transparaitre sa condition sociale. Sa veste de cuir devait probablement attirer les regards sur son passage, de même que ses longs cheveux noirs, ses larges boots et ses lunettes d'aviateur. Pourtant, l'étudiante savait que personne ici ne s'aviserait de lui faire une remarque à ce sujet, du moins pas ouvertement. Il y avait quelque chose chez Iacov qui imposait de force le respect. Alors non, elle avait beau chercher ce qui lui collait le mieux, elle ne pu que se trouver surprise d'apprendre qu'il était dans des affaires de commerce, malgré le fait qu'il n'était encore qu'héritier d'une grosse société. Voilà donc ce qui expliquait lesdites obligations, ce qui décrocha un sourire compatissant à l'égare de son vis-à-vis. Elle savait parfaitement qu'elle-même aurait beaucoup de mal à se forcer à faire quoi que ce soit, elle comprit rapidement que Iacov devait s'ennuyer bien ferme et elle espérait d'autant plus qu'elle n'était pas une cause supplémentaire d'ennui.


-Vous n'avez pas vraiment l'air... enfin, je veux dire... on ne dirait pas que vous êtes dans le commerce... c'est bien ça, l'import-export ?


A peine elle eu le temps de finir sa phrase que l'on appelait déjà les convives à rejoindre les tables pour le repas. Elle regarda d'un oeil angoissé autour d'elle, ne sachant quoi faire, avant de reporter son regard sur Iacov qui pour sa part s'était levé et proposait à la jeune fille de l'accompagner à une table. Elle regarda un instant son bras tendu, le rouge aux joues. Après avoir hésité un instant, elle posa sa main sur son bras et se leva à son tour alors qu'il se disait envieux de continuer leur conversation. Peut-être au final n'était-elle pas si ennuyeuse que cela. Pat le suivit alors sans rien dire, continuant de sourire malgré le trait de gêne qui s'était dessiné sur son visage. Ils se dirigèrent alors à travers les tables, Patricia se laissant totalement guidée. Il ne lui fallut d'ailleurs que quelques secondes pour retrouver sa prestance naturelle, jusqu'à ce qu'elle ne remarque que le regard des convives venait se poser tour à tour sur eux avec la mauvaise impression qu'on murmurait sur leur passage. Soudainement mal à l'aise. Patricia se pencha légèrement vers l'homme qui l'invitait pour lui demander un peu naïvement :

-Pourquoi tous ces gens nous regarde-t-ils ? … J'ai fais quelque chose de mal ?


Lui avait ses lunettes et Patricia ne pouvait savoir ce qu'il pensait à l'instant, mais docilement, elle ne sourcillait pas, malgré les regards. Heureusement pour elle, ils arrivèrent bientôt à une table où, après avoir rendu son verre, Iacov installa galamment la demoiselle. Il n'y avait encore personne à la table et l'étudiante en était presque rassurée étant donnée qu'elle ne connaissait personne. Elle se rendit alors bien vite compte que l'effet de l'alcool diminuait peu à peu et qu'elle reprenait rapidement ses esprits.
S'en suivit presque instantanément le ballet des serveurs et serveuses qui parcouraient la salle dans une valse étrange et précise pour servir le plus rapidement tous les invités. Et alors que personne ne semblait leur prêter d'attention, Patricia était sous le charme d'une pareil organisation. Elle scrutait la salle sans retenue comme si elle tentait de voir un maximum de chose et de satisfaire sa curiosité naturelle. Lorsqu'on vint les servir, elle remercia le jeune serveur avant de plonger un regard de petite fille dans l'assiette face à elle. Elle souriait toujours autant et releva les yeux vers Bolgarski :


-Je crois que je commence à comprendre ce que vous vouliez dire.


Elle rit toute seule avant de jeter un coup d'oeil autour d'elle pour voir si elle pouvait commencer à manger. Elle n'avait simplement pas prévue... qu'il y aurait autant de couverts pour une seule assiette et elle jetait des regards inquiets à son voisin pour qu'il lui vienne en aide. Tout se passait très vite qu'on venait déjà les interrompre pour leur servir à boire. La tête de l'adolescente tournait et elle n'était plus aussi sûr que l'alcool avait fini ses effets.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptySam 22 Jan - 16:55

Lorsqu'ils s'étaient mis en route, il avait à nouveau sourit à sa franche remarque sur son métier car il était vrai qu'à vue d'œil, il était difficile de lui attribuer une quelconque profession, avant de lui affirmer par un hochement de tête qu'elle ne se trompait pas sur ses activités. Ce fut toutefois le seul contact qu'il eut avec elle durant la traversée de la salle. Très vite, Iacov avait compris la gène que pouvait subir la jeune femme. Après tout, elle n'était déjà pas habituée à se retrouver en pareille société, alors les regards envieux ou moqueurs ainsi que les réflexions mesquines, tout cela devait lui paraître bien étrange. L'homme s'en accommodait parfaitement depuis le temps et il avait traversé la salle avec classe et dignité. Il était heureux de constater que malgré tout, elle ne s'était pas laisser démonter, ce qui sous-tendait une grande force de caractère selon lui. Elle avait été surprise bien sûr et lui avait posé des questions à ce sujet, preuve qu'elle n'était pas stupide et qu'elle savait observer ce qui se passait autour d'elle et cela même sous l'emprise de l'alcool. Il ne lui avait pourtant pas répondu tout de suite, préférant avancer sans un mot et attendre d'être au calme pour le faire. Lorsqu'enfin ils eurent pris place, il enleva à nouveau ses lunettes et se pencha vers l'étudiante sur un air de confidence. Il était temps de lui avouer qu'il était méprisé par une très grande majorité des personnes présentes ce soir-là et que si elle souhaitait se faire bien voir, elle avait plutôt intérêt à ne pas trop rester en sa compagnie. Enfin, cela elle le déduirait elle-même de son discours et elle déciderait s'il était préférable pour son image et son insertion dans la haute qu'elle le plante là pour se trouver de nouveaux compagnons pour la soirée ou non.

- Je suis désolé Patricia, j'ai omis de vous dire que dans ce panier de crabes, je suis souvent considéré comme un paria. Vous n'avez rien fait de mal, rassurez-vous. Vous êtes charmante!

Et en cela il avait raison, ce n'était pas elle qui était en cause mais bien l'héritier Bolgarski qui n'avait de loin pas la côte en société. Ils étaient d'ailleurs seuls à une grande table lorsque le ballet des serveurs commença à s'organiser tout autour d'eux. Il attendit avec une impatience dissimulée que l'on apporte les entrées avant de faire un choix de vin et de demander une bouteille d'eau. Il jeta alors un dernier regard circulaire et repéra enfin sa famille à qui il fit un petit signe. Ces derniers furent plus que surpris, il fallait l'avouer, de, premièrement, ne pas l'avoir à leur table et, deuxièmement, qu'il dîne avec une parfaite inconnue, qui paraissait au demeurant très charmante. Ce n'était pas dans les habitudes de Iacov de se sociabiliser de la sorte et il passait généralement ce genre de soirée à manger en silence à côté d'un membre de sa famille, avant de s'éclipser en douce à la fin du repas. Jamais ils ne l'avaient vu parler à qui que ce soit et encore moins à une jeune et jolie jeune fille. Ils se demandèrent même une fraction de seconde s'il n'était pas en train de lui faire du charme, avant d'éclater de rire à cette simple idée plus que saugrenue. La vie sentimentale de l'homme était en tout point semblable à lui : elle restait un mystère. Il avait eu des femmes, parfois on les avait aperçus ensemble, mais ça s'arrêtait généralement là. Personne ne savait jamais qui elles étaient, d'où elles venaient et surtout où elles repartaient ni combien de temps ça durait. Lorsqu'on lui posait des questions sur le sujet, l'homme observait un mutisme borné que rien ne faisait céder. A la longue, ses proches avaient appris à ne pas trop en demander et à se résigner à ne pas satisfaire leur curiosité.

Sans même être conscient de l'agitation qu'il provoquait quelques tables plus loi, le businessman se retourna pour concentrer toute son attention sur Patricia qui paraissait comprendre les précédentes remarques sur la qualité du service impérial. Cependant elle semblait également inquiète et Bolgarski compris rapidement pourquoi. Il était vrai que lorsque l'on avait appris à manger le plus normalement du monde avec un couteau et une fourchette, voir tout cet attirail digne d'une quincaillerie pouvait surprendre et déstabiliser. Il lui indiqua donc avec un sourire patient et dénué de toute forme de condescendance, qu'elle devait commencer par les couverts extérieurs et que si elle avait le moindre doute, elle n'avait qu'à prendre exemple sur lui. L'entrée fut à la hauteur des espérances de l'homme et c'était avec une agréable sensation de satisfaction qu'il continua la conversation avec l'étudiante, bien plus disposé encore après ce premier plat succulent, à entretenir la discussion.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 26 Jan - 4:17

Une fois à table, le gentleman rassura enfin les inquiétudes de Patricia en lui annonçant que parmi cette société privilégiée, il n'était pas des plus appréciés. L'étudiante n'eut pas le temps de s'en étonné que l'homme lui assurait qu'elle n'avait rien fait de mal. Ses paroles lui tirèrent d'ailleurs une fois quelques couleurs qui lui montèrent rapidement aux joues. Elle baissa les yeux sur la table l'espace d'un instant, retenant au coin de sa bouche un petit sourire flatté.
A vrai dire, Pat n'avait maintenant aucun mal à comprendre le pourquoi de ces regards. Pourtant, les réactions absurdes de tout ces gens demeuraient à ses yeux, incompréhensible. Iacov était un homme des plus serviables, posé et poli, éduqué et probablement des plus intelligent, il ne respectait certes pas les codes vestimentaires imposés au monde qu'il fréquentait, mais cela était loin de déplaire à l'étudiante.
Autant aurait-elle tout fait pour se fondre dans une masse qui pouvait l'effrayer afin de trouver un semblant de place confortable, autant elle admirait soudainement cet homme qui semblait vivre pour se démarquer du lot, qu'importait le « qu'en dira-t-on », il semblait insensible et ne pas être touché par tout cela. Rares étaient les gens qui pouvaient se venter d'avoir gardé leur complète intégrité et personnalité dans cet Empire, Iacov faisait parti de ses personnes et la jeune femme se trouva soudainement très fière de pouvoir s'afficher à ses côtés. Qu'importait ce qu'on en dirait justement, elle aussi voulait secrètement avoir l'assurance de dire « merde » à ce monde, voilà qu'on lui en donnait plus ou moins l'occasion et elle voulait revendiquer sa prise de position.

Intérieurement, elle se trouve soudainement bien stupide de penser tout cela. A quoi jouait-elle ? Elle s'en voulut l'espace d'un instant. Elle n'avait pas la carrure pour jouer à ce genre de chose et se devait de rester humblement à sa place et tout au plus profiter de tout ce que pourrait lui apporter une telle rencontre.
Elle se pencha alors à son tour à l'oreille de Iacov, posant sans s'en rendre compte une main sur son bras :


-Et bien tout ces gens ne savent pas ce qu'ils perdent, ce sont des idiots !

Elle gloussa un instant avant de se rendre compte avec horreur de sa main posée avec négligence et bien trop de familiarité sur le bras son compagnon de table. D'un geste vif elle retira sa main et se redressa bien à sa place, tout en baissant les yeux pour accentuer le « veillez-m'excusez » qui s'était échappé de ses lèvres dans un murmure mal à l'aise. Son naturel social avait une fois de plus prit le dessus et lui avait joué des tours. La jeune femme, consciente de sa bêtise, espérait que son interlocuteur ne lui en tiendrait pas trop pour compte. Comme pour se rattraper, elle ajouta d'une voix toujours aussi faible et qui laissait largement transparaitre sa gêne :

-Je suis très honorée de pouvoir manger à votre table.

La table en question était d'ailleurs vide, mais qu'importait, les importuns se tenaient loin et cela était mieux ainsi. Tout de même, Iacov se retourna l'espace d'un instant pour décrocher un léger signe à quelques personnes attablées un peu plus loin, laissant Patricia perplexe. Elle se retint pourtant de demander quoi que ce soit, elle avait commis bien assez de gaffes dans cette soirée, il était grand temps d'arrêter là les dégâts.
Bientôt il portait de nouveau son regard sur la demoiselle qui prenait d'ailleurs soin de l'imiter en tous points lorsqu'il s'agissait de manger. Il était d'ailleurs rapidement venu à son secours et lui avait gentiment expliqué le but de tout l'attirail de couverts qui ornaient la table. Patricia n'avait jamais vraiment imaginé que cela fusse possible qu'il existe autant de couverts dans un service. Certains avaient des formes les plus improbables et l'adolescente se demandait bien à quoi pouvait servir les ustensiles d'argents, si ce n'était peut-être quelques instruments de torture pour se débarrasser d'un voisin trop bavard ? La femme se mit à rire seule et faillit faire une boutade à se sujet, mais étrangement, elle préféra se retenir et garder son sérieux, après tout, on ne pouvait pas attribuer l'intégrale de son comportement à la dose trop élevé d'alcool qui baignait dans son sang !

Pour ce qui était de la conversation, elle s'entretenait tranquillement et agréablement, Patricia veillait à ne pas parler de trop et à poser les questions de la bienséance à son vis-à-vis. La soirée était pour le moins agréable et les plats qui défilaient les un après les autres étaient les plus succulents qu'elle n'avait jamais gouté. Iacov lui évitait gentiment trop d'alcool et tout était pour le moins parfait.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 26 Jan - 14:09

J'avais passé l'après-midi en compagnie de Joane. Enfin, l'après-midi... elle m'avait fait appelé sur le coup de quatre heures pour que je vienne lui... tenir compagnie. Ne nous méprenons pas, pour discuter chiffons et compagnie, elle avait sa dame de compagnie, la japonaise, ou bien sa sale gosse de nièce! Avec moi, c'était un peu plus.. musclé, en règle général. Un corps à corps pour le moins grisant, auquel je me pliais de bonne grâce. Quand l'Impératrice parle, on obéit, si on veut garder sa place. Et mon poste de sextoy me convenait à merveille, cette femme était belle, douée, et fascinante. D'une part, ça me permettait d'avoir quelques... privilèges, va-t-on dire, et de m'approcher au plus près du centre du pouvoir... (plus proche que moi, c'était difficile). Bon, il ne fallait pas se leurrer, elle ne me confierai jamais aucun poste important tant que je ne lui aurait pas prouvé que je le méritais, Joane Livingstone n'était pas du genre à privilégier ses amants juste parce qu'ils la faisaient grimper au rideau. Mais j'étais bien décidé à entrer dans son gouvernement. J'ai besoin de pouvoir pour m'épanouir et elle était la mieux placée pour m'en donner... Il suffirait juste que j'arrive à prouver que la nouvelle ministre, Hemingway, était une putain d'opportuniste, et que Scherr, le corbeau qui attachait ses pas à ceux de la nièce Livingstone, avait les activités louches qui allaient avec sa sale gueule de traître.

Joane m'avait congédié après notre partie de jambe en l'air, d'un simple regard. Y'a pas à dire, cette femme est incroyable. C'est une impératrice qui opprime des millions de personnes, qui peut faire agir des centaines de miliciens d'un mouvement de la main, qui n'a pas hésité à sacrifier son propre frère cadet, pourtant commandant de ses armées sur le front écossais. et qui parallèlement aime se faire prendre par le premier beau gosse américain venu. Enfin, je vais pas me plaindre. Je suis sorti de ses appartements après lui avoir fait un sourire charmeur et légèrement provocateur, et ait regagné ma propre chambre, caressant au passage la joue d'une femme de chambre rougissante qui à mon avis, devait avoir entendu beaucoup.


- Eh bien, chérie, tu en veux aussi?

Je la coinçai contre le mur, sans la toucher. Elle savait que s'enfuir n'était pas la bonne solution, après tout, on ne contrarie pas le plan cul de l'Impératrice. C'était franchement drôle de voir à quel point cette petite bonne se préparait au pire tout en s'offrant à moi, l'air de rien.

- Dommage pour toi, ma jolie, je suis pressé. Je te laisse un cadeau, tout de même, j'suis pas un sale type...

Je me penchai sur son cou ou je laissais un suçon, puis lui embrassai doucement les lèvres, laissant courir une main sur ses hanches. Mais j'étais tout de même assez distingué pour ne pas me taper une bonne en plein milieu d'un couloir, même si cette nana me faisait pas mal envie... à charge de revanche, je la retrouverais. En attendant, je devais aller me préparer pour la soirée de ce soir, en l'honneur de Joane qui ne ferait qu'une apparition rapide. Un défilé des créateurs d'Hegemony soit disant, mais de gros pontes seraient présent, et, qu'on ne se leurre pas, il y aurait un échange de gros sous, c'était certain. Avec un peu de chance, Scherr ne serait pas là, puisqu'il créait uniquement pour Violet, Joane étant bien trop distinguée pour ses robes excentriques. J'y allais pour nouer de nouveaux contacts, assurer mon soutien à d'autre, entretenir mes relations avec quelques industriels... Et sans doute pour serrer une nana ou deux, pourquoi se priver, il y aurait sans doute du beau gibier.

Après une douche, un massage, et un grand soin apporté à ma tenue et ma coiffure, je finis par sortir de ma chambre. Pour l'occasion, costume noir, chemise blanche et cravate noire. Rasé de près, les cheveux en arrière, je fis un clin d'oeil à mon propre reflet et me rendit dans la salle de réception. En retard évidemment, sinon on ne me remarque pas... Or il fallait que l'on me voit, qu'on me reconnaisse. Je passais la porte en observant les invités, déjà attablés pour le repas. Oh tiens, j'arrivais juste à temps. Très vite, mon détecteur de jolie nana en repéra une, une grande brune à forte poitrine. Oh, accompagnée d'un mec, la cinquantaine, apparemment riche. Tant pis, je ne marche pas sur les plate bandes d'un contact hypothétiques. Et je fais pas les putes de luxe. Mon regard tomba sur une table presque vide, ou une ravissante jeune fille dînait en tête à tête avec... Oh nan, pas lui. Bolgarski, le faux ruskov le plus con et le plus détestable que la terre ait jamais porté. J'avais énormément de mal à le supporter, ce nabot, et pourtant, je ne l'avais pas croisé tant que ça. Malgré tout, j'accrochai un sourire sur ma gueule de beau gosse et m'avançai vers eux, distribuant signes de têtes et sourires à mes connaissances (ou pas).

- Bonsoir, messieurs dames. Puis-je me joindre à vous pour ce repas?
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 23 Fév - 13:13

L'homme accueillit la réponse de Patricia ainsi que son geste avec un fin sourire flatté. Il n'était pas habitué à ce genre de familiarités et il devait avouer que les personnes qui le connaissaient ne se seraient jamais aventurées à agir ainsi! Une sorte de halo semblait émaner de lui, telle une barrière infranchissable qui interdisait tout rapprochement, tout contact physique. L'étudiante, elle, venait de le rencontrer et son naturel l'avait emporté sur la personnalité de son compagnon de table. Elle ne pouvait pas savoir, ni même se douter à quel point il était difficile d'accéder à une quelconque complicité avec lui et étrangement, cela ne le dérangea pas. Jamais il n'aurait accepté cela de quelqu'un d'autre, adoptant directement une attitude plus froide et mettant une distance nette et brutale durant plusieurs minutes, histoire que l'autre comprenne son erreur. Il n'en était rien en ce moment, au contraire, il lui avoua qu'elle n'avait à s'excuser de rien. Elle était charmante et à nouveau son tempérament et sa bonne humeur illuminait la soirée qui s'annonçait à présent exquise. Comme pour accentuer le fait qu'il passait un agréable moment, il enleva ses lunettes afin de pouvoir la fixer de ses yeux bleus, une expression amicale teintant son visage. Tout naturellement, il posa une main sur son dos, l'effleurant à peine du bout des doigts, comme pour lui confirmer à nouveau que son précédent geste ne l'avait pas froissé.

- Tout l'honneur et le plaisir sont mien, je vous l'assure.

Il retira sa main pour se reconcentrer sur le délicieux repas qui s'offrait à eux après un petit sourire amical. Le dîner se déroulait sans encombres et Iacov prenait plaisir à discuter avec la jeune fille. Il répondait à toutes ses questions et plus le temps avançait, plus la conviction qu'elle s'entendrait à merveille avec sa sœur s'installait. Il était donc décidé à les présenter à la fin du repas qui arriverait bientôt, le dessert venant de leur être servi, lorsqu'un visage qu'il aurait préféré ne pas voir s'approcha d'eux. William Franklin, premier gigolo de l'Impératrice, se dirigeait vers eux. Dire que le businessman ne portait pas cet homme dans son cœur n'était pas exagéré. En effet, malgré le fait qu'ils ne se soient croisés qu'en de rares occasions telles que cette soirée, il ne pouvait le souffrir. Pour lui, il représentait tout ce qu'il exécrait. Un opportuniste superficiel à l'égo surdimensionné qui utilisait ses charmes et son petit pouvoir pour obtenir les faveurs des dames. Son hypocrisie, sa suffisance et sa vulgarité lui hérissait le poil et il était évident qu'il représentait une grande partie des invités de cette réception. La Haute Société de l'Empire était majoritairement constitué de ce type de personnes, cependant, ce sex toy était la pire d'entre elles. Il savait que l'inimité était réciproque et il ne voyait qu'une seule raison pour laquelle il vienne à leur table : Patricia. Instinctivement, il se retourna vers l'adolescente, le visage fermé et inquiet, la scrutant avec attention. Il tentait par là de la prévenir du danger que pouvait représenter cet homme, surtout pour une fille de sa trempe, gentille, attentionnée, sympathique et surtout pas habituée à ce que les autres appelait « le beau monde ». Son expression s'était assombrie et son humeur n'était soudainement plus la même. Aucune surprise pour quiconque le connaissait, mais l'étudiante allait sûrement se poser des questions. Qu'importe, il ne jouait jamais ses réactions, les réfrénant tout au plus.

- A ce stade, je n'appellerai plus cela un repas M. Franklin.

Le ton de sa voix était froid mais pas encore cassant car après tout, il restait poli en toutes circonstances. Cependant, si l'importun se décidait à rester, il ne garantissait pas de ne pas l'envoyer promener. Il savait pertinemment que rien de ce qu'il pourrait dire n'allait changer son point de vue et que si Bill avait décidé de rester, il le ferait. Toutefois l'héritier Bolgarski était décidé à ne pas le laisser s'éterniser et à bien lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenu. Et surtout, à protéger Patricia de lui. Hors de question qu'il le laisse trop s'approcher, surtout que la demoiselle avait encore un taux élevé d'alcool dans le sang malgré le repas. S'il tentait quoique ce soit, il n'hésiterait pas à le remettre à sa place, peu importe la manière. S'il devenait discourtois, trop insistant ou grossier, il le lui ferait payer. Peut-être pas ce soir, mais il était certain qu'il ne laisserait rien passer. Iacov avait à présent la certitude que la jeune fille avait besoin de protection parmi les requins qui les entouraient et il était plus que disposer à la lui offrir, qu'elle le veuille ou non d'ailleurs. Mais il ne la sous-estimait pas, il lui faisait étrangement confiance ainsi qu'à son jugement. Il ne lui faudrait qu'à peine quelques minutes pour réaliser que Franklin n'était qu'un bon à rien vivant aux crochets d'un imposteur. Du moins l'espérait-il... Il ne manquerait plus qu'elle tombe sous son charme bidon.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 23 Fév - 23:41

L'étudiante en stylisme paru immédiatement soulagée de sentir que l'homme d'affaire n'avait pas mal prit ou interprété son geste, qui n'avait été qu'un témoin de son naturel enthousiaste et probablement un brin électrisé par l'alcool. Rassurée par les paroles de Iacov, la jeune femme lui sourit de reconnaissance avant qu'il ne retire ses lunettes et qu'il ne réponde lui-même à son sourire. Il laissa ainsi dévoiler son regard incroyable que Patricia n'avait pu capter que quelques courts instants plus tôt. Elle resta silencieuse le temps d'une seconde, alors que ses yeux avaient plongé dans ceux du russe. Elle se retint de faire le moindre commentaire, mais elle était presque hypnotisée, soudainement jalouse de n'avoir hérité que de petits yeux bruns. Un léger geste poli de la part de l'homme la ramena sur terre, elle souriait de plus belle. En réalité, son sourire n'avait presque pu décroitre depuis qu'elle avait rencontrer ce caractère bien particulier. Après ce petit intermède qui au final n'avait provoqué aucune catastrophe, Patrcia imita sagement son hôte, puisqu'il l'avait invité à sa table, et mangeait des mets dont elle n'avait pas la moindre idée de leur composition mais qui délectait ses papilles.

La conversation se faisait d'une façon des plus agréables et fluides, s'enchainant naturellement d'un sujet à l'autre, comme d'un plat à l'autre d'ailleurs. L'adolescente ne pouvait s'empêcher d'apprécier de plus en plus son compagnon de table qui, comme elle l'avait rapidement deviné, se révélait, au fil des discussions, être un homme des plus cultivés et très ouvert, contrairement à l'image qu'il pouvait donner de lui. Patricia ne cessait d'apprendre de nouvelles choses en sa présence et était particulièrement excité de s'intéresser à tout ce qu'il pouvait lui apporter. Pourtant, elle ne pouvait cesser de rougir alors qu'elle se sentait particulièrement ridicule face à l'aristocrate. Au premier coup d'oeil, le businessman semblait sombre et inapprochable, mais l'étudiante ne voyait que les regards sincères et amicaux de l'homme. Au fur et à mesure que ce déroulaient la soirée, elle oubliait l'appréhension que lui avait causé le personnage et se sentait singulièrement en confiance. Évidement ceci était absolument inconsciemment et elle ne se permettait pas pour autant de familiarité... sauf peut-être quelques idioties qu'elle laissait malencontreusement échapper, mais elle se reprenait généralement rapidement en lui présentant ses excuses dans un petit sourire gêné, agrémenté d'un peu de rouge sur les joues.

Pourtant, une question lui brûlait les lèvres depuis quelques minutes, et pas une fois où elle avait eu l'occasion, elle n'avait oser la poser. Elle s'était alors réinstallée sur son siège, ce qui trahissait se malaise soudain et dans un petit sourire gêné, elle demanda à son interlocuteur d'une voix un peu plus basse qu'elle ne parlait naturellement :


-Est-que je peux vous poser une question personnn...

Elle n'eut pas le temps de faire sa demande qu'un jeune homme était arrivé à la hauteur de leur table sans qu'elle ne s'en soit même aperçu. Elle ne connaissait pas l'individu, mais, alors qu'il les saluait, Iacov et elle, elle lui sourit poliment, en le saluant à son tour d'une voix presque inaudible de timidité, qui ne manquait pas de revenir au galop. Cependant, elle remarqua rapidement le changeant d'attitude du businessman à ses côtés. Son visage s'était de nouveau fermé et il fixait Patricia qui ne savait absolument pas quoi penser. Un trait d'inquiétude s'était dessiné sur le visage du russe qui laissa perplexe la jeune femme. Elle fronça presque imperceptiblement les sourcils à son attention, mais déjà Iacov s'employait à répondre à l'inconnu, qui vraisemblablement n'en était pas un pour l'homme d'affaire. Sa voix était soudainement devenu froide et instinctivement, Patricia se replaça un peu mieux sur sa chaise. Il semblait des plus évident que l'apparition du dénommé Franklin ne faisait guère plaisir à son compagnon de table, tout dans son comportement le prouvait à l'adolescente. Elle ne connaissait pas la raison de cet agissement, mais elle ne pouvait que supposer qu'il n'aimait guère l'importun et elle se contenta de garder les yeux fixée sur son assiette presque vide, ne se sentant pas réellement en droit de dire quoi que ce soit.
Évidement, tout cela avait piquer sa curiosité, mais le silence était de rigueur, elle devrait réfréner ses questions tant que l'individu en question ne s'en aille, car il était clair que les paroles de Iacov n'avait pas été une invitation à les rejoindre.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyDim 27 Fév - 0:10

La réaction de Bolgarski ne me surprit absolument pas. Ce mec était coincé, et observait des principes à l'ancienne qui ne pouvaient évidemment pas lui permettre de m'apprécier. C'est vrai, comment apprécier un mec à qui tout réussit, et ce, uniquement à cause de sa belle gueule - et de la taille de sa bite? Alors que le futur cœur que j'allais briser me rendait mon salut d'une voix minuscule, je surprit le changement d'humeur tristement évident du russe : celui-là n'allait pas faire long feu dans le commerce s'il persistait à ne pas déguiser ses réactions, ce que je savais faire à la perfection. Mon côté américain, sans doute. J'étais capable de me faire passer pour le type le plus gentil du monde, d'inspirer confiance à n'importe quel idiot lambda. Mais le gnome ne s'y laisserait pas prendre, c'était sûr. Enfin pour ce que j'en avait à foutre, c'était pas son cul qui m'intéressait, mais celui de la rouquine qui dînait en face de lui.

J'observais d'ailleurs celle-ci à la dérobée, avec la discrétion indécelable que donne l'habitude. En un regard, j'étais presque sûr de pouvoir donner ses mensurations. Je l'imaginais d'ailleurs sans peine à poil, sur mon lit, toute trace de timidité abandonnée. J'aurais cette fille, je m'en faisais la promesse, et d'autant plus si ça faisait chier Bolgarski. Peut-être qu'il la voulait pour lui, même si j'imaginais plus le nain de jardin en solo avec sa main droite (franchement, les cheveux longs et les lunettes d'aviateurs, quel genre de fille ça peut attirer?). Qu'importe, ce soir, j'avais choisi ma proie, et la chasse serait d'autant plus intéressante qu'il y avait un peu de difficulté. Les nanas timides, j'adorais ça. J'adorais ça, parce que souvent, une fois au lit, c'était les plus chaudasses que je connaisse. La plupart jouaient les saintes-nitouches pour se donner un genre, mais ne rêvaient que de se faire baiser violemment par le premier mec venu. Enfin, la petite rouquine ne semblait pas ce genre-là, chez elle, c'était simplement la peur de l'inconnu. Ou le fait d'avoir traîné un peu trop longtemps avec ce décérébré qui ne lui réussissait pas.

Le russe me répondit presque explicitement que je pouvais me casser et ne pas revenir. Bon, plus poliment histoire de ne pas trop paraître rustre. Mais même si je rêvais de lui répondre quelque chose comme "Bolgarski, qu'est-ce que tu fous ici, c'est une réception pour adultes!", je devais impérativement modérer mes propos. Pour ne pas effrayer la nana. Elle était comme une biche, qui ne manque pas de fuir à toute vitesse si jamais elle voit le fusil du chasseur. Quoiqu'en général, mon... fusil attirait plus qu'il ne repoussait. Je fit donc un sourire poli et qui pourrait sembler sincère, agrémenté d'une pointe de regret, comme si je déplorais l'inimitié du petit con qui se prenait pour un grand chef.


- Oui, je reconnais que je suis en retard. Certains affaires m'ont retenues plus que je ne l'aurais souhaité.

Sans attendre plus longtemps, sans lui laisser le temps d'être plus désagréable avec moi, je m'installais à leur table, essayant de ne pas trop m'approcher de la barrière corrosive de fiel qui entourait le schtroumpf à lunette de soleil, mais de ne pas trop montrer mon intérêt pour le cul de sa compagne. Tranquille, j'attendis qu'un serveur apporte le dessert. Il valait mieux que je ne me montre pas trop. Et que je ne drague pas la petite poulette en présence du rabat-joie. Il ne lui fallait AUCUNS moyens de se méfier de moi, de manière à ce qu'elle pense que si l'emmerdeur la mettait en garde contre moi, c'était uniquement parce qu'il ne m'appréciait pas. Moi qui avait l'habitude de séduire rapidement, ça allait être difficile de tenir. Mais la chasse, c'est tellement excitant... Je souriais une nouvelle fois et demandait, comme si je cherchais simplement à faire la conversation :

- Et alors, vous avez pu assisté au défilé? Il parait que les tenues étaient stupéfiantes.
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptySam 12 Mar - 1:29

Outre le fait qu'il n'aimait pas le nouvel arrivant, Iacov eu la désagréable surprise de constater qu'il débarquait comme un cheveu sur la soupe, alors même que sa compagne de tablée était prête à lui poser une question. Il l'avait vu s'agiter et hésiter à de nombreuses reprises et il devait avouer qu'il était heureux qu'elle trouve enfin le courage de lui demander ce qu'elle voulait. Après tout, ils avaient une discussion cordiale et des plus intéressantes, il était dommage qu'elle soit mal à l'aise par rapport à un quelconque sujet. Il fut donc quelque peu frustré de ne pas connaître ce qui brûlait les lèvres de la jeune fille et passablement mécontent de voir que Franklin avait décidé de s'incruster. Décidément, il était réellement sans gène et sans aucune éducation! Un vrai rustre qui tentait avec grande peine de se cacher derrière son allure faussement engageante et charmeuse. Une hyène à l'affût, en chasse, prête à tuer la première et fragile créature qui aurait le malheur de croiser sa route. Patricia était une proie toute désignée pour un... homme tel que lui. Un homme? Un animal plutôt. Et l'un de la pire espèce qui plus est. L'étudiante ne semblait pas comprendre le changement d'attitude du businessman et il était clair qu'elle demandait une explication que le lèche-botte de l'Impératrice ne lui donna pas l'occasion de lui fournir. Ce dernier était aussi mielleux qu'il pouvait être vil et il paraissait évident qu'il tentait de faire bonne figure devant l'adolescente, ce qui n'améliora pas l'humeur soudainement sombre du russe. Il sentait un véritable danger pour la jeune fille et bien que cela ne le regardait pas en fin de compte, il se sentait toutefois concerné par sa sécurité. Aussi prit-il le partit de dire clairement, bien que sous forme d'insinuations, le fond de sa pensée à Bill, prenant le risque de passer pour un homme froid aux yeux de la future styliste.

- Allons Franklin. Je me doute que vos affaires n'étaient pas si désagréables et je pense même qu'elles avaient plutôt une taille mannequin. Et un QI aussi important que peut l'être un résistant aux yeux de l'Impératrice.

Il finit en faisant un léger signe affirmatif de la tête au garçon qui se tenait à ses côtés et qui lui demandait à présent s'il désirait boire du café avec son dessert. Lentement, il tourna le liquide brun en fixant avec un mépris affiché l'homme qui s'était installé face à lui. Il but une petite gorgée du breuvage tout en écoutant avec attention la première attaque du jouet de Livingstone. Il ne perdait pas de temps, c'était un fait, mieux valait donc le couper tout de suite dans son élan avant qu'il ne s'emballe. Et qu'elle ne se fasse de fausses idées sur sa personne! Iacov avala donc une bouchée de son éclair au chocolat avant de répliquer d'une voix sérieuse dénuée d'un quelconque ton moqueur, ce qui donnait encore plus de poids à ces mots au final.

- Magnifiques. Cependant je ne peux imaginer quel intérêt vous pourriez porter à la haute couture, vous qui vous acharnez à déchirer toutes celles des femmes qui ont le malheur de croiser votre route.

Le sourire qui traversa ses lèvres, fin et subtil, avait quelque chose de carnassier et de sadique. Si Franklin voulait partir dans une joute verbale, le russe ne pourrait en être plus ravi, prêt à contrer toutes les mièvreries par des paroles cinglantes. Oh non, il ne le laisserait pas parader comme un bellâtre sans réagir. Il savait que ce moins que rien profitait de la protection de l'Impératrice, seulement cela ne lui permettait pas tout et certainement pas d'insulter l'héritier d'une noble famille d'aristocrates possédant une des entreprises les plus importantes de l'Empire. Chacun avait ses limites à ne pas dépasser, il était temps de les tester après ces quelques rencontres fortuites et plus désagréables les unes que les autres. Aucune tête ne tomberait ce soir pas plus que le peloton ne verrait un condamné s'avancer vers les fusils. Ceci n'empêchait toutefois pas de déclarer la guerre et de protéger ceux qui devaient l'être. Et en parlant de cela, l'homme d'affaires ne jeta même pas un coup d'œil à Patricia, la laissant tirer les conclusions qu'elle souhaiterait de ce qui venait d'être dit, sans qu'il la regarde d'un air entendu. Sa simple attitude hostile aurait dû la prévenir que ce Bill, ce déchet de la nouvelle petite bourgeoisie, ce sombre et faux arrogant, n'était qu'un nuisible qu'il fallait écarter au plus vite et surtout ne pas croire. Tel les sirènes dont le chant enchanteur entraînait les marins vers la noyade, la courtoisie et le flirt de Franklin mènerait la jeune fille à sa perte.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyDim 3 Avr - 2:30

Malgré les manières peu engageantes de l'homme d'affaire russe, Patricia fut surprise de voir que le dénommé Franklin décidait tout de même de s'installer à leur table. Il ne semblait pas le moins du monde touché par l'attitude glaciale de Iacov, ni même se préoccuper du sous entendu que celui-ci avait laissé planer. Au contraire, son visage restait parfaitement souriant et poli. Il avait donné pour toute réponse une justification de son retard pour quelques raisons importantes et s'était assis en face d'eux. A ce moment même, la jeune femme avait de nouveau baissé les yeux sur son assiette, qu'elle fixait d'une façon presque désespérée. Elle se sentait soudainement extrêmement mal à l'aise et ne pouvait dire pourquoi. Pour une raison ou pour une autre, elle se sentait fautive et aurait voulu ne pas assister à cet échange, qui d'ailleurs risquait bien de s'envenimer aux nouvelles paroles de Iacov. Patricia releva brusquement la tête vers l'homme alors que son ton dur et peu engageant s'accordait avec son air de nouveau totalement fermé. Elle fronça imperceptiblement les sourcils, incapable de juger de ses paroles. Elle les comprenait mais n'arrivait pas à dire si elle était choquée de le voir parler ainsi au nouvel arrivant, où si au contraire, elle trouvait cela drôlement bien envoyé. Pourtant, Franklin ignora si bien la pique de l'homme d'affaire en lançant un sujet des plus banals, que l'adolescente en vint à se demander si elle n'avait pas tout inventer du discours provocateur du russe.

Comme un intermède, le silence se fit un instant alors qu'on venait servir les dessert. Patricia en profita pour baisser de nouveau les yeux. Si elle s'obstinait à contempler son dessert, c'était bien pour s'empêcher de regarder à la dérobée l'intriguant personnage qui avait fait irruption de façon peu conventionnelle à leur table. Elle joua distraitement avec la sauce et les garnitures qui accompagnait l'appétissante pâtisseries avant d'imiter son partenaire de table et d'en porter une cuillerée à sa bouche. Seulement, une fois les serveurs éloignés, Iacov reprit la parole et c'était sans compter sur une nouvelle réplique acerbe qui valu à l'étudiante de manquer de s'étouffer. Elle ne pu pu dissimuler un sursaut, plaquant une main devant sa bouche et avalant avec difficulté ce qui était à l'intérieur. Une fois cela fait sans trop de ridicule elle dévisagea tour à tour les deux hommes, avec un air à la fois surpris et gêné, comme si elle se retrouvait au milieu d'une conversation où elle n'avait rien à faire. De plus en plus mal à l'aise -et particulièrement à cause du petit incident qui venait de se produire-, elle ne savait pas quoi faire, s'excuser et quitter la table un instant prétextant un besoin d'aller se rafraichir, ou s'enfoncer dans ce qui lui semblait être une situation des plus absurdes.

De plus, Iacov ne lui avait plus adressé le moindre regard depuis que Franklin s'était assis et elle se sentait seule et désemparée sans son appui. Elle se sentait coupable du comportement si soudainement distant de l'homme d'affaire. Il ne lui était pas directement adressée et elle n'y était probablement pour rien, mais elle ne pouvait s'empêcher de le penser et de s'en vouloir. Elle aurait voulu pouvoir dire quelque chose qui aurait remédier à cette situation délicate et tendue mais elle n'osait piper mot.
Elle ne savait pas exactement pourquoi Iacov se comportait ainsi mais elle pouvait se douter que ses paroles n'étaient pas vaines. Il était clair qu'il lui reprochait son comportement avec certaines femmes mais Patricia ne pouvait imaginer l'exacte ampleur des mots de son interlocuteur. Dans quelle mesure devait-elle imputer aux agissements de son hôte une haine particulière à l'égard de l'importun dont le comportement n'était pas spécialement à reprocher, si ce n'était son culot évidemment . Après tout, la jeune styliste avait de ce côté là vu pire rien qu'en l'espace de cette soirée. Elle tentait néanmoins de rester lucide. Certes elle ne connaissait Iacov que depuis cette soirée, mais elle n'avait pas eu un instant l'impression de pouvoir douter de lui ou de ses réactions.


Dernière édition par Pat Richardson le Dim 29 Mai - 14:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMer 25 Mai - 21:59

Y'a pas à dire, je faisais chier Bolgarski. Et ça, ça faisait que je ne perdais pas mon temps dans cette soirée mondaine. Faire chier le russkov était un de mes passe-temps préférés, ça, et déshabiller mes conquêtes. Mais lui était tellement prévisible, tellement ignorant, tellement et tristement malpoli... que ça devenait un plaisir de le voir changer d'humeur dès qu'il me voyait. Il ne tarda pas à contre-attaquer me reprochant de déchirer la haute couture. Oh mon Dieu, quelle attaque d'une affligeante bassesse. Je ne déchire pas la haute-couture, j'ai horreur qu'on fasse ça à mes chemises. Ce n'est pas parce que je baise toutes les jolies filles qui me passent sous la main que je suis forcément un pervers, sadique ou je ne sais quoi! Mes moeurs sexuelles sont tout à fait normales, je vous remercie. Je ne sais pas pourquoi tout le monde se met en tête que je suis un tordu. J'ai frappé la dernière qui a déchiré une de mes chemises a 170 dollars, c'est pas pour foutre en l'air une robe qui coûte trois fois plus! Je fulmine intérieurement, écoeuré par les préjugés des gens. Pour un peu, j'irais bien me taper sa soeur, juste pour me venger d'un tel affront.

Tiens, sa soeur, je la cherche du regard. Elle n'est pas loin, d'ailleurs. Plutôt bien foutue et jolie. Faudrait que j'y pense un jour, bien que je pense qu'il l'ait maintes fois mise en garde contre le vilain Bill Franklin, le méchant baiseur de nana, l'affreux pervers dépuceleur de jeunes vestales, l'horrible sado-maso qui fouette ses conquêtes et déchire ses fringues. J'aurais jamais Roksana Bolgarski, c'est une certitude. Et je nelui donnerais pas raison en essayant quand même. Je fais mine d'être légèrement blessé par ses paroles et offre un ravissant regard d'excuse à sa jeune amie. Le genre de regard qui veut dire "Je suis désolée mademoiselle de ce que vous avez a observer, mais il ne sait pas se tenir". Je me sens un peu comme Mercutio devant Tybalt, sauf que je serais un Mercutio qui voudrait se taper Juliette, et pas juste buter le cousin. Jouant l'incompréhension, je coupe un morceau de mon fraisier et le porte à ma bouche avant de répondre:


- Mr Bolgarski, je ne comprends pas quel tort j'ai pu vous causer pour que vous me repoussiez de la sorte, tout en insinuant beaucoup trop de choses -fausses- devant votre jeune amie. Il est clair que je ne fais pas partie de vos amis, ce que je déplore croyez-le bien, mais si je suis le seul à faire des efforts, il me semble que nous aurions tous deux à y perdre.

J'adore jouer le faux-derche. c'est plaisant d'embobiner tout le monde avec ma gueule d'ange. Bien sûr, Bolgarski n'y croit pas un seul instant, mais je doute qu'il aille trop clairement plaider contre moi, ou son appétissante compagne risquerait de mettre toutes ses paroles sur le compte de la profonde inimitié dont il fait preuve à mon égard. IL est condamné à une joute verbale ou je pense m'en sortir aussi bien que lui. Lui dans l'ironie, moi dans la défense angélique. Cela risque d'être beaucoup plus drôle que ce à quoi je m'attendais. Je reprends :

- Je m’intéresse beaucoup à la haute-couture et respecte beaucoup trop le travail des designer *et le fric que tout le monde dépense pour leurs créations* pour me permettre ce travers dont vous m'accusez. Je connais d'ailleurs personnellement Amaury Scherr, il me semble qu'il a présenté quelques créations aujourd'hui, n'est-ce pas? Demandai-je à la petite rouquine. J'ai eu la chance de voir quelques uns de ses modèles -ses robes!- de près, continuai-je sur le ton de la confidence.

Elle n'a pas besoin de savoir que je me suis aussi tapé deux des mannequins. Faut pas croire, j'utilise peut-être souvent ma bite, mais je suis loin d'être aussi con que mon frère Walter. Cette nana a à peine 20 ans, et trop de timidité pour être une adepte du grand monde. J'en conclus donc, qu'elle est ici pour le défilé uniquement. Et je joue sur cette corde. J'ai d'ailleurs un peu menti sur mes relations avec le corbeau chauve. Mais vu qu'il est au moins aussi faux-cul que moi, il ne refusera pas une faveur si je la lui demande publiquement.
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptySam 28 Mai - 11:30

Iacov resta quelques secondes à scruter le nuisible d'un air neutre quoiqu'avec un sourire légèrement écœuré, avant de se concentrer sur son café et d'en boire une nouvelle gorgée. A cet instant-là, il porta son regard sur Patricia et lui sourit subrepticement de manière aimable et rassurante. La pauvre devait être extrêmement mal à l'aise d'assister ainsi à une dispute qui ne la concernait en aucune façon et l'homme d'affaires aurait tout fait en temps normal pour lui éviter une telle scène. Oui mais la personne qui s'était incrustée à leur table n'avait rien de normal et il s'il ne faisait rien pour mettre la jeune femme à l'écart, s'était tout simplement pour la mettre en garde. Qu'elle décide de se ranger de son côté sans connaître Bill outre mesure ne tiendrait qu'à elle, même s'il concevait que cela ne serait pas facile à faire. En tous les cas aura-t-il essayé de l'avertir pour qu'elle ne tombe pas dans le piège, comme tant d'autres avant elle. Et en parlant de femmes averties, le businessman eut la désagréable surprise en reportant ses yeux sur l'homme de constater qu'il fixait sa sœur avec insistance. Les iris de l'aristocrate s'assombrirent immédiatement et une expression de colère contenue et de danger imminent s'imprima sur ses traits. Qu'il essaye seulement de toucher à Roksana ! Non seulement il serait accueilli par la jeune Russe en bonne et due forme, mais en plus il donnerait un prétexte à son grand frère pour lui mettre la raclée de sa vie. On ne plaisantait pas avec la famille dans son pays d'origine et encore moins lorsqu'il s'agissait d'une riche famille de la pègre ! Jouet de la débauchée de service qui lui conférait une minable protection ne serait pas un statut assez élevé pour lui éviter les pires sévices. Qu'il ne se trompe pas sur son adversaire et qu'il ne se fie pas à sa taille. David contre Goliath ne lui disait peut-être rien, il aurait cependant intérêt à s'en souvenir avant de dépasser les bornes.

Et en parlant de limites, voilà qu'il dépassait celles du mauvais goût et de la fausseté avec une interprétation écœurante et très peu convaincante de l'homme blessé et incompris. Un peu plus de guimauverie et Bolgarski se serait écroulé de rire sur la table. Il savait pourtant se tenir et se contenta d'un éclat de rire qui sembla figer l'air tout autour de lui, le glacer puis le briser en mille morceaux. Un rire qu'il réservait généralement aux personnes qui le suppliaient de les laisser en vie alors même qu'elles n'avaient eu aucune pitié pour leurs victimes. Des hypocrites et des lâches, tout comme ce Franklin qui aurait dû se faire remettre à sa place depuis longtemps déjà et que le Russe surveillait, attendant une excuse pour agir. Les paroles qu'il prononça ne firent que dégoûter Iacov sans pour autant l'énerver. Il ne voulait pas rentrer dans son jeu pour lui faire plaisir et était décidé à présent à ne plus y aller par quatre chemins. Il était assez intelligent pour jouer les ignorants, lui remettre les points sur les « i » de manière claire l'empêcherait de continuer sur son hypocrite lancée. L'homme le fixa durant de longues secondes, un sourire teinté d'un air légèrement carnassier, avant de prendre la parole de sa voix claire et cassante.


- Il ne vous suffit pas de faire du charme à mon amie, voilà que vous lorgnez en plus sur ma sœur Bill ? Je vous conseille de tenir vos distances. Et puisque vous ne semblez pas prêt à imprimer mes paroles dans votre étroit petit esprit, laissez-moi être plus clair. Vous causez du tort à la gente féminine dès que vous la croisez, méprenant de jeunes âmes sur vos intentions et souillant leurs corps pour votre unique plaisir. Quand à mes amis, il est clair que vous n'en faites pas partie, n'ayant pour habitude de m'entourer uniquement de gens de confiance et qui ont un minimum d'éducation.

Il s'arrêta pour faire un signe affirmatif au serveur qui se tenait à présent à ses côtés et qui lui proposait différents choix de whisky. Il désigna une bouteille contenant un nectar fumé, laissa l'employé du Palais le servir et resta quelques secondes à faire tourner le liquide ambré dans son verre, le laissant s'aérer pour mieux le déguster par la suite. Son attention se reporta ensuite vers son interlocuteur qu'il dévisageait de son regard bleu intense et effroyablement neutre. Il aurait souhaité arborer une expression de colère extrême qu'elle n'aurait pas surpassée celle qui traversait à présent son visage et qui était de loin plus effrayante et imposante. A nouveau, sa voix éclata clairement dans les airs alors même qu'à peine un murmure ne traversait ses lèvres.

Je vous conseille fortement de gardez vos hypocrites efforts pour vous Franklin avant que, effectivement, vous n'y perdiez quelque chose.

Une menace? Non, une simple mise au point qu'il était préférable qu'il garde en tête s'il ne voulait pas y laisser des plumes. Et sans plus attendre, Iacov enchaîna, décidé à se débarrasser définitivement de l'importun, tout du moins pour ce soir.

- Etonnant lorsque l'on sait que vous ne vous respectez pas vous-même... Il ne me semble pas vous avoir invité à vous asseoir Franklin, la moindre des politesses aurait été d'attendre le consentement des gens installés à cette table. Je vous prierai donc d'arrêter de gâcher cette soirée et d'aller tenter votre chance ailleurs. Peut-être trouverez-vous une jeune femme assez écervelée dans l'assistance pour écarter les cuisses selon vos désirs, mais ce ne sera en tout cas pas à cette table. Je ne connais ma jeune amie que depuis ce soir, cependant je crois pouvoir dire sans trop me tromper que ce n'est pas une Marie-couche-toi-là comme le reste des femmes que vous avez l'habitude de fréquenter.

Et sans plus attendre, il se leva et tendit une main galante à Patricia alors même que de la musique jazz commençait à se faire entendre. Tout autour d'eux, les couples se formaient et rejoignaient la piste de danse d'un pas calme et d'une démarche élégante. Il était l'heure de danser, tout du moins pour le temps d'un morceau si l'on ne voulait pas passer pour un gros rustre. La danse était un signe de distinction, de raffinement et ceux qui y excellaient étaient tout de suite bien vu. Tous sauf Iacov qui, malgré son éducation des plus variée et complète, était toujours considéré comme un homme étrange et dangereux. Qu'importe, il s'en amusait et il aurait été heureux de choquer et troubler un peu plus l'assistance en allant danser avec cette charmante jeune fille qui, il fallait l'avouer, ne demandait rien à personne. Cependant, vu l'aisance avec laquelle elle avait traversé la salle, faisant fi des regards moqueurs ou autre, il la trouvait parfaite pour prendre sa petite revanche et montrer que, malgré les apparences, il était tout aussi, voir bien plus, distingué que la moitié des gens présents.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyDim 29 Mai - 16:40

Patricia semblait prendre un temps infini pour manger sa pâtisserie alors qu’étaient déjà servis les cafés, d’un petit « merci » poli mais quelque peu étouffé au serveur, elle avait refusé de ce nectar noir, a vrai dire, elle n’avait pas souvenir d’avoir goûté du vrai café de sa vie, l’erzate en poudre qu’on trouvait le plus généralement dans les classes populaires ne l’avait jamais vraiment inspiré à vrai dire. A petite bouchée, elle dégustait sa religieuse, sachant que ce dessert particulièrement délicieux était son unique prétexte pour échapper à cette conversation pour le moins houleuse. De temps en temps elle levait légèrement les yeux vers les deux hommes d’un air un peu gênée. Le sourire de Franklin la mettait mal à l’aise, presque tout autant que l’air de dégout qu’arborait Iacov. Mais soudain elle croisa son regard avec ce dernier qui lui sourit gentiment. Presque surprise de se changement si radical sur son visage, elle se redressa un peu et lui rendit le sourire le plus rayonnant qu’elle pouvait faire dans de pareilles circonstances. Elle voulait, ou plutôt se devait de faire bonne figure, même si la situation la désemparait totalement, elle ne voulait en aucun cas déplaire à qui que ce soit, surtout pas à Iacov qui lui avait fait la faveur de l’invité à sa table. Pourtant, l’air affable de l’homme d’affaire ne dura pas bien longtemps alors qu’il lança un nouveau regard glacial à Franklin qui, pour sa part, regardait la table à laquelle Iacov s’était intéressé un peu plus tôt dans la soirée.

Patricia ne comprenait décidément plus rien au comportement des deux hommes, particulièrement lorsque William reprit la parole pour monter sa défense, il se voyait navré que Iacov ne l’accuse de toutes ces choses mais aussi qu’il ne le porte que si peu dans ce cœur, mais à voir celui-ci, il était clair qu’il avait ses raisons de lui être aussi désagréable. Il lui fit d’ailleurs comprendre immédiatement en lui répondant sur un ton qui donnait presque la chair de poule à l’adolescente. Il n’avait aucun scrupule à ne pas mâcher ses mots et à mesure de ses paroles, Patricia se tortillait sur sa chaise avec l’idée définitive qu’elle était peut-être bien une des raisons de cette joute verbale entre les deux gentlemen. Elle ne pouvait rien répondre, même si l’on s’adressait directement à elle. Elle ne pouvait pas entrer dans cette conversation. Elle ne pu que forcer un sourire polie à l’intention de William tout en hochant la tête en signe d’approbation. Elle connaissait en effet de réputation le créateur personnel de la nièce de l’Impératrice, l’admirait beaucoup également, mais ici le sujet paraissait des plus inappropriés, alors que la température autour de la table devait frôler le zéro. Quoi que, Patricia semblait avoir extrêmement chaud.

Qui croire, alors que Bolgarski ne perdait pas son temps pour laisser exprimer son sentiment sur tout cela. Tout devenait confus dans l’esprit de la jeune styliste, pourtant l’homme d’affaire s’était montré tout à fait agréable avec elle tout au long de la soirée et elle l’appréciait beaucoup, elle avait bien du mal à croire qu’il aurait inventé tout cela pour discréditer son interlocuteur. Pourtant, la menace voilée qu’il fit à Franklin lui fit un peu peur. Qu’est-ce qu’il voulait dire par là, elle n’en avait aucune idée et elle n’était pas bien sur de vouloir le savoir.
De son côté, le William se défendait de toutes ces paroles dressées contre lui mais qui ne décrochèrent qu’un rire méprisant et glacial de la part du businessman qui gela l’atmosphère à la table. Un court silence s’installa pendant lequel Patricia eu l’impression de mourir, elle porta une dernière cuillérée à sa bouche mais s’était sans compter sur le fait que Balgarski reprit la parole. A ses dernières paroles, la surprise fut tellement forte chez l’adolescente qu’elle lâcha sa petite cuillère qui retomba dans un fracas de porcelaine et d’argent. Le rouge monta instantanément aux joues de la jeune femme, alors que Iacov, assez cru, avait ensuite défendu l’honneur de Patricia. Elle n’avait pas un instant pu imaginer quoi que ce soit de semblable, instinctivement les croisa les jambes, on ne pouvait plus mal-à-l’aise d’imaginer que quelqu’un pu avoir des idées désireuses à son égare.
Encore une fois, Iacov vint la sauver de son malaise, mais peut-être bien pour la plonger dans un nouveau. Il s’était levé, comme beaucoup d’autres personnes autour d’eux alors que la musique avait empli la salle, et lui avait tendu une main qui l’invitait clairement à rejoindre la piste. Certes, il s’agissait d’un excellent moyen pour s’éloigner de l’inconfort de la situation et Patricia se sentait particulièrement flattée par cette invitation. Comme une petite fille, elle rêvait qu’on lui propose une danse, encore plus pouvoir virevolter dans sa belle robe au bras d’un cavalier plein de bonnes manières, mais aussi d’un charme charismatique des plus mystérieux. Mais un hic demeurait, tout ceci ne pouvait être qu’on rêve alors qu’elle ne savait absolument pas danser. Elle regarda tour à tour les deux hommes, rougissant une nouvelle fois au russe. Elle se leva doucement, elle ne voulait pas le vexer, mais elle avait bien peur qu’il ne se rende rapidement compte de son inexpérience flagrante et pathétique. Elle sourit un peu gênée à William avant de lui lancer un petit :


-Au revoir, poli.

Et de se glisser au bras de son cavalier pour rejoindre la piste de danse. Elle profita qu’ils traversent la salle pour lui glisser à l’oreille :


-Je… je suis désolée mais… je ne sais absolument pas danser.

Elle le regarda un peu timidement, au fond d’elle, elle savait qu’il n’aurait pas l’indécence de la planter là, mais elle s’en voulait un peu qu’on puisse le voir au bras d’une empotée finit. Elle réfléchit rapidement avant d’offrir une alternative au gentleman s’il changeait d’avis. Elle reprit alors d’une toute petite voix :

-Si vous le préférez, vous pouvez me raccompagner jusqu’à sortie.

Pour cela, ils n’auraient qu’à bifurquer d’ici une table ou deux et tout passerait inaperçu, il n’aurait plus qu’à dire que la jeune femme devait rentrer pour se justifier et le tour serait joué. Avant qu’il ne puisse répondre quoi que ce soit elle ajouta presque triste et confuse.


-Je suis vraiment désolée pour tout ceci… Merci beaucoup pour cette soirée magnifique que vous m’avez fait passer.

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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyDim 24 Juil - 3:19

Sans un mot ni même un regard vers Franklin, Iacov quitta la table en compagnie de la jeune femme à qui il avait offert son bras et se dirigea vers la piste de danse d'un pas posé. Tout autour d'eux, les têtes se tournaient et les regards se posaient sur cet étrange couple qui, il fallait bien l'avouer, détonnait pas mal dans ce décor guindé ! Patricia semblait quelque peu fébrile et inquiète et il sentait bien que quelque chose la dérangeait. Il ne tarda pas à comprendre de quoi il s'agissait lorsqu'elle lui fit part de ses appréhensions sur ses capacités dans le milieu de la danse. L'homme d'affaires laissa s'échapper de ses lèvres un petit rire qui n'avait rien de moqueur mais qui démontrait bien, au contraire, à quel point il la trouvait charmante. Sa spontanéité et sa gène étaient attachante et il état hors de question qu'elle quitte cette salle sans avoir exécuté quelques pas en sa compagnie. Il avait effectivement la possibilité de la ramener chez elle, mais il souhaitait également lui présenter quelqu'un qui, présentement, dansait déjà avec élégance à l'autre bout de la pièce. Il continua donc sa route jusqu'au centre de la piste, sans un mot, fermement décidé à lui apprendre les bases de la danse. Il s'arrêta soudain, détacha son bras du sien et la regarda avec une douceur qui contrastait passablement avec le regard dur et froid qu'il avait réservé à Bill quelques instants plus tôt. Lentement, son visage lui souriant avec gentillesse, il passa une main derrière son dos et lui attrapa la sienne, l'approchant de lui afin de réduire la distance les séparant et qui allait être bien inconfortable pour danser. Il n'abusa toutefois pas de la situation et ne se colla pas à elle, restant fidèle à ses principes de bonne éducation, ne souhaitant pas la troubler par un rapprochement trop soudain et prononcé. Lorsqu'ils furent prêts à entamer leur danse, il se décida à la rassurer d'une voix douce et apaisante.

- Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez qu'à me suivre, il vous suffit de vous laisser guider par votre partenaire et de vous laisser entraîner par la musique.

Un dernier sourire, la brève attente pour partir sur le bon temps et voilà qu'il la faisait lentement tourner sur les airs de jazz qui résonnaient autour d'eux et les enveloppaient dans une atmosphère d'un autre temps. Sa main fermement calée dans le bas de son dos, il l'entraînait doucement au rythme de la musique. Elle n'était de loin pas à l'aise, mais au moins elle le suivait avec assez de naturel pour que sa gène passe inaperçue aux yeux des gens présents dans la salle. Bientôt il sentit qu'elle se décontractait et qu'elle commençait même à y prendre du plaisir et se fut tout naturellement qu'ils continuèrent lorsque le deuxième morceau commença. Le Russe ne pipa mot durant tout ce temps, voulant enseigner à sa cavalière à se servir de ses sens et à littéralement vivre ce moment. Tout était dans l'écoute du tempo, dans le contact qu'ils avaient, les ondulations et les effleurements de l'un et de l'autre, l'attention portée aux mouvements de l'autre. Aux yeux de l'homme il n'y avait rien de plus sensuel que la danse et même de simples pas lents étaient apparentés dans son esprit à ce que pouvait être le sexe. Bien entendu, il ne désirait nullement mettre Patricia dans son lit ! Il ne s'appelait pas William Franklin tout de même ! Elle était désirable, certes, mais ce n'était pas un Don Juan, loin de là. Il souhaitait simplement lui faire oublier ses peurs et lui démontrer que même sans savoir danser, on pouvait être transporté. Lorsque la musique prit fin, il s'écarta d'elle et lui tendit à nouveau son bras pour l'entraîner vers une table non loin.

- J'aimerai vous présenter quelqu'un...

Il lâcha son bras et lui désigna une jeune femme qu'elle avait sûrement entre-aperçue durant la soirée et qu'elle devait reconnaître.

- Patricia, je vous présente ma sœur, Roksana, chanteuse lyrique à l'Opéra d'Hegemony. Roksy, voici Patrcia Richardson, une jeune étudiante en stylisme.

La jeune femme salua poliment et avec toute sa grâce la cavalière de son frère qui avait eu la délicatesse de donner à chacune un détail sur l'autre qui leur permettrait d'engager la conversation. Il l'introduisit ensuite à ses parents qui se trouvaient également à la table et invitèrent les nouveaux-venus à les rejoindre. C'était là une invitation que la jeune femme ne pouvait refuser sans être impolie et il fut heureux de constater qu'elle sembla accepter de bonne grâce. Il fut néanmoins encore plus ravi de voir que sa cadette et elle s'entendaient à merveille. La première invita d'ailleurs la seconde à venir visiter la section costumes de son lieu de travail. Cette proposition n'étonna pas le moins du monde Bolgarski qui connaissait assez sa sœur pour savoir qu'elle était d'une nature généreuse et qu'elle adorait par-dessus tout faire de nouvelles rencontres. Rendez-vous fut donc pris entre les deux demoiselle, Roksana ayant même demandé à Patricia d'amener une amie avec elle si elle le désirait. Iacov serait peut-être présent, si ses affaires lui laissaient enfin un peu de temps libre, afin de revoir la jeune étudiante qu'il commençait à réellement apprécier. Il faudrait qu'il pense à l'inviter voir sa soeur chanter un de ces jours, s'ils gardaient contact bien entendu. Cependant, pour le moment, l'heure se faisait tardive et le businessman estimait avoir passé assez de temps à cette soirée pour ne pas paraître grossier. Il était plus que temps de s'en aller, car malgré l'agréable et inattendue compagnie qu'il avait trouvé, il gardait en tête qu'il allait devoir se lever aux aurores le lendemain. Il prit donc congé de sa famille et se proposa de ramener la jeune femme et son amie chez cette dernière, histoire qu'elles n'aient pas à affronter le centre-ville en pleine nuit et seule. On ne savait pas sur qui l'on pouvait tomber et la prudence était de mise. Après tout, Franklin traînait sûrement encore dans les parages...
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyMar 26 Juil - 1:23

Patricia, au bras de l'homme d'affaire russe, se voyait avancer parmi les tables tandis que les regards se posaient une nouvelle fois sur eux. Elle avait cette étrange impression de flottement comme si tout autour d'elle n'était qu'un rêve fantasmagorique qui pouvait à tout instant disparaitre. Dans son esprit se brouillait le ravissement et le trouble, une peur excitante de nouveauté et d'enchantement désillusionné. Elle n'était pas de ce monde et n'en connaissait pas les codes, pourtant, malgré sa proposition, Iacov avait continué de la conduire vers la piste de danse et n'avait pas pris la peine de lui répondre, se contentant de décrocher un petit rire qui fit rougir l'adolescente. Son sourire n'avait pas l'air moqueur mais contrastait avec l'attitude qu'il avait adopté quelques minutes auparavant en compagnie de l'importun, déstabilisant ainsi une nouvelle fois la jeune femme. Sous le charme du gentleman, Patricia n'insista plus et se laissa totalement faire dans ses bras alors qu'il prit sa main et passa l'autre dans son dos. Ce contact semblait presque inattendu pour l'étudiante et son cœur s'emballa l'espace d'un instant. Elle ne voulait pas décevoir son cavalier qui la regardait avec une gentillesse mêlée d'indulgence. Tandis que la distance se réduisait entre leur corps Patricia semblait légèrement trembler mais s'évertuait à rester souriante tout en se montrant sûr d'elle. Seul Iacov pouvait sentir sa main tremblante dans la sienne.

La musique autour d'eux emplissait la pièce et le timbre ambrée de la chanteuse jazzy sur scène donnait à l'atmosphère une résonance particulière. Iacov répondit finalement en quelques mots à toutes ses appréhensions, tout avait l'air si simple. Patricia hocha doucement la tête, lui rendant son sourire. Ses yeux brillaient et bientôt elle se laissait entrainer par son cavalier au rythme des instruments. Son cœur battait un peu plus vite et ses joues semblaient lui chauffer, l'empêchant de se laisser aller. Iacov était parfait, la guidant dans chacun de ses mouvements, elle n'avait qu'à se laisser emporter et bientôt, elle réalisa que l'exercice n'était pas aussi difficile qu'il n'y avait paru. Tout semblait se caler parfaitement avec la musique réglant l'inertie parfaite de leur corps. La confiance qu'elle portait (peut-être inconsciemment) à Iacov lui permit presque instinctivement de se laisser aller dans ses bras experts. L'espace d'un instant elle se perdit à fermer les yeux, se laissant entière à son cavalier, mais plus encore à la musique. Elle ne pouvait expliquer le plaisir qu'elle éprouvait à cet instant qu'elle avait pourtant redouté. Lorsqu'elle rouvrit les yeux elle eut l'impression que tous leurs mouvements, leur corps si proches, avaient pris un sens et elle fut soudainement troublée. Heureusement, la chanson prit fin au même instant, la délivrant un peu à contre-coeur du russe.

Il lui tendit son bras qu'elle prit et ils quittèrent la piste de danse. L'homme se dirigea alors vers la table où se trouvait les personnes qu'il avait salué plus tôt dans la soirée tout en lui apprenant qu'il voulait lui faire rencontrer quelqu'un. La surprise empêcha tout simplement Patricia de répondre qui se contenta de hocher la tête avec un petit sourire très poli. Arrivée devant la magnifique jeune femme qu'elle avait déjà pu apercevoir, Pat avait compris bien avant les présentations à qui elle avait à faire. Elle resta stupéfaite un instant. Elle avait les mêmes yeux que son frère. Le même bleu passionnant et envoutant. De même, elle possédait cette aura de charme et de charisme que l'homme d'affairee. Il y avait tout de même une singulière différence qui conférait à la jeune femme un air beaucoup plus avenant. Iacov n'avait pas tarder à présenter les jeunes femmes l'une à l'autre dans les règles de l'art et l'étudiante resta particulièrement impression de faire face à une chanteuse lyrique. L'adolescente aimait d'ailleurs particulièrement l'opéra, qu'elle avait beaucoup fréquentée avec ses parents dans sa jeunessee. Elle se rappelait encore de quelques air mais regrettait de ne plus pouvoir y aller avec ses géniteurs.

Roksana avait salué l'adolescente et celle-ci en avait fait de même, avant de saluer les parents des deux individus. Patricia se sentit presque immédiatement moins à l'aise avec ces derniers, mais en jeune fille très bien élevée, elle s'était conduite de façon exemplaire. Elle accepta un peu timidement, mais extrêmement flattée d'être invitée à leur table, de s'asseoir et abordait son sourire charmée de petite fille. Roksana, qui semblait davantage à l'aise que Patricia avait pris la parole et s'était intéressée à l'étudiante. Il avait fallu très peu de temps à Patricia pour apprécier la sœur de son cavalier. Elle était intelligente, passionnante et attentionnée envers Patricia. Les deux femmes s'entendait à merveille et la chanteuse proposa même de faire visiter les ateliers de costumes de l'Opéra Impérial. Patricia était sous le charme et la soirée s'écoula à une vitesse folle. Mais déjà il était l'heure de rentrer et l'homme d'affaire se proposa pour raccompagner Patricia ainsi que son amie d'école, ce qu'elle accepta avec sollicitude.

Sur le chemin du retour, la jeune femme semblait encore avoir des étoiles devant les yeux, elle repensait à cette soirée magnifique et irréelle, déçue qu'elle ne prenne fin. De plus, elle ne savait pas s'il lui serait de nouveau donné l'occasion de revoir Iacov et elle n'osa pas lui demander explicitement de le revoir, laissant au destin le soin de les réunir de nouveau ou pas. Elle le remercia grandement pour tout, avant de se dépêcher de suivre son amie et de s'engouffrer dans l'immeuble où elle habitait. Déjà les deux demoiselles s'étaient remises à papoter mais Patricia, éprouvée de sa soirée prétexta la fatigue pour eviter d'avoir à répondre à toutes les questions dont l'assaillait son amie. Elle revivait pour elle ce diner fabuleux et imaginait déjà les prochains jours avec une certaine impatience, celle de revoir Roksana et de découvrir l'Opéra Impérial.


[HRP : me suis endormis plusieurs fois sur le post, je le relierais peut-etre demain matin pour rajouter des trucs ou quoi. Bonne journée, bisous.

EDIT : MDR ! ok ça marche ^^ mais si jamais, t'avais dit que tu rentrais pas chez Evan Wink mais justement chez une amie, pour ça que j'en ai fait mention ^^ Bonne journée ! Bisous.]

[Et voilà j'ai relu, corriger certain trucs, réécris un peu la fin, j'espere que ca te plait]
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MessageSujet: Re: Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS]   Réception guindée pleine d'imprévus! [Juin 2100 - CLOS] EmptyVen 29 Juil - 2:48

Pour un peu, j’aurais éclaté de rire. Ou applaudis, je l’ignore encore. Du grand art, Bolgarski, du grand art ! Ce mec avait beau être un enfoiré, un con de la pire espèce, un russe qui pète plus haut que son cul, y’avait pas à dire, il savait y faire quand à l’éloquence. Si je n’avait pas été moi-même, je serais tombée sous le charme de ses paroles. Je commence à croire qu’il veut se la taper, la petite rouquine. Je ne vois pas pourquoi il serait autant assidu à la protéger. La dure loi de la ville, cette mioche se rendra bien assez vite compte que je peux lui apporter peut-être plus qu’elle ne le croit. Si pour le moment elle préfère suivre le russe de deux pieds de haut, tant pis pour elle. Je souris franchement en dégustant mon cognac. Enfin un adversaire à ma hauteur. Ce que je peux le détester, mais c’est le seul qui me vaut, dans cette chienne de ville. Il s'était déjà éloigné avec la gamine, et je me surprenais moi-même de m'en tenir là. Cette nana, je la voulais, et je l'aurais dans mon lit, de son plein gré.

Pour cela, il faudrait que je m'occupe le reste de la soirée. Je savais que la gamine était là pour le défilé, et qu'elle ressemblait à une étudiante. Restait à faire jouer mes contact... Et à en jouer agréablement. Je vidais mon verre d'un trait et scrutais la salle à la recherche d'Anna, une des secrétaire adjointe au responsable de l’évènementiel du palais. Une nana, brune, la petite trentaine, gaulée comme une déesse malgré son mètre 60. Il m'était arrivée de la coincer dans son bureau et de me la taper pendant ses heures de travail, plusieurs fois, même. Allier travail et plaisir, quel pied! Parce qu'à vrai dire, si je m'étais intéressée à elle, tout d'abord, c'était pour son job. Pour le sextoy de l'impératrice et l'homme que je souhaitais devenir, il me fallait des relations. Et savoir ou et quand se passaient les réceptions où il y aurait des gros bonnets, c'était indispensable. Bref, je la repérais à une table pleine de vieux qui mataient son décolleté, la sueur au coin de front, l'air de s'emmerder profondément. Tel un chevalier servant, je m'approchait et l'arrachait à son ennui en lui proposant une danse. Bien entendu, elle accepta, elle était seule et toujours heureuse d'avoir un mec dans son lit, même si c'était juste le temps de se faire sauter.


- Anna, ma belle, j'ai un service à te demander.
- Contre une nuit avec moi, joli-coeur!
- Impossible, je vois Joane ce soir. Pas de protestation possible contre mon métier. Y'avait des étudiantes en mode ce soir?
- Oui, avec un petit défilé au début de soirée. De jeunes talents qui méritaient leur place ici. Enfin ça a dû leur faire plaisir de côtoyer du beau monde une fois dans leur vie, je suppose.
- Parfait. Mets-moi en contact avec leur prof référent. Et je te promet que je passe demain matin quand ta chef est pas là.

Avec un petit sourire entendu, elle acquiesça. Les nanas feraient n'importe quoi pour du cul. La secrétaire m’amena jusqu'à une femme d'une quarantaine d'année. Pas mal. Mariée mais de toute manière avec un peu de chance j'aurais pas à me la taper pour obtenir ce que je voulais. Anna s'éclipsa et j'engageais la conversation avec la prof de ma petite étudiante. La pluie, le beau temps, le repas, puis le défilé, et enfin ses élèves. Tout en finesse bien entendu. J'ignore si elle savait qui j'étais, en fait je m'en branlais royalement. C'était pas elle que je voulais.

- J'ai remarqué les créations de l'une de vos élèves. J'ignore son nom malheureusement, une jeune fille rousse *avec un cul d'enfer* aux yeux marrons, avec une robe colorée... Assise à la table de Mr Bolgarski -vous ne pouvez pas ne pas savoir qui c'est vous savez, ce monsieur russe aux cheveux longs- je l'ai remarqué au cours de la soirée. Patricia Richardson, vous dites? Je ne peux que vous donner raison! Oui et bien, je pense qu'elle possède un grand talent. Je suis moi-même un proche d'Amaury Scherr et je pense qu'une rencontre avec celui-ci ne pourrait lui être que bénéfique. Il faut donner au talent de demain l'occasion de s'exprimer!

Un rire là-dessus, une main posée sur son bras, et c'est dans la poche. Elle ne peux rien me refuser, attirée par la perspective qu'une de ses élèves ait des contacts avec un designer aussi prisé que le Corbeau. Peut-être même qu'elle pourrait faire en sorte que Scherr vienne dans son école, et là, le directeur lui offrirait une prime d'engagement avec la communauté artistique de l'école. Pas dur d'obtenir ce que l'on voulait : de la flatterie, des promesses, des relations et un coup de queue si nécessaire. Au mieux, elle me donnerait le numéro de téléphone de sa protégée. Au pire, elle m'offrirait une entrevue. Pile ou Face. Bon, l'entrevue, c'était pas si mal. Patricia serait mise en confiance par l'environnement de son école et la proximité de ses professeurs et amis. et comme je me montrerais des plus courtois... Je lui offrirais ce qu'elle désire le plus. Je peux lui offrir le succès en lui faisant rencontrer les bonnes personnes. Mlle Richardson, je vais m'amuser avec vous. et vous ne pourrez m'en vouloir après, parce que j'aurais fait de vous une étoile montante du design.

Et PAN Bolgarski. Pour la Guerre Froide. 1 partout, mec.
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