STRENGTH AND FAITH
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 Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]

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Pat Richardson
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MessageSujet: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptySam 7 Aoû - 0:20

Arrow GPI et drôles de rencontres

Patricia marchait rapidement et sans se retourner jusqu'au quartier où vivait son colocataire. Ses pas résonnait involontairement sur les pavés défoncés des trottoirs à cause des petits talons des ses bottines. Elle aurait voulu être plus discrète et tout le long du chemin elle avait pressé le pas, ne regardant que ses pieds et ne cherchant, pour une fois, pas à attirer l'attention. La nuit était tombée depuis longtemps maintenant alors que dans le lointain une cloche d'une église quelconque sonnait l'heure moins le quart. Elle avait retenu la leçon, elle ne voulait plus se trouver dehors après vingts et une heure passée !
Elle ne su trop comment, mais alors qu'elle se pressait pour rentrer, ses idées allèrent vers Uriel et la jeune Violet. Elle espérait revoir le jeune homme bientôt car d'un côté elle s'en voulait de l'avoir planté là et d'être partie ni plus ni moins comme une voleuse après tout ce qu'il avait fait pour elle. D'un autre côté, ils avaient déjà passé beaucoup de temps ensemble et maintenant qu'il avait pour tâche de s'occuper d'une jeune inconnue, il était temps pour elle de s'effacer et de le laisser prendre soin de Violet. Elle en avait besoin d'ailleurs, elle semblait si fragile malgré le fait qu'elle ne voulait pas le montrer, elle n'avait assurément pas tout les éléments pour comprendre mais elle avait été grandement bouleversée, Pat en était persuadée.

Pourtant, l'adolescente sentait déjà une pointe de regret naitre lorsqu'elle pensait de nouveau à Uriel, après tout il avait été son sauveur mais voilà qu'elle devait partager se privilège alors que généralement personne ne s'intéressait vraiment à elle, du moins, pas comme ça...
Trêve de réflexion, elle se retrouva bientôt dans la rue où vivant le journaliste et devant elle se dressait les immeubles lugubres du quartier. Elle avait monté les marches de l'immeuble quatre à quatre pour être rentrée plus rapidement après avoir réussit à se rappeler du digicode de la porte d'entrée. Elle avait encore un peu de mal, mais bientôt il serait bientôt parfaitement ancré dans sa mémoire et elle n'aurait plus à s'y reprendre par trois fois.
C'est totalement essoufflée qu'elle passa le pas de la porte de l'appartement du cadet des Kane. Elle la referma d'un coup sec avant de se jeter dans le canapé, complètement morte, la respiration allaitante. Elle n'avait pas prit le temps de retirer ses chaussure ni même son blouson qu'elle s'étalait déjà de tout son long sur les coussins (prenant tout de même soin de ne pas mettre les pieds dessus).
Quelle histoire... Elle ferma les yeux quelques instants mais les rouvrit bien vite lorsqu'une déferlante de souvenir se ruèrent dans son esprit. Au même moment, le propriétaire de l'appartement, déjà rentré à ce qu'il semblait, arrivait dans le salon une bière à la main. Elle lui sourit en guise de bonjour, trop essoufflée pour le faire de vive voix et il lui jeta un coup d'œil blasé avant de retourner à ses occupations, la laissant suffoquer dans son coin. Elle avala alors sa salive et l'interpella alors qu'il allait entrer dans son bureau :


-Ta journée s'est bien passée ? Tu as vu, c'est dingue ce qui est arrivé ! C'était quoi exactement ?!

Après tous, Evan était journaliste non, s'il ne savait pas ça c'est qu'il ne devait pas servir à grand chose ! Elle le fixait, le cou tourné dans un angle étrange alors qu'elle essayait de voir son interlocuteur techniquement pas dans son champs de vision. Cela lui tirait une grimace qui lui donnait encore plus l'air d'une gamine qu'à l'accoutumé. Elle se gratta nonchalamment le ventre avant d'entreprendre de retirer son manteau sans pour autant se relever du canapé, ce qui, on peut s'en douter, ne facilitait pas vraiment les choses. Elle se tortillait alors dans tous les sens pour essayer de sortir ses bras des manches, véritable épreuve de force et d'ingéniosité. Une fois libérée, le manteau à terre, vaincu, elle se redressa (comme quoi, ça valait bien la peine de rester coucher...) fixant Evan. Il commençait un peu à débleuir alors que son visage avait dégonflé au fil des jours, le regardait devenait de moins en moins gênant.


Dernière édition par Pat Richardson le Dim 5 Sep - 20:53, édité 1 fois
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Evan Kane
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyDim 15 Aoû - 20:40

Arrow Grande Parade Impériale

Evan avait réussi à sortir de la foule paniquée qui l'entourait et à se mettre à l'abri dans un petit café non loin du lieu des explosions. Celui-ci était bondé et chacun regardait son voisin avec une expression terrorisée sur le visage, légèrement blessé pour la plupart, attendant des secours qui ne tarderaient sûrement pas à arriver. L'homme réussit à s'asseoir à une table et attendit pendant plus d'une heure que les choses se calment. Il ne pouvait se permettre de rentrer immédiatement chez lui, cela aurait pu paraître soupçonneux une telle indifférence, une telle insouciance même face aux évènements. Il resta donc bien sagement dans son bar, passant le temps à coup de café noir et fort et de cigarettes, enchaînées comme jamais. Lorsqu'enfin la situation sembla se calmer, il prit le chemin de son appartement, sans pour autant passer par la case « ambulancier ». On lui avait déjà posé beaucoup de questions sur son état de santé au bureau, il n'avait pas envie de ressortir tout son speech, surtout que, pour une fois, il n'avait pas été trop touché! Il se contenta donc de marcher d'un pas rapide en direction des quartiers pauvres, zigzaguant entre les nombreux citoyens qui restaient encore dans les rues, trop abasourdis par ce qui venait de se passer pour rentrer chez eux tout de suite. Tout autour de lui, on ne parlait que de ça, de cet attentat qui avait, peut-être, coûté la vie à Livingstone. Rien qu'à cette idée, un sourire malsain se dessinait sur la bouche de l'artiste, bien qu'il essaya de le cacher du mieux qu'il pu. Il n'y avait eu aucune nouvelle sur l'état de la Cinglée et il était encore bien trop tôt pour pouvoir espérer un communiqué officiel. Rien ne filtrerait avant le lendemain au moins et tout le monde, autant résistants que pro-impérialistes, devait prendre son mal en patience. L'annonce qu'ils attendaient tous allaient peut-être changer la face du monde à jamais. Tous les rêves étaient permis à l'instant et, plus que jamais, l'espoir tenait les membres de la Cible en haleine.

Après avoir rapidement monté les marches de la cage d'escaliers, l'homme se retrouva enfin chez lui où il pu souffler quelque peu après cette journée chargée en émotions. Il alla directement s'affaler sur son canapé, les bras en croix, la tête penchée en arrière, le souffle court. Il passa une main sur son visage et commença à rire doucement puis de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'air dans ses poumons. C'était là une manière comme une autre d'évacuer toute la pression qu'il avait dû subir depuis le matin, voir même depuis les derniers mois! Tout ce qu'il avait enduré avait trouvé un sens lorsque les explosions avaient retenti sur la place. Il était encore un peu sonné, certes, mais une bonne douche et un peu de repos lui feraient le plus grand bien. Il prit donc immédiatement la direction de la salle de bain pour se désencrasser avant d'appeler Julianne pour la rassurer et lui raconter ce qui s'était passé, comme il le lui avait promis. Il ne s'éternisa cependant pas, d'abord pour de simples raisons de sécurité, ensuite parce qu'il avait encore du travail et qu'il venait de remarque que sa colocataire n'était toujours pas rentrée. N'avait-elle donc pas compris la petite leçon que Le Fossoyeur lui avait inculquée? Il était encore trop tôt pour le dire, mais dans moins d'une heure, il serait fixé. Il lui laissa donc le bénéfice du doute jusqu'à 21h, après quoi il commencerait sérieusement à s'inquiéter pour elle. En attendant, il se consacra à l'écriture d'un article pour le JdC. Une bière posée à côté de lui et une cigarette au bec, il écrivait frénétiquement, laissant le stylo parcourir les pages blanches sans réfléchir, se laissant guider par ses sentiments. Il devait également pondre quelque chose pour le JOP, mais impossible pour lui, à cet instant, de donner le change et de se mettre dans la peau de ce journaliste qui glorifiait le gouvernement à longueur de journée et appelait à la lutte contre les rebelles. Non, il était trop euphorique pour ça et il laissa tomber l'idée.

Ce fut à ce moment que Pat décida de refaire son apparition. Lorsqu'il entendit la clé tourner dans la porte, il posa instinctivement son regard sur sa montre pour voir l'heure à laquelle elle rentrait. Moins le quart, il était temps! Mais n'ayant pas dépassé le couvre-feu, il n'allait pas lui hurler dessus non plus. Apparemment, elle avait compris qu'il ne fallait pas plaisanter avec les petites escapades nocturnes, c'est tout ce qui comptait. Il alla donc la saluer et la trouva dans une position des plus... larvaires! Il lui fit un petit signe de tête qui voulait bien dire qu'il était content qu'elle soit rentrée dans les temps, avant de lever les yeux au ciel et de tourner les talons pour prendre la direction de son bureau. Cependant, il fut arrêté dans son élan par les questions que la jeune femme lui posa. Il n'avait qu'une envie, se taper la tête contre les murs tellement il était exaspéré! Comment avait été sa journée? Éprouvante! En un mois, il s'était pris une balle dans l'épaule, s'était fait passer à tabac et maintenant, même si cela se voyait moins que ses autres blessures, le souffle d'une explosion avait déferlé sur lui comme un raz-de-marée et l'avait heurté de plein fouet, ce qui lui avait occasionné pas mal de coupures et d'égratignures sur le visage et les mains. En gros, il ne ressemblait plus à rien! Il aurait cependant pensé qu'elle aurait remarqué les nouvelles coupures sur sa peau, car après tout, même si elle pouvait être d'une naïveté aberrante la plupart du temps, il devait bien lui accorder qu'elle avait un sacré sens de l'observation. Toutefois, elle ne semblait pas avoir réalisé la gravité de ce qui s'était passé en ce jour et malgré sa grande fatigue, il décida de répondre à ses questions. Lentement donc, il fit demi-tour et reprit la direction du salon où il s'installa dans un fauteuil pour faire face à sa colocataire, la dévisageant avec une pointe d'agacement, bien qu'il tentait malgré tout de se montrer aimable, sans grand succès il fallait l'avouer.


- Mais où est-ce que tu as passé ta journée Pat?! Non, ça n'a pas été de tout repos si tu veux vraiment savoir... Ce n'était pas quelques petits pétards mouillés que tu as vu ou entendu. Trois bombes ont explosé sur la Place Impériale et comme tu dois t'en douter, j'étais plutôt proche des déflagrations.

Il n'avait pas franchement envie de développer et, de toute façon, il ne voyait pas ce qu'il aurait pu ajouter d'autre. En effet, toutes ses pensées concernaient la Cible et la possible mort de la Cinglée. Impossible pour lui de faire part de tout cela à la jeune femme qui n'était même pas au courant qu'il était en réalité un résistant. D'ailleurs lui faire un tel aveu aurait été complètement suicidaire! Il ne la connaissait que depuis peu et, après tout, il ne savait pas grand chose d'elle. Qu'elle soit aussi naïve et innocente qu'elle paraissait l'être ou au contraire qu'elle joue un jeu pour pouvoir le faire tomber, lui révéler ses activités de rebelle lui aurait apporté un tas d'ennuis. Il avait toujours fait preuve de prudence, tout du moins dans la limite de son envie de faire tomber le gouvernement, ce n'était pas maintenant qu'il allait se jeter dans la gueule du loup! Surtout pour une étrangère qui avait le don de l'insupporter par sa simple présence. Il l'appréciait parfois, certes, mais la plupart du temps, elle lui tapait sur le système, sans doute parce qu'il avait été soumis à un grand stress. Maintenant que la Grande Parade Impériale était passée, peut-être leurs relations allaient-elles s'améliorer? Il l'espérait secrètement, car vivre dans cette ambiance ne l'aidait pas à supporter sa double-vie et les contraintes qui allaient avec. En plus maintenant avec le bébé... Il avait besoin de rentrer chez lui et de ne pas être immédiatement assailli par un conflit mais plutôt d'avoir la paix et d'être tranquille afin d'être capable de tout gérer au mieux.
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyMer 18 Aoû - 19:41

La demoiselle regardait toujours avec attention son colocataire, elle se tenait maintenant sur le bord du canapé et lui souriait gentiment ce qui lui donnait un air plus enfantin et ingénue que jamais. Mais bientôt, l'air pour le moins neutre du journaliste se transforma pour laisser place à un agacement manifeste. Il avait fait demi-tour mais tout dans son allure laissait transparaitre le fait qu'il se retenait de lui lancer une réplique cinglante. Mais qu'avait-elle encore fait ? Elle ne cherchait qu'à être gentille et agréable, à faire la conversation comme toute personne normale l'aurait fait, mais rien n'allait, jamais. Elle ne lavait toujours pas quitté des yeux, malgré que son sourire avait peu à peu disparu pour être remplacé par une expression de malaise. Et puis elle comprit ce qui avait attirer son œil et pourquoi elle fixait ainsi Evan avec insistance sans le faire exprès. Elle remarqua bientôt les multiples micro-coupure qui barrait sa peau de part en part alors que l'homme répondait sèchement à ses questions. Elle s'était alors relevée d'un bon, écoutant à peine ce que lui racontait son hébergeur et réalisant alors ce que sa signifiait. Le journaliste avait dû se trouver au milieu même des évènements !

-Mon dieu mais c'est horrible ! S'exclama-t-elle horrifié. C'était donc bien des bombes ?! Et tu es blessée ! Oh, je suis tellement désolée. Elle avait alors, dans un élan d'affection, pris Evan dans ses bras l'espace d'un instant, l'instant d'après, elle courait presque jusqu'à la salle de bain chercher un astringent et du coton. L'artiste lui, n'avait pas eu le temps de se rendre compte de quoi que ce soit. Elle demanda en revenant dans la pièce :

-Tu as désinfecter tout ça j'espère ?! N'écoutant pas la réponse elle avait déjà imbibé le coton de lotion et était revenue dans le salon. Elle essaya alors de l'appliquer sur les petites coupures mais le journaliste ne se laissa pas vraiment faire protestant elle ne savait trop quoi et tentant de la retenir par les poignets avant de se relever, de la repousser avec une certaine force et de s'écarter à l'autre bout de la pièce en lui lançant un regard des plus noirs.

-Mais euuuuh ! Laissant tomber sa tentative de désinfection par dépit, et parce qu'elle n'avait pas d'autre choix, Patricia se renfrogna légèrement de tomber sur une tête de mule. Tu es vaccinée contre le tétanos au moins? Demanda-t-elle en dernier recours. Il n'y avait décidément pas à faire. Elle ne se laissa pourtant pas démonter bien longtemps et son air naturel revint bien vite alors qu'elle reprit la parole d'un ton presque guilleret et insouciant.

-Nous aussi on était pas loin de la place.
Elle alla reposer tout le bric à brac à la salle de bain en continuant de parler, élevant la voix comme elle s'éloignait de la pièce. Enfin, nous, moi et un copain, enfin un type sympa que j'ai rencontré.

Elle revint de nouveau dans la pièce et se posa une nouvelle fois sur le canapé. Son interlocuteur, lui, la regardait toujours d'un oeil noir, mais il avait reprit place dans son fauteuil, un café à la main, apparement toujours prêt à fuir à tous signes de nouvelle tentative d'approche. Mais Pat n'y prêtait même plus attention, s'il voulait qu'elle le laisse tranquille, elle ne viendrait plus l'embêter. Elle s'entreprit plutôt à répondre à la première question de l'homme qu'elle avait prit au premier degré.

-Nous, il nous est arrivé quelque chose de vraiment étrange. On était censé récupérer une jeune fille, apparemment en danger ou je ne sais trop quoi. En plus elle était vraiment bizarre. Tout en parlant elle réfléchit. Hennn la bombe... peut-être c'est à cause de ça qu'on devait la chercher ? Mais comment il pouvait savoir ?... Enfin bref, ouais elle était trop chelou, une gamine avec des cheveux roses, un peu punk héhé, totalement dépassé, et puis un peu exigeante aussi. Mais finalement elle est venue avec nous, je crois qu'elle a eu très peur avec l'explosion. On était même pas sûr de ce que c'était et elle est voulait aller sur la place, là d'où ça venait ! Alors heureusement, nous on la retenu, forcément. Mais bref, peut-être que Uriel me donnera des nouvelles d'elle, j'ai du partir, je voulais pas rentrer après le couvre-feu, hein.

Elle finit sur un sous-entendu qu'Evan comprendrait très bien et elle espérait au moins qu'il lui dirait qu'elle avait bien agit. Pour une fois, elle aurait bien aimé qu'il lui dise quelque chose de gentil.
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Evan Kane
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyDim 5 Sep - 21:13

Evan fixait sa colocataire avec une moue un brin exaspérée tandis qu'elle commençait apparemment à percuter. Elle le dévisageait à présent sans aucune retenue, se rendant sûrement compte, enfin, de la journée éprouvante qu'il avait dû passer. La vitesse avec laquelle elle assimilait certaines choses était parfois navrante, alors que d'autres fois, elle avait un instinct qui la faisait viser juste à tous les coups. C'était très déstabilisant et il n'arrivait pas à comprendre le pourquoi d'un tel fossé dans sa personnalité et sa manière d'agir. Pourquoi ne pouvait-elle pas se comporter comme une grande personne et arrêter de vivre dans son monde fait de sucre et de Bisounours? Elle avait l'attitude d'une vraie gamine par moment et comme il s'y attendait, elle réagit avec une naïveté toute enfantine qui la caractérisait. Ses remarques l'agacèrent encore un peu plus, bien qu'il fut tout de même un peu touché par sa sollicitude. En revanche, il se serait bien passé de la suite des évènements contre lesquels il ne put rien faire. Sans prévenir, elle le prit dans ses bras et avant même qu'il ait eu le temps de la repousser, au moment même où un mouvement de recul l'envahissait et que ses bras se levaient pour la détacher de lui, elle filait déjà hors de la pièce! Il n'aurait su dire pourquoi, mais cette étreinte l'avait mis plus que mal à l'aise. En un sens, cela prouvait qu'elle tenait à lui et qu'elle s'inquiétait de ce qui pouvait lui arriver, mais dans un autre, le fait de savoir ça amenait une toute nouvelle perspective à leurs relations tumultueuses. L'artiste n'avait jamais été réellement proche de qui que ce soit en-dehors de son frère et de Julianne et le fait que cette adolescente lui montre autant d'affection alors même qu'ils ne se connaissaient pas vraiment le perturbait.

C'est très certainement pour cette raison que, lorsqu'elle revint dans la pièce et qu'elle décida de jouer à l'infirmière, il se braqua à nouveau et la repoussa avec une certaine violence avant de se relever. Il la fusilla littéralement du regard, furieux et vexé d'avoir été ainsi pris au dépourvu par la jeune fille. Celle-ci continua sur sa lancée et lui posa une question qui lui fit lever les yeux au ciel avant de se rendre compte assez rapidement qu'elle n'avait pas intérêt à insister. Heureusement d'ailleurs car l'homme bouillonnait sans même réellement savoir pourquoi. Probablement qu'il était encore un peu trop choqué par ce soudain élan d'affection qui l'avait passablement surpris. Quoiqu'il en soit, il ne la quitta pas de son regard noir tandis qu'elle allait reposer tout son bardas dans le placard de la salle de bain. Il poussa un petit soupir de soulagement et se réinstalla dans son fauteuil après avoir terminé sa bière en une gorgée et être passé par la case cuisine pour se prendre un café bien corsé. Il ne perdit toutefois pas un mot de ce qu'elle avait pu lui dire, sur ce ton si détaché qui aurait pu faire passer la pire des nouvelles pour une broutille sans importance. Et ce qu'il entendit ne lui plu pas du tout! Comment ça un mec qu'elle avait rencontré? Qui ça? Comment il s'appelait? D'où il venait? Qu'est-ce qu'ils avaient fait? Tant de questions qu'un père inquiet aurait pu se poser si sa fille s'était retrouvée dans cette situation. A cette pensée, le journaliste se sentit encore un peu plus mal à l'aise. Alors comme ça il tenait autant à elle pour être préoccupé à ce point-là? A ce niveau-là, comme un père et sa fille? Non, c'était impossible, elle l'insupportait! Bien sûr il ne lui voulait pas de mal, mais de là à avoir une attitude pareille avec elle, il y avait un grand pas à faire! Un fossé à traverser même!

Il allait tout de même lui demander qui était ce garçon rencontré ainsi il ne savait où lorsque la suite de son récit l'intéressa soudain comme jamais il ne l'aurait cru. La description que Pat faisait de la jeune fille rencontrée correspondait furieusement à celle de Violet Livingstone, nièce imbuvable de la Cinglée. Etait-ce possible que cette chipie se soit fait la belle lors de la Grande Parade? Le fait qu'elle veuille retourner à la Place après l'explosion pouvait peut-être signifier qu'elle voulait rejoindre sa tante. Si c'était le cas, si cette gamine était en vadrouille dans la ville, la Cible avait là un moyen de pression inespéré contre le tyran! Et puis il y avait cette remarque que l'adolescente venait de faire sur la possibilité que la bombe soit la raison pour laquelle ils aient mis en sécurité sa nouvelle amie. L'instinct.... c'était celui de l'étudiante qui avait parlé dans cette simple phrase et c'était à présent celui du journaliste qui le poussait à croire qu'il avait raison et il avait confiance dans les deux. Il tenta donc de réfréner le sourire qui voulait absolument se dessiner sur son visage et fut soudain bien plus aimable avec sa colocataire, sans pour autant éveiller ses soupçons. Il prit donc la parole d'une voix quelque peu dure et autoritaire, lui posant des questions qui sonnaient, somme toute, assez légitimes.


- Et comment s'appellent tes nouveaux amis? Ils habitent où? Tu as été comme ça chez un inconnu? Je croyais pourtant avoir été clair Pat, il faut te méfier des gens que tu peux rencontrer comme ça. Enfin, j'espère au moins qu'il ne s'est rien passé de grave pour toi. Apparemment tu as l'air d'aller bien. Et ce....... Uriel? Tu comptes le revoir?

Oui, c'était un interrogatoire dans les règles de l'art et cela allait peut-être braquer la jeune fille. Pourtant, il préférait tabler sur le fait qu'elle allait vouloir défendre ses « copains » et qu'elle voudrait peut-être le rassurer également. Et puis il fallait tenir compte du fait que les discussions entre eux étaient souvent à sens unique. Le fait qu'il lui pose des questions, même si cela pouvait ressembler à de l'inquiétude mal placée, lui délierait la langue. Elle était bavarde, il ne se faisait pas de soucis à ce sujet-là! Encore fallait-il espérer qu'il ne se fasse pas de faux espoirs sur l'identité de cette mystérieuse fille. Il tenta donc de se réfréner pour ne pas s'emballer pour un rien. Il aurait tout le temps d'agir rapidement par la suite, mieux valait donc être sûr avant de lancer une mission kidnapping!
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyDim 5 Sep - 23:28

Patricia n'eut malheureusement pas le plaisir de se voir faire quelques compliments sur son attitude parfaitement responsable et adulte alors qu'elle avait espéré d'Evan qu'il lui fasse au moins remarquer que c'était une bonne chose qu'elle ne soit pas rentrée au delà de l'heure imposée par le gouvernement et qu'elle est pris soin de respecté ce qu'il lui avait demandé. Mais il n'en fut absolument rien. Evan s'était focalisé sur tout autre chose et n'avait même pas relever le détail de son obéissance.
Il avait préféré s'attarder sur le fait de sa rencontre, l'assenant ainsi de question à vouloir savoir le pourquoi du comment, le qui du quoi. Que des broutilles ! Oui elle avait de nouveaux amis, pourquoi avait-il forcément un problème avec ça ?! Elle était jeune, c'était parfaitement normale et de son âge de créer de lien avec ses semblables, non ? Le ton autoritaire qu'il avait employé vexa légèrement Pat, qui se mis à faire la moue. Probablement aussi contrarié qu'Evan, malgré la divergence de cause.

Déçue qu'il cherche encore à la rabrouer, car elle était persuadée que c'était ce qu'il allait faire si elle répondait à la moindre de ses question, elle ne pouvait pourtant cacher sa surprise. Pourquoi les questions tombaient-elle les unes après les autres alors qu'Evan ne cherchait jamais à savoir quoi que ce soit à propos de l'adolescente, bien trop occuper à lui faire la morale, à soupirer à chaque fois qu'il la croisait et à la gronder dès qu'il en avait l'occasion.
Son sourire avait quitté ses lèvres et une petite moue ennuyée avait prit place sur son visage. Elle évitait le regard du journaliste en déglutissant difficilement, qu'est-ce qu'elle avait encore bien pu faire pour le décevoir comme ça et provoquer une telle réaction ? Quoi qu'il en soit, elle répondit à son interlocuteur, d'une petite voix, certes, mais elle n'allait pas se dérober. Elle pouvait aussi très bien prouver à l'homme qu'elle n'était pas en tord, elle savait très bien ce qu'elle avait fait et qu'elle était suffisamment grande pour choisir les gens qu'elle fréquentait.


-Ils s'appellent Uriel et Vi, je crois...
en effet, la jeune demoiselle ne s'était pas présenté et elle n'avait entendu que d'une oreille ce diminutif qui avait semblé qualifier la punkette. Et Uriel habite pas très loin.

Alors que l'artiste s'horrifiait presque du fait qu'elle soit allé chez lui et qu'elle est fait confiance à un parfait inconnu quand il n'avait cessé de lui répéter que ce pouvait être dangereux, elle se braqua et protesta un peu plus vigoureusement :

-Non mais il m'a sauvé ! Enfin... Pat préféra taire ce petit passage de sa journée, elle ne voulait pas avoir à faire à de nouveau reproches, encore et toujours. On est rentrée chez lui parce qu'il faisait froid et que j'étais pas très bien ! Et on avait beaucoup parlé avant, il ne m'a pas forcé et il s'est rien passé !

Elle était devenue toute rouge d'émoi.

-Et oui, je vais parfaitement bien. Ajouta-elle un peu brusquement à la remarque de son vis-à-vis.

Elle se pensait enfin tranquille, lorsque le sujet d'Uriel plus précisément tomba sur le tapis. Si elle comptait le revoir ?! Oui ! Parfaitement ! Du moins c'est ce qu'elle aurait voulu répondre. Mais au fond d'elle, elle ne savait pas si c'était ce qu'Evan voulait vraiment entendre, elle ne voulait pas non plus qu'il lui interdise de sortir pour aller le voir ! Il en serait bien capable en plus... Et puis, le revoir... une vérité lui sauta au visage : comment le revoir ! Elle était partie, comme ça, comme une voleuse, une furie, sur un coup de tête, dans la précipitation ! Sans même qu'il ne s'échange un numéro de téléphone ! Et jamais elle n'oserait retourner sonner chez lui sans qu'il ne lui ai proposé... Roooh elle avait été des plus stupide !
Alors qu'elle faisait cette constatation pour le moins consternante, elle finit par répondre à Evan, d'une voix qui se voulait sur d'elle, malgré l'hésitation et le trouble qui la voilait :


-Et bien... oui... je pense... j'aimerais...


Mais au delà de ses désirs, il risquait d'y avoir un petit problème... Hegemony était une ville tellement immense qu'y croiser quelqu'un par hasard était presque impossible ! Certes, elle savait qu'il travaillait dans un magasin de musique, mais où ? Lequel ? Il pouvait y en avoir tellement... Elle finit par se dire que tout cela n'avait en fait du n'être qu'un rêve... elle soupira intérieurement, espérant que le journaliste allait finir rapidement son interrogatoire qu'elle puisse se lamenter dans son coin de la bêtise qu'elle avait commise.
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Evan Kane
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyJeu 16 Sep - 22:46

Evan avait très bien pu remarquer la gêne qui s'était installée chez son interlocutrice dont le peu d'assurance s'était subitement envolé. Apparemment, l'interrogatoire qu'il lui infligeait ne la mettait pas à l'aise et il était forcé de constater qu'il la comprenait totalement. A vrai dire, il avait l'impression d'agir comme ses parents avaient pu le faire avec lui. Il était plus jeune, certes, mais le principe était le même. Sauf que dans le cas des Kane, ce n'était pas tant pour la sécurité de leur fils que du qu'en dira-t-on dont ils étaient préoccupés! L'artiste se fichait pas mal de ce que les autres pouvaient dire sur lui ou Pat, il voulait simplement leur assurer une sécurité des plus complètes et cela passait par « l'éducation » de la jeune fille. Elle devait apprendre qu'ici, elle n'était plus dans sa campagne anglaise et qu'il y avait certaines choses, comme se rendre chez un inconnu toute seule, qui ne se faisaient pas à Hegemony. Pas à dire, plus la discussion avançait, plus il cogitait tout cela dans sa tête. Tôt ou tard, il allait devoir se rendre à l'évidence et accepter qu'au fond, il éprouvait une certaine tendresse pour l'adolescente, bien qu'elle soit irritante au possible. Son regard était maintenant fuyant et l'homme eu la désagréable sensation qu'elle pouvait peut-être le craindre. Jamais il n'avait voulu ça et ce fut là un autre choc qui se produisit en lui. Il infligeait à Pat ce que le gouvernement de Livingstone lui faisait subir à lui et à tous les autres citoyens. Il instaurait un système de terreur et de contrôle. La seule différence et pas des moindres, c'était que le journaliste le faisait à nouveau pour des raisons évidentes de sécurité et surtout, sans même s'en rendre compte, ce qui n'était pas le cas de la Cinglée.

Il écouta donc les réponses de sa colocataire avec attention, tentant de réfréner la panique et la colère qui l'envahissaient alors qu'elle continuait à lui expliquer les faits sur un ton toujours aussi désinvolte. Elle ne semblait même pas connaître le nom exact de ses nouveaux « amis »! Comment pouvait-elle espérer qu'il lui fasse confiance et qu'il la lâche ainsi dans la nature? Elle n'allait pas faire long feu si elle continuait sur cette lancée et il était de son devoir de rectifier le tir dès maintenant pour ne pas avoir de problèmes par la suite. Cependant, alors qu'il s'apprêtait à lui dire sa façon de penser, de manière toutefois plus aimable que précédemment, il fut stoppé net par la petite syllabe qu'elle prononça et qui tilta immédiatement dans sa tête. Vi? Vi pour Violet? Etait-ce seulement possible que la Providence lui fasse un tel cadeau servi sur un plateau d'argent?! Il n'y avait qu'un seul moyen de vérifier, allez chez ce dénommé Uriel pour s'en rendre compte par soi-même. Ou tout du moins par l'intermédiaire d'autres membres de la Cible. Il faudrait aussi voir à regarder d'un peu plus près à quoi ressemblait le bonhomme par la même occasion! Cela ne ferait pas de mal de savoir s'il était plutôt clean ou plutôt pro-Livingstone, histoire de voir si la jeune fille avait bien réussi à juger son nouveau copain... L'heure n'était pourtant pas à ce genre de considération. Il fallait agir et vite! Une sensation d'excitation intense avait soudainement envahi Evan et il écouta à demi la suite du discours de l'adolescente, notant toutefois au passage qu'elle comptait revoir l'homme qu'elle avait rencontré un peu plus tôt dans la journée. Le ton mal assuré qu'elle employa arracha un sourire à l'artiste qui, après avoir pris une longue rasade de son café et s'être allumé une cigarette, fixa Pat durant de longues secondes avant de prendre la parole. Sa voix était posée et bien plus avenante qu'auparavant. Il avait pris conscience de certaines choses durant cette courte discussion et il avait également du pain sur la planche, donc pas de temps à perdre avec une dispute!


- Ecoute Pat, je veux bien qu'il ait été super sympa avec toi, mais je te demande juste de faire attention à toi d'accord? On ne sait jamais sur quel genre de détraqué on peut tomber dans des grandes villes, surtout ici, dans la capitale. Endormir la confiance de leur proie, c'est la première chose qu'ils font, alors s'il te plaît, reste sur tes gardes, okay?

Un petit sourire vint s'afficher sur son visage, adoucissant ainsi instantanément ses traits fins et presque féminins. Il la fixa encore quelques secondes de ses yeux bleus électriques avant d'amorcer un geste vers elle. Avec une hésitation flagrante et maladroite, il s'avança vers elle et lui tapota le genou avant de se relever précipitamment, l'air extrêmement gêné. Il avait cru remarquer et en fait il le savait pour l'avoir lui-même vécu, qu'elle prenait toujours très à cœur les mots qui pouvaient être échangés durant leurs différentes conversations. Les paroles dures restaient sûrement imprimées dans sa tête et, même s'il souhaitait qu'elle se mette enfin à réfléchir un peu, il ne voulait pas non plus installer pour de bon un climat de tension entre eux. Il fit donc ce qu'il aurait toujours voulu voir ses propres parents faire, il la félicita.

- C'est bien que tu aies réussi à rentre à l'heure. J'espère que tu vas vite prendre l'habitude, continue comme ça. Ca m'a évité de m'inquiéter et toi d'avoir des problèmes.

Aucune condescendance ne transparaissait dans le ton qu'il venait d'employer. Pour la première fois depuis qu'elle avait été parachuté avec violence dans sa vie, il lui avait parlé comme il aurait pu le faire avec l'un de ses proches. C'était totalement sincère, bien que le besoin urgent d'appeler le QG de la Cible le pousse peut-être quelque peu à se dévoiler ainsi. Quoiqu'il en soit, il était persuadé qu'à partir de cet instant, les choses iraient mieux entre eux. Bien sûr il continuerait sûrement à lui faire un peu la morale de temps à autre et elle à le rendre chèvre, mais au moins ça serait fait sur de nouvelles bases bien plus saines que les précédentes. Ils verraient bien par la suite comment tout cela se déroulerait, car pour le moment, il avait des choses urgentes à faire et il prit rapidement la direction de son bureau en demandant à ne pas être dérangé. Il composa fébrilement le numéro avant de coller le portable à son oreille, sa main tremblant légèrement tandis que la sonnerie se faisait entendre...
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Pat Richardson
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyDim 19 Sep - 0:11

Patricia c’était à beaucoup de chose, sauf à celle qui allait suivre. Assise sur le canapé face au journaliste, elle avait répondu à ses questions le plus sincèrement possible mais quelques regards fuyants vers son interlocuteur ne lui faisait qu’entrevoir la lueur de colère qui semblait naitre dans son regard. Et pourtant il continuait de se taire, ne la coupant à aucun moment de son récit pour lui faire la morale ou elle ne savait quel autre reproche encore. Elle ne savait pas trop si ce silence était signe d’une tempête encore pire lorsqu’elle aurait fini de répondre à ses questions et presque immédiatement après avoir arrêté de parler, elle fixa ses mains, tripotant un bout de son t-shirt, pour ne pas avoir à faire au regard dur de son hébergeur. Pourtant, rien ne vint. Ni haussement de ton, ni reproche. Rien. Elle entendit simplement le bruit du briquet lorsqu’Evan s’alluma une cigarette et l’étudiante osa relever les yeux, à la fois surprise mais tout de même sur ses gardes. Il avait but à long train son café et la fixait de ses grands yeux bleus tandis que Pat tentant de desseller chez lui le moindre indice sur sa réaction à venir. Les secondes s’écoulaient aussi rapidement que des heures et la pauvre adolescente se demandait bien à quoi Evan pouvait réfléchir. Pourquoi prenait-il tant de temps ? Il n’en mettait généralement pas tant pour la rabrouer ou lui faire comprendre qu’elle n’était qu’une petite « écervelée stupide qui ne comprenait décidément rien et qui ne ferait pas long feu à Hegemony ». Etait-il en train d’imaginer une punition, ou pire, de se demander s’il la mettait à la porte maintenant ou après l’avoir houspillé ?

C’est donc sous le coup de la surprise la plus totalement que l’adolescente vit son interlocuteur reprendre la parole d’une voix des plus posées mais également très attentionnée pour ne même pas chercher à la gronder ! Elle resta quelques secondes interdite, écoutant à demi les recommandations de son colocataire alors qu’il lui demandait simplement de faire attention à elle. La jeune fille avait du mal à comprendre la vraie portée des mots d’Evan, presque sous le choc. Jamais elle n’avait imaginé que la conversation prendrait cette tournure et même si elle savait parfaitement qu’elle aurait dû s’en sentir rassurée et satisfaite, elle avait encore du mal à croire que l’homme qui devait la détester la plus au monde pour être arrivée tel un cheveu dans la soupe dans sa vie, puisse de montrer aussi calme et attentionné à son égard. Le sourire qu’il accompagna à ses paroles la troubla légèrement avant qu’elle le lui rende, un peu plus timidement.
Pour ajouter à son étonnement, Evan eut alors pour elle un geste affectueux, bien que légèrement maladroit, qui les laissa tous les deux un peu mal à l’aise. A vrai dire, ni l’un ni l’autre n’avait l’habitude d’un pareil rapport. Voilà presque un mois que l’étudiante était arrivée dans la capitale, parachutée là de la façon la plus rudimentaire qui soit chez un parfait inconnu qui ne semblait pas vraiment ravi de sa présence et dès lors, les seuls contacts qu’ils avaient eu l’occasion d’échanger c’étaient résumés à l’indifférence, où aux « conseils » abruptes et agacés du jeune Kane. Mais là c’était totalement différent, est-ce que c’était signe que l’homme l’avait enfin accepté dans son périmètre vital ? Secrètement, Patricia l’espérait plus que tout. Etre ainsi séparé de sa famille pour se retrouver seule avec quelqu’un qui ne s’occupait de vous que pour vous rabaisser n’avait pas vraiment été une période très facile à supporter.

L’adolescente souriait encore un peu timidement, assurant à voix basse à son interlocuteur qu’elle prendrait garde. Jamais d’ailleurs elle n’avait voulu le contrarié ! Mais il semblait pourtant que c’était ce qu’elle avait réussi le mieux à faire jusque là. Il finit alors par la complimenté du fait qu’elle avait correctement respecté ses règles, mais aussi et surtout celles du gouvernement. Sa dernière phrase la laissa cependant légèrement perplexe, pas vraiment sûre de ce qu’elle avait comprit. Une chaleur étrange avait envahi sa poitrine et elle ne savait dire si c’était le fruit de son imagination ou non. Avait-il clairement fait comprendre qu’il pouvait s’inquiéter pour elle ? Patricia avait du mal à y croire et une vague de plaisir l’inonda. C’était la première fois qu’Evan lui disait pareille chose et elle aurait presque voulu lui remercier pour ça ! Elle avait le cœur un peu plus léger de toutes les conversations qu’ils avaient pu avoir et les réflexions acerbes, les regards noirs qu’il avait pu lui lancer. C’était peut-être le signe qu’ils allaient finalement apprendre à se connaître un peu et à améliorer leur relation pour le moment difficile ! Pat en tout cas était totalement optimiste, en tout cas, elle était bien décidée à faire de son mieux pour ne plus donner aucune raison à l’artiste pour la gronder et tout faire pour qu’il l’apprécie et qu’elle ne soit pas trop envahissante !

L’étudiante avait soudainement retrouvé sa joie de vivre tandis que l’homme s’était excusé d’avoir des choses urgentes à réglées. Il s’était alors dirigé dans son bureau en stipulant à Pat de ne pas venir le dérangé (à part choses extrêmement urgentes ou quelqu’un qui sonnait à la porte *ne pas ouvrir la porte* se rappela-t-elle d’une façon presque scolaire). De son côté, elle semblait des plus légère. Elle virevoltait presque dans la pièce jusqu’à ce que l’idée ne lui prenne de leur préparer leur repas et de préférence, quelque chose qui sortirait un peu de l’ordinaire. Elle chantait gaiement dans la cuisine, occupée aux fourneaux, laissant Evan à ses affaires.

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Evan Kane
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MessageSujet: Re: Gaffe [28 Février 2100 - CLOS]   Gaffe [28 Février 2100 - CLOS] EmptyMar 21 Sep - 22:56

Lorsqu'Evan raccrocha, une douce sensation de chaleur sembla soudain l'envahir. Il était parvenu, en quelques coups de fil, à trouver où habitait ce fameux Uriel et à mettre en place un enlèvement de la nièce de Livingstone pour le soir même. C'était Connor qui serait en charge de l'opération, habitué à ne laisser aucune trace derrière lui, sa présence sur les lieux serait précieuse au cas où les choses tourneraient mal, ce que l'artiste n'espérait pas. Après tout, il y avait peut-être le futur petit ami de sa colocataire qui serait là! Il aurait été dommage de l'abîmer, surtout qu'il pourrait permettre à Pat de mieux s'intégrer à la ville! Cependant, rien qu'à cette idée, son estomac se serra quelque peu et il se jura à lui-même de mener sa petite enquête sur le jeune homme avant de pousser la jeune fille dans ses bras, ou tout du moins de l'autoriser à le revoir. D'accord, elle était majeure et il n'avait aucune autorité sur elle, mais quelque chose lui disait que s'il lui imposait une règle, elle n'irait pas forcément la transgresser et qu'il savait assez se faire obéir pour qu'elle l'écoute un minimum. Mais le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas et il pria intérieurement pour qu'elle ne s'amourache pas d'un fou dangereux! Incroyable ce qu'il pouvait être protecteur avec elle au fond... Heureusement qu'elle n'était, ni à son goût, ni de son âge, sinon il pouvait être certain que Julianne lui ferait une crise de jalousie monstrueuse! Et en parlant de sa jolie rouquine, il devait la prévenir de l'opération qui allait avoir lieu quelques heures plus tard sous le couvert de la nuit. Il lui annonça donc la bonne nouvelle et resta un moment au téléphone avec elle afin de s'enquérir de son état de santé qui s'était nettement amélioré. Il en fut soulagé et le mot était faible, car il n'avait pas pu aller la voir autant qu'il l'aurait voulu ces derniers temps, surtout pour des raisons de sécurité et parce que ses blessures n'étaient pas encore totalement guéries.

Lorsqu'il eut enfin raccroché, il sortit de son bureau une clope au bec pour se retrouver dans la cuisine d'où une odeur particulièrement plaisante lui parvenait. Sans dire un mot, avec à peine un sourire, il mit le couvert sur la petite table qui occupait un coin de la pièce, comme si cela était une vieille habitude entre eux. A vrai dire, c'était tout le contraire. Jamais ils ne s'étaient assis ensemble pour partager un repas, se contentant soit de se croiser, soit de manger un petit encas sur le pouce. C'était là une grande première et Evan pouvait remarquer que tous deux faisaient des efforts pour qu'une bonne ambiance règne dans l'appartement. Si elle savait ce qui était en train de se préparer, pas sûr qu'elle soit aussi aimable et courtoise... Mais le journaliste avait, depuis longtemps déjà, appris à mentir et à dissimuler et rien dans sa physionomie ne laissait transparaître qu'un grand coup se préparait. La seule étrangeté dans son comportement était sa soudaine gentillesse qui lui venait il ne savait trop d'où. Peut-être allait-elle trouver cela soupçonneux, mais il la pensait assez intelligente et futée (à certains niveaux seulement) pour comprendre qu'il tentait d'améliorer la situation. Il n'en pouvait plus des disputes perpétuelles qui éclataient dès qu'il rentrait chez lui. Depuis un mois, il n'avait pas eu une seule nuit de réel repos, constamment inquiété par la Grande Parade, Julianne et l'arrivée de Pat qui compliquait tout. Il aspirait à un peu de paix et il savait pertinemment que s'il n'y mettait pas du sien un tant soit peu, jamais il ne l'aurait.

Ce soir-là donc, les deux colocataires mangèrent en tête-à-tête, parlant de choses et d'autres, Evan s'intéressant pour la première fois aux cours de l'adolescente. Il s'inquiéta de savoir comment cela se passait, si elle s'était fait des amis, si elle aimait ce qu'elle faisait et si ce n'était pas trop dur. Bref, une véritable conversation décontractée qui n'avait plus rien à voir avec leurs précédents échanges. Il ne s'exaspéra pas des questions qu'elle pouvait poser, répondant au contraire avec patience, un léger sourire aux lèvres cependant dès qu'elle demandait quelque chose d'un peu naïf. Il la complimenta pour le repas qui, il fallait bien l'avouer, était délicieux et lui servi même un peu de bière pour trinquer. Après un dernier digestif pour l'artiste et quelques cigarettes, il prit congé et alla se coucher, tombant comme une masse sur son lit. A peine avait-il eu le temps de se déshabiller et de se faufiler sous les draps qu'il s'était endormi, un sourire aux lèvres, content d'avoir passé une étonnante bonne soirée en compagnie de Pat. Grâce à elle, la Cible venait de trouver un moyen de pression contre Livingstone et rien que pour ça, elle méritait un peu plus de considération! Julianne allait bien, l'enlèvement n'allait pas tarder à avoir lieu, en somme, un bon bilan!


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