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 INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]

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MessageSujet: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptySam 1 Déc - 21:22

La marque du D

    Je vais vous raconter ce qui est arrivé lors de la rafle à Hégémony. Outre le fait que Jennifer Lawson et Suzy Weisman ont été arrêté et embarqué, il y autre chose qui s’est passé. Autre chose de bien moins agréable ceci-dit. Vous avez certainement lu que Yélisaveta Litovski devait rejoindre les filles et que par un heureux hasard, ou bien à cause d’un terrible coup du sort, elle n’est pas rentrée au Dernier pétale, avant l’arrivée des miliciens et de Darien D.Dickins. Vous devez certainement penser, et bien pourquoi se plaindre, elle a évité de se faire embarquer, malheureusement je ne dirais pas ça. Elle a évité le démon pour tomber dans les mains du diable…

    Yélisaveta Litovski a fait tomber le casque de sa moto au sol, le cœur tambourinant à sa poitrine, elle a couru jusqu’au poste de agents de sécurité dans le parking, elle se sent oppressée, stressée, elle a croisé le regard de cet homme, elle le sait, elle le sent, ce n’est pas un haut fait de son imagination. Non et elle n’a jamais eu autant peur que depuis son enfance et la légende du monstre de la neige que ses frères lui avaient raconté pour l’empêcher de dormir.
    Les agents de sécurité la regardent arriver, ils sont russes, des amis à elle et elle les presse dans leur langue natale. Elle leur explique, rapidement, ce qui est en train de se passer, de ce qu’elle a vu. Elle remonte rapidement à sa chambre, pressée par les agents de se déshabiller, de faire…comme si. Yélisaveta s’empresse de remonter à son appartement, au fond de sa poitrine, son cœur bat la chamade, elle en suffoquerait presque.

    Darien D. Dickins est déjà en route vers le Pershing, il sait déjà qu’il va grandement s’amuser. Il connait bien le minois qu’il a vu tout à l’heure, Yélisaveta Litovski, demoiselle dirigeante de l’hôtel le plus réputé de la capitale, là où il se rend parfois pour déjeuner. Ou pour observer le monde qui tourne doucement autours de lui.
    Darien aime à regarder le monde, observer ces petits détails insignifiants pour les incultes mais terriblement excitant et jouissif pour un homme tel que lui. Il aime détailler les visages tristes, ceux dépourvus d’espoir ou de force combattive, il aime voir l’orgueil et toutes ces choses qui caractérisent si puérilement l’humain. Litovski a au fond de son regard cette fierté de racine qu’il a déjà trop vue. Mais surtout, ce petit truc qui le rend curieux. La demoiselle sait des choses ou cachent des choses. Comme tout le monde, mais cela l’intrigue sur la Russe, comme cela aurait pu l’intriguer sur une autre femme. Malheureusement Yéli a été présente dans cette ruelle et il a porté toute son attention sur elle.

    Le téléphone se met à sonner. Yélisaveta décroche,n le réceptionniste la prévient que des miliciens sont arrivés au Pershing pour vérifier quelques identités. Monsieur Dickins monte s’excuser pour le dérangement. Simple contrôle de routine, un milicien a pris une balle dans le quartier, ils ne sont là que pour vérifier…
    Quoi ?
    Yélisaveta bafouille, raccroche. Elle compose un numéro en quatrième vitesse.

    Darien sourit avec délice, dans l’ascenseur qui monte lentement au son d’une musique classique de la Traviata, il suit l’air de la musique, un grand sourire aux lèvres, dodelinant de la tête. Un milicien a reçu une balle tout à l’heure, mort désormais, Darien se demande comment cela a été si facile. Ah oui. Il était seul avec le milicien, ils se rendaient à leur voiture, et paf. Un petit appel au QG, on a ressortit les miliciens, qui iraient mettre en doute ce cher Monsieur Dickins. Hum ?

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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptySam 1 Déc - 22:19

    Quatre coups à la porte, Yélisaveta raccroche, Iacov ne répond pas, Daniel non plus, elle sent une boule au fond de son ventre la tortiller dans tous les sens. Elle n’a laissé aucun message sur les répondeurs, elle n’est pas bête, point stupide, ce serait probablement sa mort annoncée que de laisser un message inquiet. C’est donc juste un appel, sans raison précise, comme ça.
    Quatre coup encore, Darien s’impatiente, pendant que l’hôtel est sagement contrôlé, sans fourberie aucune, simple contrôle au nom de l’impératrice. Si quelqu’un a quelque chose à cacher, il est caché dans le mauvais endroit. Mais Dieu merci, les clients du Pershing sont de fervents adeptes de l’impératrice pour la plupart et ouvre leurs portes avec un enthousiasme malsain ou presque. Se faire contrôler, prouver qu’on est un bon sujets de l’impératrice, cela n’a pas de prix.

    La jeune femme ouvre lentement la porte. Je vous passerais bien volontiers l’échange poli, le bonsoir, Darien qui s’impose dans l’appartement, Yéli qui tient si fermement son téléphone à la main. Le sourire terrible du vampire, tel qu’on le surnomme. Les mots, les paroles, les petites phrases sous-entendues et puis…

    Le téléphone qui tombe au sol, Yélisaveta plaqué contre le mur de son propre appartement. Le téléphone qui compose un numéro sans le vouloir, le crâne de Yéli fracassée contre le sol où elle est tombée, près du téléphone. Darien ne passera pas à l’action ce soir, non…
    Le dos de son vêtement arraché, la russe incapable de se débattre, le crâne en feu, le corps écrasé contre le sol. Et puis, le cri, le hurlement qui déchire sa gorge alors que Darien, lentement, grave dans son dos dans une griffe trempée dans un acide, un D majuscule sur son épaule.

    Combien de temps cela dure, trop, pas assez, Yélisaveta pleure et appelle sa famille, Iacov, qui sait encore. Darien lui promet de revenir. Pourquoi Yéli s’est laissé faire ? Que faire quand on vous dit, je vous ai vu, vous avez eu de la chance, ou presque…Parce que Yéli se tord, tremble, son dos meurtris saigne, elle est en état de choc, elle ne peut plus bouger…

    La milice repart tranquillement de l’hôtel, Darien reviendra plus tard, il a marqué sa proie. Maintenant…c’est juste le temps de la laisser frémir à l’idée qu’il va revenir, la chute de la russe va être longue, lente, délicieusement lente.
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyLun 17 Déc - 2:06

L'homme d'affaires avait passé sa soirée à parler business avec la plus belle bande d'illettrés incapables qu'il eut jamais le déplaisir de rencontrer. Il avait en face de lui des hommes et des femmes qui brassaient des millions chaque jour, des nouveaux-riches qui n'avaient aucun sens des proportions ni des valeurs. Aucune éducation ne semblait leur avoir été donné et ils étaient plus grossiers les uns que les autres. Les serveuses avaient été maltraitées et insultées pour des broutilles : un plat trop chaud, un plat sans suffisamment de sel, l'attente pour la carte des desserts trop longue à leur goût. Puis le voiturier avait été choisi pour cible en gardant un calme que même le Russe n'avait pu s'empêcher d'admirer. En somme, ses convives avaient été détestables et s'étaient comportés comme des divas capricieuses sans aucune classe ni raffinement. Heureusement, il ne les avait pas amené au restaurant quatre étoiles du Pershing Hôtel. Cela aurait été une véritable honte que certaines personnes, dont Yelisaveta bien sûr, le voit en telle compagnie ! Il était donc clair pour lui que le deal ne se ferait pas avec ces diverses entreprises qui, au final, ne lui auraient rapportés que des soucis et de la disgrâce. Car s'il y avait bel et bien une chose à laquelle il tenait, c'était que l'on ne salisse pas le nom de Bolgarski qui était respecté depuis de nombreuses années. Il était même craint par les plus intelligents qui gardaient en mémoire les racines de cette famille aristocratique. Il semblait donc à Iacov que traiter avec ceux qu'il avait du supporter toute la soirée serait inconsidéré étant donné la stupidité qui émanaient d'eux.

C'est donc passablement de mauvaise humeur qu'il rentrait chez lui en trombe, comme s'il souhaitait mettre le plus rapidement possible de la distance entre lui et ces moins que rien. Il eut tout de même le temps de remarquer que la ville semblait s'agiter autour de lui. Des postes de contrôles avaient été installés dans les artères principales de la capitale et il dût s'arrêter au moins à trois reprises pour montrer son laisser-passer qui lui permettait de circuler en pleine nuit en-dehors des heures du couvre-feu. Au troisième contrôle, son téléphone vibra dans sa poche, mais il ne fut pas assez fou pour oser y répondre. C'était une chose d'avoir un passe-droit, s'en était une autre que de faire comme si les Miliciens n'existaient pas. Il fallait donner le sentiment à ces soldats sans cervelle qu'ils géraient la situation. Il attendit donc que l'on lui rende ses papiers pour redémarrer et arriver chez lui deux minutes plus tard. Lorsqu'il engouffra son bolide dans le parking, il sentit à nouveau les vibrations caractéristiques de son téléphone et laissa un sourire se glisser sur son visage lorsqu'il reconnut le numéro. Yeli. S'il y avait bien une chose qui pourrait le réconforter après la perte de temps qu'avait été cette soirée, c'était bien cette femme exquise. Une conversation remplie de sens, sans frivolités inutiles et intéressante, voilà ce qu'il lui fallait pour surmonter ce dîner. Ca et un verre de son meilleur scotch.

Il décrocha avec empressement et répondit de la voix douce que provoquait sa compatriote. Cependant, il sentit rapidement que quelque chose n'était pas normal. La jeune femme ne lui parlait pas et à la place, il entendit ce qui semblait être un corps qui chutait lourdement sur le sol et des bruits étouffés. Rien ne paraissait cohérent et ce n'est que lorsqu'il entendit le cri déchirant de Yelisaveta qu'il comprit. Le son sembla lui percer les entrailles de part en part, le recouvrant d'une sueur glacée et lui donnant une irrépressible envie de vomir. Un court silence puis les hurlements reprirent de plus belle, provoquant un électrochoc qui permit enfin à Iacov de reprendre le contrôle de son corps. Il fonça dans sa voiture et démarra si vite qu'il faillit se prendre l'un des poteaux du parking. Il ne savait pas où elle pouvait bien se trouver, mais autant commencer par le lieu le plus probable : son appartement privé au sein de l'hôtel qui, heureusement pour lui et ses nerfs, ne se trouvait pas à l'autre bout de la ville. Malgré les divers barrages qui mirent à mal sa patience et son self-contrôle, il réussit à atteindre sa destination au bout d'une dizaine de minutes qui lui parurent une véritable éternité. Il s'arrêta devant l'entrée, vérifia que son arme se trouvait bien à sa place sous sa veste et se rua dans les escaliers après avoir traversé le hall à toute vitesse. Quelques têtes se tournèrent sur son passage mais il n'en fit pas cas. Quelque chose était arrivé à Yeli et il redoutait ce qu'il allait découvrir en poussant sa porte.

A bout de souffle, il arriva enfin devant sa porte entre-ouverte, autre signe qu'il s'était passé quelque chose d'inhabituel en ces lieux. Il s'autorisa une brève pause afin de récupérer une respiration plus ou moins normale et d'armer son revolver qu'il tenait à présent fermement dans sa main droite. D'un geste brusque, il poussa la porte avec son pied et balaya la pièce des yeux. Il n'y avait pas un seul bruit hormis les halètements saccadés d'un être recroquevillé sur le parquet. Son cœur s'arrêta lorsqu'il reconnu la jeune femme et s'est en oubliant toute précaution et toute tentative de trouver l'agresseur qu'il se précipita vers elle.


- Yeli ! Yeli, qu'est-ce qui s'est passé ?!

Il fut horrifié par le spectacle qu'offrait son dos couvert du sang provenant d'une plaie sur son épaule. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues sans qu'il puisse rien y faire et c'est à ce moment-là qu'il comprit réellement à quel point il tenait à elle. Ne venait-il pas de l'appeler par son surnom pour la première fois ? Doucement, il la prit dans ses bras afin de la sécuriser, lui murmurant des paroles rassurantes dans leur langue natale. Il savait qu'il devait s'occuper de cette plaie qu'il ne distinguait pas encore avec précision, il savait qu'il devrait s'occuper de savoir si l'agresseur était encore dans l'appartement, mais pour l'instant, tout ce qui comptait c'était cette femme qu'il tenait entre ses bras et dont les joues recevaient ses larmes.


Dernière édition par Iacov Bolgarski le Jeu 27 Juin - 16:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptySam 29 Déc - 22:10

    Le corps recroquevillé sur le sol de l’appartement, Yélisaveta tremble, pleure et la douleur qui cingle son dos est horrible. Elle sent sa peau en train de saigner, ouverte, sous une marque bien compréhensible, un D, largement gravé sur son omoplate. Le haut de sa tenue est déchirée dans le dos, elle tremble, elle a peur, pour une fois, elle n’a aucune fierté, aucun sentiment de courage, tout au contraire. Elle tremble de toutes parts, terrorisée et la douleur qui la cingle est une horreur. Elle ne veut, ni faire sa maligne, ni faire la forte, bien au contraire, parce qu’en cet instant, elle n’est pas, du tout, forte.
    Elle pense à Iacov, ses frères. Et cet homme, trop fort, trop puissant, fou, cet homme qui l’a presque chouchouté tout en lacérant sa chair et Yéli a peur. Peur de le voir revenir, cet homme, elle se sent nue, elle se sent souillée, elle se sent perdue.

    Un tremblement, la russe entend une voix qu’elle aurait aimé entendre inlassablement dans son esprit tout à l’heure. Mais elle n’a plus de force, tenant pudiquement et idiotement ses vêtements sur sa poitrine, les yeux embués, c’est dans ses bras qu’elle se sent portée et les mots en russes la rassurent autant qu’il la font éclater en sanglot.
    Contre le russe Yélisaveta sombre dans les larmes, terrifiées mais rassurée, contre lui, elle s’accroche, et ses larmes mélanges de douleurs et de peurs se déversent contre lui. Elle voudrait rentrer en Russie, chez eux, et elle le murmure entre deux larmes, c’est si peu compréhensible.

    Le corps pressé contre celui du russe, elle s’y raccroche furieusement avec les forces qu’il lui reste. Elle pleure et murmure qu’elle veut rentrer chez elle, en russie. Et puis, elle finit par articuler que c’est…Dickins, le milicien. Mais par peur de voir Iacov partir, elle murmure, dans un soupire plaintif.

    -Je vous en prie, ne me laissez pas…

    Le visage enfoui dans le cou du Russe, elle l'entoure de ses bras, le tissus de ses vêtements glissant un peu trop odieusement, mais cachée, car elle se colle si fortement à lui, elle se fiche éperduement de tout. Elle a peur. Et c'est sa présence, uniquement, qui l'empêche de se mettre à hurler. son cœur qui bat la chamade, se calmerait presque au contact de Iacov.
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Iacov Bolgarski
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyJeu 27 Juin - 16:57

La situation paraissait irréelle, cauchemardesque même, aux yeux de Iacov. Il ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer, qui avait pu attaquer sa compatriote de la sorte. Avait-il dérangé l’agresseur ? Que ce serait-il passé s’il n’était pas arrivé à ce moment ? Un sentiment de culpabilité le prit aux tripes alors qu’il se souvenait qu’on avait essayé de l’appeler avant de recevoir le coup de fil de la jeune femme. Pourquoi n’avait-il pas répondu, bon sang ! Il se trouvait dans un état qui ne lui permettait plus de réfléchir correctement et ses sentiments semblaient unir leurs forces pour le perturber un peu plus. Une rage bouillonnait au creux de son estomac alors qu’il essayait de réconforter Yelisaveta. Cette dernière bafouillait quelque chose d’inaudible, incapable d’articuler sous le coup de la peur. Elle s’accrochait à lui de manière désespérée et il fallut à l’homme d’affaires toute sa volonté pour rester maître de ses émotions. Surtout lorsque, entre deux sanglots, il réussit à démêler les événements qui avaient conduits à ce qu’elle soit blessée. Son sang ne fit qu’un tour et il avait même amorcé un geste pour se relever lorsqu’elle le supplia de ne pas la laisser seule. Sa mâchoire se serra sous le coup de la colère et il resserra son étreinte autour du corps meurtri de la Russe.

Il resta ainsi de longues minutes à la tenir dans ses bras avant de se relever et de la porter jusqu’à la salle de bain attenante à la chambre à coucher. Il la fit asseoir sur un tabouret qui s’y trouvait et chercha de quoi désinfecter la plaie qui avait créé une véritable rivière de sang sur le dos de la jeune femme. Après un rapide coup d’œil dans l’armoire à pharmacie, il s’agenouilla derrière elle et commença à soigner sa blessure avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve. Il sentait de temps à autre le corps se crisper sous l’effet de l’alcool qui venait brûler un peu plus le grand D qu’il avait découvert sous le rouge du sang. Cette vision lui donna la nausée et à nouveau il sentit une rage comme il en avait rarement connue s’emparer de lui. Il continua pourtant et après de longues minutes, il alla chercher une bassine qu’il remplit d’eau tiède ainsi qu’une éponge pour le corps afin d’essuyer les traces écarlates qui parsemaient son dos.


- C’est bientôt terminé Yeli.

Il attrapa le peignoir suspendu derrière la porte et le passa autour des épaules de la gérante, puis il la fit se mettre debout afin qu’elle ôte sa robe. Il se détourna quelques instants puis, lorsque ce fut fait, il la prit à nouveau dans ses bras, passant une main dans ses cheveux puis sur sa nuque encore moite de sueur. Il la berça de longues secondes avant de la porter à nouveau, cette fois-ci direction la chambre où il l’installa doucement sur le grand lit moelleux.

- Je dois passer quelques appels, je reviens tout de suite.

Il déposa un baiser sur son front et lui offrit son premier sourire de la soirée qu’il espérait rassurant. Autant il ne voulait pas la laisser seule, autant il ne souhaitait pas qu’elle assiste aux conversations qui allaient suivre. Elle avait déjà eu bien trop de choses à gérer pour la soirée, pas la peine qu’elle connaisse les détails pour la suite. Il sortit donc d’un pas rapide de la pièce et laissa la porte entre-ouverte au cas où elle aurait besoin de lui. Sans attendre, il composa un numéro qu’il connaissait par cœur et qui trouverait au bout du fil son bras droit, son meilleur homme qui avait prouvé sa valeur à de nombreuses reprises. Il lui demanda de trouver toutes les informations possibles sur un milicien nommé Dickins dans les plus brefs délais et d’envoyer immédiatement une dizaine d’hommes au Pershing Hall, puis d’organiser une ronde de surveillance. Son ton était teinté d’une froideur inhabituelle, même pour lui et il ne fallut que quelques mots pour que son homme de main comprenne que la situation était grave. Il assura donc à son patron que tout serait fait et il raccrocha afin de mettre en place ce qui avait été demandé. Iacov en profita pour revenir au près de Yelisaveta, ne voulant plus la lâcher jusqu’à ce que ses renforts arrivent.

- Mes hommes sont en route, ils garderont un œil sur vous pendant que je m’occuperai de votre évacuation. Je crois que notre voyage en Russie tombe à pic ! Aleksey ne vous quittera pas d’une semelle, il a toute ma confiance. Si vous avez besoin de quoique ce soit, demandez-le lui, d’accord ?

Il s’était assis au bord du lit en lui prenant les mains et la regardait avec une tendresse et une tristesse mêlées qu’il ne cherchait même plus à dissimuler. Pourtant au fond de ses yeux brûlait une flamme meurtrière, dirigée toute entière contre ce milicien qui allait payer de sa vie ses agissements. Cela faisait des années que Bolgarski ne se salissait plus vraiment les mains, mais pour le coup, il se ferait un plaisir de faire une exception. La traque commençait dès à présent et cette pourriture avait plutôt intérêt à être bien planqué s’il souhaitait rester en un seul morceau. Littéralement. L’homme d’affaires imaginait déjà ce qu’il allait bien pouvoir faire endurer à cet Homme en Rouge, quelles tortures il allait employer pour qu’il le supplie de mettre fin à ses jours. La souffrance. Si Dickins pensait connaître la signification de ce mot, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude.
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Julianne Cherring
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptyJeu 4 Juil - 3:39

[Je débarque comme un cheveux sur la soupe, mais c'est aussi comme ça que le coup de fil tombe dans la situation]

Déjà, [Julianne] avait composé le numéro de Bolgarski, sachant précisément ce qu'elle voulait de lui et comment elle le formulerait au moment même où il décrocherait. L'attente ne fut d'ailleurs pas longue mais le ton sec avec lequel il décrocha fit froncer les sourcils de la rebelle. Elle passa cependant outre, ce n'était pas le moment de s'informer si elle le dérangeait ou non. Elle n'y alla pas par quatre chemin, elle n'avait pas de temps à perdre :

-Je suis désolée, son ton n'en montrait rien, il était méthodique, si je vous dérange, mais la Milice écume la capitale, prend des otages et tue sans sommation. Au delà du fait qu'ils ont deux des nôtres, la Cible n'a pas l'intention de les laisser faire impunément. Nous planifions une attaque du commissariat centrale et si vous êtes prêt à honorer notre contrat, nous aurions besoin de toutes les armes disponibles.

Elle n'avait rien à ajouter, elle avait été suffisamment claire, aussi bien sur leur intention que sur sa requête. Elle espérait qu'il ne ferait pas de difficulté, après tout, il lui avait promis lors que leur précédant entretien des armes qu'il avait déjà en stock. L'oreille collée à son cellulaire, les lèvres de la résistances  se pinçaient. Elle organisait déjà dans son esprit la récupération des armes, l'acheminement, l'attaque contre le commissariat. Ils devraient être discrets, ce qui serait loin d'être simple au vu du mouvement qui agitait la capitale avec les rondes permanentes et les raids d'hommes en rouge.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100]   INTRIGUE 2.0 : RAFLE DE LA MILICE [07 Mars 2100] EmptySam 12 Oct - 17:39

    La russe se sent rassurée entre les bras de Iacov. Elle s’enferme, ouvertement, dans le cocon de ses bras, son souffle, encore inquiet par la peur ne saurait se calmer. Elle s’attache à sa respiration et aux battements de son cœur pour retrouver son calme. Les tremblements cependant ne veulent pas quitter ses mains et son corps est faible. La peur, la douleur, elle sait qu’une cicatrice cinglera honteusement son dos et elle perd encore pied à cette idée. Cependant la présence du russe donne une certaine force. Elle se sent minuscule.
    Minuscule lorsqu’il l’entraîne à la salle de bain. Tenant son haut fermement pour cacher sa poitrine prête à se révéler, elle ne veut pas qu’il la voit nu, pas ainsi. Assise sur le tabouret, elle se sent faible. Elle se tient là, le regard sur le sol, écoutant la présence de Iacov pour se souvenir inlassablement qu’il est là.

    Aucun son. Yélisaveta refuse de gémir ou de souffrir. Mais l’alcool brûle la blessure et malgré le silence de ses lèvres, le corps se tend, parfois plus brusquement qu’elle n’aimerait. Elle serre avec force le tissu sur sa poitrine, incapable de prononcer un mot. Elle se sent nue et faible, fragile et vulnérable et pourtant, lentement, il dissipe ces sensations en lui offrant des gestes doux, protecteurs.

    Elle ressemble à un animal blessé à mort. Un animal ne faisant confiance qu’à une seule main, celle de Iacov. La blessure nettoyée, ainsi que sa peau, les gestes la mettent nue pour se cacher dans le peignoir. Elle le regarde et murmure un merci, enfouissant son visage dans son cou jusqu’à parvenir au lit.

    Seule sur le lit, elle sent encore la présence de son baiser sur son front. Une chaleur fantôme à laquelle elle se raccroche pour ne pas sentir la douleur. Tournant sur le matelas, elle se glisse sur le ventre pour laisser la douleur de la blessure se faire moins présente. Les longues minutes de solitude font remonter au fond de sa gorge, une boule de peur et de terreur. Aux retours du russe, cependant, elle s’estompe et il se tient là, parle, elle écoute, le visage collé contre le matelas. Elle reste silencieuse et lorsqu’elle veut parler, le téléphone sonne. Il décroche encore une fois, mais elle le tient par la main libre, pour l’empêcher de partir, dans le silence chaud de la chambre, elle entend les mots, les paroles. Elle déglutit.

    Se redressant et attrapant le combiné, la russe d’une voix éraillée répond.

    -Il sera prêt dans quinze minutes.

    Sa gorge éraillée, elle éteint le téléphone et regarde Iavoc. Sa tête doit être affreuse et pourtant, elle n’a pas honte de son visage griffé par les larmes. Elle fixe Iacov. D’un mouvement, elle l’attire sur le lit et l’oblige délicatement à s’allonger pour se tenir près de lui , blottit. Elle profite, ouvertement, de pouvoir faire cela dans le secret de cette chambre, jusqu’à ce que tout se rompe.

    -Vos hommes sont là. Vous pouvez vous en aller. Je vous demande de faire attention. Sa main caresse la joue du russe, tremblante, elle se pose sur sa peau sans frémir par la suite. Je vous attendrais à Moscou mais je vous interdis de rester trop longtemps loin de moi. D’accord ? Faites ce qu’il y a à faire et vous revenez vers moi. J’ai besoin de vous.

    Son corps légèrement redressé, elle dépose un baiser chaud sur le coin de ses lèvres avant de s’éloigner. Un baiser étrangement chaste alors qu’elle l’invite à se redresser, alors qu’elle demande, silencieusement qu’il s’en aille bientôt.

    -Mais en attendant je veux bien concéder à rester sans vous. Ne faites seulement rien qui puisse vous empêcher de me retrouver. Partez maintenant. Je ne suis pas seule et vous me retrouverez. Vous ne pouvez pas rester trop longtemps loin de moi, j’ai besoin de vous.

    Elle le regarde et se glisse dans les draps du lit, s’enfermant dans le cocon des draps, le laissant s’en aller. Elle pleurera quand elle sera seule, terrifiée d’être loin de lui pour le moment, dans cette capitale maudite.
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